Réalisation | Cédric Jimenez |
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Scénario |
David Farr Audrey Diwan Cédric Jimenez |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Légende Films |
Pays d’origine | France |
Genre | historique |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
HHhH est un film historique français coécrit et réalisé par Cédric Jimenez, sorti en 2017.
Il s'agit de l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Laurent Binet, publié en 2010 et qui remporta le prix Goncourt du premier roman (HHhH est le sigle de la phrase en allemand « Himmlers Hirn heißt Heydrich », littéralement traduit par « le cerveau de Himmler s'appelle Heydrich »).
Au début des années 1930, Reinhard Heydrich, militaire renvoyé de la Reichsmarine, rejoint le nazisme sur la suggestion de sa femme Lina. Il devient alors le bras droit du chef de la SS naissante, Heinrich Himmler. Celui-ci le nomme en 1939 à la tête du RSHA, l'organe principal de police secrète et judiciaire du Reich, dont l'une des sections est la célèbre Gestapo. Principal adjoint de Himmler, il est l’un des hommes les plus puissants du régime. En , Hitler lui donne en complément les attributions de vice-gouverneur de Bohême-Moravie, la partie occupée de la Tchécoslovaquie : pour cela, il a des bureaux à Prague où il règne en maître, car le gouverneur en titre Konstantin von Neurath est vieillissant et malade. Comme Heydrich est resté chef du RSHA, il a aussi pour mission de mener à son terme le plan déjà entamé d’extermination des Juifs d’Europe : la « solution finale de la question juive ».
Par ailleurs, ayant quitté la Tchécoslovaquie en 1939, le Tchèque Jan Kubiš et le Slovaque Jozef Gabčík sont engagés depuis 1940 aux côtés de la Résistance pour lutter contre l’occupation allemande. Après un entraînement prolongé en Grande-Bretagne, les deux jeunes soldats se portent volontaires pour une mission secrète aussi importante que risquée : éliminer le général de la police SS Heydrich. La veille de la Saint-Sylvestre 1941, ils sont parachutés à proximité de Prague et, pendant plusieurs mois, sont hébergés par des familles pragoises, dont les Moravec et les Novak. Jan fait ainsi la connaissance d'Anna Novak, mais il sait que sa mission doit passer avant l'amour.
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Le scénario est basé sur le livre HHhH de Laurent Binet, publié en 2010. Le titre est le sigle de la phrase allemande « Himmlers Hirn heißt Heydrich » (en français : « le cerveau de Himmler s'appelle Heydrich »)[5]. Il relate l'histoire de l'opération Anthropoid, au cours de laquelle a été préparé l'assassinat de Reinhard Heydrich, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le film est annoncé en . Pour le réalisateur Cédric Jimenez c'est « un moment bouleversant de l'Histoire, un moment de folie collective qui oppose un nazisme à son paroxysme à des groupuscules de résistants, prêts au sacrifice ». Il avoue par ailleurs y retrouver certains de ses thèmes de prédilection « comme celle de l'insoumission face à l'injustice, la barbarie »[6].
Un autre film, Anthropoid, avec Jamie Dornan et Cillian Murphy, a été préparé quasiment en même temps que HHhH.
En , Jason Clarke et Rosamund Pike sont annoncés pour incarner respectivement Reinhard Heydrich et sa femme Lina Heydrich[6].
En , il est révélé que les comédiens français Gilles Lellouche et Céline Sallette rejoignent la distribution. Ils retrouvent le réalisateur Cédric Jimenez, après La French (2014)[7].
Le tournage débute le et s'achève en [8],[9],[10]. Il a lieu en République tchèque, notamment à Prague, ainsi qu'à Budapest en Hongrie[11].
Ce film est sorti le en avant-première au UGC Normandie à Paris[12], avant sa sortie nationale le .
Le film reçoit des critiques plutôt positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 67 % d'opinions favorables pour 9 critiques[13].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 26 titres de presse[14].
Du côté des avis positifs, on peut lire sous la plume de Caroline Vié dans 20 Minutes « la première partie de cet excellent film de guerre montre l’avènement de ce monstre de cruauté tandis que la seconde insiste sur la mission de jeunes résistants tchèques prêts à se sacrifier pour l’abattre ». Christophe Narbonne du magazine Première écrit quant à lui « avec un sens de l’image bluffant (à la limite de la « joliesse »), le réalisateur français signe une fresque historique ambitieuse en anglais – elle est destinée au marché international - qui explore la face sombre et lumineuse de l’humanité ». Dans Le Point, Victoria Gairin ironise « Pour adapter son formidable HHhH, Goncourt du premier roman, Laurent Binet avait modestement pensé à Steven Spielberg ou à Brian De Palma. Pas de quoi intimider Cédric Jimenez, le réalisateur de La French, qui assure avec brio la mission - quasi - impossible[14]. »
Du côté des critiques négatives, Pierre Vavasseur du Parisien écrit notamment « La seconde partie bascule dans une structure binaire de chasse à l'homme avec sanglants cadavres à la pelle et final noyé dans l'angoisse. Ce n'est pas ce rendu de la violence qui aboutit à nous laisser sonné d'un bon coup sur le crâne, c'est cette volonté de faire joli avec. Jusqu'à créer une espèce de malaise, d’écœurement, qui rend spectaculairement malsaine toute cette entreprise. » Dans Le Figaro, on peut lire « HHhH va rivaliser involontairement avec Papy fait de la résistance. Du flou, des ralentis, une musique envahissante, des retours en arrière, ce kugelhof historique pèse sur l'estomac. Cette adaptation du roman de Laurent Binet suscite haussements d'épaules et hilarité. » Dans Les Fiches du cinéma, Michel Berjon regrette que « le “Boucher de Prague” et les résistants qui ont mis fin à ses méfaits sont filmés sans distance, avec une complaisance esthétique déplaisante ». Dans la revue Positif, Bernard Génin remarque que le réalisateur « ne s’embarrasse d'aucun scrupule et n'a aucun état d'âme sur les petits arrangements entre le savoir documentaire et l'invention fictionnelle. Dans cette atroce page d'histoire, il a surtout vu l'occasion de tourner un film bien spectaculaire. » Samuel Douhaire de Télérama écrit quant à lui « Le réalisateur s'intéresse plus à ses séquences d'action qu'à la complexité de Heydrich. Et il ne recule devant aucune ficelle mélodramatique. Indigeste[14]... ».
En France, le film est un échec en salles, au regard de son budget. Il n'atteint pas les 300 000 entrées[15]. Sa diffusion internationale est globalement limitée avec une exploitation en salles qui se limite à moins de 10 pays, ce qui ne permet pas au long-métrage de rentrer dans ses frais [16].
Le film sort en DVD, Blu-Ray et VOD à partir du , par l'intermédiaire de TF1 Distribution.
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