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Homme d'affaires Collectionneur d'art |
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François Pinault (d) |
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Eugénie Pinault (d) |
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François Pinault, né le aux Champs-Géraux (Côtes-d'Armor), est un homme d'affaires milliardaire français, fondateur des sociétés Artémis et Kering (anciennement PPR).
François Pinault fonde son entreprise en 1962 dans le négoce de bois avant de la transformer en un grand groupe du secteur. À la fin des années 1980, il diversifie ses activités en entrant dans le secteur de la distribution spécialisée puis dans le secteur du luxe à la fin des années 1990. En 2003, il passe le relais à son fils, François-Henri et se consacre à sa passion pour l'art contemporain.
François Pinault est classé 27e fortune mondiale en 2020[1], entre 4e et 6e fortune française, et figure parmi les 10 plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde.
François Pinault est né aux Champs-Géraux, une commune rurale au sud-est de Dinan dans les Côtes-d'Armor, à la limite de l'Ille-et-Vilaine. Son père est un marchand de bois d'origine paysanne. La famille parle le gallo à la maison[2] où sa mère et sa grand-mère font régner une solide foi catholique[3]
En 1947, il devient pensionnaire au lycée Saint-Martin de Rennes. Il quitte l'école à seize ans et rejoint son père dans la scierie familiale. Quatre ans après, il quitte la scierie pour combattre dans les troupes françaises en Algérie de 1956 à 1958[4]. Il est artilleur sur les hauteurs de Blida[5]. De retour d'Algérie, il retourne à l'entreprise familiale. En 1959, à la mort de son père, il vend l'affaire familiale et devient chef d'exploitation chez Gautier Frères, entreprise de bois basée à Rennes[3]. Il reprend l'entreprise avec l'aide du Crédit lyonnais et l'appui de son beau-père[6].
En 1960, François Pinault se marie avec Louisette Gautier avec qui il a trois enfants — François-Henri, qui a aujourd'hui repris la direction du groupe fondé par son père, Dominique, avocat, et Laurence[7] (tous les trois ont grandi dans un pavillon de la banlieue de Rennes[8]) — et dont il se sépare cinq ans plus tard.
En 1962, François Pinault reprend l'entreprise de vente de bois de son beau-père, qu'il renomme les Établissements Pinault [9]. Il développe son chiffre d’affaires et parvient à s’émanciper des intermédiaires du bois pour traiter directement avec les scieries nord-européennes[10]. En 1969, les Établissements Pinault importent 35 000 m3 de sapins du Nord[11].
En 1970, François Pinault épouse Maryvonne Campbell, antiquaire à Rennes qui l'introduit au monde de l'art[12].
En 1973, sous la pression du Crédit lyonnais[13], il vend son entreprise à Venesta International, une holding britannique, pour 25 millions de francs. Il investit 300 000 francs dans le sucre à la bourse du commerce. Avec l'envolée des cours du sucre en 1974[14], il empoche une plus-value 100 millions de francs[15]. Doté d’une nouvelle fortune, il reprend Pinault SA à Venesta, alors au bord du dépôt de bilan, pour 10 millions de francs[3],[16].
Lors du premier choc pétrolier, sentant que la crise menace le secteur du bois, François Pinault se rend chez tous ses fournisseurs étrangers pour rapidement mettre fin à ses contrats d'importation. Les cours du bois s'effondrent quelques mois plus tard et la guerre des prix qui en découle permet à François Pinault de racheter la plupart de ses concurrents en faillite[3],[16].
À partir de 1978, François Pinault constitue une équipe spécialisée dans les reprises d'entreprises en difficulté et reprend plus de 60 sociétés[17],[18]. Il récupère des affaires de négoce, des menuiseries industrielles et des fabricants d'huisseries, de lambris et de toitures. En 1981, il déménage à Paris[19]. En 1983, il devient membre de l'Association française des entreprises privées (AFEP)[16].
