Gabriel Attal | |
![]() Gabriel Attal en 2017. | |
Fonctions | |
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Secrétaire d'État auprès du Premier ministre Porte-parole du gouvernement | |
En fonction depuis le (5 mois et 18 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Jean Castex |
Gouvernement | Castex |
Prédécesseur | Sibeth Ndiaye |
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse | |
– (1 an, 8 mois et 20 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Édouard Philippe |
Ministre | Jean-Michel Blanquer |
Gouvernement | Philippe II |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Sarah El Haïry |
Porte-parole de La République en marche | |
– (9 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Benjamin Griveaux |
Successeur | Laetitia Avia |
Député français | |
– (1 an, 4 mois et 26 jours) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 10e des Hauts-de-Seine |
Législature | XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LREM |
Prédécesseur | André Santini |
Successeur | Florence Provendier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Clamart (France) |
Nationalité | Français |
Parti politique | PS (2006-2016) EM/LREM (depuis 2016) |
Conjoint | Stéphane Séjourné |
Diplômé de | IEP de Paris Université Paris II Panthéon-Assas |
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Gabriel Attal, né le à Clamart, est un homme politique français.
Militant au Parti socialiste de 2006 à 2016, il est membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2012 à 2017 et conseiller municipal de Vanves depuis 2014.
Après avoir rejoint En marche, devenu La République en marche, en 2016, il est élu député lors des élections législatives de 2017 dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, où il officie comme coordinateur (« whip ») du groupe LREM. Il est également rapporteur du projet de loi relative à l'orientation et la réussite des étudiants (loi ORE).
Il est par ailleurs porte-parole de LREM de janvier à .
Le , il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans le gouvernement Philippe II, devenant ainsi le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République. Il est notamment chargé de mettre en place le service national universel (SNU), engagement de campagne d'Emmanuel Macron.
Il est nommé porte-parole du gouvernement Castex le .
Gabriel Attal naît le [1] à Clamart. Il indique être issu d'une procréation médicalement assistée[2]. Son père, Yves Attal, est avocat puis producteur de cinéma[3],[4],[5] et sa mère, salariée d’une société de production[6]. Il grandit dans les 13e et 14e arrondissements de Paris auprès de ses trois sœurs. Il ajoute, à titre d'usage, le nom de sa mère à son patronyme et se fait appeler : Gabriel Attal de Couriss[7].
Selon une de ses proches, sa vocation politique naît lorsque ses parents l'emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002[6].
Il étudie à l'École alsacienne[3] où il se lie d'inimitié avec l'avocat et activiste politique Juan Branco[8] et où il côtoie la chanteuse Joyce Jonathan[9]. Il indique avoir participé en 2006 au mouvement contre le contrat première embauche[3]. Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 2006 pour soutenir la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007[10]. Le Monde le situe, dès son adhésion, « dans le sillage de cette « deuxième gauche » pour qui l’entreprise et le libéralisme ne sont pas des gros mots, tout en ayant des convictions humanistes assumées »[11]. Il indique quant à lui avoir « adhéré au PS en étant dans la mouvance de Dominique Strauss-Kahn »[11].
De 2007 à 2013, il est étudiant à Sciences Po Paris. À son arrivée, il rejoint le comité de soutien à Íngrid Betancourt et coordonne des actions en soutien à l’otage franco-colombienne détenue par les FARC[12],[13]. Il postule en vain au poste de secrétaire de section du Parti socialiste[14],[15], avant de créer une liste pour le bureau des étudiants (BDE) essentiellement chargée de l'organisation de soirées étudiantes[16]. La liste perdra également. Il y obtient le diplôme du collège universitaire et un master en affaires publiques, et suit également une licence de droit à l'Université Panthéon-Assas[17]. En 2009-2010, il effectue une mission auprès d'Éric de Chassey, directeur de la Villa Médicis[18].
Après un stage à l'Assemblée nationale française auprès de Marisol Touraine pendant la campagne présidentielle, Gabriel Attal entre en 2012 dans le cabinet de la ministre de la Santé[19], avec l'aide de Benjamin Griveaux[20], lui aussi membre du cabinet, dont il est l'adjoint[11],[3]. Il devient ainsi le plus jeune conseiller ministériel du quinquennat[3]. Jusqu'en 2017, il travaille au cabinet comme préposé aux discours, puis comme conseiller politique après le départ de Benjamin Griveaux[21],[22].
Cinquième sur la liste PS aux élections municipales de 2014, Gabriel Attal devient l'un des quatre conseillers municipaux PS de Vanves et prend la tête de l'opposition, après la démission de la tête de liste socialiste[23],[24].
Il adhère à En marche, devenu La République en marche (LREM), selon les sources dès la création du mouvement en avril 2016[24] ou fin 2016[25], et quitte le PS, selon les sources lorsqu'Emmanuel Macron déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2017[26] ou après avoir obtenu l'investiture LREM pour les élections législatives de 2017[3]. Il déclare avoir été déçu par l'opposition de certains élus PS à la loi Macron, notamment à propos du travail du dimanche[24],[11]. Selon Libération, il est « heurté par le raidissement de Manuel Valls sur les questions d’identité et d’immigration »[22].
Il est élu député en dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine (60,94 % des voix et un taux d'abstention de 51,82 %)[27] face au successeur désigné d'André Santini, Jérémy Coste, au général Bertrand Soubelet et à l'humoriste Gérald Dahan[21].
