Elle entre à TF1 à la fin des années 1980[3]. Alors qu'elle suit un master de sciences politiques, elle est assistante de Patrick Poivre d’Arvor de 1991 à 1993[3].
En 1994, elle participe à la création de la chaîne d'information continue LCI, sur laquelle elle présente les journaux dans la tranche 18 h - 20 h de Michel Field et les journaux du soir[4].
Pendant la saison 2008-2009, elle présente les éditions de l'après-midi de 14 h à 18 h : elle est remplacée aux journaux du soir par Bénédicte Le Chatelier[5].
En juin 2009, elle rejoint i>Télé, autre chaîne d'information en continu, filiale du groupe Canal +[6].
En 2010, elle co-fonde avec Jérôme Bertin, ex-présentateur sur LCI, une agence de communication baptisée In&Off[1].
Mariage et collaboration avec Emmanuel Carrère
En 2011, elle épouse l'écrivain Emmanuel Carrère, avec qui elle a une fille[1]. Elle devient alors la première lectrice de ses livres[7], qui mettent souvent en scène sa propre intimité[8],[9], comme la mort de sa sœur d'un cancer[7]. Elle apparaît sous son nom dans quatre livres de l'auteur : Un roman russe, Limonov, Le Royaume et D'autres vies que la mienne, dont elle est une « figure pivot »[10].
Le couple divorce en . Dans un entretien au Monde, elle indique que pendant ses quinze ans de vie de couple avec Emmanuel Carrère, elle a travaillé « sur tous ses livres, ses scénarios, ses articles »[12].
Controverse autour du roman
Lors de son divorce d'avec Emmanuel Carrère, elle demande à l'écrivain de s'engager par contrat à obtenir son consentement pour la faire figurer dans son œuvre[13].
Fin août 2020, Emmanuel Carrère sort un roman intitulé Yoga, succès de librairie de la rentrée littéraire 2020 et sélectionné dans la liste pour le prix Goncourt[1]. En septembre la presse débat de l'« ellipse narrative » du roman concernant la séparation de l'auteur et de possibles interventions d'avocats ayant modifié le manuscrit. Cette controverse, susceptible de nuire aux chances du livre auprès du Goncourt, l'amène à publier un droit de réponse dans Vanity Fair début octobre 2020[14],[15],[13]. Par la suite, le livre n'est pas retenu dans la seconde liste du prix Goncourt[16],[17].
Enquête visant Patrick Poivre d'Arvor
Le 10 mars 2021, elle est auditionnée par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) dans le cadre des investigations menées à la demande du parquet de Nanterre, saisi à la suite de la plainte pour viols déposée par Florence Porcel contre Patrick Poivre d’Arvor[3].
Elle raconte ensuite au journal Le Monde le « système industrialisé »[3],[18] de harcèlement sexuel mis en place par Patrick Poivre d'Arvor lorsqu'elle est assistante. Son témoignage, l'un des rares émis par une personne à visage découvert sur les comportements du journaliste, est publié par le quotidien le 16 mars 2021[19],[20]. Après le classement sans suite, en juin 2021, de la plainte visant Patrick Poivre d’Arvor[21], elle cosigne une tribune collective dans Le Monde « Nous sommes les prescrites, les classées, les sans-suite »[22].
Le 8 novembre 2021, elle fait partie des sept femmes témoignant à visage découvert dans les colonnes de Libération, sur des faits de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel qu’elles disent avoir subi de la part de Patrick Poivre d’Arvor[23],[24],[25].
Elle écrit un livre sur les événements de l'année 2021, Impunité, publié le 23 septembre 2022[26].
↑ abc et dAude Dassonville, Yann Bouchez et Lorraine de Foucher, « De nouvelles accusations de violences sexuelles contre Patrick Poivre d’Arvor », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Béatrice Gurrey, « Controverse autour de « Yoga », d’Emmanuel Carrère : « Je ne veux pas être écrite contre mon gré », affirme Hélène Devynck », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La journaliste Hélène Devynck, à propos de Patrick Poivre d’Arvor : « Quel poids a la parole d’une jeune femme inconnue, face à la vedette capricieuse ? » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Lorraine de Foucher et Aude Dassonville, « Affaire Patrick Poivre d’Arvor : 23 témoignages, 8 plaintes et un classement sans suite », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Collectif (Nora Arbelbide Lete, Clémence de Blasi, Emmanuelle Dancourt, Aude Darlet, Cécile Delarue, Hélène Devynck, Justine Ducharne, Stéphanie Khayat), « Violences sexuelles : « Nous sommes les prescrites, les classées, les sans-suite » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )