Chiroptera

Chiroptères • Chauves-souris, Chauvesouris

Oreillard de Townsend (Corynorhinus townsendii).

Les Chiroptères (Chiroptera), appelés couramment chauves-souris ou chauvesouris[n 1], sont un ordre de mammifères placentaires comptant près de 1 400 espèces, soit un quart de près de 5 000 espèces de mammifères connues ; avec 175 genres regroupés en 20 familles[1],[2],[3]. C'est le groupe de mammifères le plus important après celui des rongeurs[4],[5]. Ces animaux nocturnes volants sont souvent capables d'écholocation (capacité surtout développée chez les microchiroptères insectivores ; essentiellement actifs la nuit, ils se dirigent dans l'obscurité en émettant des ultrasons dont ils captent la réflexion, écholocalisant ainsi leurs proies et les obstacles. Les mégachiroptères, quant à eux, se fient plus à leur vue et à leur odorat).

Les chiroptères sont les seuls mammifères doués du vol actif, à distinguer du vol plané que pratiquent les écureuils volants, les phalangers ou les galéopithèques[6]. Ils se déplacent dans les airs grâce à une aile formée d'une membrane de peau entre le corps, les membres et les doigts. La plupart des espèces ne se posent qu'exceptionnellement au sol et s'y meuvent maladroitement. Ils se reposent en se suspendant aux aspérités par les griffes des orteils.

Deux sous-ordres étaient classiquement admis : les Microchiroptères aux petits yeux et aux grandes oreilles et les Mégachiroptères aux grands yeux et aux petites oreilles[7]. Les Microchiroptères comportent 17 familles, environ 146 genres et 814 espèces, de petite taille relative, capables d’écholocation et les Mégachiroptères ne comportent qu'une famille avec environ 41 genres et 170 espèces dont les fameuses roussettes, de grande taille relative (Dobson 1875). Récemment, sur des bases moléculaires, l’ordre a été redécoupé en deux nouveaux sous-ordres pour rompre la paraphylie des Microchiroptères : les Yinpterochiroptera et les Yangochiroptera (Teeling et al. 2002, Teeling et al. 2005).

Dans les zones anthropiques ou de déforestation, de nombreuses espèces de chiroptères sont en forte régression ou ont localement disparu. Certaines font l'objet de plans de restauration ou bénéficient d'un statut de protection, dont en France.

Dans la culture populaire, l'image de la chauve-souris peut être bénéfique ou maléfique selon les pays. À cause de leur aspect étrange et de leur vie nocturne et, par voie de conséquence, du mystère qui entoure leur mode de vie, elles sont souvent victimes d'idées reçues qui leur ont valu longtemps d'être persécutées.

Étymologie

Chiroptère signifie littéralement « mains ailées ». Il est composé de chiro et de ptère, empruntés respectivement aux noms grecs χειρ, kheir, « main » et πτερὸν, pteron, « aile »[8].

Historiquement l'appellation de cheiroptère a été donnée par Georges Cuvier en 1798, dans son Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux (« Mammifères carnassiers volants » ou cheiroptères[9]). En 1838, elle devient chiroptère (Ac. Compl. 1842)[10].

Morphologie

Ailes et vol

Squelette de chauve-souris en vol. Représentation du membre chiridien antérieur transformé en aile pour l'adaptation au vol battu. Les phalanges des doigts, sauf le pouce[11], sont très allongés et sont réunis par une membrane cutanée alaire appelée patagium.

Les os de l'avant-bras, les métacarpes et les phalanges du deuxième au cinquième doigt sont très allongés. Ils forment la structure de l'aile dont la surface portante de l'aile (ou patagium) est un repli de peau contenant un très grand nombre de vaisseaux sanguins, de nerfs et de muscles. Le tissu qui forme l'aile des chiroptères est l'un de ceux qui se régénère le plus rapidement dans tout le règne animal[12]. Sa forte vascularisation permet la régulation thermique par contact avec l'air lors de l'activité. Le vol des chauves-souris serait encore plus efficient et sobre en consommation d'énergie que celui des oiseaux (moindre consommation d'oxygène) comparables en taille ou type de vol. Des tests en soufflerie réalisés en Suède et aux États-Unis avec des chauves-souris nectarivores ont montré que, comme les insectes, elles optimisent leur vol lorsque leurs ailes s'abaissent en gérant au mieux les microturbulences du bord d'attaque des ailes qui confèrent jusqu'à 40 % de la poussée.

Le pouce n'est pas compris dans le patagium et est pourvu d'une griffe. La membrane située entre le talon, l'extrémité de la queue et le bassin – que l'on nomme uropatagium – peut servir, lorsqu'elle est large, à attraper les insectes ou accueillir les petits pendant la mise bas. Comme chez les oiseaux, le sternum forme une crête (le bréchet) où s'attachent les puissants pectoraux.

Les espèces du genre Thyroptera possèdent des ventouses qui leur permettent d'adhérer à des surfaces très lisses[13],[14].

gravure représentant nombreuses têtes de chauves-souris au masque compliqué
Diverses têtes de Chiroptères.

Vocalises et communication

Les chiroptères disposent de capacité de communication en grande partie dans un spectre non accessible à l'oreille humaine (ultra-sons) participant aussi à l'écholocation. Selon les espèces les chiroptères émettent des sons différents, qui sont propres à l'espèce, mais qui peuvent également être entendus par d'autres chauves-souris, congénères ou d'autres espèces. (voir plus bas)

Des scientifiques ont récemment observé que certaines chauves-souris gazouillent aussi parfois à la manière d'oiseaux, émettant des chants composés de « trilles multisyllabiques et de gazouillis dans des combinaisons et des rythmes spécifiques (...) aussi complexes que les chants d'oiseaux chanteurs »[15].
Plusieurs chiroptérologues (Kirsten Bohn, Michael Smotherman, et d'autres) ont montré que (comme chez de nombreux oiseaux chanteurs) les chanteurs sont la plupart du temps chez les chauves-souris des mâles vivant au sein de sociétés où les mâles sont polygames[15]. Une hypothèse est qu'ils chantent pour faire leur cour aux femelles et défendre leurs territoires. Il semble que leurs chants ne soient pas innés, mais qu'ils fassent l'objet d'un apprentissage vocal (comme le chant complexe des oiseaux et la parole humaine)[15].

Ouïe et écholocation

Fichier audio
Écholocation de pipistrelle
Le chiroptère émet une courte impulsion ultrasonore (en orange) qui se réfléchit sur un objet en une onde écho de faible puissance (en vert) qui est captée par ses oreilles. Si le début de l’écho revient à ses oreilles avant la fin du cri, l’oreille est sursaturée.
Rafale de cris de la Noctule de Leisler, une Vespertilionidae. Représentation des fréquences en fonction du temps. C’est une modulation de fréquence, le cri débute sur de hautes fréquences et se termine plus bas
Quatre types de cris : FM fréquences modulées abruptes, FM aplanies, FC fréquences constantes, QFC fréquences quasi-constantes

La majorité des microchiroptères se dirigent grâce à l'écholocation, un système de localisation fonctionnant sur un principe similaire à celui du sonar : ils émettent des cris ultrasonores et captent en retour l’écho envoyé par les obstacles. La majorité des mégachiroptères, comme tout le genre Pteropus, ont perdu leur capacité d'écholocation. Au lieu de cela, les roussettes (ou renards volants) ont d'excellents sens de l'odorat et de grands yeux puissants.[16]

Dès 1791, le savant et évêque de Pavie, Lazzaro Spallanzani a démontré qu'aveuglée, la chauve-souris pouvait encore se déplacer efficacement, mais que rendue sourde, elle n'en était plus capable. Un siècle et demi plus tard, en 1938, Griffin a escaladé une tour de Boston pour collecter une espèce différente, myotis lucifugus, dans de petits filets; Griffin a choisi cette espèce comme organisme modèle car elle a le comportement typique d'une chauve-souris vivant dans un climat tempéré, très similaire à ce qu'on montré les expériences faites par Spallanzani et Hartridge en 1920[17]. Encore étudiant, Griffin plaça des chauves-souris devant un microphone que G. W. Pierce avait conçu pour être enregistrer des ondes sonores dont la fréquence se situait au-delà de la perception humaine. Il observa que les chauves-souris émettaient des « clics » brefs caractérisés par un énorme niveau de pression acoustique[7]. Les résultats qu'il a publiés en 1958, ainsi que les recherches de son collègue et ami Robert Galambos en 1941, ont ensuite été confirmés pour des espèces européennes, montrant comment une chauve-souris navigue dans l'obscurité totale[18],[19].

Les chauves-souris produisent des cris en ultrasons[n 2] en faisant vibrer leurs plis vocaux. Ces vibrations acoustiques sont ensuite amplifiées dans les résonateurs situés dans le nez et la gorge et filtrées en fréquence. Les Vespertilionidés émettent le son par la gueule tandis que les Rhinolophidés le font par les narines. Les premiers sont plus aptes pour les signaux en fréquences modulées et les seconds pour les fréquences constantes. La nature du signal émis varie aussi selon le comportement de l’animal. Les signaux sont différents, s’il vole en transit sur un itinéraire connu, dans un milieu encombré, en action de chasse ou en capturant des proies[20].

La durée typique d’un cri est de 5 ms. Les impulsions sonores doivent être très courtes car, pendant l’émission, le récepteur est sursaturé et ne peut capturer l’écho notablement plus faible. Le chevauchement entre le cri et l’écho aboutit à dresser une « fenêtre aveugle » devant la chauve-souris[n 3]. Quand elle s’approche de sa proie, elle réduit encore la durée de son cri pour diminuer la fenêtre aveugle. De nombreuses chauves-souris peuvent raccourcir leur cri jusqu’à 0,3 ms dans la phase finale d’approche, avant la capture, ce qui correspond à une fenêtre aveugle de seulement 5−6 cm[7]. Cette rafale de la phase finale d’approche provient de la contraction de muscles laryngés, jusqu'à 200 fois par seconde, ce qui en fait les muscles squelettiques les plus rapides des mammifères[21].

Russo et Jones[22] ont proposé une classification des cris de 22 espèces de chauves-souris enregistrés en Italie. Nous pouvons voir sur le schéma ci-contre quatre types importants. Les cris des Noctules (Nyctalus) et pipistrelles (et autres Vespertilionidés) se caractérisent par une modulation de fréquence abrupte (FM) suivie par une fréquence quasi-constante (QCF). Les Rhinolophidés émettent des cris typiques FM/FC/FM, c'est-à-dire une longue composante à fréquence constante FC, précédée et suivie par de brefs cris à fréquences modulées FM. L'analyse de l'écholocation des Rhinolophes est très différente de l'esquisse présentée ci-dessus.

Les oreilles, dont certaines peuvent être très grandes et pourvues d'un tragus, servent de récepteurs.
Les Ptéropodidés mettent en œuvre ce sens d'une manière différente et moins performante de celle des autres chiroptères.

L'écho qui résulte des ultrasons émis permet à ce petit mammifère de localiser les objets, d'en déterminer la taille et le mouvement avec une précision extraordinaire. Des tests sur un chiroptère africain ont montré qu'il pouvait entendre les pas d'un coléoptère marchant sur le sable. Attraper au filet à mailles un petit Rhinolophe est impossible, il détecte un fil de 0,1 mm de diamètre à 10 m de distance ![réf. nécessaire]

Sens de l'orientation

D'après des études menées en 2006[23],[24], comme d'autres espèces douées d'un bon sens de l'orientation (oiseaux migrateurs par exemple) elles utilisent également un minéral magnétique appelé magnétite comme « boussole interne » pour s’orienter grâce au champ magnétique terrestre.

Vision

Les chauves-souris ne sont pas aveugles et il semble qu'elles aient une vue bien adaptée aux conditions nocturnes. Elles peuvent être éblouies ou perturbées par l'éclairage artificiel extérieur (phénomène dit de pollution lumineuse)[25]. La possibilité d'attraper des chauves-souris au filet tient au fait que l'écholocation n'est utilisée que lors de la chasse ou de déplacements en terrain non connu. Les déplacements connus (dans les galeries pratiquées chaque jour ou lors d'approche de territoires de chasse parcourus régulièrement) sont alors effectués sans écholocation ou en espaçant considérablement les émissions d'ultrasons. Les émissions sonores nécessaires pour l'écholocation représentent en effet une dépense énergétique très importante et les chauves-souris peuvent de la sorte économiser leurs réserves énergétiques.

Nez

Il peut prendre des formes très variées.

Les Pteropodidés ont un museau pointu rappelant celui des Canidés.

Certaines chauves-souris ont un nez parfois surmonté d'une curieuse feuille verticale.

Déjection

La déjection de chauves-souris d'Europe est semblable aux crottes de souris. La distinction se fait à la main : frottée entre deux doigts, celle de la souris s'écrase, celle de la chauve-souris s'effrite. À l'œil, on voit également dans la crotte de chauves-souris des résidus brillants (aile et élytre d'insectes). Ce guano de chauves-souris est un excellent engrais mais il faut le couper à 50 % avec de l'eau pour l'utiliser sans brûler les plantes.

