Dimanche des Rameaux | |
![]() Fresque de Giotto représentant l'entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem. | |
Observé par | les chrétiens |
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Type | Célébration religieuse |
Signification | Commémoration de l'entrée de Jésus-Christ à Jérusalem et de sa passion. |
Date | Dimanche qui précède Pâques |
Date 2020 | 5 avril (Occident) 12 avril (Orient) |
Date 2021 | 28 mars (Occident) 25 avril (Orient) |
Célébrations | Messe |
Observances | Procession (avec des rameaux de buis, d'olivier ou de laurier, ou bien des palmes) |
Lié à | Pâques |
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Le dimanche des Rameaux est, dans le calendrier liturgique chrétien, le dimanche qui précède le dimanche de Pâques et qui marque l'entrée dans la Semaine sainte.
Il commémore deux événements : d'une part, l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage, épisode relaté dans les quatre Évangiles canoniques ; d'autre part, la Passion du Christ, sa mort sur la croix et sa Mise au tombeau, d'où le nom actuel de « célébration des Rameaux et de la Passion ».
Depuis le concile Vatican II, son nom liturgique est le « dimanche des Rameaux » . Auparavant, ainsi que dans la forme tridentine du rite romain, il s’appelait « deuxième dimanche de la Passion ou dimanche des Rameaux »[1].
Il est aussi connu sous le nom de « dimanche des Palmes » dans le Sud de la France.
Le dimanche des Rameaux célèbre l'entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem[2]. Dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot « Hosanna » évoquent la fête des récoltes, Souccot, mentionnée dans le Lévitique[3].
Les quatre Évangiles canoniques (Mt 21,1 - 9, Mc 11,1 - 10, Lc 19, 28 - 40, Jean 12, 12 - 15) racontent que, peu avant la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée solennelle à Jérusalem. Il organise son arrivée en envoyant deux disciples chercher à Bethphagé un ânon (en Matthieu, Jésus précise que l'ânon se trouve avec sa mère l'ânesse, détail qui ne se retrouve pas en Marc et en Luc). Il entre à Jérusalem sur cette monture et se manifeste publiquement comme le messie que les Juifs attendaient. C'est une monture modeste, comme l'avait annoncé le prophète pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne.
Une foule nombreuse venue à Jérusalem pour la fête l'accueille en déposant des vêtements sur son chemin et « en agitant des branches coupées aux arbres », ou rameaux[4].
Dès le IXe siècle, l'Église accomplit dans son rituel du jour la bénédiction des rameaux et la procession des fidèles, issue de la liturgie de Jérusalem. Les rameaux verdoyants, signes de vitalité, sont déposés sur les tombes au cimetière ou accrochés aux crucifix dans les maisons. L'hymne Gloria, laus et honor est chanté pendant la procession des rameaux. La tradition chrétienne aujourd'hui veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénits, pour en orner les croix dans les maisons.
Dans les Églises réformées, le dimanche des Rameaux est lié à la confirmation des catéchumènes.
Dans le rite romain du catholicisme, la célébration commence à l'extérieur de l’église avec la bénédiction des rameaux puis la lecture par le prêtre ou le diacre du récit de l'entrée à Jérusalem. La foule rentre ensuite dans l'église pour la célébration de la Passion du Christ.
C'est une des Douze Grandes Fêtes. Contrairement au rite latin, le rite byzantin considère séparément la Sainte Quarantaine et la Semaine sainte. Au milieu de ces deux durées, l'une de quarante jours, l'autre de six jours, nombres symboliques dans l'univers chrétien, se trouvent deux jours à part, qui font office de transition : le samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux. Ces deux jours, qui ont le même apolytikon, sont unis par leur hymnographie, qui fait sans cesse rappel de l'un et de l'autre de ces événements. L'épisode de l'entrée dans Jérusalem est la conséquence de la résurrection opérée la veille par le Christ[Quoi ?] : la tradition byzantine y voit la même préfiguration de la résurrection et du triomphe du Christ.
Un office de vigiles, habituel pour un dimanche, est célébré à cette occasion, durant lequel les rameaux sont bénis par le prêtre. Avec la Pentecôte, le dimanche des Rameaux est le seul dimanche de l'année où l'on ne commémore pas la Résurrection : les pièces directement liées à cette mémoire sont supprimées de l'office.[Quoi ?] Les rameaux sont rapportés le lendemain à la liturgie, qui a ses antiennes propres. Le typikon permet la consommation de poisson ce jour.
Le dimanche des Rameaux est le seul jour de l'année qui possède deux offices de vêpres : le dimanche au soir, on célèbre encore l'entrée du Seigneur dans la ville sainte.
Aujourd'hui on utilise généralement du buis mais dans les pays qui en disposent, on utilise des rames de palmiers d'où le mot « rameaux ».
En règle générale, les rameaux sont conservés durant toute l'année après leur bénédiction le dimanche des Rameaux et sont ramenés le mercredi des Cendres du carême suivant (pour justement être transformés en cendres imposées durant la messe sur le front des fidèles).
Dans certaines villes du monde germanique, au Moyen Âge, on tirait dans les rues lors du dimanche des Rameaux, le Christ des Rameaux, une sculpture en bois représentant le Christ juché sur un âne muni de roulettes, et des rameaux étaient jetés sur le sol à son passage.
Le printemps étant encore source de nombreuses perturbations, un dicton météorologique est associé à ce dimanche : « Le vent qui souffle sur les Rameaux ne changera pas de sitôt. »
« Fêter Pâques avant les Rameaux » : pour une femme, être enceinte avant le mariage.
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