Président du CNC depuis le |
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Dominique Boutonnat est un producteur de cinéma français, né le .
Il est président du Centre national du cinéma et de l'image animée depuis .
Dominique Boutonnat est né le .
Son père, Pierre-Louis Boutonnat, est né à Saint-Louis au Sénégal le . Il a été tour à tour dirigeant de nombreuses entreprises, puis d'organisations comme la Croix-Rouge et le WWF.
Sa mère Marielle Brunhes, fille de Julien Brunhes, s'est mariée à Pierre-Louis Boutonnat le . Présidente de l'association Europe-Passion, elle a été conseillère au ministère des Affaires sociales au « programme d'éducation à la vie », et secrétaire générale du Conseil supérieur de l'information sexuelle, de la régulation des naissances et de l’éducation familiale.
Dominique Boutonnat a un frère, le producteur, compositeur et réalisateur Laurent Boutonnat.
Dominique Boutonnat est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, section « service public », en 1991[1], et titulaire d'un DEA en économie appliquée[2]. Il commence sa carrière au sein du groupe Axa en 1996, d’abord aux ressources humaines internationales, puis comme directeur des fonctions supports[1].
À partir de 2005, Dominique Boutonnat rejoint les sociétés Heathcliff et Electrick Films[3] et produit notamment : Jacquou le Croquant, réalisé par son frère Laurent ; Money, réalisé par Gela Babluani ; My Zoe (en), réalisé par Julie Delpy[4].
Se consacrant à partir de 2009 au financement de la création cinématographique et audiovisuelle, Dominique Boutonnat étend le dispositif ISF-PME (réduction d’impôt proportionnelle aux sommes investies dans le financement de PME) au financement du cinéma[5].
Il est fondateur d'une Société pour le financement de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (une Sofica), Ciné Axe, qui a obtenu l'agrément du ministère de la Culture en [6], portant à onze le nombre de Sofica agréées[7].
Entre 2007 et 2019, il participe en tant que producteur (associé, délégué ou exécutif) à la création ou au financement de 250 oeuvres cinématographiques et audiovisuelles[3], parmi lesquelles :
En 2018 et en 2019, Franck Riester, ministre de la Culture et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances lui confient deux missions successives, la première portant sur le financement privé de la production et de la distribution cinématographique et audiovisuelle, la seconde sur le futur cadre juridique applicable aux éditeurs de services de médias audiovisuels[9].
Le , Dominique Boutonnat est nommé président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC)[10]. Dans un premier temps, Olivier Henrard, directeur général délégué avait assuré l'intérim après la fin de mandat de Frédérique Bredin. Dominique Boutonnat est le premier représentant de sa profession à prendre la tête du CNC : jusqu’ici, le poste avait été occupé par des hauts fonctionnaires, dont certains sont devenus producteurs[4].
Dans un entretien au Figaro, il indique avoir cédé ses parts de société et avoir démissionné de tous ses mandats pour éviter tout conflit d'intérêts. Son projet stratégique consisterait à préserver le modèle de l'exception culturelle française tout en faisant évoluer les modalités de financement pour faire face aux nouveaux entrants tel que Netflix[11].
L'annonce d'une éventuelle nomination à la tête du CNC avait suscité des réticences de la part de certains professionnels de la culture, qui le trouvent inexpérimenté et dénoncent un renvoi d’ascenseur d'Emmanuel Macron[12]. Le , dans une tribune publiée dans Le Film français puis dans Libération[13], des cinéastes dénonçaient ce qui s'apparentait, selon eux à « une logique fondée sur la rentabilité »[14],[15]. La pétition souligne également le soutien financier de Dominique Boutonnat lors de campagne présidentielle d'Emmanuel Macron[16]. En réponse, Dominique Boutonnat dans une interview au Figaro affirme avoir été un donateur à la campagne électorale d’Emmanuel Macron en 2017[17] à la hauteur de 7 500 euros et n'est pas membre de La République en marche[18].
En , Dominique Boutonnat annonce le lancement d'une formation afin de prévenir les violences sexuelles à destination des employeurs du cinéma et de l’audiovisuel, formation désormais obligatoire pour obtenir le versement des aides sélectives et automatiques du CNC[19],[20].
Dominique Boutonnat est placé en garde à vue le puis mis en examen le [21], à la suite d'accusations d'agression sexuelle et de tentative de viol formulées par son filleul de 22 ans[22] ; ce dernier a déposé plainte le pour des faits remontant à . Dominique Boutonnat réfute ces accusations[23],[24]. Une enquête est confiée à la police judiciaire de Nanterre[25]. Des organisations professionnelles du cinéma cherchent à obtenir sa « mise en retrait »[26],[27].
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