Gabriel Attal | ||
![]() Gabriel Attal en 2021. | ||
Fonctions | ||
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Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse | ||
En fonction depuis le (1 mois et 28 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Élisabeth Borne | |
Gouvernement | Borne | |
Prédécesseur | Pap Ndiaye | |
Ministre délégué chargé des Comptes publics | ||
– (1 an et 2 mois) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Élisabeth Borne | |
Ministre | Bruno Le Maire | |
Gouvernement | Borne | |
Prédécesseur | Olivier Dussopt | |
Successeur | Thomas Cazenave | |
Député français | ||
– (1 mois) |
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Élection | 19 juin 2022 | |
Circonscription | 10e des Hauts-de-Seine | |
Législature | XVIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | LREM | |
Prédécesseur | Florence Provendier | |
Successeur | Claire Guichard | |
– (1 an, 4 mois et 26 jours) |
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Élection | 18 juin 2017 | |
Circonscription | 10e des Hauts-de-Seine | |
Législature | XVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | LREM | |
Prédécesseur | André Santini | |
Successeur | Florence Provendier | |
Conseiller municipal de Vanves | ||
En fonction depuis le (9 ans, 5 mois et 18 jours) |
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Élection | 30 mars 2014 | |
Réélection | 28 juin 2020 | |
Maire | Bernard Gauducheau | |
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre Porte-parole du gouvernement | ||
– (1 an, 10 mois et 14 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Jean Castex | |
Gouvernement | Castex | |
Prédécesseur | Sibeth Ndiaye | |
Successeur | Olivia Grégoire | |
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse | ||
– (1 an, 8 mois et 20 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Édouard Philippe | |
Ministre | Jean-Michel Blanquer | |
Gouvernement | Philippe II | |
Prédécesseur | Fonction créée | |
Successeur | Sarah El Haïry | |
Porte-parole de La République en marche | ||
– (9 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Sibeth Ndiaye | |
Successeur | Laetitia Avia | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Clamart (France) | |
Nationalité | Français | |
Parti politique | PS (2006-2016) EM/LREM/RE (depuis 2016) |
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Père | Yves Attal | |
Conjoint | Stéphane Séjourné | |
Diplômé de | IEP de Paris Université Paris II Panthéon-Assas |
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Ministres français de l’Éducation nationale | ||
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Gabriel Attal, né le à Clamart (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.
Militant au Parti socialiste de 2006 à 2016, il est membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2012 à 2017, ainsi que conseiller municipal de Vanves depuis 2014.
En 2016, il rejoint le parti fondé par Emmanuel Macron, En marche — devenu La République en marche puis Renaissance —, dont il est porte-parole en 2018 et membre du bureau exécutif à partir de 2021.
Il est élu député lors des élections législatives de 2017 dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation. Il est également rapporteur du projet de loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE).
En 2018, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans le second gouvernement Édouard Philippe, devenant à 29 ans le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République. Il est notamment chargé de mettre en place le service national universel (SNU). Il est ensuite porte-parole du gouvernement Jean Castex, entre 2020 et 2022.
Au sein du gouvernement Élisabeth Borne, formé en 2022 sous la seconde présidence d'Emmanuel Macron, il est d'abord ministre délégué chargé des Comptes publics. Réélu député dans la foulée lors des élections législatives de 2022, il n'occupe pas cette fonction afin de rester au gouvernement. En , il est nommé ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
Gabriel Nissim Attal naît le [1] à Clamart.
Son père, Yves Attal, avocat puis producteur de cinéma[2],[3],[4], est d'origine juive tunisienne, et sa mère, Marie de Couriss[5], salariée d’une société de production[6], de confession chrétienne orthodoxe[7].
Il grandit dans les 13e et 14e arrondissements de Paris auprès de ses trois sœurs.
Il ajoute, à titre d'usage, le nom de sa mère à son patronyme et se fait appeler Gabriel Attal de Couriss[8]. Il étudie à l'École alsacienne[2], où il côtoie la chanteuse Joyce Jonathan[9]. Il développe une inimitié avec son camarade de classe Juan Branco[10].
Il est admis en 2007 à l'Institut d'études politiques de Paris, où il obtient en 2013 un master 2 en affaires publiques. Il suit également une licence de droit à l'université Panthéon-Assas[11].
À la mort de son père en 2015, il hérite de plus de 1 million d'euros, et devient millionnaire à 26 ans[12].
Lorsqu'il était adolescent, il a été en couple avec Joyce Jonathan[9] dont il dit à Closer qu'elle a été l'un de ses « premiers amours »[13].
Lié par un pacte civil de solidarité (Pacs) au député européen Stéphane Séjourné, il révèle son homosexualité après que des allusions à sa vie privée et à son couple ont circulé dans les travées de l’Assemblée nationale[14],[15],[16].
Selon une de ses proches, sa vocation politique naît lorsque ses parents l'emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002[6].
