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Grégoire de Fournas | |
Fonctions | |
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Député français | |
En fonction depuis le (4 mois et 26 jours) |
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Élection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 5e de la Gironde |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN |
Prédécesseur | Benoît Simian |
Conseiller municipal de Pauillac | |
En fonction depuis le (2 ans, 4 mois et 20 jours) |
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Élection | 15 mars 2020 |
Maire | Florent Fatin |
Groupe politique | RN |
Conseiller départemental de la Gironde | |
– (6 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Avec | Sonia Colemyn |
Élection | 29 mars 2015 |
Circonscription | Canton du Nord-Médoc |
Président | Jean-Luc Gleyze |
Groupe politique | FN |
Prédécesseur | Canton créé |
Successeur | Stéphane Le Bot |
Biographie | |
Nom de naissance | Grégoire de Fournas de Brosse |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lesparre-Médoc (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RN (depuis 2011) |
Profession | Exploitant agricole |
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Grégoire de Fournas de Brosse, né le à Lesparre-Médoc (Gironde), est un homme politique français.
Membre du Rassemblement national, il est conseiller départemental de la Gironde de 2015 à 2021, élu dans le canton du Nord-Médoc. Il est élu conseiller municipal d'opposition à Pauillac en 2020.
Il est élu député dans la 5e circonscription de la Gironde en 2022. En novembre 2022, il est exclu de l’Assemblée nationale pendant quinze jours de séances pour tumulte, après des propos considérés comme racistes par le bureau de l’Assemblée, décision entérinée par la majorité des députés.
Grégoire de Fournas naît le à Lesparre-Médoc[1]. Il est issu de la famille de Fournas, qui compte de nombreux hommes politiques parmi ses membres[réf. nécessaire]. Il est titulaire d'un brevet de technicien supérieur viticulture-œnologie. Il est, dans un premier temps avec son père à la tête d'un vignoble, le château Vieux Cassan, puis le dirige seul à partir de 2010[2]. Il est père de cinq enfants. Grégoire de Fournas, tout en se déclarant contre l'immigration, utilise pour son exploitation de la main-d'œuvre étrangère à bas prix, principalement d'origine roumaine ou portugaise[3],[4],[5].
Il adhère au Rassemblement national en 2011[6]. Il est élu conseiller départemental de la Gironde en 2015, dans le canton du Nord-Médoc, mais échoue aux législatives de 2017, puis aux municipales à Pauillac en 2020[6].
Le , au second tour des élections législatives de 2022, en obtenant 53,28 % des voix il est élu dans la cinquième circonscription de la Gironde sous les couleurs du Rassemblement national[7]. Le second tour a donné lieu à une rupture du Front républicain dans la circonscription : arrivée troisième du premier tour, Karine Nouette-Gaulain (majorité présidentielle) n'a donné aucune consigne de vote entre la gauche et l'extrême droite[3],[8].
Libération le décrit comme « défenseur acharné de la chasse, farouchement opposé aux éoliennes dont il combat avec virulence les installations »[2].
Selon Rue89, Grégoire de Fournas « s’illustre régulièrement pour ses dérapages, notamment contre l’accueil des jeunes mineurs non accompagnés, et pour des accointances avec les franges les plus racistes et antisémites de son audience sur sa page Facebook »[3].
Il apporte en 2014 son soutien à Anne-Sophie Leclère, une militante FN condamnée pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe[9].
Élu au conseil départemental de la Gironde depuis 2015, il s'y engage régulièrement, selon Le Monde, contre les « initiatives visant à lutter contre les discriminations, de genre ou d’orientation sexuelle »[10].
Le , lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale concernant les actions de l'ONG SOS Méditerranée pour secourir les migrants naufragés en mer[11],[12], Grégoire de Fournas interrompt la prise de parole du député La France insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo en lançant : « qu'il retourne en Afrique », version transcrite par les huissiers de l'Assemblée dans le compte-rendu de séance[13]. Le groupe RN déclare, plus tard, que la phrase aurait été dite au pluriel (« qu'ils retournent en Afrique »), visant les migrants et non le député[14],[15], ce que l'oralité ne permet pas de vérifier.
La présidente de l'Assemblée met fin à la séance[16]. L'ensemble des députés du groupe RN fait bloc autour du député RN alors que les autres députés lui demandent de sortir de l'hémicycle[17]. Les propos de Grégoire de Fournas sont jugés racistes notamment par la Nupes, la Première ministre Élisabeth Borne, de nombreux élus de la majorité et les médias[11],[18],[19],[20]. Il se défend en assurant avoir voulu parler de l'ONG SOS Méditerranée et être victime « d'une manipulation de La France insoumise ». Marine Le Pen et les autres élus RN lui apportent leur soutien[21]. Le lendemain, sur Twitter, il déclare : « J'assume totalement mes propos sur la politique migratoire anarchique de notre pays »[22].
Le président de la République Emmanuel Macron se déclare « heurté » par des propos « intolérables ». La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet annonce dans la foulée qu'elle convoquera une réunion de bureau pour examiner la situation dès le lendemain, vendredi 4 novembre[19]. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, considère pour sa part que « la question de sa démission se pose »[22].
La polémique fait ressortir plusieurs publications racistes[23],[24],[25] de Grégoire de Fournas sur les réseaux sociaux, telles que « En réponse à l'expulsion de notre ambassadeur au Mali il faut expulser tous les maliens de France ! » ou « Si Herwan veut être avec des noirs, il peut aller en Afrique… » adressé à un internaute noir, qu'il supprime alors[23],[24],[25].
Le lendemain, les députés votent en faveur de la censure et de l'exclusion temporaire du député pour « manifestation troublant l’ordre, ou qui provoque une scène tumultueuse »[8]. Cette procédure n'avait alors été utilisée qu'une seule fois depuis 1958[26],[27], en 2011, contre Maxime Gremetz[28]. Selon Le Point et Valeurs actuelles, Grégoire de Fournas était attendu comme prochain porte-parole du RN après le congrès de 2022 du parti[10]. Il est toutefois contesté au sein de celui-ci : son ancien binôme Sonia Colemyn, élue comme lui conseillère départementale en 2015, le juge « autoritaire, calculateur et sexiste », tandis qu'une ancienne collaboratrice de Grégoire de Fournas lui attribue « une vision négative des femmes et des homosexuels »[10].
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