Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Gaston Ghrenassia |
Nom de naissance |
Gaston Ghrenassia[1] |
Pseudonyme |
Enrico Macias |
Nationalité | |
Activités |
Auteur-compositeur-interprète, artiste d'enregistrement |
Période d'activité |
Depuis |
Parentèle |
Cheikh Raymond (beau-père) |
Religion | |
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Discographie |
Discographie d'Enrico Macias (d) |
Enrico Macias, né Gaston Ghrenassia le à Constantine (Algérie)[2],[3], est un chanteur, musicien, compositeur et acteur français.
Gaston Ghrenassia[4] est le fils de Sylvain Ghrenassia et Suzanne Zaouch, famille juive d'Algérie, musiciens de malouf[5]. Il se définit lui-même comme juif d'origine berbère[6] d'Aïn Abid. Son père est violoniste dans l’orchestre de Raymond Leyris dit Cheikh Raymond (son futur beau-père) ; il apprend la guitare avec son cousin Jean-Pierre, mais aussi avec des amis gitans qui lui donnent le surnom de « petit Enrico », son futur prénom d’artiste. Son nom d’artiste résulte d’une erreur de la secrétaire de la maison de disques qui a mal compris son nom au téléphone et le baptise « Macias », alors qu’Enrico lui avait soufflé « Nassia »[7].
D’abord instituteur en 1956[8], il rejoint l’orchestre de Cheikh Raymond. Ce dernier, symbole de l’échange entre les communautés d’Algérie, est assassiné en juin 1961 par le FLN, à Constantine. La famille Ghrenassia se décide à quitter l’Algérie le , soit onze mois avant la fin de la guerre. C'est durant cette traversée nostalgique de la Méditerranée comme de nombreux expatriés, qu'il compose à la guitare « J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison »[9]. La famille s’installe à Argenteuil.
À Paris, Enrico est étudiant au lycée François-Ier de Fontainebleau[Quoi ?] et il habite chez sa tante et son oncle rue de Picpus. Il travaille irrégulièrement, vit de petits boulots tout en se produisant dans les cabarets. Repéré, il fait la première partie d’un concert de Gilbert Bécaud et passe en 1962 pour la première fois à la télévision dans l’émission Cinq colonnes à la une pour illustrer un reportage sur les rapatriés d'Algérie[7]. Son interprétation de la chanson Adieu Mon pays, devient le symbole de l’exil des Pieds-Noirs et il devient célèbre. Il adopte alors le pseudonyme d’Enrico Macias. Pathé Marconi sort son premier album en 1963, avec le titre phare Enfants de tous pays[9].
Reconnu internationalement, il reçoit le titre de Chanteur de la paix de Kurt Waldheim en 1980.
En 1985, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur des mains du Premier ministre Laurent Fabius. Il est promu au grade d’officier par le président Jacques Chirac en . En 2006, il est promu commandeur des Arts et des Lettres pour l'ensemble de sa carrière par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture.
En 1998, il devient membre du conseil de surveillance du groupe Partouche. Il est également directeur général délégué de la Société européenne de grands restaurants, qui gère entre autres le Laurent, appartenant au groupe.
Sa décision de jouer des concerts en Algérie suscite une énorme controverse. Après l'annulation d'un projet de tournée en Algérie en 2000, il a écrit un livre, Mon Algérie (Editions Plon en octobre 2001) commercialisé comme une « véritable histoire d'amour entre un homme et sa patrie ».
En 2008, il est ruiné, ayant perdu 20 millions d'euros dans la crise financière islandaise à la suite de la faillite de la banque Landsbanki dans laquelle il avait investi cette somme en hypothéquant sa villa de Saint-Tropez[10].
En 2014, il est condamné par un tribunal de Luxembourg à verser 30 millions d'euros à la filiale luxembourgeoise de cette banque[11]. Il conteste cette décision, qui n'est d'ailleurs pas exécutoire en France[12]. Il porte plainte pour escroquerie. Lors de l'ouverture du procès en mai 2017, Enrico Macias se montre déterminé. « Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de perdre mon seul bien. J'ai sué pour l'avoir. J'ai travaillé près de cinquante ans pour obtenir ce privilège d'avoir une belle propriété », a-t-il confié, tout en insistant sur le fait qu'on lui avait « menti, [et qu'on l'avait] trompé et escroqué ». Les liquidateurs lui réclament 35 millions d'euros. En 2014, le chanteur a assuré à Nice-Matin qu'il n'abandonnerait pas son combat judiciaire. « Je vais la garder. On ne me la prendra jamais », a-t-il indiqué. Le 28 août 2017, il perd son procès contre la banque islandaise[13].
En 2017, Enrico Macias fait partie de la distribution du documentaire Les Magnifiques de Mathieu Alterman et Yves Azéroual, qui met en lumière l'histoire de sept jeunes gens (lui-même, Norbert Saada, Régis et Charles Talar, Charley Marouani, Robert Castel et Philippe Clair) partis d'Afrique du Nord à vingt ans et qui ont révolutionné la pop-culture française des années 1960 à 1980[14],[15],[16],[17].
En , il donne un concert à Casablanca malgré les protestations de pro-Palestiniens[18].
Il sera à l'affiche de l'Olympia les 2 et .
En 1962, il épouse Suzy Leyris (1940-2008)[19], la fille de Raymond Leyris.