En 1986, il rachète le fabricant de panneaux de bois Isoroy pour 1 franc symbolique. Il y investit 400 millions, dont 130 millions provenant de subventions publiques, supprime 1/4 des postes, et revend l'entreprise en 1992[20]. En 1987, il rachète le producteur de papier journal Chapelle Darblay (dans laquelle l'État a injecté 2,3 milliards de francs en six ans) avec un prêt de 300 millions du Crédit lyonnais et en partenariat avec le Canadien Cascades[21]. En 1990, Pinault SA revend Chapelle Darblay aux groupes suédois Stora et finlandais Kymmene pour 1,4 milliard de francs[22].
Le 25 octobre 1988, Pinault SA fait son entrée à la bourse de Paris[23]. En mars 1989, Pinault SA rachète la CFAO, puis les deux entités fusionnent l'année suivante. Parmi les perles de la CFAO, la CDME (distribution de matériel électrique) qui devient Rexel, société stratégique du groupe[24]. CFAO possède également l'enseigne de supermarchés La Ruche méridionale qui est cédée à Casino en 1990[25].
En 1991, lorsque Bernard Arnault restructure son groupe autour de ses activités luxe, il cède Conforama au groupe de François Pinault[26]. En 1992, il rachète la holding détenant le Printemps pour 5,3 milliards de francs. Il utilise un montage pour éviter une OPA en faisant perdre les droits de vote doubles de certains actionnaires[27]. Le 22 décembre 1992, Pinault SA devient Pinault Printemps avec un chiffre d'affaires annuel de 70 milliards de francs, mais affichant un endettement qui annonce des cessions à venir[28].
En 1992, François Pinault crée également Artémis, société qui contrôle Pinault SA à 54,6 % et qui est contrôlée par Financière Pinault à 75,5 %, elle-même détenue à 55 % par la famille Pinault[29]. Le Crédit lyonnais (via Clinvest) entre à hauteur de 20 % au capital de Financière Pinault[30], et 24,6 % dans Artémis[31]. La même année, Artémis rachète les junk bonds de la compagnie d’assurance-vie californienne Executive Life alors en dépôt de bilan avec l'appui financier d'Altus (filiale du Crédit lyonnais). Les titres reprennent de la valeur à la faveur d’un retournement de conjoncture économique[32].
En 1994, François Pinault fusionne Pinault-Printemps avec La Redoute pour créer le groupe Pinault-Printemps-Redoute[33]. Il reprend 64,6 % de la Fnac[34] et entre au conseil d’administration du Crédit lyonnais[35]. Sa société Artémis rachète le magazine Le Point en 1997[36], la maison de ventes aux enchères Christie's en 1998[37], puis le magazine financier L'Agefi en 2000[38]. En 1998, Artémis rachète le Stade rennais FC. En décembre 1998, Vincent Bolloré cède à Artémis les 12,61 % de parts qu'il détient dans Bouygues, ce qui fait monter à 16 % la participation du holding de François Pinault dans Bouygues[39].
En mars 1999, l'homme d’affaires réussit un coup d'éclat en reprenant, dans la même journée, 40 % de la marque de luxe Gucci, et 100 % de Sanofi Beauté, qui possède Yves Saint Laurent. Ces acquisitions signent le virage de son groupe vers le secteur du luxe[40]. Les autres activités financières sont cédées progressivement. En 2013, PPR devient Kering, groupe de luxe français propriétaire de Gucci, Yves Saint-Laurent, Bottega Veneta, Boucheron (acheté en 2000), Alexander McQueen (2001)[41]…
À partir du milieu de l'année 2000, François Pinault partage la gestion de Financière Pinault avec son fils François-Henri[42], structure qu’il cède en donation-partage à chacun de ses 3 enfants le 21 août 2001[43].
En mai 2003, il cède la présidence d'Artémis à son fils François-Henri[42], ainsi que son poste de vice-président du conseil de surveillance de Pinault-Printemps-Redoute[44].