Il indique avoir participé en 2006 au mouvement contre le contrat première embauche[2]. Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 2006 pour soutenir la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007[17]. Le Monde le situe, dès son adhésion, « dans le sillage de cette « deuxième gauche » pour qui l’entreprise et le libéralisme ne sont pas des gros mots, tout en ayant des convictions humanistes assumées »[18]. Il indique quant à lui avoir « adhéré au PS en étant dans la mouvance de Dominique Strauss-Kahn »[18].
À son arrivée à l'Institut d'études politiques de Paris, il rejoint le comité de soutien à Íngrid Betancourt et coordonne des actions en soutien à l’otage franco-colombienne détenue par les FARC[19],[20]. Il postule en vain au poste de secrétaire de section du Parti socialiste[21],[22].
En 2009-2010, il effectue une mission auprès d'Éric de Chassey, directeur de la villa Médicis[23].
Après un stage à l'Assemblée nationale auprès de Marisol Touraine pendant la campagne présidentielle, Gabriel Attal entre en 2012 dans le cabinet de la ministre de la Santé[24], avec l'aide de Benjamin Griveaux[25], lui aussi membre du cabinet, dont il est l'adjoint[18],[2]. Il devient ainsi le plus jeune conseiller ministériel du quinquennat[2]. Jusqu'en 2017, il travaille au cabinet comme préposé aux discours, puis comme conseiller politique après le départ de Benjamin Griveaux[26],[27].
Cinquième sur la liste PS aux élections municipales de 2014, Gabriel Attal devient l'un des quatre conseillers municipaux PS de Vanves et prend la tête de l'opposition, après la démission de la tête de liste socialiste[28],[29].
Il adhère à En marche, devenu ensuite La République en marche (LREM), selon les sources dès la création du mouvement en avril 2016[29] ou fin 2016[16], et quitte le PS, selon les sources lorsque Emmanuel Macron déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2017[30] ou après avoir obtenu l'investiture LREM pour les élections législatives de 2017[2]. Il déclare avoir été déçu par l'opposition de certains élus PS à la loi Macron, notamment à propos du travail du dimanche[29],[18]. Selon Libération, il est « heurté par le raidissement de Manuel Valls sur les questions d’identité et d’immigration »[27].
Il est élu député en dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine avec 60,94 % des suffrages exprimés et un taux d'abstention de 51,82 %[31]. Lors la campagne électorale, il a affronté Jérémy Coste, dont le suppléant était André Santini, ainsi que le général Bertrand Soubelet[26].
Au sein de l'Assemblée Nationale, Le Monde le classe en comme faisant partie des « snipers » d'Emmanuel Macron[32] :
« Des janissaires dévoués corps et âme au chef de l'État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu’à lui »[32].
Il est également proche de Christophe Castaner[33] et de Stéphane Séjourné[34].
Toujours selon Le Monde, au sein de l'Assemblée nationale, les députés de La République en Marche (LREM) considèrent qu'avec Amélie de Montchalin, il fait partie des députés les plus talentueux. Le Monde indique qu'il y est parvenu « grâce à son sens politique et à son aisance à l’oral. Et surtout, en profitant du vide. Alors que beaucoup de ses collègues du groupe LREM, composé à majorité de novices, n’osaient pas prendre la parole en public au début de la législature, lui a très vite crevé l’écran en défendant l’action d’Emmanuel Macron avec un aplomb et une facilité déconcertants pour son jeune âge »[18].
Libération relève qu'il « est invité partout, des matinales de radio à l’émission On n'est pas couché, reléguant les autres porte-parole de LREM au rang de figurants », et que il est « l’un des seuls à monter au feu cet été [en 2018] pour défendre Emmanuel Macron et l’Élysée en pleine affaire Benalla, gagnant du même coup de nouveaux galons »[27]. Il bénéficie d’un accès privilégié au palais de l'Élysée, qui lui fournit les éléments de langage en vue de ses passages dans les médias[18].
Il est porte-parole de LREM de janvier à octobre 2018[35],[36].
Sa maison parisienne fait par ailleurs office de « petit carrefour de la majorité »[27].
En avril 2018, à la veille du mouvement social contre la réforme de la SNCF, sa dénonciation de « la gréviculture » suscite la polémique[2],[18]. En mai 2018, il prend ses distances avec les propos polémiques du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, selon lesquels les migrants font du « benchmarking » en comparant les pays européens[18].
En septembre 2018, après l'élection de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale, il se porte candidat pour lui succéder à la présidence du groupe LREM[37], mais il annonce le retrait de sa candidature la veille du scrutin alors qu'il était considéré comme l'un des trois favoris pour l'emporter[38].
À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, au sein de laquelle il est le coordinateur (« whip ») du groupe La République en Marche[39].
