Guerre du Donbass

Guerre du Donbass
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Situation militaire le 28 février 2022
Informations générales
Date en cours
(7 ans, 11 mois et 17 jours).
Lieu Donbass, à l'Est de l'Ukraine (Ukraine orientale).
Issue En cours.
Belligérants
Drapeau de l'Ukraine UkraineFlag of Donetsk People's Republic.svg République populaire de Donetsk
Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg République populaire de Lougansk
Drapeau de la Russie Russie
Commandants
Flag of Ukraine.svg Volodymyr Zelensky (depuis 2019)
Flag of Ukraine.svg Petro Porochenko (2014-2019)
Flag of Ukraine.svg Oleksandr Tourtchynov (2014)
Flag of Ukraine.svg Denys Chmyhal (depuis 2020)
RPD
Flag of Donetsk People's Republic.svg Denis Pouchiline (depuis 2018)
Flag of Donetsk People's Republic.svg Dmitri Trapeznikov (2018)
Flag of Donetsk People's Republic.svg Alexandre Zakhartchenko(2014-2018)
Flag of Russia.svg Alexandre Borodaï (2014)
Flag of Russia.svg Igor Guirkine (2014)
RPL
Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg Leonid Pasetchnik (depuis 2017)
Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg Igor Plotnitski (2014-2017)
Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg Valéri Bolotov(2014)
Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg Sergueï Kozlov (depuis 2015)
Russie
Flag of Russia.svg Vladimir Poutine (depuis 2014)
Flag of Russia.svg Mikhaïl Michoustine (depuis 2020)
Flag of Russia.svg Dmitri Medvedev (2014-2020)
Forces en présence
Ensign of the Ukrainian Armed Forces.svg Forces armées de l'Ukraine :
150 000 hommes au total
(dont 30 000 dans le Donbass)
  • Forces paramilitaires
War Flag of Novorussia.svg Séparatistes pro-russes :
de 10 000 à 20 000 hommes
  • 1445528704 8r94r klga0.jpg Forces armées de la RPD
  • The emblem of the People's militia of Lugansk People's Republic.png Milice populaire de la RPL
  • Banner of the Armed Forces of the Russian Federation (obverse).svg Forces armées de la Fédération de Russie :
    de 7 000 à 15 000 hommes selon les estimations[1]
  • Forces paramilitaires
  • Pertes
    Drapeau de l'Ukraine
    4 100 morts[3],[6]
    10 000 blessés[3],[7],[8],[9],[10]
    153 disparus[11]
    Flag of Donetsk People's Republic.svg Flag of the Lugansk People's Republic (Official).svg
    5 650 morts[3]
    13 000 blessés[3]

    Drapeau de la Russie
    2 000 morts[12]
    3 200 blessés[12]
    Civils :
    3 350 morts[2]
    7 000 à 9 000 blessés[3]
    1 414 798 déplacés internes[4]
    925 500 départs à l'étranger[4]

    Total :
    13 000 morts[2],[3],[5]

    Conflit russo-ukrainien
    Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022

    Batailles

    Euromaïdan (21 novembre 2013 au 22 février)
    Annexion de la Crimée (26 février au 28 mars)

    Guerre du Donbass (depuis le 6 avril 2014)
    Coordonnées 48° nord, 38° est

    La guerre du Donbass est une guerre hybride actuellement en cours, opposant le gouvernement ukrainien à des séparatistes pro-russes et à la Russie, ayant commencé en 2014 dans le cadre du conflit russo-ukrainien et se déroulant dans l'Est de l'Ukraine (Ukraine orientale), principalement au Donbass. Entre 2014 et 2020, la guerre a causé plus de 13 000 morts selon l'ONU (3350 civils, 4 100 membres des forces ukrainiennes et 5 650 membres de groupes armés pro-russes)[13] et le déplacement de près de 1,5 million de personnes[14].

    Elle débute en février 2014 dans le contexte des manifestations de l'Euromaïdan dénonçant la corruption du pouvoir en place[15]. La révolution ukrainienne de février 2014 entraine le renversement du gouvernement de Viktor Ianoukovytch et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement intérimaire dirigé par les pro-européens[15] Oleksandr Tourtchynov (le ) et Arseni Iatseniouk (nommé Premier ministre le ).

    Le , des manifestations anti-Maïdan éclatent principalement dans l'Est de l'Ukraine notamment à Kharkiv, la seconde plus grande ville d’Ukraine[16].

    A partir du 28 février, date qui préfigure l'annexion de la Crimée, des troupes russes s'emparent de ce territoire qui fait alors partie de l'Ukraine[15],[17],[18]. Rapidement, un référendum local, dont la légalité n'est pas reconnue par l'Ukraine ni la grande majorité de la communauté internationale, se tient le sur le rattachement de la Crimée à la Russie[15]. L'indépendance de la Crimée est déclarée par le vice premier ministre de la région dix jours avant le référendum[15].

    Au début d', dans la région du Donbass appartenant à l'Ukraine, composée des oblasts de Donetsk et de Louhansk, et dans ses régions limitrophes, les manifestations anti-Maïdan évoluent en insurrection armée des prorusses contre le nouveau gouvernement ukrainien. Cette insurrection armée devient séparatiste et deux entités non reconnues par l'ONU sont proclamées : la « République populaire de Donetsk » (7 avril), puis la « République populaire de Lougansk » (11 mai)[19],[20]. Dès le , l'armée ukrainienne intervient dans l'Est du pays. Elle y progresse en juin et juillet avant d'être stoppée, puis de finalement reculer face aux séparatistes. La Russie, pays frontalier, est accusée de soutenir militairement les insurgés en y menant une guerre hybride[21],[22],[23],[24].

    Le , un premier accord de Minsk est négocié et signé pour faire cesser la guerre du Donbass. Toutefois, cet accord sur douze points censé établir un cessez-le-feu, ne perdure que quelques semaines[25]. En , les combats s'intensifient et l'armée séparatiste pro-russe progresse.

    Les 6 et , François Hollande et Angela Merkel se déplacent en Russie et en Ukraine pour négocier un nouveau plan de paix élaboré dans le cadre d'un règlement global. Le , ils signent à Minsk, en présence de Petro Porochenko, président de l'Ukraine, et Vladimir Poutine, président russe, un nouvel accord de cessez-le-feu (Minsk II) prévoyant l'arrêt des combats, contre l'engagement des différentes parties sur une feuille de route de treize points[26]. Depuis cet accord le conflit a baissé d’intensité mais des combats sporadiques ont encore eu lieu jusqu’en 2019. L’accord Minsk II reste la référence pour résoudre le conflit de façon durable et a notamment été au centre des discussions lors de la rencontre de décembre 2019, dite au format Normandie, en présence du nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

    Du 19 au 21 février 2022, l'OSCE constate une augmentation accrue d'incidents armés et d'explosions dans les deux républiques du Donbass, les deux parties du conflit se rejetant la responsabilité[27],[28],[29],[30],[31],[32],[33],[34].

    Le 21 février 2022, la Russie reconnaît l'indépendance et la souveraineté de la République populaire de Donetsk (RPD) et de la République populaire de Lougansk (RPL) vis-à-vis de l'Ukraine. Les accords conclus mentionnent notamment un devoir de coopération et d'entraide entre la Russie et les deux républiques populaires[35].

    Le 24 février 2022, les troupes russes envahissent l'Ukraine depuis les territoires séparatistes, la Biélorussie, la Russie et la Crimée[36].

    Contexte de l'année 2014

    Après la fuite de Viktor Ianoukovytch et la nomination le , d’Oleksandr Tourtchynov comme président par intérim (il sera remplacé le par Petro Porochenko) l'Ukraine reste fortement divisée entre l’Ouest qui soutient le nouveau pouvoir élu démocratiquement en mai 2014 et l'Est du pays où réside en majorité sa minorité russophone (17,2 % de sa population totale en 2001). La possibilité d'une future partition de l'Ukraine est même envisagée pour la première fois dans les médias[37].

    Suppression du statut de langue officielle en février 2014

    Carte de 2007 : partisans de donner au russe le statut de deuxième langue officielle
    Bleu foncé : 58 à 91 % pour, en Ukraine.

    Le , la loi de 2012 sur les langues régionales (uk) controversée au sein du parlement et dans la population ukrainienne, permettant d'utiliser le russe comme seconde langue officielle dans certaines régions[38] est abrogée[39]. La Rada (Parlement) retire ainsi le statut de langue officielle au russe (comme au roumain, au hongrois et au tatar criméen) dans 13 des 25 régions ukrainiennes (essentiellement réparties au Sud et à l'Est du pays)[40]. Face à cette mesure législative, l'émotion dans la population russophone d'Ukraine est importante, car près de 30% de la population ukrainienne parle le russe (bien que seulement 1% ne comprenne pas l'ukrainien et 1% ne comprenne pas le russe[41]), de 58 à 91 % dans les oblasts de Crimée, de Dnipropetrovsk, de Donetsk, de Mykolaïv, de Louhansk, de Kharkov, d'Odessa et de Zaporijia.

    Le , en réaction, des brigades d'autodéfense commencent à se former dans le Sud-est de l'Ukraine (notamment à Sébastopol)[42].

    Le , la Russie engage des manœuvres militaires de son armée de terre, dans ses zones frontalières avec l'Ukraine.

    Le , des hommes en armes, alors non identifiés, prennent le contrôle de l'aéroport de Simferopol, en Crimée[43]. Il sont surnommés les « petits hommes verts » par les ukrainiens de part la couleur de leur treillis. Vladimir Poutine reconnaitra quelques jours plus tard qu'ils étaient bien russes : « Derrière les forces d'autodéfense de Crimée, bien sûr, se trouvaient nos militaires » [44].

    Finalement le même jour, aux fins de désamorcer les tensions, le président par intérim Tourtchynov ne ratifie pas l'abrogation de la loi sur les langues régionales et la remet en place.

    Les 1er et , les manifestations pro-russes continuent dans les régions russophones du pays, s'intensifiant même à Kharkiv et Donetsk[45]. En Crimée l'amiral Berezovsky, commandant en chef de l'amirauté ukrainienne nommé le à la tête de la marine ukrainienne fait allégeance au camp pro-russe[46].

    Le , trois cents manifestants pro-russes investissent le bâtiment administratif régional de Donetsk[47]. Le même jour, deux cents à cinq cents manifestants pro-russes à Odessa tentent de hisser le drapeau russe au sommet du bâtiment de l'administration régionale d'Odessa. Ils appellent à la mise en place d'un référendum sur l'établissement d'une « République autonome d'Odessa ».

    Dans la première semaine de mars, la contagion des événements de Crimée et du Donbass jusqu'à des villes du Sud de l'Ukraine, comme les villes portuaires stratégiques de Marioupol et d'Odessa (sur la Mer Noire) qui s'agitent à leur tour, laisse présager une éventuelle partition du pays.

    Soulèvement séparatiste de Crimée en mars

    Le sous-marin ukrainien Zaporijia (en) est pris d'assaut par les Russes, le 21 mars 2014 (photographie de 2012).

    Le , le Parlement de Crimée adopte à l'unanimité une motion demandant son rattachement à la Russie[48].

    Le , le Parlement de Crimée adopte une déclaration d'indépendance. Et le , la Crimée vote finalement son rattachement à la Russie. Dans le même temps dans le Donbass, à Donetsk, des manifestants pénètrent aux sièges du parquet et des services spéciaux, à l'issue d'une manifestation de deux mille personnes en faveur du rattachement à la Russie.

    Le , après la saisie du bâtiment gouvernemental de Donetsk par des manifestants pro-russes, la République populaire de Donetsk est proclamée. Les séparatistes annoncent la tenue d'un référendum sur le statut de la ville en date du [49]. Le lendemain, la Russie met en garde sur l'utilisation de la force par les autorités ukrainiennes pour réprimer les protestations dans l'est du pays qui « pourrait mener à une guerre civile en Ukraine »[50]. À la fin d'avril, dans la région du Donbass et dans ses régions limitrophes, c'est une insurrection séparatiste pro-russe armée qui est constituée.

    Dès le , l'armée loyaliste ukrainienne commence à intervenir militairement dans l'est de l’Ukraine. En réactions, le , les séparatistes de l'Est (près de la frontière russe) proclament à leur tour l'établissement de la République populaire de Lougansk.

    Parties en conflit

    Animation du conflit armé de mai à septembre 2014 : évolution du territoire séparatiste, à la suite de l'intervention loyaliste qui a débuté le .
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    Forces loyalistes ukrainiennes

    À côté des unités de l'armée régulière ukrainienne (ru) combattent des forces militaires ou paramilitaires : le Corps des volontaires ukrainiens (uk) émanant de Secteur droit, les bataillons : Azov (chargé de la protection de Marioupol), Donbass (basé à Dnipropetrovsk), Dnipro, Aidar, Ukraine (uk), Kiev-1 (uk), Artemivsk (uk), Chakhtarsk (uk), Rus' de Kiev (uk), Sietch (uk), Kryvbas (uk), Lviv (uk), Tempête (uk), Maintien de la paix (uk), les Bataillons de défense territoriale de l'Ukraine (uk), les Forces spéciales de maintien de l'ordre public en Ukraine (uk). Des anciens Berkouts provenant des unités spéciales qui servaient de police antiémeute au sein de la militsia ukrainienne, se sont reconstitués en unités semi-autonomes.

    Soutiens aux loyalistes

    En mai 2014, des mercenaires américains de l'entreprise Academi (anciennement connue sous le nom de Blackwater USA) combattraient aux côtés du nouveau pouvoir de Kiev face aux séparatistes[51], ce que l’entreprise nie[52]. L'agence de presse d'état russe RIA Novosti[53] fait état de la présence d'étrangers du côté loyaliste.

    Au début de 2015, les occidentaux s'interrogent sur leur politique menée vis-à-vis de la Russie, Vladimir Poutine restant intransigeant. L'armée Ukrainienne ne peut pas faire face aux forces séparatistes, à cause d'un équipement trop ancien et peu suffisant. Les États-Unis fournissent alors déjà à l'Ukraine de l'armement non létal[54]. Le sénateur républicain John McCain et ses partisans souhaitent alimenter les forces gouvernementales ukrainiennes en armes défensives. Mais les responsables Européens et Américains ne souhaitent pas intervenir militairement dans le conflit ni fournir d'armes supplémentaires[54].

