Titre original | John Carpenter's Christine |
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Réalisation | John Carpenter |
Scénario | Bill Phillips |
Musique |
John Carpenter Alan Howarth |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Pictures Delphi Premier Productions Polar Film |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | fantastique |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 1983 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Christine (John Carpenter's Christine) est un film américain réalisé par John Carpenter et sorti en 1983. Adapté du roman homonyme de Stephen King sorti la même année, le film raconte l'histoire d'une automobile surnaturelle et malveillante qui prend petit à petit le contrôle de l'adolescent qui l'a achetée et qui tue ceux qui essaient de les séparer.
Arnie Cunningham, un adolescent timide et complexé, est le souffre-douleur de Buddy et de sa bande, des brutes de son lycée qui le considèrent comme un raté.
Un jour, Arnie, en se promenant avec son meilleur ami Dennis Guilder, tombe sous le charme d'une voiture Plymouth Fury de 1958 en très mauvais état, de couleur rouge et grise, baptisée « Christine ». Contre l'avis de son ami, Arnie acquiert la voiture et la remet en état dans le garage de Darnell où il travaille le soir après le lycée, et qui l'exploite sans vergogne. Arnie commence alors à changer de personnalité, devenant plus sûr de lui. Il va même jusqu'à inviter la plus jolie fille du lycée, Leigh.
Mais Christine, qui se révèle être animée d'une vie propre et de pouvoirs surnaturels[1], réagit de manière négative à la présence de la petite amie d'Arnie. Elle réagit encore plus violemment quand elle est détruite par Buddy (qui veut se venger d'Arnie, après avoir été renvoyé du lycée pour l'avoir tabassé) et sa bande. Se reconstruisant par elle-même, Christine part à la chasse de ses vandales qu'elle tue un par un, puis élimine Darnell. Elle s'en prend ensuite à son unique rivale, Leigh, l'amie d'Arnie.
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Le producteur Richard Kobritz avait produit la mini-série Les Vampires de Salem, déjà adaptée d'un roman de Stephen King. Lors de la production de la mini-série, les deux hommes deviennent assez proches et l'écrivain lui fait parvenir les manuscrits de deux futurs romans : Cujo (1981) et Christine (1983)[4]. Très séduit par le second, Richard Kobritz acquiert les droits de Christine y voyant selon lui la « célébration de l'obsession de l'Amérique pour les voitures[4]. » Le film entre en production alors même que le roman n'est pas encore publié[5]
John Carpenter est le premier choix de Richard Kobritz pour le poste de réalisateur, mais il est à cette époque pris par d'autres projets dont une adaptation d'un autre roman de Stephen King (Charlie) et une adaptation du roman Le Ninja d'Eric Van Lustbader. Cependant, les deux projets sont repoussés laissant John Carpenter libre de s'engager sur Christine[6]. Richard Kobritz et John Carpenter avait déjào travaillé ensemble sur le téléfilm Meurtre au 43e étage (1978)[6]. John Carpenter demande à engager Bill Phillips comme scénariste. Le cinéaste retrouve par ailleurs Roy Arbogast, qui avait travaillé sur les effets spéciaux de The Thing (1982)[6]. John Carpenter décrira Christine comme un film qu'il n'avait pas prévu, que c'est un « job » plutôt qu'un « projet personnel »[7]. Il souhaitait par ailleurs renouer avec le succès après l'échec commercial de The Thing[4].
Columbia Pictures souhaite dans un premier temps des vedettes montantes pour les rôles principaux, comme Brooke Shields et Scott Baio, mais Richard Kobritz et John Carpenter insistent pour ne prendre que des inconnus[5].
Kevin Bacon est envisagé dans le rôle d'Arnie avant qu'il ne choisisse de tourner dans Footloose, d'Herbert Ross[5]. Le choix se porte finalement sur Keith Gordon. Alternant à l'époque sa carrière au cinéma et au théâtre, Gordon saisit cette occasion pour jouer un type de rôle très différent de ce qu'il est dans la réalité.
John Stockwell, sortant tout juste de la faculté, est choisi pour le rôle de Dennis. Nicolas Cage a auditionné pour le rôle de Buddy et John Cusack pour celui d'Arnie[5].
Le tournage débute en . La production ne trouve pas moins de vingt-cinq exemplaires de la Plymouth Fury 1958, la plupart d'entre elles sont rénovées par l'équipe.
