Good Bye, Lenin!

Good Bye Lenin!

Titre québécois Au revoir, Lénine !
Titre original Good Bye Lenin!
Réalisation Wolfgang Becker
Scénario Bernd Lichtenberg
Wolfgang Becker
Acteurs principaux
Sociétés de production X-Filme Creative Pool
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Comédie dramatique
Durée 121 minutes
Sortie 2003

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Good Bye Lenin! (parfois écrit Good Bye, Lenin!), ou Au revoir, Lénine ! au Québec, est un film allemand réalisé par Wolfgang Becker, écrit par Bernd Lichtenberg et sorti en 2003.

Synopsis

Présentation générale

Alexander et Ariane Kerner vivent à Berlin-Est en République démocratique allemande (RDA). Pendant l'été 1978, leur père fuit à l'Ouest. Christiane, leur mère, décide alors de s'investir totalement dans la vie sociale du régime communiste. Mais lors du 40e anniversaire de la RDA, le , elle est victime d'un infarctus et tombe dans le coma. Lorsqu'elle en sort, huit mois plus tard, l'Allemagne, avec la chute du mur de Berlin, a connu des bouleversements majeurs. Craignant un nouvel infarctus fatal causé par ces grands changements, Alexander décide de lui cacher la fin de la RDA et entraîne son entourage dans sa folle tentative de recréer une époque révolue.

Synopsis détaillé

Après la fuite de son mari Robert à l'Ouest en 1978, Christiane Kerner s'est totalement investie dans la vie sociale du régime communiste de l'Allemagne de l'Est. Elle est reconnue comme une camarade exemplaire par le parti. Son fils, Alexander, surnommé Alex, rêve de devenir cosmonaute comme son idole, Sigmund Jähn.

Mais dix ans plus tard, il est devenu un jeune homme désabusé. Sa mère aide ses voisins à rédiger leurs critiques constructives au sujet de la taille des vêtements et sa sœur, Ariane, élève seule son bébé après sa rupture.

Le , Christiane doit assister aux célébrations du 40e anniversaire de la RDA. Sur le trajet, elle est contrainte de s'arrêter à cause du désordre causé par une manifestation pour la liberté de circulation et pour la liberté d'expression à laquelle participe Alex. Voyant les policiers réprimer la manifestation et arrêter avec violence son fils, elle fait un infarctus et tombe dans le coma.

Alex vient régulièrement voir sa mère à l'hôpital, ce qui lui permet également de nouer des liens avec Lara, une infirmière soviétique qu'il a rencontrée lors de la manifestation. Quelques semaines plus tard, le mur de Berlin tombe. Les enfants de Christiane s'intègrent dans la vie occidentale. Alex devient vendeur d'abonnements aux chaînes satellitaires et Ariane serveuse dans un Burger King. Mais en juin 1990, leur mère se réveille.

Le médecin conseille à Alex de tout mettre en œuvre pour éviter une rechute causée par un deuxième choc, ce qui signifie cacher à Christiane les changements politiques qui ont eu lieu pendant son coma. Alex décide alors de ramener sa mère à l'appartement familial et de réaménager sa chambre comme si rien n'avait changé. Bien que réticentes, Lara et Ariane l'aident dans son entreprise. Mais Christiane découvre, malgré tous leurs efforts, des indices sur le profond bouleversement que son pays a connu. Avec l'aide de son collègue Denis, un ancien Allemand de l'Ouest, Alex réalise alors de faux journaux télévisés est-allemands qui donnent des explications plausibles aux changements tout en maintenant le mythe d'une RDA triomphante. Pour l’anniversaire de Christiane, Alex recrute également différents voisins ainsi que l’ancien supérieur hiérarchique de sa mère. Ceux-ci, tombés dans le chômage et la pauvreté depuis la chute du régime, cultivent la nostalgie de l’époque communiste et se plaisent à pouvoir adresser des félicitations « à une camarade exemplaire » au nom des plus hautes instances du parti.

Petit à petit, Alex, de plus en plus dépassé par son mensonge initial, crée autour de sa mère la RDA telle qu'il aurait souhaité qu'elle soit : ouverte, accueillante et dynamique. Mais son entourage vit de plus en plus mal la situation. Ariane et Rainer, son nouveau compagnon venu de l'Ouest, annoncent leur futur déménagement car la sœur d'Alex est enceinte. Lara, de son côté, pense que Christiane devrait apprendre la vérité.

