Florence Parly | ||
Florence Parly en 2019. | ||
Fonctions | ||
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Ministre des Armées | ||
En fonction depuis le (3 ans, 11 mois et 23 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Édouard Philippe Jean Castex |
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Gouvernement | Philippe II Castex |
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Prédécesseur | Sylvie Goulard | |
Vice-présidente du conseil régional de Bourgogne | ||
– (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Élection | ||
Président | François Patriat | |
Conseillère régionale de Bourgogne | ||
– (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Élection | 28 mars 2004 | |
Circonscription | Yonne | |
Secrétaire d'État chargée du Budget | ||
– (2 ans, 4 mois et 3 jours) |
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Président | Jacques Chirac | |
Premier ministre | Lionel Jospin | |
Gouvernement | Jospin | |
Prédécesseur | Christian Sautter | |
Successeur | Alain Lambert | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Boulogne-Billancourt (France) | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | PS (1995-2006) TdP (depuis 2020) |
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Conjoint | Martin Vial | |
Diplômée de | IEP de Paris ENA |
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Résidence | Hôtel de Brienne (Paris 7e) | |
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Ministres français des Armées et de la Défense | ||
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Florence Parly, née le à Boulogne-Billancourt (Seine), est une haute fonctionnaire, femme politique et dirigeante d'entreprise française.
Administratrice civile à la direction du Budget puis conseillère dans différents cabinets ministériels, elle intègre en 1997 le cabinet du Premier ministre, Lionel Jospin. Elle est secrétaire d'État au Budget de 2000 à 2002.
Elle poursuit sa carrière à Air France, où elle est notamment directrice générale adjointe de 2008 à 2014, avant d'intégrer la direction de la SNCF, d'abord comme directrice générale à la stratégie et aux finances du groupe ferroviaire public, avant de devenir en 2016 directrice générale de la branche SNCF-Voyageurs.
Elle est nommée ministre des Armées le dans le gouvernement Philippe II sous la présidence d'Emmanuel Macron, et reconduite dans ses fonctions le au sein du gouvernement Castex.
Fille de Jeanne-Marie Parly née Herland, conseillère d'État, ancienne rectrice de l'académie de Caen[1], et directrice de cabinet de Claude Allègre au ministère de l'Éducation nationale en 2000[2],[3], et d'Edmond Parly (1907-1995), homme d'affaires[réf. à confirmer][4],[5], Florence Parly entre, après son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (1984)[6],[1], à l'École nationale d'administration (promotion Fernand Braudel) en 1985[7].
À sa sortie de l'ENA en 1987, Florence Parly est administratrice civile à la direction du budget[1]. Responsable de la synthèse des comptes sociaux, elle s'occupe de la création du revenu minimum d'insertion (RMI) puis de la contribution sociale généralisée (CSG)[2].
Elle intègre ensuite les cabinets ministériels comme conseillère technique, auprès de Michel Durafour au ministère de la Fonction publique en , et de Paul Quilès à partir de , à l'Équipement et au Logement, puis à l'Intérieur[2].
Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Florence Parly réintègre la direction du budget en qualité de chef des bureaux de la protection sociale et de la sécurité sociale puis de l'équipement, du logement, de la ville et de l'aménagement du territoire entre 1994 et 1995, et de la culture et de l'audiovisuel à partir de 1995[1].
Elle adhère au Parti socialiste (PS) en 1995 et fréquente la section du 14e arrondissement de Paris[2].
Olivier Schrameck la repère et la recrute en dans le cabinet du Premier ministre, Lionel Jospin, comme conseillère pour les affaires budgétaires[2].
Elle est nommée secrétaire d'État au Budget le , devenant la benjamine du gouvernement[8]. En poste jusqu'au , Florence Parly seconde Christian Sautter, puis Laurent Fabius au ministère des Finances.
En couple depuis 1991 avec Martin Vial, alors directeur général du groupe La Poste[9] et depuis juillet 2015 commissaire aux participations de l'État[10]. Elle médiatise sa grossesse alors qu'elle est en fonction[11], posant notamment dans Elle sans révéler le nom de son compagnon[12].
Candidate aux élections législatives de dans l'Yonne, Florence Parly perd au second tour contre Jean-Pierre Soisson avec 42,82 % des suffrages. Elle est vice-présidente de conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2006[13], ainsi qu'entre septembre 2004 et 2006 présidente du directoire de l'Agence régionale de développement d'Île-de-France[14]. Entre 2003 et 2005, Florence Parly est également responsable nationale, chargée de l'économie et de l'emploi au Parti socialiste[1].
Florence Parly s'éloigne ensuite de la vie politique[15] et devient en juin 2006 directrice de la stratégie des investissements à la direction financière d'Air France, jusqu'à sa nomination comme directrice générale adjointe d'Air France Cargo en [16].
En 2007, elle rejoint l'appel Gauche avenir, lancé entre autres par Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann, avec la participation, en 2008, aux banquets républicains sur l'unité de la gauche, de Benoît Hamon et Jean-Pierre Chevènement.
De 2012 à , elle est administratrice indépendante et présidente du Comité des nominations et des rémunérations chez Altran[17],[18],[19].
Le , elle devient directrice générale adjointe de l’activité « Passage Point » à Point Orly et Escales France, chargée du redressement du court-courrier dans le cadre du plan TransForm 2015. À ce titre, elle est membre du comité exécutif du groupe Air France. Elle est membre des conseils d'administration d'Air France et d'Ingenico Group. Elle quitte ses fonctions chez Air France fin août 2014[20].