    En , trois cents parachutistes américains arrivent en Ukraine avec pour mission d'entraîner les soldats de la garde nationale ukrainienne. La Russie réagit en affirmant que cette présence de spécialistes d'un pays tiers « ne facilite pas le règlement du conflit [...], mais au contraire déstabilise sérieusement la situation »[55].

    Forces séparatistes pro-russes

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    République populaire de Donetsk, septembre 2014.

    À côté des forces de la République populaire de Donetsk combattent : le bataillon « Oplot » commandé par Alexandre Zakhartchenko, le Bataillon Vostok (couvre une grande partie de l'oblast de Donetsk), le Bataillon Sparta dirigé par le commandant Arsen Sergueïevitch Pavlov (surnommé Motorola), le Bataillon Kalmious (ru), des formations autour d'Igor Strelkov et d'Igor Bezler (ru), l'Armée russe orthodoxe, l'organisation Rempart (ru).

    À côté des forces de la République populaire de Lougansk combattent : l'Armée du Sud-Est (ru), le Bataillon Fantôme (qui défend la république populaire de Lougansk), la milice populaire de l'oblast de Lougansk. D'autres groupes, essentiellement nationalistes, interviennent également : le parti russe illégal L'Autre Russie, l'Unité nationale russe, l'union eurasiatique de la jeunesse, des Cosaques du Don, le détachement Jovan Šević (sh) de volontaires serbes, la Phalange (pl) de volontaires polonais (brièvement en ).

    L'intervention de troupes russes est également très fortement suspectée par l'OTAN et les observateurs de plusieurs pays occidentaux[56],[57],[58],[59]. En décembre 2021 la presse occidentale fait état d'un jugement rendu par un tribunal de Rostov-sur-le-Don dans une affaire de corruption qui décrit en détail comment tous les quinze jours sont organisés des convois de vivres destinés aux forces armées de la Fédération de Russie stationnées sur le territoire de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk. Le fait que les convois en question soient composés de soixante-dix camions permet de se faire une idée de l'importance des forces russes stationnées dans cette région. La page faisant état de ce jugement disparaît rapidement d'Internet mais reste accessible dans les archives. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov nie toute présence russe en Ukraine et explique qu'il y a eu « une erreur de la part de ceux qui ont rédigé le texte[60],[61] »

    Soutiens aux séparatistes

    Carte économique et démographique des Républiques de Donetsk et de Lougansk, en octobre 2014.

    En avril 2014, dès le début des affrontements entre séparatistes et gouvernement ukrainien, des volontaires russes comme Igor Strelkov ou Alexandre Borodaï jouent un rôle important dans l’organisation de l’insurrection[réf. nécessaire].

    À plusieurs reprises, des représentants ukrainiens dénoncent l'implication de troupes russes dans le conflit ; leurs estimations varient, atteignant 8 000 soldats russes[62]. Certains volontaires russes seraient issus de mouvements nationalistes russes, comme en face des forces de volontaires ukrainiennes le seraient par des Ukrainiens de l'Ouest. Ces combattants semblent recrutés des deux côtés sur le Web et par des réseaux sociaux informatiques. Ils déclarent vouloir défendre les populations russophones menacées selon elles par le gouvernement de Kiev qualifié de « junte »[63] : « Je suis nationaliste et pour moi la priorité c’est de défendre mon peuple, les Russes… ». En l'absence de soutien russe, ces milices nationalistes russes devraient se débrouiller seules pour se fournir en armes et en vivres[63].

    En juillet, selon l'agence Reuters, les milices séparatistes promettraient une solde de 5 000 à 8 000 hryvnia équivalent à entre 317 et 508 euros par mois payable en monnaie ukrainienne et en roubles aux volontaires les rejoignant[64]. Des centaines de citoyens russes se joignent à eux, participent aux combats. Plusieurs dizaines de volontaires ont péri fin [65]. Ils représenteraient un tiers des miliciens en juillet 2014[réf. nécessaire].

    En novembre, l'OTAN confirme l'entrée de convois militaires russes, y compris d'armement lourd[66], ce qui est démenti par la Russie[67].

    Les premiers mercenaires de la milice privée russe Wagner, à l'idéologie néo-nazie, sont présents pendant le conflit aux côtés des séparatistes pro-russes[68].

    Déroulement du conflit

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    Soulèvement séparatiste du Donbass en avril 2014

    Avions de chasse au-dessus de Donetsk, le 7 avril 2014.

    Le , la prise du bâtiment gouvernemental de Donetsk par des manifestants pro-russes, et la proclamation de la République populaire de Donetsk (référendum sur le statut de la ville prévu en date du ) marquent le début du soulèvement séparatiste pro-russe dans l'est de l'Ukraine (Donbass)[49].

    Le , à Sloviansk (nord de l'oblast de Donetsk), des hommes masqués en treillis militaire portant des gilets pare-balles et armés de fusils d'assaut Kalachnikov s'emparent du bâtiment du comité exécutif, de celui du service de police et du siège local du Service de sécurité d'Ukraine[69]. Les prises de postes de police et autres bâtiments gouvernementaux par des groupes armés séparatistes ont lieu dans d'autres villes de l'oblast de Donetsk, y compris à Donetsk, mais aussi à Kramatorsk, Droujkivka et à Horlivka. Le ministre de l'Intérieur ukrainien Arsen Avakov qualifie ces hommes armés de « terroristes » et promet d'utiliser les forces spéciales ukrainiennes afin de reprendre les bâtiments[70],[71]. Dans la même journée, un saboteur est arrêté par le Service de sécurité d'Ukraine à Kharkiv.

    Le , le président intérimaire ukrainien Tourtchinov décide de lancer une « opération anti-terroriste » (selon sa dénomination officielle) à grande échelle afin de reprendre les bâtiments, si l'ultimatum ordonnant aux séparatistes de déposer les armes n'est pas respecté[72],[73], suscitant une vive opposition de la part de la Russie. Le même jour, un agent russe du GRU est arrêté[74].

    Des hommes armés pro-russes gardent le Conseil municipal de Sloviansk, le 14 avril 2014.
    Barricades à Sloviansk (Oblast de Donetsk), le 23 avril 2014.

    Le , lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Russie annonce, images satellites à l'appui, que 40 000 soldats russes appuyés par des avions, des chars de l'artillerie et de la logistique se seraient massés de l'autre côté de la frontière ukrainienne[75],[76]. Parallèlement, le navire américain USS Donald Cook aurait été « provoqué » en mer Noire pendant une heure et demie par un Soukhoï Su-24 russe selon le porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren[77],[78]. Dans la même journée, la frégate Dupleix de la Marine nationale française entre en mer Noire[79].

    Le , Olexandre Tourtchinov déclare que l'opération anti-terroriste contre les séparatistes pro-russes a débuté à Donetsk[80]. Des tirs sont notamment entendus au terrain d'aviation de Kramatorsk, alors que l'armée ukrainienne a été déployée dans cette région. Des rapports non confirmés font état de quatre pro-russes tués et de deux autres blessés, tandis que d'autres sources affirment que dix personnes ont été tuées[81]. Deux soldats ukrainiens auraient été capturés par des hommes armés à Louhansk[82]. Selon la Voix de la Russie, les équipages de six blindés ukrainiens (de la 25e brigade aéroportée) font défection et rejoignent le camp pro-russe[83], tandis que le ministère de la Défense ukrainien affirme que ceux-ci ont été capturés par les insurgés[84]. Le petit aérodrome de Kramatorsk est entre-temps repris par l'armée ukrainienne[85]. La 25e brigade aéroportée ukrainienne sera en partie dissoute après avoir fait part de son refus de « combattre d'autres Ukrainiens »[86],[87].

    Le , le vice-Premier ministre ukrainien Vitali Yarema affirme que des éléments de la 45e division aéroportée russe ont été repérés près de Sloviansk[88].

    À l'occasion d'une réunion d'urgence à Genève le , la Russie, l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne se mettent d'accord sur le fait que les formations militaires illégales en Ukraine doivent être dissoutes, et que toute personne occupant les bâtiments administratifs doit déposer les armes et les quitter. L'accord ajoute la possibilité d'une amnistie pour tous les manifestants anti-gouvernementaux. Néanmoins les séparatistes pro-russes à Donetsk rejettent l'accord défiant les autorités de Kiev et la menace d'une nouvelle entente internationale sur l'Ukraine[89],[90],[91]. En cas de non désescalade du conflit, les États-Unis avaient insisté sur le fait de prendre des « mesures additionnelles » (sanctions) contre la Russie[92],[93].

    Le , la brigade blindée ukrainienne de Jytomyr reprend deux des véhicules blindés ayant fait défection près de Kramatorsk, blessant un insurgé pro-russe[94]. Les quatre autres BMD restants retournent à l'armée ukrainienne après des négociations fructueuses avec les séparatistes[95]. Le , les opérations militaires sont suspendues après qu'un appel à une trêve temporaire de Pâques a été prononcée par le gouvernement ukrainien en promettant de mettre fin à toute opération militaire à l'Est[96], mais le , une fusillade fait au moins un mort et trois blessés à Sloviansk[97]. Pour leur part, les militants pro-russes refusent de quitter les édifices publics dans l'est du pays, ne s'estimant pas liés par l'accord international signé le [98].

    Le , des hommes armés prennent d'assaut et s'emparent de la mairie et du commissariat de Kostiantynivka selon un mode opératoire similaire à celui qui a abouti à l'occupation des bâtiments de la ville de Sloviansk. Le même jour, le maire de Kharkiv, Hennadiy Kernes, est grièvement blessé par des tirs d'origine inconnue. Enfin, à Donetsk, des partisans de l'unité ukrainienne sont pris à partie et tabassés par des pro-russes alors qu'ils commençaient à défiler dans les rues de la ville[99],[100].

    Le , à Louhansk, alors que le siège des services de sécurité était déjà occupé, des manifestants pro-russes s'emparent de la préfecture régionale et de l'hôtel de police, les policiers quittant ce dernier désarmés[101],[102].

    Avancée de l'armée ukrainienne en mai

    Le , Semen Semenchenko (en), chef du Bataillon Donbass (loyalistes) donne une interview après que l'armée régulière a lancé une vaste opération dans le Nord de Donetsk.

    Le , l'armée ukrainienne lance une vaste opération militaire pour un retour à l'ordre et visant à reprendre les villes occupées ou contrôlées par les séparatistes. Les manœuvres se concentrent très vite autour de la ville de Sloviansk, ville entièrement contrôlée par des séparatistes pro-russes, avec des combats à Kramatorsk et à Semionovka. Dans la journée, deux militaires ukrainiens sont tués et deux hélicoptères Mi-24 de l'armée ukrainienne sont abattus[103]. Le même jour, alors que la tension est palpable entre partisans de l'unité ukrainienne et militants anti-Maïdan, l'incendie de la maison des syndicats d'Odessa provoque la mort de plus de quarante militants pro-russes[104]. Selon les médias, l'incendie serait d'origine criminelle, sans pour autant que les conditions exactes de son déroulement soient établies[105],[106].

    Le , jour de la célébration de la victoire sur l'Allemagne nazie, un assaut de l'armée de Kiev contre les forces prorusses à Marioupol entraîne la mort de 20 rebelles armés prorusses[107].

    Le , de longues files d'attente de votants sont visibles le jour des référendums dans les républiques de Donetsk et de Lougansk.
    Le à Donetsk, des membres du Bataillon Vostok (séparatistes) démantèlent une barricade mise en place le 29 mai face à l'armée de Kiev.

    Le , les républiques populaire de Donetsk et de Louhansk proclamées les et organisent un référendum d'autodétermination. Cinquante trois comités locaux ont créé 1 527 bureaux de vote et imprimé 3,2 millions de bulletins en russe et en ukrainien. Le pour l'emporte avec 89,07 % dans l'oblast de Donetsk et à 96,0 % dans l'oblast de Louhansk. Dès le lendemain, le chef de l'entité séparatiste, Denis Pouchiline, et les dirigeants de la nouvelle « République de Donetsk » demandent le rattachement de la République populaire de Donetsk à la Russie[108].

    Le , surlendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le gouverneur de la république autoproclamée de Lougansk, Valéri Bolotov, est blessé dans un attentat au pistolet-mitrailleur. Capturé par les forces gouvernementales, il est libéré le par des hommes de la RPL[109].

    Mur de photos en hommage aux militaires et policiers ukrainiens tués en fonction entre mars et juillet 2014 « pour l'unité de l'Ukraine ». Près de Mihajlovski Sobor, Kiev, 2015.

    Le , un tir de mortier des forces gouvernementales tue le journaliste italien Andrea Rocchelli et son homologue russe Andreï Mironov et blesse leur photographe français, William Rouguelin, pris pour des insurgés alors que leur voiture s'approchait du centre-ville de Sloviansk[110].

    Le , les séparatistes abattent un hélicoptère Mi-8 de l'armée ukrainienne, près de Kramatorsk, faisant ainsi douze morts, dont un général. En réponse, l'armée lance alors une vaste opération « anti-terroriste » à Donetsk qui permet la reprise du secteur Nord de Donetsk par l'armée régulière, le bilan des pertes du côté des séparatistes étant de plus de trois cents morts[111].

    Le , selon un responsable ukrainien, 3 chars et d'autres véhicules blindés russes auraient franchi la frontière, déclaration rejetée par le ministère des Affaires étrangères russe[112],[113].

    Le , Marioupol est reprise aux séparatistes[114], après des combats menés par les forces gouvernementales, le bataillon Azov[115], le bataillon Donbass, et le bataillon Ukraine notamment armés d'engins blindés et de lance-roquettes.

    Le , un avion de transport de troupes Iliouchine Il-76 de l'armée régulière, transportant du personnel, de la machinerie, de l’équipement et des approvisionnements pour l'armée ukrainienne est abattu par les insurgés alors qu'il s'apprêtait à atterrir près de Louhansk, faisant ainsi d'après Vladislav Selezniov, un des porte-parole de l'armée, au moins 49 morts. Des manifestations hostiles à la Russie sont alors organisées à Kiev[116].

