Geoffroy Jacques Roux de Bézieux est né le dans le 15e arrondissement de Paris, issu d'une famille bourgeoise anoblie par la charge d’échevin de Lyon en 1769 sous le règne de Louis XV. Il est le fils de Bruno Roux de Bézieux, dirigeant de plusieurs sociétés nationales et multinationales[1], dont la Financière Truffaut[2], et de Véronique Le Vert[3].
Il est un descendant du couple Claude-Aymé Roux - Blanche de Bézieux, à l'origine de la famille Roux de Bézieux[a], et « comme Nathalie Kosciusko-Morizet […] d'Adrien Treuille (1842-1917), comte romain à titre héréditaire par bref papal et entrepreneur de la Manufacture d'armes de Châtellerault entre 1888 et 1895 »[7],[b].
Geoffroy Roux de Bézieux épouse le Sabine Montet, avec qui il a quatre enfants[3].
En 2016, il reprend Oliviers & Co, une PME provençale spécialiste de l’huile d’olive haut de gamme[13].
Il est président de Notus Technologies, une holding familiale[14], qui investit dans des PME (Oliviers & Co, Le Fondant Baulois, Amsterdam Air, Nihola[15]) ou des start-up[16].
Lobbying et syndicalisme patronal
Succédant à Charles Beigbeder, il est président de l'association CroissancePlus, un lobby d'entrepreneurs axé sur l'éthique dans le monde de l'entreprise, de 2005 à 2008[17].
Il est élu président de l'association « Alternative Mobile » le et le vice-président est Jacques Bonifay, président de Transatel, poste qu'il occupe jusqu'en 2009[18].
Profitant du changement à la tête du Medef, il est élu président de l'Unédic le [19] en remplacement de Michel de Virville jusqu'en 2010.
En 2011, il est nommé président de la commission fiscalité et emploi de la Fédération française des télécoms puis vice-président en [20]. Il quitte ce poste en [21].
En , il annonce qu'il est candidat à la présidence du Medef[22]. En , il reçoit le soutien du conseil d'administration du Club des Entrepreneurs[23] et recueille 19 voix au conseil exécutif du Medef lors d'un vote consultatif, contre 18 à Pierre Gattaz et 6 à Patrick Bernasconi[24],[25],[26]. Le Patrick Bernasconi et Geoffroy Roux de Bézieux annoncent qu'ils retirent leur candidature à la présidence et se rallient à Pierre Gattaz, et qu'ils formeront ensemble une équipe à trois pour diriger le syndicat patronal[27]. Pierre Gattaz devenant président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux en devient alors le vice-président délégué chargé de l'économie[28].
Président du Medef (2018 - en activité)
En 2018, il est élu à la présidence du Medef[29],[30], devançant Alexandre Saubot avec 55,8 % des voix.
En tant que président du Medef, il transforme en 2019 la traditionnelle université d’été du Medef[31] en Rencontres des Entrepreneurs de France et la déplace de Jouy-en-Josas à l’Hippodrome de Longchamp[32], accueillant Nicolas Sarkozy[33], ou le Premier Ministre Jean Castex qui y dévoile en le plan de relance de 100 milliards d’euros[34].
En 2019, Geoffroy Roux de Bezieux réforme également l’organisation patronale. Il la dote d’une raison d’être[35] « agir ensemble pour une croissance responsable ». Il veut moderniser l’institution pour en faire un Medef de propositions « qui veut peser davantage dans le débat d’idées »[36].
Le , il se positionne officiellement en faveur d'un recul de l'âge légal de départ à la retraite[37],[38],[39] : « Soit on baisse les pensions, soit on bouge l'âge légal »[40]. Il soutient la réforme des retraites du gouvernement d'Emmanuel Macron, y voyant un « vrai progrès social »[41].
En , il se positionne en faveur d’une souveraineté économique au niveau européen[42]. Il milite notamment pour la mise en place d’un mécanisme de taxe carbone aux frontières[43] afin de protéger l’industrie française des importations de matières premières venues d’Asie.
Il suggère, pour relancer la croissance et réduire la dette publique après l'épidémie de Covid-19, de supprimer des jours fériés et des congés payés, ou encore d'allonger le temps de travail[44]. Il fait par ailleurs remarquer que des « autocraties » (comme la Chine) sont plus efficaces « pour bloquer une pandémie que ne le sont nos démocraties », invitant ainsi à réfléchir « à la façon dont nos démocraties pourraient être collectivement plus efficaces »[45]. Dans le même temps, malgré cette épidémie, il ne respecte pas les mesures de confinement, quittant Paris pour son manoir du Croisic (Loire-Atlantique) tout en revenant travailler de temps en temps à Paris[45].
En septembre 2020, il est le premier président du MEDEF à participer à la Fête de l’Humanité à l’occasion d’un “débat inédit"[46] avec le Secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
En en pleine pandémie de Covid-19, sous sa présidence, le MEDEF signe avec les autres partenaires sociaux un accord national interprofessionnel sur le télétravail[47] qui donne lieu quelques semaines plus tard à un accord[48].
Engagé en faveur de la vaccination anti-covid, il lance un appel commun en juillet 2021[49] avec Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à ce que « tous les salariés se fassent vacciner sans tarder ».
Il a écrit plusieurs livres sur les chefs d’entreprises ou l’économie comme "Salauds de patrons ! Pourquoi les Français n'aiment plus leurs chefs d'entreprise”[54] chez Hachette Littérature (2007) ou "Pour sortir de la crise : le capitalisme"[55] aux Editions du Moment (2011).
Officier de l'ordre national du Mérite au titre de « président de sociétés et vice-président délégué d'une organisation patronale » (2017)[57]; Chevalier au titre de « président de sociétés ; 23 ans d'activités professionnelles et de services militaires » (2009) [58] .
Publications
Salauds de patrons ! Pourquoi les français n'aiment pas leurs chefs d'entreprises, 2007, Hachette littérature, (ISBN978-2-01-237277-1)