Geoffroy Roux de Bézieux

Geoffroy
Roux de Bézieux
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Geoffroy Roux de Bézieux lors de la session des Semaines sociales de France à Villepinte, le .
Fonctions
Président
Mouvement des entreprises de France
depuis le
Président
Unédic
-
Président
CroissancePlus
-
Biographie
Naissance
(59 ans)
Paris (France)
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Distinctions

Geoffroy Roux de Bézieux, né le dans le 15e arrondissement de Paris, est un dirigeant d'entreprise français. Il est depuis le le président du MEDEF, le principal syndicat d'employeurs français.

Biographie

Famille

Geoffroy Jacques Roux de Bézieux est né le dans le 15e arrondissement de Paris, issu d'une famille bourgeoise anoblie par la charge d’échevin de Lyon en 1769 sous le règne de Louis XV. Il est le fils de Bruno Roux de Bézieux, dirigeant de plusieurs sociétés nationales et multinationales[1], dont la Financière Truffaut[2], et de Véronique Le Vert[3].

Il est un descendant du couple Claude-Aymé Roux - Blanche de Bézieux, à l'origine de la famille Roux de Bézieux[a], et « comme Nathalie Kosciusko-Morizet […] d'Adrien Treuille (1842-1917), comte romain à titre héréditaire par bref papal et entrepreneur de la Manufacture d'armes de Châtellerault entre 1888 et 1895 »[7],[b].

Geoffroy Roux de Bézieux épouse le Sabine Montet, avec qui il a quatre enfants[3].

Formation

Après des études secondaires au collège Sainte-Croix de Neuilly, il est diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) et du master « Affaires internationales » de l'université Paris-Dauphine[3].

Parcours professionnel

Geoffroy Roux de Bézieux fait son service militaire au sein des commandos marine entre 1984 et 1986[8].

Il entre chez L'Oréal en 1986. Il en devient directeur Marketing UK et en crée la filiale polonaise en 1993[9].

En 1996 avec Pierre Cuilleret, il crée The Phone House, premier réseau indépendant de vente de téléphones mobiles. The Phone House est revendue à Carphone Warehouse en 2000, mais il en garde la direction générale jusqu'en 2004. Il fonde alors l'opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO) Omea Telecom, qui opère en France Virgin Mobile France, Breizh Mobile, Tele2 Mobile et Casino Mobile, qu'il revend en 2014 à Numéricable[10].

Il entre en 2007 au conseil de surveillance du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, dont il devient vice-président[11].

Fin 2008, il cofonde avec Pierre Kosciusko-Morizet, Stéphane Treppoz et Ouriel Ohayon le fonds d'investissement des entrepreneurs de l'internet ISAI, notamment actionnaire de Blablacar[12].

En 2016, il reprend Oliviers & Co, une PME provençale spécialiste de l’huile d’olive haut de gamme[13].

Il est président de Notus Technologies, une holding familiale[14], qui investit dans des PME (Oliviers & Co, Le Fondant Baulois, Amsterdam Air, Nihola[15]) ou des start-up[16].  

Lobbying et syndicalisme patronal

Succédant à Charles Beigbeder, il est président de l'association CroissancePlus, un lobby d'entrepreneurs axé sur l'éthique dans le monde de l'entreprise, de 2005 à 2008[17].

Il est élu président de l'association « Alternative Mobile » le et le vice-président est Jacques Bonifay, président de Transatel, poste qu'il occupe jusqu'en 2009[18].

Profitant du changement à la tête du Medef, il est élu président de l'Unédic le [19] en remplacement de Michel de Virville jusqu'en 2010.

En 2011, il est nommé président de la commission fiscalité et emploi de la Fédération française des télécoms puis vice-président en [20]. Il quitte ce poste en [21].

En , il annonce qu'il est candidat à la présidence du Medef[22]. En , il reçoit le soutien du conseil d'administration du Club des Entrepreneurs[23] et recueille 19 voix au conseil exécutif du Medef lors d'un vote consultatif, contre 18 à Pierre Gattaz et 6 à Patrick Bernasconi[24],[25],[26]. Le Patrick Bernasconi et Geoffroy Roux de Bézieux annoncent qu'ils retirent leur candidature à la présidence et se rallient à Pierre Gattaz, et qu'ils formeront ensemble une équipe à trois pour diriger le syndicat patronal[27]. Pierre Gattaz devenant président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux en devient alors le vice-président délégué chargé de l'économie[28].