Comportement

Le sommeil du murin de Bechstein.

Les mégachiroptères sont surtout crépusculaires, ne se déplacent guère la nuit et se dirigent surtout grâce à leurs yeux et leur odorat. Les microchiroptères sont nocturnes et se servent surtout de l'écholocation pour chasser et se repérer la nuit. Une étude en 2011 portant sur leurs dépenses énergétiques et leur température corporelle explique cette activité nocturne : leurs déplacements de jour provoquent en effet une trop grande surchauffe (par leurs ailes membraneuses nues et sombres qui absorbent efficacement les ondes courtes du rayonnement solaire) et un surcoût métabolique (modification de la cinématique du battement d'ailes pour évacuer ce surplus de chaleur)[26].

Les chauves-souris dorment en général 20 heures par jour, la tête en bas.

Alimentation

Chauves-souris sortant pour le repas du soir, à El Maviri, près de Los Mochis, Mexique.

Les mégachiroptères se nourrissent de fruits, de fleurs et de pollen.

Les microchiroptères se servent de l'écholocation pour trouver leur nourriture. Leur régime alimentaire est très varié, mais provient essentiellement du « plancton aérien ».

Les chauves-souris d'Europe sont exclusivement insectivores, ce qui explique en grande partie leur déclin[27]. Leur régime alimentaire est identique à celui de l'hirondelle de cheminée ou du martinet noir : tout ce qui est petit et vole. Elles débarrassent de tonnes de moustiques chaque année. Lorsqu'elles tournent au-dessus des têtes, assez près souvent, c'est pour consommer le nuage de moucherons ou moustiques qui se développe au-dessus des gens[réf. nécessaire].

Certaines chassent en vol comme les pipistrelles ou les barbastelles, d'autres comme les rhinolophes chassent à l'affût, pendues à la branche d'un arbre.

Reproduction

  • Les chiroptères atteignent leur maturité sexuelle de la première à la troisième année suivant les espèces. Après avoir choisi un lieu de parturition, chaud, ce qui peut donner lieu à une grande migration, les femelles gardent en elles le sperme « en sommeil » pendant l'hibernation, jusqu'aux beaux jours où la fécondation s'opère par l'ouverture de la membrane du sac à sperme si les conditions sont remplies (température élevée, nourriture abondante, quiétude et regroupement en nurserie).
  • Elles donnent le plus souvent naissance à un seul petit par an, le chauve-souriceau. La gémellité n'est habituelle que chez les pipistrelles et les noctules.
  • La chauve-souris naît nue et aveugle. La maman parture la tête en bas et le petit doit s'accrocher de lui-même, faute de quoi il tombe au sol. Le petit rampe après quelques jours mais, bien que le vol soit inné[réf. nécessaire], ses ailes sont trop peu développées à la naissance pour le soutenir dans les airs.
  • Les femelles élèvent les petits sans les mâles dans ces colonies maternelles. La femelle est dotée de deux mamelles pour allaiter. Elle utilise la peau située entre les pattes arrière et la queue comme parapet pour que le petit ne tombe pas lors des changements d'hôte.
  • Les petits sont gardés par d'autres femelles hôtes pendant que les mères chassent ; la reconnaissance se fait à l'odeur.
  • Le jeune Microchiroptère est autonome vers six à huit semaines tandis que le Mégachiroptère l'est vers quatre mois.
  • La longévité dans la nature dépasse 15 ans pour de nombreuses espèces, 30 ans pour cinq espèces, le maximum reporté est de 41 ans pour une colonie élevée en laboratoire[28].

Hibernation

Les chauves-souris d'Europe vivent dans des endroits remplis d’insectes l’été, mais déserts l’hiver. Elles doivent alors hiberner, en attendant des jours meilleurs dans des endroits à humidité fixe et chauds (en relatif par rapport à l'extérieur froid) comme les grottes, mais un vieux tronc ou une maison non chauffée feront l’affaire. Certaines aiment avoir de l’espace, d’autres au contraire se serrent les unes aux autres pour garder la chaleur. Elles baissent leur température de 39 °C à moins de 10 °C (1 à 10 °C selon les espèces). La pulsation cardiaque diminue. Réveiller une chauve-souris en pleine hibernation risque fortement de la tuer (trop grosse consommation d'énergie pour le réveil, petit tour glacial dehors et absence de nourriture). Si vous découvrez une hibernante, reculez tranquillement sans bruit et laissez-la en paix (d'autant que toutes les espèces de chauves-souris sont protégées en France)[29],[30].