    Cessez-le-feu du 21 juin

    En , Oleh Odnoroshenko (à gauche) commandant du Bataillon Azov (loyaliste ukrainien) protégé par certains de ses hommes, marche dans une rue de Kiev.

    Le , dans un discours télévisé, le président Porochenko propose un cessez-le-feu en cas de désarmement des opposants. Ce que Moscou qualifie de nouvel ultimatum[117].

    Le président Porochenko déclenche alors une trêve d'une semaine dans son opération militaire de retour à l'ordre dans le sud-est du pays. Mais après l'annonce du président Porochenko, des manifestations ont lieu à Donetsk contre l'« opération antiterroriste » de Kiev. Car dans la réalité des faits, des actions militaires sporadiques perdurent de part et d'autre. Et elles vont rapidement s’accentuer.

    Violations du cessez-le-feu

    Le 30 juin 2014, le président Porochenko accuse les pro-russes d'avoir enfreint à plusieurs reprises le cessez-le-feu, « tuant 28 soldats ukrainiens », et annonce de fait la fin du cessez-le-feu[118]. Les pourparlers entre ministres des Affaires étrangères allemand, français, russe et ukrainien se poursuivent toutefois avec notamment des négociations prévues à Berlin le , et ce même si Moscou reproche aux États-Unis d'avoir poussé Kiev à reprendre l'opération antiterroriste[119].

    Reprises des combats au début de juillet

    Pont autoroutier détruit dans le Donbass à la mi-juillet 2014.

    Le , les ministres des affaires étrangères de l'Ukraine, de la Russie, de l'Allemagne et de la France réunis à Berlin, annoncent dans une déclaration conjointe, le déploiement d'une mission d'observation de l'OSCE aux postes-frontières de Donetsk et Goukovo, à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, dès le .

    Le , Sloviansk et Kramatorsk sont reprises par l'armée ukrainienne. Denis Pouchiline, un des principaux leaders prorusses dit ne plus se sentir soutenu par la Russie : « On nous a donné de l'espoir et on nous a abandonnés. Elles étaient belles les paroles de Poutine sur la défense du peuple russe, de la Nouvelle Russie. Mais ce n'étaient que des paroles. »[120].

    Le , la ville de Siversk est prise par l'armée ukrainienne, tandis que Donetsk se prépare à un siège[121]. Selon les sources du ministère de l'intérieur ukrainien, le bilan du conflit au est de 478 morts[122].

    Le , alors que l'armée ukrainienne est aux portes de Donetsk[123], 70 000 habitants fuient la ville[124].

    Destruction du vol MH17

    Malaysia Airlines Flight 17 crash site.png
    Point de chute de l'avion dans le Donbass[125]

     Route du vol MH17
     Emplacement approximatif du site de lancement du missile
    (320 km2)
     Zone occupée par les militants pro-russes le jour de la catastrophe
     Fédération de Russie


    Reconstitution du tir de missile,
    Conseil de sécurité reproduit Pays-Bas[126],[127]

    Le , un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines assurant la liaison entre l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol et l'aéroport international de Kuala Lumpur, avec 298 personnes à son bord, dont 192 Néerlandais, s'est écrasé dans la zone de conflit, près du village de Grabove (Hrabowe), aux environs de la ville de Chakhtarsk et à environ 30 km au nord-est de Donetsk.

    Les belligérants, comme les grandes puissances, s'accusent d'avoir abattu l'avion :

    Malaysian 777.

    Le , l'ensemble des corps des victimes de l'avion malaisien ont été récupérés du site de l'écrasement, par les séparatistes pro-russes. Ils les placent dans des wagons réfrigérés en gare de Torez (située à 15 km de la zone), afin de permettre l'identification des victimes par les experts internationaux.

    Le , le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit et adopte une résolution demandant un accès sécurisé et illimité pour ses observateurs sur le site de l’écrasement du vol MH17, appelant aussi à une coopération complète dans le cadre de l'enquête internationale.

    Un Soukhoï Su-25 ukrainien armé de paniers de roquettes, avec à gauche des bombes.

    Le , un porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien accuse : deux avions de combat ukrainiens Soukhoï Su-25 auraient été abattus en « zone rebelle » par des pro-russes, près de Savur Mogila, dans l'est de l'Ukraine; soit dans une zone distante de quelques dizaines de km du lieu du crash de l'avion de ligne malaisien. « Deux de nos avions ont été abattus à l'altitude de 5 200 mètres. Selon les premières informations, le lancement des missiles a été effectué depuis le territoire de la Russie »[131] L'information est démentie avec véhémence par le ministère de la Défense russe. L'Ukraine avait déjà accusé l'armée de l'air russe d'avoir abattu deux avions ukrainien An-26 et Soukhoï Su-25 au-dessus de son territoire, le [132]. Ce sont donc selon les autorités ukrainiennes, 4 avions militaires ukrainiens et un avion civil malaisien qui auraient été abattus par les Russes, en une seule semaine.

    Le , face à la progression des forces ukrainiennes, les séparatistes annoncent qu'ils ont perdu le contrôle d'une grande partie de la zone du crash du MH17 qui passe sous contrôle de Kiev.

    Le , des enquêteurs néerlandais et australiens accèdent à un site d'écrasement qu'ils disent fortement pillé. Ils prennent de nombreuses photographies. Mais dès le 5, l'armée régulière ukrainienne et de ses milices de volontaires reprennent la ville de Yassynouvata (située à 15 km au nord de Donetsk) et leurs assauts redoublent aux portes de Donetsk, cible d'obus de forte puissance (sources Reuters et OSCE).

    Des loyalistes ukrainiens du Bataillon Aidar s'entrainent au tir dans la région de Lugansk, le 2 août 2014.

    Les combats se rapprochant, les enquêteurs repartent rapidement, emportant avec eux quelques débris non identifiés. Ils ne donnent pas d'informations, ni sur le crash du vol 17 Malaysia Airlines, ni sur les avions de combat ukrainiens qui aurait été abattus.

    Le , le Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (Onderzoeksraad Voor Veiligheid : OVV) publie un rapport intermédiaire d'expertise qui fait apparaître que les deux enregistreurs de vol ont été pris en charge le . L'avion aurait été touché par « un grand nombre de projectiles à haute vitesse, ce qui a disloqué le centre de l'appareil en morceaux »[133].

    Le rapport final de l’OVV contenant 279 pages est publié le . Confirmant la thèse du missile sol-air, il précise que la destruction de l'avion de ligne est dû à l'explosion d'une ogive 9N314M d'un missile 9M38 installé sur un système de type Buk. Il indique que des simulations ont été conduites par le fabricant d'armement russe Almaz-Antei pour déterminer l'origine probable du tir, et que leur conclusion est un départ missile entre 5 et 20 km dans le sud-est de Torez en zone séparatiste[134].

    Nouvelle avancée de l'armée ukrainienne à la fin de juillet

    Immeuble détruit le à Lyssytchansk (Oblast de Louhansk), dans le Donbass.

    Le , la ville de Lyssytchansk, située à 90 km au nord-ouest de Louhansk, après avoir été le théâtre de violents combats, est finalement reprise par l'armée ukrainienne[135],[136]. En dernière semaine de juillet, l'ONU dénombrera au moins 1 129 personnes tuées et 3 442 blessées en Ukraine depuis la mi-avril[137].

    Le , l'OSCE procède au déploiement d'une mission d'observation aux postes-frontières de Donetsk et Goukovo, à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, qui a été prévu lors de la déclaration conjointe des ministres des affaires étrangères de l'Ukraine, de la Russie, de l'Allemagne et de la France (le , à Berlin). La durée initiale de la mission des 16 observateurs est de trois mois[138].

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    Le , les insurgés prorusses annoncent avoir perdu le contrôle d'une partie de la zone du crash du MH17 face à la progression des forces ukrainiennes, lesquelles ont annoncé être entrées dans plusieurs villes à proximité[139].

    Le , d'intenses combats entre l'armée ukrainienne et les rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine causent la mort de 19 civils[140]. De plus, des tirs d'artillerie sont entendus dans le centre de Donetsk, tuant au moins une personne[141]. Treize civils (dont deux enfants âgés d'un an et un de cinq ans) sont tués dans des combats à Horlivka, l'un des bastions des séparatistes pro-russes à 45 km au nord de Donetsk[142]. Le média américain CNN fait état de tirs de missiles balistiques SS-21 par les forces armées ukrainiennes[143].

    Le , les forces ukrainiennes reprennent le contrôle de la ville stratégique d'Avdiivka située près de l'aéroport, à 17 kilomètres au nord de Donetsk[144]. Le lendemain, les opérations militaires sont suspendues afin de permettre aux experts internationaux d'examiner le site du crash du MH17, situé dans le raïon de Chakhtarsk, où les combats les plus violents ont eu lieu les jours précédents. Les experts ont été escortés sur le site par les forces armées ukrainiennes. Pendant ce temps, des pourparlers entre les séparatistes, la Russie, l'Ukraine et l'OSCE ont eu lieu à Minsk[145].

    Le et le 1er août, la mission de l'OSCE, déclare que plusieurs groupes de 10 à 12 hommes en tenue de combat ont traversé la frontière entre l'Ukraine et la Russie dans les deux sens. Dans certains cas, les hommes traversant la frontière en direction de la Russie étaient blessés et, à deux occasions, ils portaient des insignes de la République populaire de Lougansk.

    Le 1er août, au moins dix soldats ukrainiens d'une unité de parachutistes sont tués près de la ville de Chakhtarsk, dans le secteur où le vol MH17 de la Malaysia Airlines a été abattu, dans une attaque au mortier menée par les rebelles pro-russes[146].

    Le , l'Union européenne lève l'embargo de livraison d'armes à l'Ukraine qu'elle avait fixé en [réf. nécessaire].

    Dans les nuits du 2 au 3, puis du 3 au , respectivement, 12 puis 437 militaires de l'armée régulière ukrainienne demandent l'assistance de la mission pour traverser la frontière afin de pouvoir la rejoindre en un autre point sûr[147]. Par ailleurs, cette même mission fait état de combats autour du poste-frontière de Goukovo et rapporte que deux obus ont traversé la frontière ukrainienne pour atterrir en Russie[148]..

    Le même jour, après d'intenses combats, l'armée régulière reprend la ville de Yassynouvata et, d'après Reuters, appelle les civils à fuir les zones contrôlées par les séparatistes pro-russes qui « pillent la population locale, procèdent à des enlèvements, s'emparent de bâtiments et de véhicules privés » selon un porte-parole militaire ukrainien. À Donetsk, l'état-major ukrainien a demandé aux séparatistes de respecter des cessez-le-feu autour de certaines artères pour permettre le départ des civils[149]. Le lendemain, selon l'AFP, alors que les forces armées ukrainiennes se retirent de la ville de Yassynouvata après l'avoir prise la veille, les combats se poursuivent dans un quartier à l'ouest de Donetsk (district de Petrovski) et à Marïnka[150],[151].

    Dans la nuit du 5 au , selon l'OSCE, les combats continuent aux portes de Donetsk, la ville est notamment la cible de plusieurs obus de forte puissance, lesquels provoquent des cratères importants. Un des obus n'ayant pas explosé comporte la mention « OFAB100 »[152].

    Le , le chef séparatiste prorusse Alexandre Borodaï, ex-Premier ministre de la république populaire autoproclamée de Donetsk démissionne[153].

    Les 7 et , selon l'agence française AFP, des combats provoquant la mort de plusieurs soldats ukrainiens ont lieu non loin de la frontière russo-ukrainienne[154].

    Photos prises les 6 et près de Popasna (région de Lougansk) montrant des militaires ukrainiens du Bataillon Donbass. On distingue des fusils d'assaut de type AK-47, une mitrailleuse lourde ZU-23-2, un lance-grenades de type AGS-30, un RPG-7, et un lance-missiles AT-4 Spigot.

    Le , les combats se poursuivent à Donetsk, des obus touchent le quartier Kyivski.

    Bien qu'aucun immeuble d'habitation ne soit touché directement et qu'aucune victime ne soit à déplorer, de nombreuses fenêtres sont soufflées[155].

    Selon Associated Press, après la prise de Krasnyï Loutch par les forces loyalistes, Alexandre Zakhartchenko affirme dans la soirée que « le groupe de combattants Donetsk-Horlivka de la Nouvelle Russie est entièrement encerclé » et que ses troupes sont prêtes à accepter un cessez-le-feu dans le but d'éviter une catastrophe humanitaire. Dans un communiqué, le président Petro Porochenko indique être prêt à accepter une mission humanitaire à condition que l'aide vienne sans accompagnement militaire, qu'elle transite par un poste frontalier sous contrôle ukrainien et qu'elle ait un caractère international[156],[157].

    Le CICR affirme le qu'il renforcera son aide à la population. Il annonce qu'il augmentera ses effectifs présents dans le Donbass avec l'appui de l'OSCE[158],[159].

    Convois humanitaires russes

    Le premier convoi d'aide humanitaire de la Russie pour l'Ukraine de l'est : il a été décidé le , il finit par forcer le blocus ukrainien le . Neuf autres convois suivront de septembre à décembre. Dès un onzième convoi de 124 camions arrivera dans le Donbass.
    Habitations en feu à Chakhtarsk (raïon de Chakhtarsk dans l'oblast de Donetsk), en première semaine d'août 2014

    Le , la Fédération de Russie décide d'envoyer un convoi d'aide humanitaire à destination de Louhansk, l'opération devant être menée en collaboration avec le CICR. Néanmoins, cette annonce est accueillie avec méfiance par les pays occidentaux qui craignent que ce convoi ne soit qu'un prétexte pour intervenir militairement en Ukraine[160]. Les États-Unis s'y opposent formellement. Le ministre de l'Intérieur ukrainien écrit sur son profil Facebook qu'« aucun convoi de Poutine ne serait autorisé en Ukraine », qualifiant l'initiative du Kremlin de « provocation inacceptable de la part d'un agresseur cynique. »[161]. Le convoi part de Moscou le , tandis que les autorités ukrainiennes annoncent très rapidement qu'elles ne laisseront pas entrer sur leur territoire les 280 camions Kamaz de couleur blanche composant ce convoi[162].