Toute la famille part néanmoins en week-end dans leur maison de vacances. Christiane révèle alors à ses enfants un terrible secret : son mari n'est pas passé à l'Ouest pour une autre femme mais s'est enfui pour une vie meilleure et elle devait le rejoindre avec Alex et Ariane. Mais elle n'en a pas eu le courage, de peur d'être arrêtée par la Stasi et privée de ses enfants. Il lui a néanmoins envoyé plusieurs lettres qu'elle a laissées sans réponse. De retour à l'appartement, Ariane retrouve les lettres sur lesquelles l'adresse de Robert est indiquée.

Alex décide alors de reprendre contact avec lui. En effet, Christiane a fait un nouvel infarctus. À nouveau hospitalisée d'urgence, il lui reste peu de jours à vivre. Conduit par un chauffeur de taxi qui est soit le sosie de Sigmund Jähn (un célèbre cosmonaute), soit Sigmund Jähn lui-même, Alex retrouve son père, qui s'est remarié et qui a deux enfants, et l'amène au chevet de sa mère.

Il décide alors de demander à « Sigmund Jähn » de jouer dans le dernier faux journal télévisé en tant que dirigeant de la RDA. Destiné à être diffusé le jour anniversaire de la réunification, il montre celle-ci sous un jour favorable à l'ex-Allemagne de l'Est. Ainsi Christiane aura vu le triomphe de l'idéologie pour laquelle elle s'est engagée. Lors de la diffusion du journal télévisé, Lara et Ariane ont du mal à ne pas éclater de rire tandis que la mère d'Alex le regarde avec tendresse quand il a le dos tourné. En effet Lara lui a révélé une grande partie, voire la totalité, de la réalité et Christiane peut mesurer l'amour de son fils. Restée seule dans sa chambre, elle voit le feu d'artifice en l'honneur de la réunification par la fenêtre. Elle meurt trois jours plus tard.

Alex construit alors une petite fusée remplie de feux d'artifice dans laquelle il met les cendres de sa mère pour les disperser dans le ciel, conformément à ses dernières volontés, en présence de quelques voisins et du reste de la famille.

Fiche technique

Distribution

Faits divers se rapprochant du film

  • Jan Grzebski est un cheminot polonais tombé dans le coma en 1988. Victime d'un choc violent contre un wagon, Jan Grzebski développa une tumeur au cerveau et fut paralysé. Alors que les médecins ne lui donnaient que deux ans à vivre, l'homme s'est réveillé 19 ans plus tard, découvrant la nouvelle politique de la Pologne, son entrée au sein de l'Union européenne et son adhésion à l'OTAN. Ce fait divers rappelle le scénario du film Good Bye Lenin!.
  • Une maison de retraite de Dresde a développé une thérapie à destination des victimes de démence sénile ou de la maladie d'Alzheimer, dans le cadre de laquelle les patients sont placés dans un environnement rappelant la RDA (objets du quotidien, mobilier, pièces de monnaie)[1].

Symboles de l'Allemagne de l'Est

Cornichons de Spreewald

Le film fait références à de nombreux produits ou personnages symboliques de l'Allemagne de l'Est :

Bande originale

La bande originale du film est composée par Yann Tiersen. En 2004, elle est récompensée par une Victoire de l'album de musique originale de cinéma ou de télévision[2].

Distinctions

Le film connut un grand succès, tant dans la partie occidentale qu'orientale de l'Allemagne, ainsi que dans plusieurs pays européens. Il remporta le Deutscher Filmpreis (Prix du film allemand) neuf fois : meilleur film, Daniel Brühl meilleur acteur, Florian Lukas meilleur second rôle masculin, meilleur réalisateur, trois prix techniques pour le montage, la mise en scène et la musique, ainsi que le prix du public pour le « film allemand de l'année » et l'acteur de l'année pour Daniel Brühl.

Le , il est le premier film allemand à recevoir le prix du film européen de l'année. Daniel Brühl comme acteur et Bernd Lichtenberg comme scénariste ont aussi reçu ce prix. Il remporte également le Blaue Engel à la Berlinale 2003.

En France, le film reçut le César du meilleur film de l'Union européenne en 2004. En Espagne, Il reçoit la même année le Goya du meilleur film européen.

Notes et références

  1. Amaury Guibert, « Une plongée dans l'ex-RDA: la nostalgie comme thérapie contre Alzheimer », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  2. « 19ème cérémonie des victoires de la musique », sur francetv.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Information

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