Répartition et habitat

Répartition

En Europe, on ne recense que 38 espèces de microchiroptères, essentiellement insectivores appartenant à quatre familles : 1 Molossidé, 5 Rhinolophes, 31 Vespertilionidaes et 1 Miniopteridae. 33 de ces espèces sont encore présentes en France métropolitaine, mais souvent de manière isolée et en petites populations. Elles bénéficient toutes d’une protection nationale[31].

Habitat

Entrée pour chauves-souris, aménagée dans un toit dans la forêt de Soignes en Belgique.
  • En Europe, les chauves-souris utilisent deux types de gîtes : un pour l'hiver (cavité sombre sans courant d'air avec une température et surtout une hygrométrie stable, où se mêlent mâles et femelles de plusieurs espèces pour hiberner suspendues au plafond) et un pour l'été (les mâles isolés çà et là dans les fissures de mur, toit, pont, cave ou écorce d'arbre et les femelles groupées en grande nurserie d'une même espèce dans un lieu très chaud sans courant d'air comme les combles, écurie ou tunnel d'égout).
  • Les cavités souterraines : grottes, anciennes carrières, caves, souterrains, tunnels… Durant l'hiver, c'est le lieu d'hibernation d'une majorité d'espèces, et en particulier des cavernicoles : les trois espèces de rhinolophes, le grand murin, le murin à moustaches, le minioptère, etc. D'autres espèces y passent ou y séjournent plus ou moins longtemps. Ces cavités souterraines ont pour la plupart une température trop basse pour la reproduction.
  • Les cavités des arbres pour les espèces sylvicoles durant l'hibernation et la reproduction : les noctules, la barbastelle, l'oreillard roux, le murin de Bechstein et le murin de Natterer. Pour d'autres espèces ce sont des gîtes secondaires.
  • Les bâtiments dans les endroits où la chaleur s'accumule comme lieu de reproduction, greniers et combles pour les murins et le grand et le petit rhinolophe ou fissures et petites cavités pour les petites espèces, pipistrelles et barbastelles.
  • Le dessous des ponts est souvent un gîte de transit. Les ponts ferroviaires désaffectés ainsi que les tunnels d’égout ont les faveurs des chauves-souris.
  • Le recensement des populations est un travail complexe ; les mâles se déplacent tout le temps ; seule une nurserie découverte permet de faire un recensement intéressant.

Une bonne connaissance de leurs exigences écologiques permet déjà de préserver leurs gîtes traditionnels d'hibernation connus en particulier les grottes et les ouvrages souterrains (forts militaires, sapes, etc., carrières souterraines, mines désaffectées, etc.) et, pour remplacer la disparition de certains autres gîtes d'été, l'installation de nichoirs (briques creuses sous les ponts, bûches creuses dans les milieux arborés ou planchettes dans les greniers). Le taux de colonisation de tels nichoirs est cependant très variable en fonction du type de nichoir, de leur position et de la région où ils ont été posés (« ces dames » sont très difficiles pour se loger et encore plus pour élever leurs petits).

Migrations

Une partie des espèces de chauves-souris est migratrice.

En Europe de l'Ouest, par exemple, au moins quatre espèces de chauves-souris sont migratrices sur de longues distances (déplacement de plusieurs centaines à plus de 3 000 - 4 000 km parcourus) : Vespertilio murinus, Pipistrellus nathusii, Nyctalus noctula et Nyctalus leisleri[32] Début 2008, aucune donnée sur la très rare Grande noctule n’a pu valider ou invalider son éventuel statut de migratrice ou non-migratrice.