Après six mois de législature, il est le 31e député le plus actif selon le classement établi par Capital, classement qualifié de « prime aux bavards » par le président du groupe La République en marche[40],[41] et dénoncé par Gabriel Attal lui-même qui affirme qu'il est favorisé car il a signé des amendements alors que ses collègues de LREM ont travaillé autant que lui à leur préparation[42].
Le journal Ouest-France relève que « selon le site Nosdéputés.fr qui scrute l’activité des députés, Gabriel Attal est l’un des élus les plus actifs (127 interventions en commission ce qui le classe parmi les vingt premiers) »[29].
En décembre 2017, il est nommé rapporteur du projet de loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (Loi ORE)[43],[44].
Le Monde indique que l'examen du texte « lui a permis de se distinguer par sa capacité à ferrailler avec l’opposition dans l’Hémicycle, en particulier avec La France insoumise (LFI), qu’il cible prioritairement dans ses prises de position »[18].
Il suscite la polémique en qualifiant les étudiants opposés à sa réforme de « bobos égoïstes »[2].
En , il travaille à la réforme de l'audiovisuel public au sein d'un groupe de travail constitué à l'Assemblée[45].
Le , il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer.
À 29 ans, il est le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République, battant de quelques mois le record établi par François Baroin en 1995[46].
Il est notamment chargé d'intervenir sur les dossiers de la jeunesse et la mise en place du service national universel (SNU)[18], jusque-là sous la responsabilité de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées[47].
Le 29 novembre 2018, il annonce des mesures concernant le monde associatif. En matière de philanthropie, il déclare souhaiter que « les grandes fortunes » puissent léguer leur patrimoine net d'impôt de succession à des fondations dont leurs enfants sont administrateurs, plutôt qu'à leurs enfants, ce qui est imposé à 45 %. En effet, de nombreuses fortunes françaises, comme c'est le cas, par exemple, de Johnny Hallyday, s'établissent à l'étranger afin de procéder à ce montage dans la légalité[48]. La réforme projetée finit par échouer.
Selon Libération, « il est un des rares secrétaires d’État à exister »[16].
Lors des élections municipales de 2020, il est deuxième sur la liste LREM à Vanves, qui arrive en troisième position au second tour (19,9 %), derrière celle du maire sortant (UDI) Bernard Gauducheau (53,3 %) et celle d'EÉLV (26,8 %). Il reste conseiller municipal d'opposition[49].
Gabriel Attal est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement le [50],[51].
Il est candidat en dernière position sur la liste LREM dans les Hauts-de-Seine pour les élections régionales de 2021 en Île-de-France[52]. Dans la foulée, en , il intègre le bureau exécutif de LREM, élu sur la liste conduite par Richard Ferrand[53].
Alors que Gabriel Attal est en couple avec Stéphane Séjourné, conseiller politique d'Emmanuel Macron jusqu'en 2021, Le Monde juge qu'ils forment un couple au cœur du pouvoir[14]. Le quotidien constate qu'« ils se sont hissés au sommet de l'État dans une position totalement inédite sous la Ve République : l'un souffle à l'oreille du président, l'autre parle au nom du Premier ministre »[14].
Comme porte-parole du gouvernement, il lance et anime en février 2021 une émission sur Twitch et YouTube, au cours de laquelle il échange au palais de l'Élysée avec des influenceurs. Libération relève alors qu'« il rencontre déjà un certain succès auprès d’une communauté Instagram qui s’élève à 67 000 personnes », mais qu'il compte seulement 1 200 abonnés sur Twitch[54]. Le premier rendez-vous est vivement critiqué sur Twitter par des étudiants ne se reconnaissant pas dans les influenceurs invités[55].
Le , il est nommé ministre délégué chargé des Comptes publics dans le gouvernement Élisabeth Borne.
Lors des élections législatives de 2022, Gabriel Attal est candidat pour la majorité présidentielle dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. L'Élysée annonce que tous les membres du gouvernement candidats qui sont battus dans leur circonscription devront quitter le gouvernement[56]. Au premier tour, il arrive en tête avec 48,06 % des voix devant la candidate NUPES, Cécile Soubelet (30,75 %)[57]. Au second tour, il obtient 59,85 % des suffrages, ce qui lui permet de se maintenir au gouvernement[58].
Comme ministre, il annonce qu'il va expérimenter la semaine de 4 jours pour les fonctionnaires[59].
Le , Gabriel Attal est nommé ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et succède ainsi à Pap Ndiaye, qui quitte le gouvernement[60],[61]. Âgé de 34 ans, il devient le plus jeune ministre de l'Éducation nationale de la Ve République[62] et le deuxième plus jeune de l'histoire de la République française après Jean Zay, nommé ministre de l'Éducation nationale à l'âge de 31 ans[63].
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
2017[31] | LREM | 10e des Hauts-de-Seine | 19 572 | 44,04 | 1er | 20 818 | 60,94 | Élu | |
2022[57] | 20 679 | 48,06 | 1er | 24 047 | 59,85 | Élu |
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