    À l'image des États-Unis dans les guerres d'Afghanistan et d'Irak, le gouvernement ukrainiens et son service de sécurité d'Ukraine distribuent à leurs militaires un jeu de cartes contenant les photos et noms des chefs séparatistes à arrêter ou éliminer. La carte à gauche représente Igor Strelkov, le commandant des forces d'auto-défense, puis ministre de la Défense de l'auto-proclamée "République populaire de Donetsk".

    Le , d'après l'AFP, Kiev annonce que l'armée a repris la ville de Vougleguirsk dans l'oblast de Donetsk et les villes de Pervomaïsk, de Kalynove et de Kamychevakha dans l'oblast de Louhansk[163].

    Le convoi tel qu'il est inspecté comporte 2 000 tonnes de vivres dont 400 tonnes de céréales, 100 tonnes de sucre, 54 tonnes de médicaments et de produits de soins et 69 générateurs électriques[164].

    Le , Kiev annonce l'envoi de son propre convoi d'aide humanitaire dans l'Est du pays. Ce dernier, composé de 15 camions transportant 240 tonnes de produits de première nécessité, doit partir des villes de Kiev, Dnipropetrovsk et Kharkiv avant d'être pris en charge par le CICR à Starobilsk[165]. Le dans la matinée, ce convoi est arrivé à Louhansk[166].

    En ce , selon Reuters, les séparatistes pro-russes signalent d'intenses bombardements dans la périphérie de Donetsk. D'après un de leurs sites internet, les forces ukrainiennes ont bombardé le faubourg Leninski et plusieurs quartiers de Donetsk[167]. Peu de temps après ces bombardements, Valéri Bolotov, chef des séparatistes pro-russes de la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, démissionne pour des raisons inconnues[168],[169]. Selon l'AFP, en 24 heures, vingt-deux civils ont été tués par les bombardements[170], au moins soixante-quatorze en 72 heures ainsi que cent seize blessés[171].

    Le , le convoi humanitaire russe est toujours bloqué à une vingtaine de kilomètres de la frontière russo-ukrainienne, Pascal Cuttat, responsable CICR en Russie annonce que Kiev et Moscou « se sont mis d'accord sur la façon de procéder à l'inspection du convoi ». Il est convenu que le convoi soit inspecté par le CICR et franchisse le point de passage d'Izvarino par groupe de trente camions[172],[173].

    Le , un avion de chasse MiG-29 est abattu par les séparatistes[174], tandis qu'à Berlin se tient une réunion quadripartite réunissant les ministres des Affaires étrangères russe, ukrainien, allemand et français[réf. souhaitée].

    Funérailles d'un soldat loyaliste ukrainien, le 11 septembre 2014

    Le , dix jours après la décision de son envoi, 90 camions du convoi humanitaire russe forcent le passage et pénètrent en Ukraine, alors que Kiev et La Croix Rouge n'ont toujours pas donné leur accord. L'OTAN condamne alors cet agissement de la Russie. L'Europe dénonce une claire violation de la frontière par la Russie et salue la retenue des autorités Ukrainiennes qui n'ont pas répliqué par la force[175]. Les États-Unis appellent alors la Russie à retirer le convoi humanitaire entré en Ukraine sans autorisation[176].

    Contre-offensive séparatiste à la fin d'août

    Deux chars détruits durant la bataille dans le Donbass, à la fin d'août. Présentés comme ukrainiens par la source, leur origine est cependant controversée
    Le commandant séparatiste pro-russe Alexandre Khodakovsky, basé dans le Donbass en août.

    Dans la dernière semaine d'août 2014, une vaste contre-attaque des insurgés met fin à l'étau de l'armée ukrainienne autour de Donetsk que les analyses occidentaux estimaient pourtant fatal à terme à l'ensemble de la rébellion[177]. La nouvelle offensive des insurgés pro-russes intègre l'ouverture d'un nouveau front en direction de la mer d'Azov et de la ville portuaire de Marioupol. Elle déstabilise fortement les militaires ukrainiens. La ville stratégique de Marioupol sera encerclée en fin de mois, et même atteinte dans ses faubourgs, le . L'encerclement de la ville par les rebelles durera jusqu'en octobre. Puis à la suite de négociations de cessez-le-feu, les pro-russes mettront fin à l'encerclement.

    Le , les insurgés reprennent la hauteur de Saour-Moguila, stratégique pour la route de Donetsk et lieu d'une bataille de la Seconde Guerre mondiale et dont l’obélisque du complexe mémorial avait été détruit par des tirs d’artillerie ukrainienne le [178].

    Dès le , une contre-offensive séparatiste stoppe l’offensive des troupes ukrainiennes contre Donetsk et Louhansk[179]. Parallèlement, le Service national des gardes-frontières d'Ukraine annonce que des attaques à l'artillerie et au mortier sont menées depuis la Russie aux abords de la ville de Novoazovsk[180]. Andreï Pourguine, vice-Premier ministre de la république auto-proclamée de Donetsk déclare : « nous avons lancé une offensive dans la région de Marioupol, plus précisément dans le district de Novoazovsk que nous avons attaqué par l’ouest et par le nord. Nous avons infligé des pertes matérielles irréparables à l’armée ukrainienne et la destruction de leurs engins de guerre permettra à la population civile de moins souffrir des destructions qui lui sont infligées… Notre objectif majeur c’est d’encercler et de réduire à néant les bataillons de la Garde nationale ukrainienne qui sont cantonnés plus au nord… Pour cela nous devons assurer nos arrières, et nos arrières aujourd’hui se trouvent dans les secteurs de Telmanovo et de Novoazovsk[181] ».

    Intervention russe

    Le , Andriï Lyssenko, porte-parole militaire ukrainien déclare que des militaires russes ont été observés en Ukraine. « Le personnel et les véhicules appartiennent à l'unité militaire 74268 de la première compagnie de parachutistes des forces aéroportées de Pskov », dans le nord-ouest de la Russie. S'y trouvent notamment la sacoche d'officier d'un commandant de peloton[182]. Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, rétorque que « les documents militaires (...) trouvés dans ces blindés sont d'anciens formulaires qui ne sont plus utilisés (valables) depuis à peu près cinq ans ».

    Le , selon la présidence de l'UE, le chef de l'État ukrainien, Petro Porochenko exprime une vive préoccupation à propos de la violation de la frontière ukrainienne par des véhicules blindés russes et par l'intention de la Russie d'envoyer une nouvelle fois un soi-disant convoi humanitaire en Ukraine[183]. Ce , les services de sécurité de l'Ukraine (SBU) annoncent dans un communiqué que des parachutistes russes ont été arrêtés 20 km à l'intérieur du territoire ukrainien avec des documents d'identité et des armes. Kiev diffuse des témoignages vidéo des parachutistes russes capturés, ce qui constitue une première preuve matérielle de la participation des forces russes dans les combats.

    Le , selon Moscou, ces soldats se seraient « égarés » lors d’une patrouille le long de la frontière. Le ministère russe de la Défense reconnait qu'un groupe de soldats russes a traversé la frontière (c'est la première fois que la Russie admet la présence de soldats russes en Ukraine), mais ils l'auraient fait « par erreur », le ministère russe de la Défense prétextant que, en raison de la « mauvaise définition de la frontière entre les deux pays », ils n'auraient pas vu qu'ils pénétraient en territoire ukrainien[184],[181]. Au contraire, selon le témoignage des soldats, ils ont été « volontairement » envoyés en Ukraine. Un soldat témoigne : « Quand on a fait exploser mon blindé j'ai commencé à avoir peur, je me suis rendu compte qu'ici c'est la guerre entre l'Ukraine et la Russie, (...) ce que raconte la télévision russe ne correspond pas à la réalité[181] ». Le même soldat ajoute qu'une compagnie entière n'aurait pas pu traverser la frontière « par accident » comme l'a affirmé une source militaire russe.

    Le , selon l'état-major ukrainien, une colonne composée d'une centaine d'engins, dont des chars, des véhicules blindés de transport de troupes et des lance-roquettes multiples Grad, s'est dirigée vers le sud de la zone contrôlée par les séparatistes pro-russes[185].

    Le , Barack Obama, menaçant d'adopter de nouvelles sanctions contre Moscou, déclare que « la Russie est responsable de la violence dans l'est de l'Ukraine. La violence est encouragée par la Russie »[186]. D'après l'ambassadeur des États-Unis à Kiev, la Russie, loin de se contenter de fournir à la rébellion des systèmes de défense antiaériens, type Pantsir-S1, est « directement impliquée » dans le conflit[187]. Dans le même temps, le quotidien Vedomosti se demande : « sommes-nous en guerre en Ukraine ? Si oui, sur quelles bases ? Si non, qui repose dans les tombes fraîchement creusées dans les cimetières de guerre ? », en rappelant que « le silence et les commentaires vaseux des institutions officielles ne font qu'engendrer un climat de suspicion, en rappelant les moments désagréables de l'histoire russe et soviétique ».

    Alexandre Zakhartchenko, chef du bataillon « Oplot », puis 1er ministre de la République populaire de Donetsk.

    Le même jour en matinée, l'ambassadeur russe auprès de l'OSCE nie toute présence de soldats de l'Armée russe[188]. Le chef séparatiste de Donetsk Alexandre Zakhartchenko explique qu'il y a en effet des militaires russes "en congés" qui combattent en Ukraine pour défendre leurs "frères slaves"[187]. Il reconnaît dans un entretien télévisé du au matin, que « 3 000 à 4 000 soldats » russes ont servi ou servent dans les rangs des insurgés. « Parmi nous se trouvent des soldats, qui, plutôt que de passer leurs permissions sur les plages, nous ont rejoints, et qui combattent pour la liberté de leurs frères[18] ».

    L’OTAN confirme et précise que plus de 1 000 soldats russes combattent actuellement sur le territoire ukrainien[189] Toutefois, selon l'universitaire français Jacques Sapir, ce chiffre de 1 000 volontaires russes (additionnés aux 15 000 volontaires ukrainiens rebelles de la RPD) n'explique pas l'effondrement brutal des armées et milices loyalistes de Kiev qui représentent 50 000 hommes[190].

    Intervention confirmée de volontaires russes

    L'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire et représentant permanent de la Russie au conseil de sécurité des Nations unies Vitali Tchourkine serre la main à Dmitry Medvedev, ex-Président de la Russie et actuel président du parti Russie unie. Il jouit d'une grande liberté de parole et s'exprime sur les grands sujets comme le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

    Le , Vitali Tchourkine, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire et représentant permanent de la Russie au conseil de sécurité des Nations unies déclare en séance au conseil de sécurité que « les volontaires russes seraient, non pas des conscrits, mais des volontaires engagés aux côtés des rebelles ukrainiens dans le Donbass ». Les volontaires se seraient regroupés, puis entrainés en Russie avant de passer la frontière ukrainienne. Ce nouveau rapport de force leur permet une contre-attaque dans le sud-est de l'Ukraine.

    Le même jour, le conseil de sécurité ukrainien annonce que Novoazovsk et des villages avoisinants sont envahis par des troupes russes[191].

    Les rebelles séparatistes pro-russes s'emparent de la ville de Novoazovsk[18] et se dirigent ensuite au sud en direction de Marioupol. À la suite de cette action, le gouvernement de Kiev demande à l'OTAN une aide supplémentaire, une « aide pratique » ainsi que des « décisions cruciales » de la part de l'OTAN et de l'Europe. Pour le premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, l'Ukraine a « besoin d'aide »[18].

    Le , un échange de prisonniers a lieu entre la Russie et l'Ukraine : dix parachutistes russes contre soixante-trois soldats ukrainiens au poste-frontière de Nekhoteïevka. Les soixante-trois soldats ukrainiens sont entrés sur le territoire russe le en fuyant les combats qui opposent les rebelles pro-russes aux forces loyalistes[192].

    Le 1er septembre, l'aéroport de Lougansk et ses environs sont repris pendant la contre-attaque des rebelles ukrainiens russophones qui continuent leur progression[193].

    Plan de paix de septembre

    Le , les présidents russe et ukrainien évoquent lors d'un entretien téléphonique des idées pour sortir de la crise[194] et s’entendent sur une trêve dans l’est de l’Ukraine[195]. Kiev annonce d'abord qu'un « cessez-le-feu permanent » a été conclu, ce que Moscou nuance rapidement en indiquant ne pas remettre en cause cet accord mais ne pas pouvoir physiquement l'appliquer car déclarant ne pas être partie au conflit[194].

    Cartes des frontières du plan de paix de Minsk signé le 5 septembre 2014

    En ce , Vladimir Poutine, alors en voyage en Mongolie, propose un plan en sept points pour le règlement du conflit en Ukraine[196].

    Il consiste à :

    • Mettre un terme effectif aux offensives des forces armées et milices dans le sud-est de l'Ukraine, les régions de Donetsk et Lougansk.
    • Retirer les forces armées ukrainiennes à bonne distance des agglomérations pour mettre les populations civiles hors de portée des tirs d'artillerie.
    • Mettre en place un groupe de surveillance internationale pour assurer le cessez-le-feu et la sécurité dans la zone pacifiée.
    • Exclure toute utilisation de l'aviation militaire contre les populations civiles et les zones habitées.
    • Échanger tous les prisonniers de chaque camp, sans conditions.
    • Ouvrir un couloir humanitaire pour laisser passer les réfugiés et l'aide humanitaire dans les régions du Donbass, Donetsk et Lougansk.
    • Permettre à des brigades de génie civil de réparer ou reconstruire les infrastructures et bâtiments publics à l'approche de l'hiver.

    Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk rejette la proposition de Vladimir Poutine qualifiant celle-ci de « poudre aux yeux » visant à tromper l'Occident, le véritable plan de Poutine « c'est de détruire l'Ukraine et de rétablir l'Union soviétique » ajoute-t-il[197].

    Mais la diplomatie reprenant sa place dans le conflit, la présidence ukrainienne contredit son premier ministre et confirme que des discussions sont en cours[197]. Devant la forte progression des séparatistes, un protocole d'accord doit être signé dans les 48 heures.