Le garage de Darnell est en fait une ancienne usine de l'époque de la Seconde Guerre mondiale située à Irwindale. Seulement une moitié de l'intérieur est utilisée comme décor pour les scènes du garage tandis que l'autre est utilisée pour d'éventuelles réelles réparations de certains exemplaires de la Plymouth.
Lors des séquences de Christine roulant toute seule, notamment pour pourchasser la bande de Buddy, les vitres ont été recouvertes d'un filtre noir non seulement pour masquer le cascadeur conduisant la voiture (un procédé qui lui sera très difficile car il ne voyait pas la route au point de manquer plusieurs fois l'accident) mais aussi pour renforcer l'intrigue sur le fait de savoir si Arnie est au volant ou non.
Lorsqu'Arnie repousse Leigh après avoir découvert Christine détruite, Keith Gordon frappe Alexandra Paul par surprise, causant un réel sursaut chez l'actrice.
Lors du tournage de la scène où Leigh rejoint Dennis à bord du bulldozer, John Carpenter a remarqué qu'Alexandra Paul n'était pas comme d'habitude. Cette dernière avait tout simplement fait une blague au réalisateur en faisant jouer sa sœur jumelle Caroline dont la ressemblance était frappante.
Sortie | |
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Durée | 33:14 |
Compositeur |
John Carpenter Alan Howarth |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Albums de John Carpenter
John Carpenter compose la bande originale de son film, avec l'aide d'Alan Howarth, avec lequel il a notamment collaboré sur New York 1997. La musique d'introduction du film est Bad to the Bone de George Thorogood, maintes fois reprise dans d'autres films, comme dans Terminator 2 : Le Jugement dernier.
Toute la musique est composée par John Carpenter et Alan Howarth.
La chanson Bad to the Bone, interprétée par George Thorogood, est utilisée pour la scène d'ouverture du film qui se déroule à Détroit en 1957. Il s'agit d'un anachronisme, la chanson n'ayant été composée puis enregistrée qu'en 1982. Par ailleurs, lorsqu'Arnie et Dennis roulent en direction du lycée, au début du film, on peut entendre à la radio l'introduction de la chanson The Name of the Game du groupe ABBA avant qu'Arnie ne l'éteigne.
Il n'est décidé qu'au cours du montage de tourner la séquence d'auto-réparation de Christine, Richard Kobritz et John Carpenter ayant envisagé à l'origine de faire resurgir la voiture intacte, sans transition. Les plans composant cette séquence sont réalisés en écrasant la voiture par pression hydraulique au niveau des pièces cadrées. Les plans sont montés en marche arrière, les déformations semblent disparaître.
Certaines scènes coupées au montage révélaient notamment :
Il reçoit un accueil critique plutôt favorable, avec 68 % de critiques positives, une note moyenne de 5,8/10 et, sur la base de 22 critiques collectées sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[10].
Le film connaît un certain succès commercial, rapportant environ 21 000 000 $ au box-office en Amérique du Nord[11] pour un budget de 10 000 000 $. En France, il réalise 981 177 entrées[3].
Le film ressort en combo DVD + Blu-ray + Blu-ray UHD le chez Carlotta. Le Blu-ray UHD comprend le film ainsi que le commentaire audio de John Carpenter et Keith Gordon, ainsi qu'un tease et une bande-annonce. Le Blu-ray contient le même commentaire audio, un making of en trois parties, 20 scènes coupées, une conversation avec John Carpenter à l'occasion de l'obtention du Carosse d'or 2019, un teaser et une bande-annonce. Le DVD comprend presque les mêmes bonus.
Le scénario du film diffère en de nombreux points par rapport au livre :
Le plan subjectif est utilisé pour donner à Christine une vie artificielle ; procédé habituellement réservé pour emprunter le regard d'un être vivant, humain ou animal. « Ses phares qui s’allument, son moteur qui se met en route tout seul, gronde et rugit, sont autant de signes qui révèlent une créature animée de sentiments et d’une volonté qui n’appartiennent qu’à elle. Lorsque Christine décide d’agir et de tuer, la caméra emprunte sa vision et voit alors avec ses phares. Christine, flamboyant d’un rouge écarlate, est une créature diabolique[13]. » Aussi, à la fin du premier climax, sa personnalité atteint son apogée lorsque son capot défoncé forme des dents[14].
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