Le Monde indique en qu'il fait partie d'une petite dizaine de députés qui forment « la garde avancée d'Emmanuel Macron, au Palais-Bourbon comme dans les médias. Des janissaires dévoués corps et âme au chef de l'État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu’à lui[28]. » Il est également proche de Christophe Castaner[29] et de Stéphane Séjourné[30].
Toujours selon Le Monde, les partisans d'Emmanuel Macron le considèrent vite comme le député de la majorité le plus talentueux, avec Amélie de Montchalin : Le Monde indique qu'il y est parvenu « grâce à son sens politique et à son aisance à l’oral. Et surtout, en profitant du vide. Alors que beaucoup de ses collègues du groupe LRM, composé à majorité de novices, n’osaient pas prendre la parole en public au début de la législature, lui a très vite crevé l’écran en défendant l’action d’Emmanuel Macron avec un aplomb et une facilité déconcertants pour son jeune âge »[11]. Libération relève qu'il « est invité partout, des matinales de radio à l’émission On n'est pas couché, reléguant les autres porte-parole de LREM au rang de figurants », et « l’un des seuls à monter au feu cet été [en 2018] pour défendre Emmanuel Macron et l’Elysée en pleine affaire Benalla, gagnant du même coup de nouveaux galons »[22]. Il bénéficie d’un accès privilégié au palais de l'Élysée, qui lui fournit les éléments de langage en vue de ses passages dans les médias[11].
Il est porte-parole de LREM de janvier à octobre 2018[31],[32]. Sa maison de famille fait par ailleurs office de « petit carrefour de la majorité »[22].
En avril 2018, à la veille du mouvement social contre la réforme de la SNCF, sa dénonciation de « la gréviculture » suscite la polémique[3],[11]. En mai 2018, il prend cependant ses distances avec les propos polémiques du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, selon lesquels les migrants font du « benchmarking » en comparant les pays européens[11].
En septembre 2018, après l'élection de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale, il se porte candidat pour lui succéder à la présidence du groupe LREM[33], mais annonce le retrait de sa candidature la veille du scrutin alors qu'il était considéré comme l'un des trois favoris pour l'emporter[34].
À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, au sein de laquelle il officie comme coordinateur du groupe La République en marche[35].
Après six mois de législature, il est le 31e député le plus actif selon le classement établi par Capital, classement qualifié de « prime aux bavards » par le président du groupe La République en marche[36],[37] et dénoncé par Gabriel Attal lui-même qui affirme qu'il est favorisé car il a signé des amendements alors que ses collègues de LREM ont travaillé autant que lui à leur préparation[38]. Au même moment, Ouest-France relève que « selon le site Nosdéputés.fr qui scrute l’activité des députés, Gabriel Attal est l’un des élus les plus actifs (127 interventions en commission ce qui le classe parmi les vingt premiers) »[24].
En décembre 2017, il est nommé rapporteur du projet de loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (Loi ORE)[39],[40]. Le Monde indique que l'examen du texte « lui a permis de se distinguer par sa capacité à ferrailler avec l’opposition dans l’Hémicycle, en particulier avec La France insoumise (LFI), qu’il cible prioritairement dans ses prises de position »[11]. Il suscite la polémique en qualifiant les étudiants opposés à la réforme de « bobos égoïstes »[3]. En , il travaille à la réforme de l'audiovisuel public au sein d'un groupe de travail constitué à l'Assemblée[41].
Le , il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer. À 29 ans, il est le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République, battant de quelques mois le record établi par François Baroin en 1995[42]. Il est notamment chargé d'intervenir sur les dossiers de la jeunesse et la mise en place du service national universel (SNU)[11], jusque-là sous la responsabilité de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées[43].
Le 29 novembre 2018, il annonce des mesures concernant le monde associatif. En matière de philanthropie, il déclare vouloir engager que « les grandes fortunes » puissent léguer leur patrimoine net d'impôt de succession à des fondations dont leurs enfants sont administrateurs plutôt qu'à leurs enfants ce qui est imposé à 45 %, en effet de nombreuses fortunes françaises telles que Johnny Hallyday s'établissent à l'étranger afin de procéder à ce montage dans la légalité[44]. Au final la réforme projetée ne passe pas, et la société française semble se contenter du Loto du patrimoine instauré à la même époque. Pour l'anecdote la justice française confirme la légalité du déshéritement des enfants Hallyday. Cependant le débat continue car 56 % des monuments historiques appartiennent au privé, et théoriquement à chaque succession 45 % de leur valeur doit être versée à l'État[45].[à recycler]
Selon Libération, « il est un des rares secrétaires d’État à exister »[25].
Lors des élections municipales de 2020, il est deuxième sur la liste LREM à Vanves, qui arrive en troisième position au second tour (19,9 %), derrière celle du maire sortant (UDI) Bernard Gaducheau (53,3 %) et celle d'EÉLV (26,8 %). Il reste conseiller municipal d'opposition[46].
Gabriel Attal est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement le [47].
Lié par un PACS avec le député européen Stéphane Séjourné, il rend publique son homosexualité, et confie en avril 2019 son désir d'enfant via une GPA « éthique », si la procédure devenait légale[48],[25],[49].
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