    Cessez-le-feu du 5 septembre

    Le , les représentants de la république populaire de Donetsk, de la république populaire de Lougansk et le gouvernement de Kiev signent à Minsk un protocole d'accord pour un cessez-le-feu, à partir du jour-même à 18 heures[198]. La conférence qui réunit ces trois parties, en présence de Mikhaïl Zourabov ambassadeur de la Russie en Ukraine, est dirigée par Heidi Tagliavini[199], diplomate suisse mandatée par l'OSCE pour accompagner le groupe de contact entre les autorités russe et ukrainienne.

    Le , pendant le cessez-le-feu, les armées de Donetsk et celle de Lougansk ont décidé de fusionner pour former les « forces armées des États de Novorossiya »[200],[201],[202].

    Violations du cessez-le-feu

    Le 28 septembre 2014, et malgré l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'aéroport international de Donetsk (dernière position tenue par l'armée ukrainienne dans la région de Donetsk) devient le théâtre d'échange de tirs, faisant des dizaines de morts.[réf. nécessaire].

    En octobre, la ville de Marioupol est toujours encerclée par les pro-russes. La situation se stabilise néanmoins et la ville reste entre les mains des troupes loyalistes ukrainiennes, ces dernières parvenant, au cours d'âpres combats, à contenir les assauts des rebelles pro-russes. Le cessez-le-feu est finalement mis en place à la fin d'octobre et met fin à l'encerclement (seulement au nord et à l'ouest de la ville). C'est un calme très relatif, souvent clairsemé d'escarmouches, qui règnera sur Marioupol jusqu'à la fin d'année 2014[réf. nécessaire].

    Un véhicule de l'OSCE.

    Reprise des combats

    Le , un convoi de l'OSCE est pris pour cible par des militaires[203].

    Le , les belligérants concluent un nouvel accord à Minsk sur un échange de prisonniers. Il commence le et concerne 222 rebelles pro-russes et 150 Ukrainiens[204].

    Progression séparatiste en janvier-février 2015

    Le , l'armée ukrainienne dénonce treize attaques par les forces séparatistes dans le cours de la journée. Alors que les séparatistes rapportent que les troupes ukrainiennes ont violé la trêve à plus de vingt reprises[205].

    Le 2015, des éclaireurs pro-russes en costumes de camouflage neige harcèlent de tirs d'armes automatiques et de grenades propulsées par fusée, les positions de la 92e brigade ukrainienne, près de Stanytsia Louhanska[206]. Le jour suivant, les séparatistes tirent avec des armes légères, des grenades propulsées par fusée, des missiles antichars et de l'artillerie sur l'aéroport de Donetsk, Nikichino, Novo Aidar, Bohdanivka et Orlov; ainsi que des roquettes « Grad » sur le village de Hnutove[207].

    Le , le Ministère des Affaires étrangères ukrainien déclare qu'il se réunira le à Astana, la capitale du Kazakhstan avec les ministres des Affaires étrangères russe, allemand et français. Les dirigeants allemands et français ont exprimé des doutes sur d'éventuels résultats[208],[209].

    Vidéo du bombardement du , près de Volnovakha (sud-ouest de Donetsk).

    Le , le président ukrainien annonce pour l'année 2015, l'instauration de trois nouvelles vagues de mobilisation militaire[210].

    Le , une attaque à la roquette sur un autobus transportant des civils a lieu à un barrage routier sous contrôle pro-russe et situé à 51 km au sud-ouest de Donetsk. Elle fait treize morts et une quinzaine de blessés[210]. Les deux camps se rejettent la responsabilité du drame. Le lendemain, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon condamne l'attaque et réclame une enquête, demandant que les responsables « soient traduits en justice »[211].

    Le Parlement européen condamne quand à lui « les actes de terrorisme et le comportement criminel commis par les séparatistes et autres forces irrégulières dans l'Est de l'Ukraine ». Il appelle le Conseil de l'Union Européenne à la poursuite des sanctions contre la Russie jusqu'à ce qu'elle « arrête sa "politique agressive et expansionniste" »[212]. Cette demande inclue « le respect du cessez-le feu, le retrait sans-conditions des troupes russes et des groupes armés illégaux, l'échange des prisonniers et de rendre le contrôle à l'Ukraine de l'intégralité de son territoire, y compris la Crimée »[213]. Il demande également, dans le cas où de nouvelles actions russes de déstabilisation de l'Ukraine surviendraient, à « élargir le champ des sanctions en incluant le secteur nucléaire et les transactions financières internationales », tout en gardant ouvert un canal diplomatique avec la Russie[213]. Le Parlement européen appelle également l'Union Européenne à prêter une attention particulière à la "guerre d'information" exercée par la Russie[213].

    Le lendemain, l'offensive pro-russe sur l'aéroport de Donetsk continue. Plusieurs parachutistes ukrainiens sont tués et une vingtaine blessés. Les observateurs de l'OSCE dénombrent pour les 15 et au total 138 violations du cessez-le-feu, dont 64 menées par les forces ukrainiennes et 74 par les séparatistes[214].

    Le , les séparatistes prorusses coupant les lignes d'approvisionnement et de commandement des militaires de Kiev, encerclent et bombardent l'aéroport de Donetsk où sont blessés plusieurs « cyborg » - surnom que se donnent les parachutistes ukrainiens défendant l'aéroport de Donetsk - [215]. Le , les observateurs de l'OSCE constatent des bombardements de la part des séparatistes sur Horlivka et Debaltseve. La zone couverte est d'environ 1 km2[216].

    Le , les forces ukrainiennes admettent avoir perdu l'aéroport de Donetsk qu'ils contrôlaient depuis 241 jours (du jusqu'au )[217].

    Le , les hostilités reprennent sur le front stratégique de Marioupol (ville portuaire du sud). Les séparatistes prorusses y lancent une offensive d'ampleur. Des tirs font trente victimes civiles et plus de 80 blessés. Les autorités ukrainiennes auraient constaté des « tirs rebelles au lance-roquettes multiples Grad sur le faubourg Est de la ville »[218].

    Le , alors qu'un pilonnage lourd des forces loyalistes continue sur la ville de Debaltseve qui est en rupture énergétique, et sur le secteur de Stanitsya Louhanska (dont la plupart des habitants ont été évacués), des colonnes blindées séparatistes tentent de traverser la rivière Donets en divers points[219],[220].

    Le , les forces armées anti-gouvernementales annoncent qu'elles ont augmenté leur zone de contrôle dans l'est de l'Ukraine d'environ 550 km2 de plus; ceci depuis le plan de paix de Minsk du début de septembre. Alors que le président ukrainien Porochenko offre au président russe Poutine et aux séparatistes pro-russes de revenir aux frontières de la zone démilitarisée et de signer un plan de paix identique à celui de Minsk[221].

    Le , la gare de Debaltseve est fortement endommagée par des tirs de roquettes et la ville elle-même est en rupture d'électricité, de gaz et eau (depuis la neuvième journée consécutive)[222]. Sur le front nord, l'artillerie rebelle frappe les avant-postes ukrainiens autour de Sokolniki, Krimsky, Makarove, Chtchastia, Vilkhove, Stanitsya Louhanska, Nijnie et Teplela; ceci pour le contrôle de la route Bakhmout. Plus à l'ouest, dans la région de Donetsk, Hranitne, Pisky, Opytne, Marinka et Slavne sont bombardées par les troupes pro-russes qui s'emparent finalement, en soirée, de Mikhaïlovka et de Verhnetoretske[223],[224].

    En ce dernier jour du mois de janvier, les forces pro-gouvernementales reculent encore dans le chaudron de Debaltseve. Le ministre de la Défense ukrainien Stepan Poltorak déclare lors d'une conférence de presse : « Malheureusement Debaltseve est en partie sous le contrôle de groupes terroristes »[225]. Dans le même temps, les forces de Kiev évacuent les localités de Nikichino et Ouglegorsk qui tombent dans les mains des séparatistes[226].

    Le 1er février, les affrontements sont nombreux et durs. Le commandant Džohhar Dudajevi du bataillon Maintien de la paix et le général de brigade Issa Mounaïev meurent dans une bataille autour de la ville de Debaltseve. Le commandant Semen Semenchenko du Bataillon Donbass est blessé. Et quatre de ses subordonnés sont tués lors d'une tentative de reprise de Ouglegorsk[227],[228],[229].

    Le , la ville de Donetsk est pilonnée systématiquement par les forces gouvernementales[230] Le correspondant militaire Alexander Kots dit que vers 23 heures 30, l'aéroport de Donetsk a été bombardé par l'armée ukrainienne en utilisant des coquilles phosphoriques. Et que des civils sont arrivés au service médical avec des brûlures sévères. De plus, les milices pro-russes ont affirmé avoir abattu un missile balistique ukrainien Tochka-U en périphérie de Lougansk. Une partie du missile balistique serait tombée près de l'usine métallurgique Alchevsk. Les États-Unis qui fournissent déjà l'Ukraine en armement non létal, s'apprêtent à lui fournir de l'armement dit de « défense » pour une valeur de 1 milliard de dollars[231].

    Le , alors que 2 000 résidents ont été évacués de Debaltseve et Avdiïvka, par deux couloirs humanitaires passant par Ouglegorsk et Debaltseve[232],[233], les Nations unies annoncent que depuis , ce sont 5 358 personnes qui sont mortes dans le Donbass, et 12 235 personnes ont été blessées[234].

    Le , alors que la veille des obus ukrainiens avaient touché l'hôpital et une école maternelle à Donetsk (plusieurs civils tués)[235] ,[236], les résidents de la ville ont signalé des bombardements avec du phosphore et des obus incendiaires, par l'armée ukrainienne sur presque chaque quartier de la ville.

    Le , alors que les militaires ukrainiens sur le terrain ont indiqué que leurs troupes qui ont enduré une semaine sans réapprovisionnement, se sont retirées du village de Redkodoub (Ridkodoub) à l'ouest de Fachtchivka (poche de Debaltseve)[237], Hollande et Merkel se déplacent en Russie chez Poutine pour négocier un nouveau plan de paix. Ils se donnent jusqu'au pour préparer une nouvelle réunion à Minsk, en Biélorussie[238].

    Carte de la poche loyaliste de Debaltseve (en jaune) où les combats font rage depuis le 17 janvier 2015. Ce carrefour routier et ferroviaire est hautement stratégique dans l'est de l'Ukraine.
    Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

    Le , alors qu'ils enclerclent complètement la ville stratégique de Debaltseve qui est maintenant isolée, les séparatistes pro-russes ont aussi bombardé et détruit le quartier général de l'armée ukrainiens à Kramatorsk, pourtant situé profondément en zone loyaliste (à 75 km de la ligne de front). En réaction, le bataillon « Azov » de l'armée ukrainienne a affirmé avoir mené une offensive réussie sur les positions séparatistes à l'est de Marioupol, où il aurait récupéré les villages de Chirokino et Sakhanka[239].

    Le , alors que les séparatistes ont repris plus de 550 km2 depuis le plan le cessez-le-feu de Minsk[240], Hollande, Merkel, Porochenko et Poutine se déplacent à Minsk en Biélorussie, pour tenter d'affiner et de signer un nouveau plan de paix bâti dans le cadre d'un règlement global[241]. En cas d'échec, le président Petro Porochenko menace de décréter la loi martiale sur l'ensemble de l'Ukraine. L'accord de Minsk II est signé le 11 février[242].
    voir carte.

    Le , la ville de Debaltseve et la poche environnante sont évacuées[243] par les forces gouvernementales ukrainiennes[244], tandis que les observateurs de l'OSCE s'apprêtent à y entrer, selon les accords de Minsk II[245]. Kiev fait état de treize militaires ukrainiens tués dans la bataille (dont ceux du bataillon Donbass) et d'au moins quatre-vingt-treize soldats ukrainiens prisonniers et quatre-vingt-deux portés disparus[246].

    Avril à décembre 2015

    Entre le et , six soldats ukrainiens sont tués et douze blessés dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine, malgré la trêve en vigueur[247].

    Le , un soldat ukrainien, un combattant rebelle et deux civils sont tués dans l'est de l'Ukraine[248].

    Le , cinq soldats ukrainiens sont tués et douze autres sont blessés à proximité d'Avdiïvka[249].

    Le , deux soldats russes appartenant à la troisième brigade des forces spéciales russes sont capturés à proximité de la ville de Chtchastia[250].

    Entre le et le , des tirs d’artillerie sur la ligne de front engendrent une recrudescence des violences[251].

    Entre le et le , un millier de séparatistes, appuyés par des tanks, mènent une offensive sur la ville loyaliste de Marïnka, située à vingt kilomètres à l'ouest de Donetsk, d'après les autorités ukrainiennes. Cette attaque est démentie par les séparatistes[252].

    Le , les forces ukrainiennes repoussent une attaque menée par 400 hommes, soutenus par des chars et de l'artillerie, dans une zone située entre le nord (ville de Starognativka) et l'est de Marioupol (ville de Chirokino)[253].

    Le , une trêve est conclue entre les séparatistes et les forces ukrainiennes. L'intensité des combats diminue fortement car le nombre d'attaques passe d'une centaine à une dizaine par jour[254]. Néanmoins, le , un soldat ukrainien est tué dans un affrontement avec les séparatistes, ce qui fragilise la trêve[254]. Le même jour, un rapport de l'ONU dénonce une démilitarisation partielle de la ligne de front, ce qui remet en cause l'accord de Minsk II, en raison de la persistance de la présence d'armes lourdes[255]. De plus, le rapport fait état de 7 962 personnes tuées et 17 811 personnes blessées depuis le début du conflit[255].

    Le , l'armée ukrainienne accuse les séparatistes d'un tir d'un missile antichar qui blesse quatre soldats ukrainiens[256].

    Le , un soldat ukrainien est tué et deux autres sont blessés au cours d'un affrontement direct avec les séparatistes[256].

    Le , cinq soldats ukrainiens sont tués et quatre autres sont blessés lors de combats, à proximité de Verkhniotoretské et de Marinka[257].

