Le projet de réhabilitation des abattoirs, qui a pour vocation de les transformer en musée des sciences et techniques est confié le 15 septembre 1980 à Adrien Fainsilber. La structure en béton armé du projet inachevé de la grande salle des ventes des abattoirs a été partiellement conservée pour construire la Cité des sciences et de l'industrie, qui occupe trois des quatre travées du bâtiment inachevé, la quatrième travée étant inutilisée lors de l'inauguration jusqu'à son occupation par Vill'Up le . La superstructure métallique est construite par Baudin-Châteauneuf pour le treillis de toiture et par Viry pour la verrière du hall d'accueil. Complément du Palais de la découverte situé au Grand Palais, la Cité des sciences et de l'industrie ouvre ses portes le , inaugurée par François Mitterrand à l'occasion de la rencontre entre la sonde astronomique Giotto et la comète de Halley. En 2009, la Cité des sciences et le Palais de la découverte sont regroupés dans un établissement commun, nommé Universcience, au statut d’EPIC[3].
Explora (Niveau 1, 2, et 3) : Regroupe les principales expositions permanentes organisées autour de thèmes : les mathématiques, l'image, les sons, les jeux de lumière, l'espace, l'océan, l'énergie, l'automobile, les roches et volcans, étoiles et galaxies, etc.
La Bibliothèque des sciences et de l'industrie (ex-« Médiathèque », Niveau -1) : La bibliothèque scientifique s'étend sur 3 étages. Elle est divisée en trois grands secteurs : grand public, enfance et histoire des sciences. On y trouve également des bornes interactives qui permettent de visionner directement des films, documentaires, dessins animés, etc. Au niveau 0, on trouve la médiathèque enfant et le cinéma Les Shadoks. Dans la médiathèque, on trouve les trois espaces de services suivants :
Le Carrefour numérique (Niveau -1) : Ce lieu de 1 200 mètres carrés (en accès libre et gratuit) est destiné à la découverte et à l’expérimentation des pratiques du numérique et des technologies innovantes. Espace Public Numérique depuis 2001, son offre initialement destinée à la réduction de la fracture numérique a évolué avec l'ouverture d'un atelier de fabrication (Fab Lab) et d'un laboratoire d'usages (Living Lab) inaugurés en mars 2014. Le Carrefour numérique² accueille et organise avec ses partenaires, dont de nombreuses associations de l'open source ou des logiciels libres, des événements ouverts à tous.
La Cité des métiers (Niveau -1) : Lieu d'information sur l'emploi, les formations, les métiers, la Cité des métiers met à disposition des conseillers et un important fonds documentaire[4]. Cette cité des métiers a servi de référence pour la création d'un réseau international de plates-formes semblables[5].
La Cité de la santé (niveau -1) : Située à l'entrée de la médiathèque grand public, la Cité de la santé est un espace d'information et de conseils sur tout ce qui concerne la santé.
La Cité des enfants (Niveau 0) : Cet espace dédié aux enfants a été créé en 1992 et entièrement repensé et rénové en 2008-2009. Il est divisé en deux espaces : l'espace pour les 2 à 7ans (ayant remplacé l'ancien espace 3–5ans), et l'espace pour les 5 à 12ans (rénové en 2009). Une animation collective de 15 minutes est proposée à chaque séance d'1h30 ou d'1h15.
L'Auditorium (Niveau 0) est la salle de conférences des programmes du Collège ;
Le cinéma Louis Lumière (Niveau 0) ;
Un planétarium est situé dans les expositions (Niveau 2) ;
Un centre des congrès (Niveau -1) ;
L'aquarium (Niveau -2) ;
L'espace Condorcet (Niveau 0) ;
Une aire de pique-nique (Niveau -1) ;
Une boutique de livres et jouets scientifiques (Niveau 0) ;
Des restaurants (Niveau -2) ;
Vill'Up (Niveaux -1 à 2)[6] : Le , « Vill’Up », un pôle de loisirs culturels et de commerces de 24 000 m2 a ouvert dans la quatrième travée du bâtiment[7]. Outre des commerces et des restaurants, il inclut :
iFLY, le plus grand simulateur de vol en chute libre intérieur au monde, de 14 m de haut, avec flux d'air de 100 à 270 km/h[8],[9], permettant des vols de 2 m, ou 10 m de haut avec un supplément[10] ;
un cinéma multiplexe de 10 000 m2 avec 16 salles, dont une salle IMAX, une salle multi-sensorielle 4DX[11] ouverte le [12] et une salle ScreenX qui permet à un film d'être projeté à 270 degrés à la fois sur l'écran central et sur les murs latéraux ouverte le [13], ces deux dernières étant les premières en Europe ;
Yoo Moov Stations, un parc d’attraction spatial, actuellement en rénovation depuis septembre 2019[14], avec laser game, écran à 360 degrés, images 3D et interactives 5DI, les 2 plus grands labyrinthes multi-niveaux de Paris intra-muros sur 2 000 m2 avec l’attraction de réalité virtuelle « The Big Maze » et des simulateurs de vol spatial dynamiques biplaces Moov Craft[15] remplaçant le Cinaxe fermé en 2011.
Le projet[16],[17] avait été victime d'un incendie le , qui avait mobilisé 120 pompiers et 35 véhicules[18] et conduit à la fermeture de la Cité au public[19], jusqu'à sa réouverture partielle le à l’occasion de la Fête de la Science[20],[21] et la reprise des travaux de « Vill’Up » en novembre 2015[22]. La zone de la Cité des sciences et de l’industrie proprement dite, fermée pour réhabilitation à la suite de l'incendie, a rouvert dans son intégralité en avril 2017, à l'occasion de l'exposition Terra Data.
Budget
Les subventions allouées par l'État en 2008 se sont élevées à 91,896 millions d'euros et sont affectées à la Cité à hauteur de :
84,125 millions d'euros aux dépenses de fonctionnement
7,771 millions d'euros aux dépenses d'investissement.
Les ressources propres de l'établissement ont représenté 24,745 millions d'euros en fonctionnement et 2,828 millions d'euros en investissement. Elles proviennent notamment de la billetterie, des prestations de services du Centre des congrès de la Villette, des ventes d'ouvrages, d'études ou de produits d'expositions, des partenariats et des concessions.
Fréquentation
En 2019 le nombre d'entrées s'est élevé (hors Géode) à 2 375 782, soit 8 % de plus qu'en 2018[23].
En novembre 2017, la Cité des sciences et de l'industrie change d'identité visuelle en adoptant un nouveau logotype, conçu par Michael Levin (Atelier Doc Levin) qui propose « une identité contemporaine à l’instar d’autres institutions culturelles, tout en restant dans un langage populaire ». Michael Levin est également l'auteur du nouveau logotype adopté en 2016 par le Musée d'art et d'histoire du judaïsme.
Jean-François Hebert, « La Cité des sciences et de l'industrie et la diffusion de l'information scientifique et technique », Réalités industrielles, p. 78–82, mai 2007 [sommaire et résumé]