En 2005, Pinault-Printemps-Redoute devient PPR. Le 21 mars 2005, son fils François-Henri devient président du directoire de PPR[45],[46]. Il poursuit alors la stratégie de recentrage du groupe autour des activités luxe engagée sous la gouvernance de son père et renomme le nouvel ensemble Kering en 2013[47]. En 2018, le groupe Kering enregistre un chiffre d’affaires de 13,66 milliards d’euros, en progression de 26,3 % par rapport à l’année précédente[48].
François Pinault est un collectionneur d'art avec une collection estimée à 1,4 milliard de dollars[49]. Il figure parmi les dix plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde[50]. Dans les années 1970, François Pinault achète son premier tableau, Cour de ferme par Paul Sérusier, puis enchaîne les acquisitions de tableaux de peintres du début du XXe, prenant goût à l'art moderne et contemporain vers la fin des années 1980. En 1990, il achète le tableau Losangique II de Piet Mondrian pour $8,8 millions[51]. Il constitue dans les années 1990 une importante collection privée d'art contemporain. En 1998, il rachète de la maison britannique de ventes aux enchères Christie's pour 1,2 milliard d'euros[37].
En 2000, François Pinault annonce son intention de bâtir un musée sur l'île Seguin pour y héberger sa vaste collection[52]. Le projet implique de vastes remaniements d'urbanisme pour la ville de Boulogne-Billancourt, ce qui ralentit le plan initial. La complexité du projet couplée aux contentieux avec les riverains et l'attentisme de Pinault retardent le lancement des travaux[51],[53]. En 2005, il renonce à son projet sur l'île Seguin[53].
François Pinault reprend ensuite 80 % du Palazzo Grassi situé sur les bords du Grand Canal à Venise[53]. En avril 2006, après un an de rénovation menée par l'architecte japonais Tadao Andō, il inaugure le Palazzo Grassi avec la toute première exposition de sa collection intitulée Where are we going?[54]. En , après une forte lutte contre la fondation Guggenheim[55],[56], François Pinault reprend la Punta della Dogana, qui rajoute 5 000 m2 de surface d'exposition aux espaces du Palazzo Grassi[57]. Tadao Andō transforme l'ancien entrepôt en musée d'art contemporain. La réouverture a lieu en mai 2009[58]. En 2013, il lance la rénovation du Teatrino, petit théâtre adjacent au Palazzo Grassi, totalement en ruine. La rénovation est confiée à l’architecte japonais Tadao Andō qui y conçoit un auditorium de 225 places[59].
En 2015, François Pinault inaugure à Lens la première résidence d'artistes de Pinault Collection[60].
Au mois d'avril 2016, François Pinault officialise avec la mairie de Paris le projet de transformer la Bourse de commerce de Paris en musée d'art contemporain[61]. La rénovation du bâtiment est financée par François Pinault et s'élève à 120 millions d’euros. Dix expositions par an sont prévues[62]. Son ouverture est repoussée plusieurs fois en raison des mesures successives prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19[63]. Elle a finalement lieu en mai 2021.
Pinault Collection développe une activité de prêts d'œuvres à l'international, et organise des expositions comme à Lille, Moscou, Dinard, Essen, et à Rennes dans l'ancien Couvent des Jacobins[64]. Il dément cependant un quelconque engagement dans le projet de transformation du Palais des arts et de la piscine de Rennes en centre d'art contemporain[65].
François Pinault se serait déguisé à plusieurs occasions en manutentionnaire pour entrer dans les foires avant leur ouverture[66] comme à la foire de Bâle de 2006 où il s'est muni d’un faux badge de galeriste pour repérer les œuvres intéressantes avant l'ouverture de la foire[67]. Il entretient un lien étroit avec le monde de l'art, réputé proche des artistes Jeff Koons, Cy Twombly, Richard Serra, Damien Hirst et Cindy Sherman[51]. L'artiste italien Maurizio Cattelan aurait déjà dessiné sa pierre tombale[46].
Bloomberg estime sa collection à 5 000 œuvres d'art représentant une valeur de 1,2 milliard d'euros, une estimation que Pinault Collection qualifie d'incorrecte sans donner de détails supplémentaires[68].