    2016

    Le , cinq prisonniers séparatistes sont échangés contre trois soldats gouvernementaux et un religieux orthodoxe[258].

    A cette période, de l'aide humanitaire apportée par l'armée ukrainienne arrive le long de la frontière du Donbass[259].

    Le , sept soldats des forces ukrainiennes sont tués et neuf autres sont blessés, à proximité de la ville d’Avdiivka[260].

    Le , sept soldats ukrainiens sont tués et quatorze sont blessés dans l'est du pays[261].

    Le , trois soldats de l'armée ukrainienne sont tués et 4 autres ont été blessés[262].

    Le , les forces séparatistes et loyalistes ont signé un accord de démilitarisation dans trois zones test, qui prévoyait le retrait des armes lourdes et des combattants des petites villes de Stanitsa Louganskaïa, Zolotoïé et Petrovskoïé[263].

    Dans les faits, seuls deux villages sont réellement démilitarisés en septembre[264].

    Début , à la suite de plusieurs violations du cessez-le-feu de la part de séparatistes pro-russes, tuant un militaire ukrainien et en blessant cinq autres, Kiev suspend le processus de démilitarisation dans chacune des trois villes-pilotes, une-à-une, les 1er, 7 et [264]. Les relations entre Kiev et Moscou ne cessent de se dégrader[265]. De son côté, Donetsk accuse les nationalistes ukrainiens d'avoir violé 314 fois le cessez-le-feu[264].

    Le également, les services secrets ukrainiens annoncent avoir capturé un espion travaillant pour la Russie[264].

    Le , un nouveau cessez-le-feu est signé entre les parties[266].

    Fin , l'armée ukrainienne s'empare de la ville de Novolouhanske qui était dans la zone tampon[267].

    2017

    Entre le et le , neuf soldats ukrainiens sont tués et une cinquantaine sont blessés à proximité de la ville d'Avdiivka[267].

    Le , une trêve est normalement convenue entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes pro-russes, à la suite d'un accord signé à Munich par Kiev, Moscou, Berlin et Paris, qui doit entrer en vigueur à partir du [268]. Il prévoit notamment le retrait des armes lourdes sur la ligne de front[268]. Cependant, les séparatistes pro-russes ne croient pas à cette trêve[269].

    Le , la Russie reconnaît à titre temporaire les pièces d'identité, passeports, diplômes émis par les Républiques populaires et autorise les habitants à se rendre sur son territoire[270]. Ceci a été condamné par l'OTAN le 30 mars suivant[271].

    Le , l'Ukraine saisit la Cour internationale de justice au sujet de la Russie[272]. Le , la Cour internationale de justice condamne la Russie pour le traitement infligé aux Tatars de Crimée mais demande des preuves à l'Ukraine en ce qui concerne le soutien de la Russie aux séparatistes[273].

    Le , un observateur américain de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) meurt et deux autres observateurs sont blessés dans l'explosion de leur véhicule blindé due à une mine près du village de Prychyb, dans la zone contrôlée par la République populaire de Lougansk[274].

    Le , le dirigeant de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a annoncé la création de l’État de Malorossia[275] (Petite Russie), un terme qui désignait à l'époque tsariste des territoires correspondant approximativement à l'Ukraine moderne. La Malorossia engloberait l'Ukraine actuelle à l'exception de la Crimée et sa capitale serait Donetsk[275]. Mais ce plan, qui n'a été soutenu par personne, et qui a même été dénoncé par d'autres dirigeants séparatistes, a probablement peu de chances d'aboutir[275]. Les 19 et , des heurts éclatent autour de Donetsk et de Lougansk, où onze soldats ukrainiens sont tués lors de combats - huit lors d'affrontements avec des rebelles prorusses et trois après l'explosion d'une mine - où deux autres sont blessés dans les affrontements de Donetsk, et où trois civils sont blessés lors d'un bombardement à l'arme lourde[275].

    Du 20 au , un coup d'État interne à Louhansk se produit. Le ministre de l'Intérieur de Louhansk, Igor Kornet, et le chef des services secrets de Louhansk, Leonid Pasetchnik, soutenus par la République populaire de Donetsk et probablement par la Russie, poussent le président autoproclamé Igor Plotnitski à fuir pour se réfugier à Moscou puis à démissionner. Profitant de la division entre les factions séparatistes, l'armée ukrainienne avance et reprend trois villages et des hauteurs stratégiques près de Debaltseve[276], et, à la suite de combats qui lui causent cinq morts, s'arrête le au village de Krimskoe, qui ne se trouve qu'à une quarantaine de kilomètres au nord de Louhansk[277]. De plus, le , une troupe tactique ukrainienne reconquiert les localités de Travneve et Hladosove, qui se trouvaient depuis 2015 dans le no man’s land au nord du bastion séparatiste de Horlivka[278].

    Le , l'Union européenne reconduit ses sanctions économiques contre la Russie à cause du soutien qu'elle fournit aux séparatistes[279]. Du 11 au , l'OSCE observe une forte hausse des violations du cessez-le-feu, en comptabilisant 16 000 sur cette période[280]. Ainsi, un militaire ukrainien est abattu par un sniper séparatiste le au sud d’Avdiivka[278], le , quatre militaires ukrainiens et un séparatistes meurent dans des affrontements au nord de Donetsk[281]. Le , trois soldats ukrainiens sont tués par des tirs de mortiers et des zones civiles sont touchées par des tirs de missiles[282]. Le , un bombardement du village de Novoluhanske blesse huit civils, endommage plus de cinquante immeubles et provoque une coupure de courant temporaire[280]. Et, le , la Russie se retire du Centre de contrôle et de coordination du cessez-le-feu dans le Donbass, mis-en-place par l'accord de Minsk, rappelant ses officiers et son général qui s'y trouvaient ; ce centre ayant permis de garder le niveau de violence plus bas qu'avant les accords de 2015, le retrait russe laisse craindre une augmentation des combats[283],[282].

    Le , un échange de prisonniers a lieu entre les deux camps[284].

    2018

    Le , le Trésor américain décide de nouvelles sanctions économiques contre vingt-et-une personnes et neuf entreprises impliquées dans la guerre du Donbass ou l'annexion de la Crimée. Les nouvelles mesures concernent en premier lieu onze responsables séparatistes : des « ministres » des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, ainsi que le « gouverneur » de Sébastopol, en Crimée, tous accusés d’avoir entravé la paix ou d’exercer des fonctions gouvernementales en territoire ukrainien sans autorisation de Kiev. Le vice-ministre de l’énergie russe, Andreï Tcherezov, et un chef de service au sein du même ministère sont également sanctionnés. Ils avaient déjà fait l’objet de sanctions de l’Union européenne pour avoir détourné des turbines de gaz de Siemens vers la Crimée, confrontée à plusieurs coupures de courant massives depuis son annexion par Moscou en 2014. Sergueï Topor-Gilka, directeur général de Technopromexport, filiale du conglomérat d’État russe Rostec et acquéreur des turbines, est aussi visé par les mesures américaines[285],[286].

    En février, un rapport de l'ONU dit envisager le déploiement de 20 000 soldats et 4 000 policiers de pays non-membres de l'Otan pour résoudre la crise dans l'est de l'Ukraine. Le rapport précise : « L'opération nécessiterait un mélange de soldats de pays européens, dont la Suède, de pays avec des antécédents de missions de maintien de la paix comme le Brésil, et d'autres États qui soutiennent la Russie, comme la Biélorussie ». En , Vladimir Poutine s'était dit favorable à l'envoi de casques bleus dans le Donbass, ce qui est vu par les pays occidentaux comme une possibilité pour négocier la paix à plus grande échelle[287].

    Le , Alexandre Zakhartchenko, qui était à la fois le président et Premier ministre de l'autoproclamée République populaire de Donetsk, meurt avec son garde du corps dans l'explosion d'un café de Donetsk, provoquée par les services secrets ukrainiens selon les partisans séparatistes[288]. Selon les services ukrainiens de sécurité, elle serait liée à un conflit entre les séparatistes et « leurs sponsors russes »[289]. Après la mort de nombreux responsables politiques et militaires depuis 2015, tués par les Ukrainiens ou dans des conflits internes, et la démission d'autres à la suite du coup d'État de 2017 à Louhansk, la mort de Zakhartchenko marque la fin des dirigeants historiques des territoires séparatistes[288]. Le vice-Premier ministre, Dmitri Trapeznikov, assure l’intérim[288]. Le , il est élu président de la République populaire de Donetsk[290].

    Le se produit l'incident du détroit de Kertch, au cours duquel la Russie capture trois navires de guerre ukrainiens et leurs équipages. À la suite de cet événement, la loi martiale est instaurée en Ukraine pendant trente jours.

    2019

    Alors que se déroule l'élection présidentielle ukrainienne de 2019, le cessez-le-feu est violé quotidiennement, provoquant des morts régulièrement au moins dans les rangs ukrainiens. Ainsi, en , le bilan humain depuis le début la guerre était de 13 000 morts[291]. La situation pèse sur le président ukrainien Petro Porochenko, candidat à sa propre réélection, qui se retrouve fortement distancé au premier tour par son concurrent Volodymyr Zelensky[291]. Poutine simplifie l'accès à la nationalité russe pour les habitants du Donbass, des voix s'élevant pour dénoncer une tentative de test du nouveau président ukrainien par la Russie. Celle-ci faisant savoir, au contraire, que cela ne procède que d'un besoin humanitaire. La communauté internationale note l’événement comme une « pression diplomatique »[292].

    Zelensky est élu le , grâce entre autres à sa promesse de mettre fin à la guerre[293]. À partir de là, plusieurs échanges téléphoniques ont lieu entre lui et le président russe Poutine afin de détendre la tension, et à terme de mettre fin au conflit. Début septembre, les deux pays ont procédé à un échange de prisonniers, parmi lesquels la figure très symbolique du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov[293] et le rédacteur en chef du portail RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski[294]. En , les belligérants ont achevé le retrait de leurs troupes de trois secteurs clés de la ligne de front, ce qui représente une « avancée majeure sur le terrain »[293]. Puis le , la Russie rend à l'Ukraine les trois navires capturés lors de l'Incident du détroit de Kertch[295]. Ce geste, peu de temps avant la reprise du processus de paix à Paris, est salué par la diplomatie française[295].

    Le , le président russe Vladimir Poutine, le président ukrainien Zelensky, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron se réunissent au Palais de l'Élysée pour relancer un processus de paix[293]. Il s'agit de la première rencontre physique entre Poutine et Zelensky[293]. La tenue même de ce sommet est considéré comme une victoire pour le processus de paix[293]. Les discussions portent sur l’application du protocole de paix Minsk II signé en 2015 qui comporte 13 points (notamment un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes et des combattants étrangers, des élections sur l'ensemble du territoire du Donbass, et la reprise du contrôle des frontières est de l'Ukraine par le gouvernement ukrainien est déjà prévu[293] ; mais l'Ukraine exige le contrôle immédiats de ces frontières, le désarmement des rebelles et le départ des Russes les soutenant comme préalable à la signature des accords de paix[293]. De plus, une partie de la population ukrainienne est contre une amnistie totale des combattants impliqués dans le conflit, alors que c'est un des treize points de l'accord[293].

    Dans la poursuite de la dynamique de détente, le , un échange d'environ deux cents prisonniers a lieu[296],[297]. L'Ukraine récupère soixante-seize prisonniers, tandis que les séparatistes et la Russie en récupère environ deux fois plus, dont soixante-et-un à soixante-trois remis à Lougansk et Donetsk[296],[297]. Parmi les prisonniers remis à la Russie se trouvent cinq officiers Berkout, présumés responsables de la mort de plusieurs dizaines de manifestants durant la révolution ukrainienne de 2014, ce qui fait polémique en Ukraine[296],[297].

    2020

    Le , à 5 heures du matin (heure de Kiev), l'artillerie séparatiste et russe pilonne des positions ukrainiennes, pour ouvrir la voie à des groupes mobiles qui tentent de gagner du terrain[298]. Les combats durent cinq heures avant que les pro-russes ne soient repoussés[298]. Ils ont tué un soldat ukrainien et blessé cinq autres, et ont provoqué un nombre de pertes indéterminé chez les séparatistes[298]. L'offensive choque, car elle contraste à la fois avec la technique de guerre des tranchées et d'usure qui s'était installée depuis des années, et avec le processus de paix qui était en cours depuis la mi-2019, d'autant plus que les positions ukrainiennes visées se trouvaient près de l'un des secteurs-clés où les belligérants s'étaient tous retirés, ce qui fait naître des craintes sur la solidité du processus de négociation[298].

    2021-2022 : crise russo-ukrainienne et occupation russe du Donbass séparatiste

    La crise russo-ukrainienne de 2021-2022 est une crise internationale qui avive les craintes d'une invasion de l'Ukraine. La Russie déploie à partir de d'importantes forces armées près de sa frontière avec l'Ukraine ainsi qu'en Biélorussie et en mer Noire[299]. Les enjeux de cette crise ne sont pas que régionaux puisque la Russie transmet aux États-Unis et à l'OTAN en un projet d'accord dans lequel elle demande qu'ils s'engagent à ne pas élargir l'OTAN à l'Ukraine et qu'ils retirent leurs forces militaires des pays issus de l'URSS et du bloc de l'Est européen. Cette crise est d'une gravité inédite depuis la crise ukrainienne de 2014. Les Occidentaux excluent d'intervenir militairement en Ukraine[299] mais menacent la Russie de sanctions « rapides et draconiennes » en cas d'invasion de l'Ukraine, allant bien au-delà des sanctions contre la Russie prises à la suite de la crise de 2014[300]. Les échanges diplomatiques se multiplient entre les parties jusqu'au plus haut niveau. Plusieurs échanges ont lieu entre Vladimir Poutine et respectivement Joe Biden et Emmanuel Macron notamment. La diplomatie occidentale est confrontée à un dilemme entre le risque d’une escalade militaire aux conséquences désastreuses et celui d’une reculade diplomatique qui discréditerait l’OTAN et donnerait lieu à une perte de confiance de ses membres européens[301]. La Russie nie cependant avoir l'intention d'envahir l'Ukraine mais vouloir déployer ses troupes dans un but défensif.[302]

    Le , la république populaire de Donetsk et la république populaire de Lougansk annoncent l'évacuation des civils vers la Russie[303] avec des allocutions pré-enregistrées le [304]. Le 18 février, les deux républiques proclament la mobilisation générale suite à un regain de tension dans le Donbass[305]. Le même jour, un véhicule portant des plaques d'immatriculation attribuées au chef de la police de Donetsk, Denis Sinenkov, explose sans faire de blessé[306].