Président du Medef (2018 - en activité)

En 2018, il est élu à la présidence du Medef[29],[30], devançant Alexandre Saubot avec 55,8 % des voix.

En tant que président du Medef, il transforme en 2019 la traditionnelle université d’été du Medef[31] en Rencontres des Entrepreneurs de France et la déplace de Jouy-en-Josas à l’Hippodrome de Longchamp[32], accueillant Nicolas Sarkozy[33], ou le Premier Ministre Jean Castex qui y dévoile en le plan de relance de 100 milliards d’euros[34].

En 2019, Geoffroy Roux de Bezieux réforme également l’organisation patronale. Il la dote d’une raison d’être[35] « agir ensemble pour une croissance responsable ». Il veut moderniser l’institution pour en faire un Medef de propositions « qui veut peser davantage dans le débat d’idées »[36].

Le , il se positionne officiellement en faveur d'un recul de l'âge légal de départ à la retraite[37],[38],[39] : « Soit on baisse les pensions, soit on bouge l'âge légal »[40]. Il soutient la réforme des retraites du gouvernement d'Emmanuel Macron, y voyant un « vrai progrès social »[41].

En , il se positionne en faveur d’une souveraineté économique au niveau européen[42]. Il milite notamment pour la mise en place d’un mécanisme de taxe carbone aux frontières[43] afin de protéger l’industrie française des importations de matières premières venues d’Asie.

Il suggère, pour relancer la croissance et réduire la dette publique après l'épidémie de Covid-19, de supprimer des jours fériés et des congés payés, ou encore d'allonger le temps de travail[44]. Il fait par ailleurs remarquer que des « autocraties » (comme la Chine) sont plus efficaces « pour bloquer une pandémie que ne le sont nos démocraties », invitant ainsi à réfléchir « à la façon dont nos démocraties pourraient être collectivement plus efficaces »[45]. Dans le même temps, malgré cette épidémie, il ne respecte pas les mesures de confinement, quittant Paris pour son manoir du Croisic (Loire-Atlantique) tout en revenant travailler de temps en temps à Paris[45].

En septembre 2020, il est le premier président du MEDEF à participer à la Fête de l’Humanité à l’occasion d’un “débat inédit"[46] avec le Secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

En en pleine pandémie de Covid-19, sous sa présidence, le MEDEF signe avec les autres partenaires sociaux un accord national interprofessionnel sur le télétravail[47] qui donne lieu quelques semaines plus tard à un accord[48].

Engagé en faveur de la vaccination anti-covid, il lance un appel commun en juillet 2021[49] avec Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à ce que « tous les salariés se fassent vacciner sans tarder ».

Autres activités

Il a été l'un des membres de la Commission pour la libération de la croissance française, dite Commission Attali, qui a remis son rapport au président de la République le .

Entre et , il est actionnaire et membre du conseil d'administration du club de rugby du club sportif Bourgoin-Jallieu rugby[50].

Il est également membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins[51].

En , il intègre le groupement d'intérêt public #France2023 chargé de l'organisation de la Coupe du monde de rugby à XV 2023 en France[52].

Il est aussi membre du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024[53].

Il a écrit plusieurs livres sur les chefs d’entreprises ou l’économie comme "Salauds de patrons ! Pourquoi les Français n'aiment plus leurs chefs d'entreprise”[54] chez Hachette Littérature (2007) ou "Pour sortir de la crise : le capitalisme"[55] aux Editions du Moment (2011).

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur au titre de « vice-président de Pôle Emploi et de l'Unédic ; 27 ans de services » (2011)[56]

Officier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre national du Mérite au titre de « président de sociétés et vice-président délégué d'une organisation patronale » (2017)[57]; Chevalier au titre de « président de sociétés ; 23 ans d'activités professionnelles et de services militaires » (2009) [58] .


