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François Hadji-Lazaro naît le 22 juin 1956 dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Il est le dernier enfant d’une famille modeste, très politisée. Son père a été résistant et emprisonné à Mauthausen[2]. François Hadji-Lazaro est membre des jeunesses communistes, et s’intéresse à la musique ; la découverte de Bob Dylan au début des années 1970 en est le déclic. Il se met à la guitare, puis rapidement à d’autres instruments traditionnels pour en maîtriser une vingtaine et lâche sa carrière d'instituteur pour aller jouer dans les couloirs du métro[3],[4].
Pigalle
Après sa participation au groupe folk Pénélope à la fin des années 1970, François Hadji-Lazaro passe au rock en lançant en 1982 avec le bassiste Daniel Hennion le groupe Pigalle[4]. Mais sous l’influence de la technopopallemande à base de boîtes à rythmes et de séquenceurs, et de défections diverses, le groupe devient un duo avec son comparse Daniel Hennion à la basse. Avec sa carrure imposante, on le voit parfois assurer le service d'ordre de certains concerts, comme ceux qui avaient lieu dans le légendaire Chez Jimi ; ou l’Auvergne organisés par les Barrocks, où Schultz, Didier et Alain Wampas, Manu Chao, Philippe Almosnino, Eduardo Leal de la Galla et Sportès firent leurs premiers pas. Il enchaîne aussi les petits rôles de figuration au cinéma.
Mais le succès arrive surtout avec Les Garçons bouchers, groupe qu'il fonda en 1986, avec la voix éraillée d'Eric Blitz au chant, avec qui François Hadji-Lazaro lance la société de production Boucherie Productions pour auto-produire leur premier 45 tours[4].
Boucherie Productions prend de l’ampleur et se diversifie avec l’arrivée sur le label du fleuron du rock alternatif français des années 1980, Mano Negra. Les Tétines Noires, Les Elles, La Belle Société avec Vincent Burlot, BB Doc, Wally, Clarika, Les Belles Lurettes, les Happy Drivers et Los Carayos, groupe de folk rock auquel Lazaro participe à partir de 1987, les rejoignent également. Mais malgré sept ans d’activité et une centaine d’albums produits, les difficultés financières à partir de 1995 sont fatales à la société qui dépose le bilan en 2001[1].
Après cette époque où François Hadji-Lazaro a beaucoup tourné entre ses trois groupes, il se lance en solo, avec François détexte Topor et Et si que…?.
Parallèlement à sa carrière musicale, François Hadji-Lazaro interprète des seconds rôles dans plusieurs films de réalisateurs connus, dont notamment Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet (La Cité des enfants perdus), ainsi que quelques petits rôles, son physique paraissant souvent déterminant. Il participe aussi à un numéro spécial de Fluide glacial.
↑ a et b« Le soutien des intellectuels divise la gauche de la gauche », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Mort de François Hadji-Lazaro, figure du rock français », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dStéphane Davet, « La mort de François Hadji-Lazaro, fondateur des groupes Pigalle et Les Garçons Bouchers », Le Monde, no 24307, , p. 22 (lire en ligne ).