Palais Grassi, Venise.
En 1990, à la suite de l'incendie de la forêt de Paimpont en Bretagne, François Pinault finance le projet de nettoyage et de reboisement[69]. En 2000, il fournit une aide financière importante pour venir en aide aux îles bretonnes touchées par la propagation de pétrole à la suite du naufrage de l'Erika[70].
En 2000, François Pinault reprend le Théâtre Marigny et place Robert Hossein à la direction artistique[71]. En 2018, après cinq années de fermeture pour des travaux s’élevant à 20 millions d’euros, le théâtre rouvre ses portes[72].
En avril 2019, à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, la famille Pinault annonce son intention de débloquer 100 millions d'euros pour sa reconstruction[73], une promesse concrétisée en septembre 2019 avec un premier paiement de 10 millions d'euros[74]. En avril 2019, dans le cadre de la mission patrimoine de Stéphane Bern, il donne 150 000 euros pour la rénovation de l'église Saint-Léon de La Baussaine[75],[76]. En octobre 2019, la Villa Greystones, propriété de François Pinault, est classée monument historique[77].
En 1993, François Pinault rachète 94,5 % du vignoble de Château Latour (Pauillac - Médoc)[78]. Il reprend le domaine vigneron René Engel, renommé Domaine d'Eugénie (Vosne-Romanée) en 2006[79], puis le Château-grillet (AOC) Condrieu)[80] en 2011. En 2012, il s'offre une ouvrée du prestigieux Grand Cru Le Montrachet achetée au Château de Puligny-Montrachet[81]. En 2013, il rachète le domaine californien de la Napa Valley Araujo Estates Wines (Calistoga) rebaptisé Eisele Vineyard[82]. En 2017, Artémis reprend le domaine Clos-de-tart (Côtes de Nuits)[83].
François Pinault est propriétaire de l'hebdomadaire Le Point, magazine d'actualités de centre-droit et de tradition libérale. En 2013, il participe à 2% au capital de la société de production cinématographique Cinémaphore de Julie Gayet et Charles Gillibert[84].
La capitalisation boursière de Kering, qu'il contrôle à hauteur de 41 % via Artémis, est de 73,8 milliards d'euros au 31 décembre 2019[85]. Le magazine Forbes estime sa fortune familiale à 33,6 milliards de dollars et le classe 30e fortune mondiale[86]. En 2020, le patrimoine familial de François Pinault est estimé à 32 milliards d'euros par le magazine Challenges[87] en augmentation par rapport aux années précédentes, et ce, malgré la pandémie de Covid-19 qui a fortement affecté la consommation mondiale et donc le secteur du luxe[88].
En 1976, il rencontre Jacques Chirac à qui il rend service en rachetant le fabricant d'étagères Bruynzell implanté dans la circonscription du futur président[89],[90]. Les deux hommes deviennent proches. Jacques Chirac et sa femme Bernadette ont passé les dernières années de sa vie dans un hôtel particulier parisien mis à disposition par l'homme d'affaires et où l'ancien président est décédé[90],[91]. Outre Jean-Marie Le Pen[92] et Dominique de Villepin, il entretenait aussi quelques amitiés au PS[93]. Il aurait plaidé la cause de Nicolas Sarkozy auprès de Jacques Chirac après que Sarkozy a rejoint Édouard Balladur pour la présidentielle de 1995[94]. En 2012, il annonce son intention de voter pour François Hollande[95], avec qui il serait ami depuis 2011 selon Le Canard enchaîné[96].
Lors d'un entretien accordé à M, le magazine du Monde le , il déclare que le président Emmanuel Macron « ne comprend pas les petites gens [et] mène la France vers un système qui oublie les plus modestes »[97], ce à quoi Benjamin Griveaux répond « De la part de quelqu’un qui pendant longtemps n’a pas payé d’impôts, je ne suis pas certain qu’il comprenne lui-même les petites gens. »[98].