Publications

Salauds de patrons ! Pourquoi les français n'aiment pas leurs chefs d'entreprises, 2007, Hachette littérature, (ISBN 978-2-01-237277-1)

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Anoblie par charge d'échevin de Lyon en 1769[4], et admise en 1989 à l'Association d'entraide de la noblesse française[5], la famille Roux de Bézieux est issue d'Henry Roux-de Bézieux (1858-1937), ingénieur des Mines, fondateur de Péchiney et d'Ugine, fils de Claude-Aymé Roux (1815-1886) et de Blanche de Bézieux (1835-1922), qui a été autorisé à relever le nom de sa mère et à l'ajouter à son patronyme. Sa descendance a également été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[6].
    • Adrien Treuille (1842-1917) épouse en 1875 Jeanne Delphine de La Fouchardière (1856-1937)
      • Georges Treuille (1878-1939) épouse en 1913 Jeanne Borchard (1881-1968)
        • Hubert Treuille (1919) épouse en 1944 Colette d'Été (1923-2012)
      • Maurice Treuille (1881-1971) épouse en 1914 Louise Pelletreau (1890-1986)
        • Monique Treuille (1915-1980) épouse en 1935 Paul Le Vert (1908-1999)
          • Véronique Le Vert (1939) épouse en 1961 Bruno Roux de Bézieux (1933-2008)
            • Geoffroy Roux de Bézieux (1962)