    Le 21 février 2022, lors d'une allocution télévisée, Vladimir Poutine annonce la reconnaissance russe de l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk et les forces armées russes envahissent l'Est de l'Ukraine contrôlé par les séparatistes pro-russes[307],[308].

    Une rencontre entre le secrétaire d'État des États-Unis Antony Blinken et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov était prévue le [309]. Elle n'aura finalement pas lieu, Antony Blinken déclarant le 22 février : « Maintenant que nous voyons que l’invasion a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade ».[310]

    Le 24 février 2022 dans la matinée, les troupes russes pénètrent le territoire ukrainien par la frontière russe, la Crimée et la Biélorussie, plusieurs explosions de sites militaires importants sont entendues jusqu'à Kiev[311].

    Réactions à la guerre du Donbass

    Réactions nationales

    Carte de la guerre du Donbass.

    Réactions des loyalistes ukrainiens

    • Le , le président intérimaire ukrainien Tourtchynov décide de lancer une « opération anti-terroriste à grande échelle »[réf. nécessaire].
    • Le , le chef de l'État ukrainien élu en juin, Petro Porochenko exprime une vive préoccupation à propos d'une violation de la frontière ukrainienne par des véhicules blindés russes (Kiev affirme avoir arrêté dix parachutistes russes) et par l'intention de la Russie d'envoyer une nouvelle fois un « soi-disant » convoi humanitaire en Ukraine[183].
    • En novembre, le président ukrainien Porochenko édicte un décret ordonnant l'arrêt des services publics dans les régions de l'est contrôlées par les séparatistes pro-russes[312]. Il prévoit également de demander à la banque centrale ukrainienne d'analyser la possibilité de suspendre les services bancaires dans plusieurs secteurs aux mains des séparatistes, comme les paiements par carte bancaire[313].

    Réactions des séparatistes prorusses

    • En , un soldat russe, Ivan Romantsev, arrêté en Ukraine témoigne : « Quand on a fait exploser mon blindé, j'ai commencé à avoir peur. J'ai compris que ce n'était pas des manœuvres. Je me suis rendu compte qu'ici c'[était] la guerre entre l'Ukraine et la Russie [...] Ce que raconte la télévision russe ne correspond pas à la réalité. »[314].
    • Au même moment, des volontaires russes issus de mouvements nationalistes russes, déclarent défendre les populations russophones menacées par les « fascistes » de Kiev. Un de ces combattants russes en Ukraine déclare ainsi : « Je suis nationaliste et pour moi la priorité c’est de défendre mon peuple, les Russes… »[315].

    Réactions internationales

    Les votes à l'Assemblée générale des Nations unies concernant l'intégrité territoriale de l'Ukraine, Résolution 68/262 du 27 mars 2014
    Réactions par pays :
    • - État pour une résolution pacifique du conflit.
    • - État en faveur de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
    • - État condamnant les actes russes.
    • - État condamnant les actes russes et les interprétant comme une intervention militaire.
    • - État soutenant l'intervention russe.
    • - État reconnaissant les intérêts légitimes russes.
    • - Ukraine.
    • - Russie.

    Organisations

    Drapeau des Nations unies ONU :

    • Le , le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné la violence qui a eu lieu dans l'Est de l'Ukraine le week-end du 14 au et a exhorté toutes les parties « à s'abstenir de toute violence et à s'engager à la désescalade et dans un dialogue national pour la poursuite d'une solution politique et diplomatique[316] ».
    • Le , l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution dénonçant le référendum en Crimée (estimant qu'il n'avait aucune validité) et l'annexion russe de la péninsule. La résolution recueille 100 voix pour, 11 voix contre et 58 abstentions, sur les 193 États membres[317].
    • Le , à la demande de la Russie, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit et adopte une résolution demandant un accès sécurisé et illimité au site de l’écrasement du vol MH17, appelant ainsi toutes les parties sur le terrain à une coopération complète dans le cadre de l'enquête internationale.
    • Le , le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon condamne le bombardement d'un bus au sud de Donetsk (zone sous contrôle des pro-russes) et réclame une enquête, demandant que les responsables « soient traduits en justice »[211].
    • Le 22 février 2022, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, lance un appel « à la désescalade dans la crise ukrainienne, [...] à un cessez-le-feu immédiat et au rétablissement de l'Etat de droit. »[318]. Il demande à la Russie d'appliquer tous les principes de la Charte des Nations Unies[319]. La reconnaissance de l'indépendance de plusieurs régions du Donbass par Moscou est, toujours selon le Secrétaire général de l'ONU, « une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »[318], tout en appelant à la négociation. Le , un projet de résolution pour condamner l’attaque militaire russe en Ukraine et demandant le retrait immédiat des troupes russes, est présenté par l'Albanie et les États-Unis. Il reçoit un vote contre, celui de la Russie, 11 votes pour et 3 abstentions (Émirats arabes unis, Chine et Inde)[320]. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie a fait usage de son droit de veto qui lui permet de rejeter ce projet de résolution.

    Drapeau de l'OTAN OTAN :

    • Le , le Pentagone annonce envoyer six avions de combat et un avion de ravitaillement supplémentaires afin d'augmenter les quatre participant déjà à la mission Baltic Air Policing[321],[322].
    • Le , la Turquie, membre de l'OTAN, fait décoller six de ses F-16 après qu'un avion espion russe a volé près de ses côtes au large de la mer Noire (celui-ci serait néanmoins resté dans l'espace aérien international)[323].
    • Le , des avions Awacs de l'OTAN sont envoyés au-dessus de la Pologne et de la Lituanie pour surveiller la frontière russe (exclave de Kaliningrad[324]).
    • Le , le chef de l'OTAN, M. Rasmussen déclare : « Il est désormais clair que des troupes et de l'équipement russes ont franchi la frontière. Nous appelons la Russie à cesser ses actions militaires illégales, à arrêter son soutien aux séparatistes armés et à prendre les mesures immédiates et vérifiables en vue d'une désescalade de cette crise. »
    • Le , le Frankfurter Allgemeine Zeitung affirme que l'OTAN s'apprêterait à ouvrir cinq nouvelles bases en Europe centrale et de l'Est de quatre mille hommes afin de garantir la sécurité de l'Europe contre la Russie[325],[326].

    États

    Le secrétaire d'État des États-Unis John Kerry (2e en partant de la gauche sur la photo) lors d'une réunion avec des membres du gouvernement ukrainien à Kiev, le 4 mars 2014.
    Rencontre à Milan (Italie) entre le président de la Russie Vladimir Poutine (à gauche), le président de l'Ukraine Petro Porochenko (à droite), la chancelière de l'Allemagne Angela Merkel (de dos) et le président de la France François Hollande (de face), le 17 octobre 2014.

    Le , Shivshankar Menon, conseiller à la sécurité nationale de la République indienne, appelle toutes les parties impliquées à chercher une solution pacifique à cette crise diplomatique ; questionné sur la position officielle de l'Inde sur les événements qui se déroulent en Ukraine, il déclare « nous espérons que, quels que soient les problèmes internes en Ukraine, ils puissent être résolus pacifiquement, ainsi que les problématiques plus large de réconcilier les différents intérêts impliqués, et il y a des intérêts russes ainsi que d'autres qui sont impliqués. Nous espérons qu'ils seront discutés, négociés et qu'une résolution satisfaisante de ces conflits d'intérêts sera trouvée »[327]. Le , l'Inde déclare que les « intérêts russes en Crimée sont légitimes »[328].

    Le président de la République serbe de Bosnie, Milorad Dodik, déclare que le référendum organisé en Crimée est légitime[329].

    Drapeau de l'Allemagne Allemagne :

    • Le , quatre jours après le référendum de Crimée du 16 mars, la chancelière allemande Merkel évoque la possibilité de davantage de sanctions de l'Union européenne contre la Russie[330], tandis que le président américain Obama annonce imposer des sanctions (en) contre vingt citoyens russes, dont des proches du président Poutine et contre la banque russe Rossiya (17e plus importante banque de Russie) en réponse à l'annexion de la Crimée. Il refait par ailleurs part du soutien de l'OTAN aux États baltes[331].

    Drapeau des États-Unis États-Unis :

    • Le , les États-Unis annoncent envoyer 12 avions et 300 personnels en Pologne en réponse vraisemblablement aux activités russes en Crimée[332],[333].
    • Le , le secrétaire d'État américain John Kerry déclare que le conflit à Kharkiv, Donetsk, Louhansk et Marioupol est une « campagne soigneusement orchestrée avec le soutien russe[334] ». La sous-secrétaire d'État, Victoria Nuland, a déclaré que les États-Unis n'ont aucun doute sur le fait que les Russes sont bien derrière les prises de contrôle de bâtiments gouvernementaux dans l'est de l'Ukraine[335].
    • Le , Obama presse Poutine « d'user de son influence avec les groupes armés[336] ».
    • Le , Barack Obama, menaçant d'adopter de nouvelles sanctions contre Moscou, déclare que « la Russie est responsable de la violence dans l'est de l'Ukraine. La violence est encouragée par la Russie. ».
    • Le , la porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Caitlin Hayden, déclare : « nous saluons le consensus de l'Union européenne qui a montré un soutien fort de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et également invité à préparer de nouvelles sanctions contre la Russie qui seront examinées dans les jours prochains. ».

    Drapeau de la France France :

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    À Paris, des manifestations pour la paix demandant l'arrêt des combats en Ukraine, les 16 mars (photo du haut) et 22 juin 2014 (en dessous).
    • Le , le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, déclare que « lorsqu'un pays envoie des forces militaires dans un autre pays sans l'accord et contre l'accord de cet autre pays, ça s'appelle une intervention et évidemment c'est inacceptable. Si la Russie ne modifie pas en urgence son comportement, il est probable que les sanctions européennes seront renforcées. ».

    Drapeau de la Russie Russie :

    • Le , le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirme que la Russie n'a pas l'intention d'envahir l'Ukraine orientale[337] alors que 100 000 soldats russes seraient massés près de la frontière ukrainienne, prêts à rejouer le scénario de la Crimée dans l'est du pays selon le gouvernement ukrainien[338].
    • Le , Le ministre des Affaires étrangères Lavrov explique aux médias que c'est l'Union européenne et les États-Unis, et non pas la Russie, qui se sont rendus coupables de la déstabilisation de l'Ukraine et que son pays fait tout pour promouvoir la stabilité de l'Ukraine[339]. Ces déclarations sont ressenties comme étant ironiques en Ukraine.
    • Le , la Russie, par la voix de son président, Vladimir Poutine, demande à l'ONU qu'une enquête internationale indépendante soit diligentée, procédure qui est engagée par la réunion le du Conseil de sécurité des Nations unies.
    • Le , Vitali Tchourkine, représentant de la Russie à l'ONU, admet en session du Conseil de sécurité à New York que « des volontaires russes combattent dans le Donbass ».
    Présence russe et déclarations de Vladimir Poutine

    Le , le Président de la Russie Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse à propos de la situation en Ukraine et dénonce les événements à Kiev comme un « coup anticonstitutionnel ». Il insiste sur le fait que la Russie a le droit de « protéger ses citoyens en Ukraine[340] ».

    Le , Vladimir Poutine en appelle à l'ONU pour trouver une solution diplomatique au conflit alors que les États-Unis affirment que « le gouvernement ukrainien a la responsabilité d'assurer le droit et l'ordre et que ces provocations dans l'est de l'Ukraine créent une situation à laquelle le gouvernement doit répondre[341] ».

    Le , Andriï Lyssenko, porte-parole militaire ukrainien déclare que des militaires russes auraient été observés en Ukraine. Puis le , le président ukrainien affirme que des troupes russes sont entrées en Ukraine[342]. Au Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis appellent Moscou à cesser « d’alimenter le conflit ».

    Le , selon le journal français Le Figaro, alors que le nombre de soldats russes présents sur le territoire ukrainien se compterait en milliers, et il serait dit à leurs familles qu'ils sont en manœuvre hors des réseaux de téléphonie mobile[187].

    Le lendemain, c'est le journal français L'Express qui rapporte les propos de Lidia Sviridova et de Valentina Melnikova de l'Union des comités de mères de soldats de Russie. Valentina pense que des soldats russes sont envoyés de force en Ukraine[343] et déclare : « Poutine viole non seulement les lois internationales, la Convention de Genève, mais aussi la loi russe. Quant au commandant en chef des forces aériennes, il oblige ses hommes à combattre dans un pays étranger, l'Ukraine, quand leurs mères reçoivent des cercueils anonymes »[344]. Ella Poliakova, présidente du comité des mères de soldats de Saint-Pétersbourg, et Sergueï Krivenko, directeur du groupe « Le Citoyen et l'armée », affirment que 100 conscrits russes seraient morts près de Snijne en Ukraine. Pour Lidia Sviridova du Comité des mères de Saratov, certaines familles sont désemparées et « demandent quoi faire, avec des conscrits forcés à signer des contrats pour être envoyés à la frontière ». Par ailleurs selon le magazine français L'Express, des documents seraient signés sous la contrainte pour attester que les soldats sont volontaires[344]. Des soldats russes tués dans l'Est de l'Ukraine seraient enterrés dans des tombes anonymes[344] selon ce même magazine.

    Le ministère russe de la défense, qui nie la mort de 100 soldats russes en Ukraine, parle d'un « délire […], qui mérite une attention sérieuse seulement de la part de la société des psychiatres russes »[345]. Immédiatement, le comité des mères de soldats de Saint-Pétersbourg, sous prétexte qu'il reçoit son financement de diverses ONG américaines, est classé « agent étranger » par le ministère russe de la justice[346].