Le couple aura deux enfants : Jocya (1964) et Jean-Claude (1969)[20] et cinq petits-enfants : Symon (1994), Elyot (1996), Julia (1995), Ethel (2000) et Jérémie (2008).
Suzy meurt le des suites d'une longue pathologie cardiaque qui l'a fragilisée toute sa vie, avec quatre opérations à cœur ouvert[21],[22]. Elle est inhumée au cimetière parisien de Pantin[23].
Enrico Macias a un frère, Jean-Claude, décédé le d'un accident de voiture.
Le , il révèle à l'émission L'Heure des pros avoir contracté la Covid-19 dont il est guéri[24]. Le mai, il est victime d'une mauvaise chute au cours d'une promenade à proximité de son domicile et qui lui brise le col du fémur ; il est opéré le [25].
En , Enrico Macias est décoré par le ministère israélien de la Défense « pour son soutien à l’État d’Israël et à son armée tout au long de sa carrière »[26].
Enrico Macias participe ponctuellement à des événements et manifestations de soutien à Israël. En janvier 2008, il parraine le gala de l’association Migdal, destiné à apporter un soutien aux militaires de l’unité Magav, chargée de la surveillance des frontières israéliennes[27]. Le , il est présent à un rassemblement de solidarité avec les victimes israéliennes[28],[29], organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en réaction à une manifestation ayant eu lieu la veille dénonçant l’intervention de l’armée israélienne (Tsahal) dans la bande de Gaza[30],[31].
En , dans une interview au journal Le Parisien, il se montre perplexe face aux juifs qui se sentent mal à l'aise en France et qui décident de partir pour Israël. Il aborde également la cause palestinienne avec une anecdote qui lui est arrivée peu de temps auparavant, en déclarant[32] :
« L'antisémitisme, il faut le combattre, pas le fuir. J'en ai été victime à mes débuts. Aujourd'hui, on ne m'insulte plus, mais parfois je me retrouve dans des situations délicates. Il y a peu, un jeune Maghrébin m'a interpellé dans la rue en me disant : Salut Enrico, et en ajoutant Vive la Palestine. Je lui ai dit : Je suis d'accord, vive la Palestine. Moi aussi je peux le crier. Mais je veux que tu cries aussi vive Israël. Et tous les deux on a crié Vive Israël, vive la Palestine ! Quelle leçon je lui ai donnée. »
Dans son autobiographie, L'Envers du ciel bleu, parue en 2015, il évoque son combat pour la paix dans le conflit israélo-palestinien[33].
Il soutient François Mitterrand aux élections présidentielles de 1981 et de 1988[34].
En mars 1992, lors des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Enrico Macias est candidat sur la liste Énergie Sud, menée par Bernard Tapie[35].
Le , Macias annonce son soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy dans l’émission de Laurent Ruquier, mais se déclare n'être ni de gauche ni de droite. Il déclare à cette occasion qu’il aurait pu soutenir Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn s’ils avaient été candidats, et critique vivement l’attitude de Ségolène Royal vis-à-vis d’Israël et du Hezbollah.
N'étant pas, depuis 1961, autorisé à retourner en Algérie[36], il prévoit néanmoins d’accompagner le président Sarkozy, lors d’un voyage officiel en Algérie en . Il doit renoncer, suite à l’opposition des autorités algériennes, en particulier du Premier ministre Abdelaziz Belkhadem et du ministre des Anciens Combattants Cherif Abbas, avec des réactions antisémites. Il évoque ce refus de le laisser visiter son pays natal dans la chanson Je suis resté fidèle (Le Voyage).
Enrico Macias soutient à nouveau la candidature de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2012.
En 2014, il est membre du comité de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris[37].
Le , il annonce dans l'émission Les Enfants de la République sur Radio J qu'il quittera la France si Marine Le Pen, femme politique d'extrême-droite, remporte l'élection présidentielle de 2022[38].
S'il a grandi dans la musique judéo-arabe, Enrico Macias se lance rapidement à son arrivée en France dans des chansons de variétés orientalistes, inspirées par la musique arabo-andalouse (Adieu mon pays, Les filles de mon pays), où l’influence de Lili Boniche est patente (L’Oriental)[a]. Son professeur est alors Raymond Leyris, maître du malouf constantinois, en filiation directe avec la musique arabo-andalouse.
Au cours de son arrivée en France, le style de ses disques évolue vers une musique moins marquée et plus facilement accessible au grand public ; il change son instrument, le oud, pour la guitare. Pour toucher un large public, il compose des chansons dont la structure et l'harmonie sont occidentales. Il reste néanmoins attaché à ses racines musicales dans les chansons qu’il interprète en concert, ou en 1979, quand il invite les Gipsy Kings à assurer sa première partie à l’Olympia après qu’il eut fait de même avec la chanteuse Danièle Danaé. De même, il adopte les rythmes à la mode de la valse, de la bossa. Plus tard[Quand ?], il essaie de renouer de façon plus systématique avec la musique arabo-andalouse.
Parmi les divers paroliers qui ont signé les textes du répertoire de Macias, Jacques Demarny accompagna une grande partie de la carrière de cet interprète (dans les années 1960 à 1980) et fut l’auteur de la majorité de son répertoire (une centaine de chansons).
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