Hugues Aufray sur scène, au Festival de la chanson française d'Aix-en-Provence 2009.
Hugues Aufray en septembre 2012 après son concert en Belgique.
Hugues Jean-Marie Auffray est le troisième fils de l'industriel[1] Henry Auffray[2] et d'Amyelle de Caubios d'Andiran[3] (1898-1992). Il est frère du physicien Jean-Paul Auffray (né en 1926), de l'actrice Pascale Audret (1935-2000) et oncle de l'actrice Julie Dreyfus[2]. Il a également un autre frère, Francesco (1928-1955), chanteur classique, dont le suicide à l'âge de 27 ans l'a profondément marqué[4]. Les parents d'Hugues Aufray divorcent et la famille quitte Paris pour Sorèze, dans le Tarn, terre de leurs aïeux où il est élevé par sa mère. Pendant la guerre, il est élève (1941-1945) au collège de Sorèze[5],[6], chez les dominicains.
Il est l'un des premiers chanteurs français à adapter les chansons de Bob Dylan au milieu des années 1960. En 1961, Maurice Chevalier l'invite à New York où il reste finalement un an. Il passe pendant ce séjour un contrat avec le célèbre cabaret de Manhattan le "Blue Angel" où il rencontre trois jeunes débutants Peter, Paul and Mary qui interprètent des chansons d'un dénommé Bob Dylan. Peter, Paul and Mary introduisent Hugues Aufray dans le milieu des "folk-singers" et c'est à cette occasion qu'il est allé à Greenwich village rencontrer Bob Dylan avec qui il se lie d'amitié rapidement. Hugues dans ses mémoires et interviews dit : "C'est un souvenir indescriptible, j'avais l'impression purement instinctive que c'était la chose la plus importante que j'avais vue de ma vie alors que je ne comprenais pas un mot d'anglais".
Les traductions de textes anglo-saxons, notamment ceux de Bob Dylan, édulcorent souvent la crudité du texte original (Mr Tambourine Man). Les arrangements musicaux qui font la part belle à la guitare acoustique dénotent une influence du folk américain. Il est aussi le premier à se produire sur scène accompagné d'un "skiffle group".
Il figure sur la photo du siècle regroupant 46 vedettes françaises du yéyé en .
En , au Palais des Sports de Paris, à l'occasion du premier concert contre le racisme, il chante pour Martin Luther KingLes Crayons de couleur.
Il partage sa vie avec sa compagne Muriel entre sa maison de Marnes-la-Coquette et sa ferme de l'Ardèche, près d'Orgnac-l'Aven[11]. Passionné d'équitation, il créa des spectacles équestres (les Cavaliers sans frontière), des stages d'équitation pour enfants et un ranch dans les Alpes. Cette passion est née à l'École - Abbaye de Sorèze (81) où il a suivi ses études secondaires, école qui entretenait jusqu'à se fermeture une écurie de chevaux de selle pour la formation des élèves. Son nom apparaît dans les tableaux des anciens élèves. Il s'est beaucoup intéressé aussi à la voile et consacre une partie de son répertoire à la mer et aux marins.
Il ne cesse de se produire en tournée dans toute la France et dans les pays francophones. Il est, en , une des vedettes de la tournée Rendez-vous avec les Stars.
Hugues Aufray se marie le avec Hélène Faure, danseuse, petite-fille de l'historien d'art Élie Faure[13]. Le couple a deux filles, Marie (née en 1958) et Charlotte (née en 1961)[14]. Sans rompre ce lien familial, il partage sa vie avec une jeune compagne prénommée Muriel, depuis 2005[15],[16].
Il a aussi sept petites-filles et cinq arrière-petits-fils[17].
Passionné d'équitation, il possède notamment trois barbes[18] (chevaux d'origine nord-africaine). Plusieurs de ses chansons font référence aux chevaux, notamment Stewball.
Hugues Aufray est un catholique, pratiquant occasionnel, mais qui revendique une foi ardente[19].
Quand il ne se consacre pas à sa carrière de chanteur, Hugues Aufray peint et fait de la sculpture[22]. Son premier bronze, Hommage à Bob Dylan, est exposé à la Cité de la musique à Paris en 2012[23], à l'occasion d'une exposition consacrée à l'artiste américain[24].
Vie publique
Cinq écoles maternelles et primaires [25] et deux salles de spectacle portent son nom[26].
Une plaque commémorative a été placée devant la maison où il a vécu à Sorèze dans le Tarn.
Fin 2016, Hugues Aufray annonce qu'il se présentera à l'élection présidentielle de 2017 pour défendre les idées du Cercle des gens de peu, un groupement politique qui se revendique « monarchiste » et « d'extrême gauche ». Néanmoins, il renonce après qu'une enquête de Marianne révèle que, derrière ce mouvement, se cacherait « un groupuscule d'extrême droite, le Lys noir, fondé par Rodolphe Crevelle, un militant royaliste et nationaliste ». Malgré cette prise de distance, Hugues Aufray ne se désolidarise pas totalement du mouvement et considère que ce soutien éphémère fut une occasion de médiatiser « des propositions dont personne ne parle », rappelant par ailleurs que « les pays les plus stables d'Europe sont des monarchies »[28].
Répertoire par auteur
Troubadour métisseur de cultures musicales, il adapte en français des chansons américaines de Bob Dylan, Roger Miller, etc., des musiques du folklore américain et des chansons sud-américaines. Citons par exemple sa reprise de la chanson Yesterday des Beatles (Je croyais) ; il a aussi repris des chansons de Serge Gainsbourg, Félix Leclerc et Georges Brassens.
Lui-même
Monsieur le Soleil
Je reviens (Les portes de Saint-Malo, musique andine la boliviana, 1963)
- Les titres suivis d'un astérisque sont interprétés en 1965 et figurent dans l'album Aufray chante Dylan.
- Le Fugitif (#) est enregistré en 1971 et publié en 45 tours
- Les titres suivis de deux astérisques figurent dans l'album Aufray Trans Dylan (1995)
- Tout comme une vraie femme (##) est interprété en 2012 avec Jane Birkin sur l'album de duos New Yorker.
↑Sur la famille de Caubios d'Andiran, de nos jours éteinte en ligne masculine, consulter Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 9, pages 45 à 46 Caubios d'Andiran (de).
↑Critique de l'album par René Bourdier, in Les Lettres françaises no 1117, 3 février 1966, p. 24.Bourdier conclut sa critique par : « Même ceux qui se disent non concernés ne peuvent rester indifférents devant une telle entreprise que couronne une tout à fait parfaite réussite ».
↑Nouvel Observateur, Article inventoriant les récipiendaires célèbres
↑Who's who : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France, dans les territoires d'Outre-Mer ou à l'étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, Jacques Laffite, , p. 151