Selon Pierre-Angel Gay, en septembre 1981, à la suite d'une plainte de la Fédération des importateurs, François Pinault verse 2,25 millions de francs de réparation à la Commission des infractions fiscales en raison de nombreux versements effectués sur des comptes offshore basés dans des paradis fiscaux[99]. De la fin des années 1980 à 1992, François Pinault met en place un système de double facturation avec les sociétés offshore Pan Atlantic (domiciliée à Manhattan) et Seabex (domiciliée à Londres) qui alimentent un compte en Suisse échappant au contrôle renforcé des changes mis en place par le gouvernement socialiste et gérées par les collaborateurs successifs de François Pinault[100],[101].
En 1997, ayant souscrit à un emprunt de 140 millions de francs pour acquérir de nouvelles actions de ses propres sociétés, François Pinault parvient à ne pas payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)[102],[103]. En 2001, dans le cadre de l'affaire Executive Life, des documents de 1994 remontent à la surface qui l'identifient comme propriétaire de la Forest Product International (FPI), société de droit néerlandais qui détient anonymement 1/3 de la Financière Pinault depuis 1976[104]. Il règle le différend avec le ministre des Finances Laurent Fabius en payant près de 450 millions d’euros au fisc français[105].
Dans les années 1970, la Fédération française des importateurs de bois porte plainte contre François Pinault pour avoir mis sur le marché des planches de 60x170 cm vendues sous étiquette 65x180 cm. François Pinault doit accepter une transaction pour régler l’affaire[106]. En 1988, Christian Martin porte plainte contre François Pinault au pénal à la suite de la découverte de créances fictives et de faux stocks dans les comptes de la société Guermonprez quelques semaines après son rachat à Pinault SA, puis accepte une transaction de 700 000 francs pour retirer sa plainte[107]. Dix ans plus tard, les mêmes irrégularités comptables émergent lors de la revente de la société Lafa-Ranger par François Pinault à Bernard Roques et Claude Caplan[108], ce qui lui coûte une condamnation à payer 220 millions de francs d’indemnités[109]. En 1992, la vente d’Isoroy au groupe allemand Glunz donne lieu également à contestation. Le contentieux, arbitré secrètement par un tribunal suisse, a là encore donné lieu à la condamnation des méthodes du groupe Pinault, et au versement de dédommagements de 71 millions de francs[110].
Entre 1997 et 2001, la justice californienne enquête sur le montage mis en place pour l’acquisition d'Executive Life Insurance Company, rappelant que la loi américaine interdit plus de 25 % de participation d’une banque dans une compagnie d’assurance, et suspectant François Pinault d’agir en faux-nez pour le Crédit lyonnais[111],[112]. En 2004, Artémis écope d’une amende de $110 millions, mais François Pinault en sort blanchi[51].
En 2003, un article du Journal des Arts s'inquiète de l'absence de structure juridique de la « Fondation Pinault » et de la vente de 2 œuvres d'art censées figurer à son inventaire (un Klein et un Rothko) alors que son projet sur l'île Seguin a déjà donné lieu à de nombreuses subventions publiques, et qu'un organisme lié à l'art ne peut pas vendre son inventaire s'il bénéficie d'aides publiques[113],[53].
L’exposition Jeff Koons – Versailles de 2008 met principalement en avant trois artistes que François Pinault collectionne. Sur six œuvres de Koons prêtées à l'événement, trois ont ensuite été vendues à Christie's avec une cote augmentée[114]. Selon Artnet, la cote des œuvres de Jeff Koons aurait plutôt baissé entre 2008 et 2009[115]. Le rôle de Jean-Jacques Aillagon, alors directeur du château de Versailles, est critiqué dans la mesure où ce proche de François Pinault a alterné les passages entre structures privées de François Pinault et structures publiques, alternance potentiellement porteuse de conflits d'intérêts[116],[117],[118].
Dans le téléfilm La Dernière Campagne (2013), son rôle est interprété par Jean-Baptiste Malartre.
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