    Les militaires russes capturés près du village de Dzerkalny, dans les environs de Lougansk, dans le territoire ukrainien, indiquent qu'une unité entière russe est présente à sept kilomètres de leur lieu de capture. Les soldats de cette unité ne portent pas leur insigne, mais portent toutefois le même uniforme que les soldats capturés. Les numéros d'identification de leurs véhicules sont illisible car recouverts de peinture blanche[18].

    Selon certains officiels militaires russes, la présence de soldats et d'armement militaire sur le territoire ukrainien serait le fait d'une « erreur »[18], mais le , Vitali Tchourkine, représentant de la Russie à l'ONU, admet en session du conseil de sécurité à New York que « des volontaires russes combattent dans le Donbass » et que, selon lui, « les États-Unis envoient eux-mêmes des dizaines de conseillers militaires a l'état major de Kiev »[347].

    Le même jour, le chef de l'OTAN, M. Rasmussen déclare : « Il est désormais clair que des troupes et de l'équipement russes ont franchi la frontière. Nous appelons la Russie à cesser ses actions militaires illégales, à arrêter son soutien aux séparatistes armés et à prendre les mesures immédiates et vérifiables en vue d'une désescalade de cette crise. »[348].

    Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères français, déclare quant à lui que « lorsqu'un pays envoie des forces militaires dans un autre pays sans l'accord et contre l'accord de cet autre pays, ça s'appelle une intervention et évidemment c'est inacceptable. Si la Russie ne modifie pas en urgence son comportement, il est probable que les sanctions européennes seront renforcées. »[348]

    Le , Vladimir Poutine appelle à des négociations « sur des questions d'organisation politique de la société et du système d'État dans le but de garantir d'une manière inconditionnelle les intérêts légaux des habitants du Donbass »[349]. En France, cette annonce est traduite dans certains médias comme un appel à la formation d'un État[350], ce qui est rapidement démenti[351] par le Kremlin. Les accords de Minsk II, du , sont signés selon le Format Normandie (Hollande-Merkel-Porochenko-Poutine) et mettent en place un cessez-le-feu. Vladimir Poutine déclare quelques jours plus tard qu'il « espère que les autorités ukrainiennes ne vont pas empêcher les soldats ukrainiens de déposer leurs armes » à propos de l'encerclement de Debaltsevo et il ajoute que « ce qui se passe actuellement à Debaltsevo peut être expliqué et était prévisible », l'encerclement étant antérieur à la signature des accords de Minsk[352]. La ville est évacuée par les soldats ukrainiens le .

    Conséquences de la guerre du Donbass

    Victimes de la guerre

    • Au , le nombre de morts dans ce conflit serait « officiellement » de 375 victimes[117].
    • Au , selon les sources du ministère de l'intérieur ukrainien, le bilan du conflit serait de 478 morts[122].
    • Au , l'ONU dénombrerait au moins 1 129 personnes tuées et 3 442 blessées en Ukraine depuis la mi-avril[137].
    • Au , selon l'ONU, le nombre de victimes du conflit serait de 2 086 morts (il a presque doublé en deux semaines). En moyenne, plus de 60 personnes ont été tuées ou blessées chaque jour. On dénombre aussi près de 5 000 blessés, dont des soldats ukrainiens, des membres de groupes armés et des civils[353].
    • Au , le nombre des combattants tués approcheraient les 2 000 soit :
      • 864 militaires et miliciens pro-ukrainiens seraient morts et 3 215 blessés[réf. nécessaire].
      • et au moins 1 000 militaires et miliciens pro-russes seraient morts[354].
    • Au , plus de 4 000 civils auraient trouvé la mort dans le conflit.
    • Le , les Nations unies estiment le nombre de victimes à 4 800 personnes tuées en Ukraine orientale pour la période d'avril à .
    • Le , l'ONU annonce 5 187 tués et 11 515 personnes blessées de mi- à la fin . Les défenseurs russes des droits de l'homme annoncent le chiffre de 6 242 tués.
    • Le , les Nations unies rectifient le nombre de tués à 5 358 personnes. En seulement une semaine, le nombre de blessés passe de 11 515 personnes à 12 235 personnes, soit près de 100 blessés par jour.
    • Le 12 mai 2015, un rapport d'investigation intitulé "Putin War"[355], publié à l'initiative de l'opposant russe Boris Nemtsov, recense la mort de 220 soldats russes au Donbass en 2014, dont 150 en août 2014. Le rapport contredit les affirmations de la Russie d'août 2014[345] et donne raison à l'Union des comités de mères de soldats de Russie. Boris Nemtsov, assassiné à Moscou trois mois avant la publication du rapport, ne peut pas commenter cette publication.
    • Le 15 août, les Nations unies actualisent ces chiffres à 7 883 tués et 1600 disparus, parmi lesquels beaucoup seraient morts[356].
    • Le 12 mars 2020, les Nations Unies publient un rapport dénombrant la mort de 3350 victimes civiles (indépendamment du camp), environ 4100 membres des forces armées ukrainiennes, et environ 5 650 membres parmi les groupes armés pro-russes. Le bilan des blessés est estimé de 7000 à 9000 côté civils, d'environ 10 000 côté forces armées ukrainiennes et environ 13 000 côté rebelles pro-russes. Sur les 3350 morts de civils, sont décomptés 1812 hommes, 1056 femmes, 98 garçons et 49 filles.[357]

    Mort de journalistes

    Plusieurs journalistes sont tués pendant le conflit, comme Andrea Rocchelli, journaliste italien, et Andreï Mironov, journaliste russe et militant de l'association « Memorial » tués par un tir de mortier le . Leur photographe français, William Roguelon, est blessé par balles[réf. souhaitée].

    Le , Igor Korneliouk, journaliste russe, correspondant de la chaîne d'État Rossiya 24 est tué près de Louhansk[358]. D'après les séparatistes pro-russes son preneur de son Anton Volochine est tué par une attaque à la grenade[359].

    Le , un journaliste russe de la chaîne Perviy Kanal est, d'après la chaine russe, tué par balles alors qu'il effectuait un reportage avec les rebelles aux abords d'une unité militaire ukrainienne[360].

    Le , le reporter-photographe russe Andreï Stenine, de l'agence d'état russe Rossia Sevodnia (Russia Today), est enterré à Moscou[361]. À la suite d'une enquête menée par la Russie dès la mi-août, il est finalement apparu que ce dernier avait été tué lors de combats entre forces ukrainiennes et rebelles pro-russes près de Donetsk alors qu'il circulait en voiture[362],[363]. Son corps est identifié par analyse génétique selon l'ONU[364].

    Plusieurs journalistes ukrainiens sont assassinés, notamment le à Kiev, le journaliste pro-russe Oles Bouzina[365], fils d'un lieutenant-colonel du KGB[365], et qui avait déclaré qu'Ukrainiens et Bélarusses « sont un seul et unique peuple » et accusait les Ukrainiens de « vouloir détruire la culture russe »[365].

    Il meurt moins de vingt-quatre heures après l'assassinat du député pro-russe Oleg Kalachnikov[365], connu pour avoir, pendant le mouvement de contestation pro-européen de l'Euromaïdan à Kiev entre 2013 et 2014, recruté des hommes de main accusés d'être payés par les autorités pour participer à des manifestations pro Ianoukovitch et persécuter les militants pro-européens[365].

    Le président ukrainien Porochenko déclare : « Il est évident que ces deux crimes sont du même genre. Leur nature et sens politique sont clairs − c'est une provocation délibérée qui apporte de l'eau au moulin de nos ennemis, déstabilise la situation en Ukraine » et appelle à une enquête « transparente »[365].

    Utilisation d'armes mortelles prohibées

    Le , dans un de ses rapports Human Rights Watch a accusé les forces gouvernementales, les milices pro-gouvernementales et les insurgés de l'utilisation incriminée de roquettes non guidées sur des zones peuplées. En est résulté un nombre important de morts parmi les civils. Dans son rapport, cette organisation de défense et protection des droits humains a souligné que l'utilisation indiscriminée de ces roquettes sur des zones peuplées viole le droit international humanitaire ou les lois de la guerre, et peut constituer un crime de guerre[366].

    Violations des droits de l'Homme

    Le , le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme publie un rapport sur la situation des droits de l'homme en Ukraine. Ce texte évoque « une détérioration alarmante » de ces derniers dans le Donbass ainsi qu'en Crimée, prenant plusieurs exemples de meurtres, tortures, enlèvements et intimidations dont ont été victimes certains individus[367] des deux côtés.

    Le , lors d’une rencontre avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, le secrétaire général d'Amnesty International Salil Shetty exhorte le gouvernement ukrainien à mettre fin aux atteintes aux droits humains et aux crimes de guerre commis par les bataillons d’engagés volontaires agissant aux côtés des forces armées ukrainiennes régulières[368].

    Enlèvements et actes de torture

    Le , l'ONG Amnesty International publie un rapport dénonçant des centaines de rapts et actes de tortures commis en grande majorité par des militants pro-russes[369]. Le même jour, Amnesty rapporte dans une vidéo[370] des photos d'actes de torture effectués en juin par des séparatistes prorusses sur une jeune femme ayant participé à des manifestations pro-Kiev à Donetsk[371]. Après l'avoir battue, ils lui tranchent une partie de l'index et un des hommes la force, sous la menace d'une arme à écrire "J'aime le Donbass" avec le sang coulant, de son autre main. Il lui dit qu'il la tuera si elle manque de sang. Elle témoigne : « J’ai cru que c’était la fin... Je pensais qu’ils allaient peut-être me tuer... À la fin de l’interrogatoire, [le tortionnaire lui a dit] : ‘maintenant, fais tes prières – je vais te tuer’, puis il m’a tranché la [nuque] avec le couteau. » Elle est libérée au bout de 6 jours[371]. Sacha, un autre militant pro-Kiev est battu et subit des décharges électriques ainsi que des brulures de cigarette[371].

    Quelques semaines plus tard, Amnesty International publie cette fois un rapport (du ) qui dénonce l'impunité dont bénéficient les groupes d'autodéfense loyalistes pro-Kiev, notamment celui dirigé par Liachko, lesquels pratiquent des enlèvements et des mauvais traitements et se filment durant leurs méfaits[372].

    Le , le ministère russe des affaires étrangères suspecte un enlèvement d'un journaliste russe de l'agence de presse RIA Novosti alors qu'il relatait les événements en Ukraine[373]. La fédération internationale des journalistes a exprimé sa profonde inquiétude concernant le journaliste[374].

    Le , le ministre des Affaires étrangères lituanien, Linas Linkevičius annonce via son compte Twitter que le consul honoraire Mykola Zelenec a été enlevé puis tué à Louhansk, selon lui par des séparatistes[375].

    Le , le député russe Lev Schlossberg est attaqué et blessé à la tête et aux yeux par trois inconnus, alors qu’il enquêtait sur la présence de soldats russes en Ukraine, après avoir assisté aux funérailles secrètes de soldats russes supposément tués en Ukraine[376].

    Le , les séparatistes enlèvent un travailleur de l'ONU[377].

    Le , le journaliste ukrainien Stanislas Aseyev est arrêté et emprisonné par les séparatistes pro-russes. Il est d'abord torturé pendant un mois et demi dans une cellule isolée, puis est transféré dans la prison secrète d'Isolatsia, un centre de torture et base militaire, surnommée le « Dachau de Donetsk » par les anciens détenus[378].

    Le , un agent du « ministère de la Sécurité d’État » de la République populaire de Donetsk confirme l'enlèvement de Stanislav Aseyev par des séparatistes prorusses[379],[380],[381]. Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters sans frontières et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe demandent alors sa libération immédiate[382],[383],[381],[384]. Amnesty International déplore alors le fait qu'aucun journaliste indépendant ou pro-Ukrainien n'est autorisé à travailler sur le territoire de la République populaire de Donetsk[381].

    Stanislav Aseyev est retenu pendant 28 mois à Isolatsia et est libéré en décembre 2019 lors d'un échange de prisonniers[385].

    Périls humanitaires

    Conditions de vie dans les villes assiégées

    Le 2014, la mairie de Donetsk avertit que 300 000 personnes ont déjà quitté la ville à cause des combats[386].

    Le , les autorités de Louhansk mettent en garde contre la propagation de maladies infectieuses dues à l'absence d'eau courante et à l'accumulation des ordures, non ramassées à cause du conflit[387]. Donetsk connaît des pénuries alimentaires ainsi que de médicaments faute d'approvisionnement[388].

    Le , le Protocole de Minsk prévoit d'ouvrir un couloir humanitaire pour laisser passer les réfugiés et l'aide humanitaire dans les régions du Donbass, Donetsk et Lougansk[réf. nécessaire].

    Réfugiés de guerre

    À la mi-juin 2014, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont déjà réfugiées en Russie selon les autorités russes (principalement dans la région de Rostov-sur-le-Don) et d'autres dans d'autres régions d'Ukraine[389].

    Au début d'août, et d'après le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), entre et le début d', 168 000 personnes se sont réfugiées en Russie et environ 117 000 personnes ont été déplacées, dont 102 600 de Louhansk et Donetsk, et 15 200 de Crimée[390]. Pour leur venir en aide et afin de prévenir l'hiver approchant, il recommande au gouvernement ukrainien de mettre en place en urgence un registre des migrations internes. Il rappelle en outre que la Russie a comptabilisé 730 000 Ukrainiens arrivés sur son territoire depuis le début de l'année, ces derniers ayant profité du régime d'exemption de visa mis en place avec l'Ukraine[391].

    Le , les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) constatent que 55 bus, remplis de civils fuyant les zones de combat du Donbass, attendent au poste frontière de Kherson, près de Tchonhar, afin de pouvoir se rendre en Crimée[392].

    Le , selon le journal français Le Monde, le conflit en Ukraine aurait fait près de 500 000 déplacés du Donbass[réf. souhaitée]. Le , l'ONU évalue à plus d'un demi-million, le nombre de migrants qui ont quitté l'oblast de Donetsk (4,37 millions d'habitants en 2013) et l'oblast de Louhansk (2,25 millions d'habitants en 2013), soit environ 7,5 % de leur population totale[393].

    Filmographie

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    Références

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