Références

  1. Bruno Roux de Bézieux (1933-2008)
  2. Financière Truffaut Bruno ROUX de BEZIEUX
  3. a b et c Who's Who in France, édition 2015,p. 1980.
  4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 168.
  5. « Table des familles », sur le site de l'Association d'entraide de la noblesse française (consulté le ).
  6. « Familles admises » (consulté le ).
  7. Jean-Pierre Thiollet, Hallier l'Edernel jeune homme, Magland, France, Neva éditions, , 282 p. (ISBN 978-2-350-55217-0), p. 270
  8. « Un ancien commando marine candidat au MEDEF », sur le blog du journaliste Jean-Marc Tanguy, (consulté le ).
  9. « Geoffroy Roux de Bézieux raconte… », sur le blog du Master 212 – Affaires Internationales, Université Paris-Dauphine, (consulté le ).
  10. « Geoffroy Roux de Bézieux, le récidiviste devenu patron du Medef », sur le site du magazine Challenges, (consulté le ).
  11. « Geoffroy Roux de Bézieux », sur le site du groupe PSA (consulté le ).
  12. « Blablacar | Portefeuille Capital Risque | Capital risque | ISAI », sur www.isai.fr (consulté le )
  13. « Roux de Bézieux se lance dans l'huile d'olive », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  14. « Sept choses à savoir sur Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef », sur Franceinfo, (consulté le )
  15. Adrien Lelievre, « Notus Technologies investit le marché des vélos triporteurs », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  16. « Okarito lève 2,1 millions d’euros pour gérer les voyages d’affaires des startups et PME », sur FrenchWeb.fr, (consulté le )
  17. Ghislain de Montalembert, « Geoffroy Roux de Bézieux, un candidat taille patron », Le Figaro Magazine, semaine du 29 juin 2018, p. 24-25.
  18. « Les MVNO s'unissent au sein de l'association « Alternative Mobile » », sur le site lsa-conso.fr, (consulté le ).
  19. « Roux de Bézieux à la tête de l'Unedic », sur le site du quotidien Les Échos, 15 mi 2008 (consulté le ).
  20. « Changement de gouvernance de la Fédération française des télécoms », (consulté le ).
  21. Sébastien Gavois, « La Fédération Française des Télécoms sauvée, Bouygues Telecom en prend la tête », sur le site INpact Hardware, (consulté le ).
  22. « Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la succession de Laurence Parisot à la tête du Medef », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  23. « Geoffroy Roux de Bézieux est candidat à la succession de Laurence Parisot à la tête du Medef », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  24. Medef : Roux de Bézieux favori, Le Figaro, 3 juin 2013.
  25. Roux de Bézieux favori du conseil exécutif du Medef, Le Monde, 3 juin 2013.
  26. Medef : Roux de Bézieux, préféré d'une courte tête par le conseil exécutif, Le Figaro, 3 juin 2013.
  27. Denis Demonpion, « 10 choses à savoir sur Geoffroy Roux de bézieux », L'Obs, no 2613,‎ , p. 10 (ISSN 0029-4713)
  28. « Medef : Geoffroy Roux de Bézieux, vice-Président de la FFTélécoms est élu vice-Président délégué, trésorier | FFTELECOMS », sur www.fftelecoms.org (consulté le )
  29. Ghislain de Montalembert, « Roux de Bézieux vs Saubot : course en tête au Medef », Le Figaro Magazine, semaine du 9 février 2018, page 28.
  30. « Avec l’élection de son président, le Medef s’interroge sur son utilité », sur Le Monde.fr (consulté le )
  31. « A la Ref, un Geoffroy Roux de Bézieux qui séduit les entrepreneurs », sur LEFIGARO (consulté le )
  32. « L’université d'été du Medef nouvelle version s’interroge sur l’avenir du capitalisme », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. « Nicolas Sarkozy, en terrain conquis devant le Medef », sur LEFIGARO (consulté le )
  34. « Devant le Medef, Jean Castex donne des gages aux patrons pour la relance économique du pays », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. « Le Medef se dote d'une «raison d'être» », sur LEFIGARO (consulté le )
  36. « Medef: Roux de Bézieux, un serial entrepreneur qui veut redorer le blason du patronat », sur Challenges (consulté le )
  37. « Medef: Il faut «retarder l’âge légal de la retraite» selon Geoffroy Roux de Bézieux », sur lavdn.lavoixdunord.fr (consulté le )
  38. « «Il faut retarder l'âge légal de la retraite», martèle Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef », sur www.cnews.fr (consulté le )
  39. « Le Medef pousse en faveur d'un report de l'âge légal de départ à la retraite », sur La Tribune (consulté le )
  40. « Roux de Bézieux: «Il faut retarder l'âge légal de la retraite» », sur FIGARO, (consulté le )
  41. « Réforme des retraites : le discours “de gauche” d’Edouard Philippe », sur Télérama.fr,
  42. « Geoffroy Roux de Bézieux : « La souveraineté économique n’est plus un gros mot au Medef » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. « Plan de relance : le Medef veut un "bouclier écologique" aux frontières de l’Europe », sur www.novethic.fr (consulté le )
  44. « Pour "rembourser la dette" creusée par l'épidémie, le Medef veut faire travailler plus les Français », sur Le Huffington Post,
  45. a et b « Coronavirus. Le patron du Medef ne respecte pas le confinement », sur Ouest-France,
  46. « Martinez - Roux de Bézieux : le Grand Débat - Fête de l'Humanité 2020 » (consulté le )
  47. Le Point magazine, « Télétravail: le Medef arrache un accord au terme de tractations intenses », sur Le Point, (consulté le )
  48. « Télétravail : que contient l'accord passé entre le Medef et les syndicats ? », sur RTL.fr (consulté le )
  49. Le JDD, « EXCLUSIF. Berger et Roux de Bézieux appellent "solennellement les salariés à se faire vacciner sans tarder" », sur lejdd.fr (consulté le )
  50. « Bourgoin : Tourtoulou s'explique », sur le site de la société Media365, (consulté le ).
  51. collegedesbernardins.fr
  52. Léo Faure, « International - Le patron du Medef intègre l'organisation du Mondial 2023 », sur www.rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le ).
  53. « JO 2024 à Paris : le comité d'organisation recrute deux figures syndicales pour s'assurer la paix sociale », sur Franceinfo, (consulté le )
  54. « " Salauds de patrons ! " Pourquoi les Français n'aiment plus leurs chefs d'entreprise », sur Alternatives Economiques (consulté le )
  55. Pour sortir de la crise, le capitalisme - Geoffroy Roux de Bézieux - Librairie Eyrolles (lire en ligne)
  56. Décret du 30 décembre 2011 portant promotion et nomination.
  57. Décret du 18 novembre 2017 portant promotion et nomination.
  58. Décret du 15 mai 2009 portant promotion et nomination.

Information

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