Le , elle devient directrice générale déléguée de la SNCF[21] pour « assurer le pilotage stratégique et la cohérence économique » de l'entreprise dans le « contexte de profonde transformation » prévue par la réforme ferroviaire, officiellement chargée de la stratégie et des finances[22]. En mars 2016, Guillaume Pepy la nomme directrice générale de SNCF-Voyageurs, la branche de la SNCF spécialisée dans le transport ferroviaire de voyageurs longue distance et à grande vitesse, en remplacement de Barbara Dalibard[23]. À ce titre, elle pilote l'univers Voyageurs[24] de SNCF-Mobilités, rassemblant les activités Voyages (TGV), Transilien, TER et Intercités, mais également le programme « porte à porte » de l'entreprise, soit 15,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 70 000 salariés et 5 millions de voyageurs chaque jour[25].
Elle siège à partir du au conseil de surveillance de l’entreprise Zodiac Aerospace, comme représentante du Fonds stratégique de participation, géré par le groupe Edmond de Rothschild[26], ainsi qu'aux conseils d'administration d'Altran et d'Ingenico.
Elle est nommée ministre des Armées le dans le second gouvernement Édouard Philippe[27], tandis que Geneviève Darrieussecq est nommée secrétaire d'État auprès d'elle.
Elle commence son mandat en remettant le la Légion d'honneur à titre posthume au caporal Albéric Riveta, mort quelques jours plus tôt en opération extérieure au Mali. Elle décrit plus tard cet événement comme le fait le plus marquant de sa prise de fonction au ministère des Armées[28].
Une semaine après sa nomination, elle quitte les conseils d'administration de Zodiac Aerospace, Altran et Ingenico[29].
À la tête du ministère des Armées, elle défend notamment la loi de programmation militaire 2019-2025. Cette loi accorderait 295 milliards d'euros à la défense à l'horizon 2025[30],[31].
En , alors que Raqqa est sur le point d'être reprise à l'État islamique, elle déclare que le plus efficace, pour empêcher le retour de djihadistes en France, est d’« aller au bout » de l’opération, ajoutant : « S’il y a des djihadistes qui périssent dans ces combats, je dirais que c’est tant mieux. Nous ne pouvons rien faire pour empêcher leur retour. Nous pouvons poursuivre le combat pour neutraliser le maximum de djihadistes. » Elle réitère cette position quelques mois plus tard, lors de ses vœux aux armées, déclarant : « Les djihadistes n’ont jamais eu d’états d’âme, je ne vois pas pourquoi nous en aurions pour eux. » Mediapart souligne qu'elle « [reconnaît] entre les lignes que la position de la France sur la peine de mort [peut] évoluer en fonction des situations et des individus »[32],[33].
Florence Parly a impulsé plusieurs grands chantiers de modernisation du ministère des Armées, en faisant notamment voter la loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM) qui prévoit une hausse importante du budget du ministère (295 milliards) et le renouvellement et la modernisation de nombreux équipements. Elle lance également un « plan famille » destiné à faciliter la vie des familles de militaires et à les aider dans les contraintes qu'elles rencontrent (déménagements réguliers, mutations, recherche d’emploi pour le conjoint, scolarisation des enfants, célibat géographique, etc.)[34].
Entre juin et , son nom est régulièrement cité pour succéder à Édouard Philippe comme Premier ministre[35],[36],[37]. Elle reste finalement ministre des Armées dans le gouvernement de Jean Castex.
Le , l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné révèle que Florence Parly est visée par une enquête du parquet national financier dans une affaire de trucages d'appels d’offres ayant eu lieu à la SNCF au profit de la société IBM[38],[39]. Celle-ci aurait mis un certain temps à agir afin de corriger la situation délictueuse ; l'hebdomadaire la met également en cause dans son rôle concernant la mise au placard de l’un des cadres de la direction des achats, sanctionné pour avoir refusé ces pratiques. Le , ce même lanceur d’alerte de la SNCF porte plainte contre la ministre pour « harcèlement moral, délit d’extorsion de consentement, complicité de malversation et subornation de témoin »[40].
Le , le magazine hebdomadaire Marianne révèle que Florence Parly a perçu près de 52 000 euros par mois durant le premier semestre 2017[41]. Cette rémunération excède les plafonds prévus pour son poste à la SNCF, et provoque une controverse compte tenu de la situation financière dégradée de l'entreprise publique de transport ferroviaire[42],[43]
Le , Marianne révèle que Florence Parly a reçu un parachute doré de 675 800 euros à la suite de son départ d'Air France en [44]. Cette indemnité choque une partie de l'opinion publique compte tenu de la situation financière (129 millions d'euros de pertes en 2014[45]) et sociale (plans de départs volontaires[46]) d'Air France.
En , le laboratoire d'idées « Observatoire de l'éthique publique » révèle que Florence Parly, alors qu'elle vient d'être nommée secrétaire d’État au Budget en 2001, signe un courrier adressé à Yves Guéna, président du Conseil constitutionnel, signifiant à celui-ci la fin d'un avantage fiscal des neuf membres du Conseil[47]. Ceux-ci ne payaient en effet des impôts que sur la moitié de leurs revenus. En contrepartie, leur indemnité mensuelle brute est augmentée de « 57 % » et passe ainsi de « 7000 à 11 000 euros ». Le laboratoire d'idées relève que « le procédé employé par Florence Parly soulève d’importantes difficultés juridiques » dans la mesure où seule l'Assemblée nationale est compétente pour voter la rémunération des membres du Conseil constitutionnel.
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