Les Chauves-souris en migration comme beaucoup d'oiseaux longent certains littoraux[33], mais traversent facilement des deltas[34], détroits, bras de mer ou petites mers. Les premières données disponibles, utilisant notamment le suivi ultrasonore[35] ont par exemple montré en Europe de l'Ouest des migrations fréquentes sur un axe principal NE-SW et une espèce a été détectée sur un axe presque nord-sud traversant la mer Noire. Des données récentes[36] laissent penser que certains groupes de Pipistrellus pipistrellus au moins pourraient également migrer sur des distances importantes.
Un suivi par radar[37] a montré en Europe du Nord qu'au-dessus de la mer, les chauves-souris volent généralement à basse altitude, même pour Nyctalus noctula (dans ce cas à 10 m au-dessus de la surface, alors qu'elle vole habituellement en hauteur, bien que quelques individus aient été vus à plus de 40 m d'altitude).
Les observations directes et automatiques ont détecté 11 espèces (sur 18 espèces potentiellement présentes) qui ont survolé l'océan à 14 km du rivage. Les détecteurs d'ultrasons ont montré que toutes les chauves-souris utilisaient leur sonar lors de ces migrations en mer, et souvent avec des fréquences légèrement plus faibles et des intervalles de pulsations plus longs que ceux utilisés sur les terres. L'altitude de vol était le plus souvent d'environ 10 m au-dessus de la mer. Les auteurs de ces études estiment que les chauves-souris doivent utiliser d'autres systèmes sensoriels de navigation à longue distance (dont le champ magnétique terrestre[38], mais qu'elles utilisent aussi les échos renvoyés par la surface de l'eau pour maintenir leur hauteur de vol et s'orienter dans l'environnement immédiat. Les chauves-souris migrantes, comme les résidentes s'alimentent au-dessus de la mer dans les zones où les insectes sont abondants dans l'air et aussi de crustacés dans les eaux de surface. Quand elles chassent les insectes ou migrent à proximité de grands objets verticaux tels que les phares ou éoliennes offshore, le radar a montré que les chauves-souris changeaient rapidement d'altitude. Les observateurs ont aussi constaté que quand elles approchaient le phare d'Utgrunden où les scientifiques avaient positionné leur radar, les chauves-souris ont toujours évité la zone proche du phare quand le radar y fonctionnait, ce qui semble confirmer l'aversion aux effets de certains rayonnements électromagnétiques déjà mise en évidence par Nicholls et Racey (2007[39], 2009[40]). Le Radar montrait que N. noctula passait d'une altitude basse au-dessus de la surface de l'eau à une altitude permettant de passer au-dessus d'une éolienne proche en quelques minutes.
Ces études ont aussi montré que toutes les chauves-souris peuvent aussi se nourrir d'insectes en mer ; Il peut s'agir d'insectes d'origine continentale emportés en mer par le vent, ou bien d'insectes eux-mêmes en migration, ou encore de chironomidés dits marins (mais qui sont pour la plupart d'origine intertidale[41] bien que quelques espèces de Clunio ou de Pontomyia soient connues pour être adaptées à l'environnement marin (P.cottoni Womersley, P. natans Edwards, P. natans Tokunaga, P. pacifica Tokunaga)[42]).
De plus, au moins deux espèces de chiroptères traversant la mer Baltique volent au ras de l'eau et semblent capables d'y capturer, en s'aidant de leurs capacités d'écholocation[43],[44] peut-on supposer), des crustacés en surface (Myotis daubentonii et Myotis dasycneme ; dans des zones sans corrélation apparente avec l'abondance en insectes, la distance au littoral ou la structure sous-jacente des fonds marins. Les espèces consommées pourraient éventuellement être identifiées par analyse des excréments[45] d'un de ces chiroptères, mais qu'il faudrait d'abord capturer.

Des recherches basées sur l’étude des rapports isotopiques (du deutérium et de l'oxygène) dans les poils de l’année sont en cours pour mieux comprendre les migrations[46]. La mue se produit annuellement sous l’impulsion d’hormones. Toutes les chauves-souris des régions tempérées font une mue par an, toujours dans le gîte de reproduction[47] et toujours en fin de saison de reproduction pour les femelles, et quelques semaines après pour les mâles. Les chiroptérologues espèrent obtenir des données sur l’emplacement des gîtes estivaux et de reproduction, par analyse des poils de chauves-souris prélevés en automne ou hiver lors de leurs migrations ou sur site d’hivernation. L'empreinte isotopique de ces poils est caractéristique de la zone où vivait l'animal au moment de la mue. Des études de ce type ont déjà permis de préciser les voies et stratégies migratoires de petites migrations d’oiseaux européens sédentaires[48].

Interaction écologique

Prédateurs et parasites

Étant donné leur mode de vie, les chiroptères comptent peu de prédateurs mais on en retrouve chez les oiseaux, les mammifères, les reptiles (serpents) et même chez les arachnides. En Europe, ces animaux sont occasionnellement la proie de rapaces, de serpents et, plus régulièrement, de chats[49].

De façon plus inattendue, il peut advenir que des chauves-souris soient attrapées et dévorées par des araignées. Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université d'Aarhus (Danemark), les cas d'attaque d'araignées sur des chiroptères semblent assez courantes[50],[51].

Leurs pires ennemis restent cependant les parasites, et les chauves-souris, comme la plupart des mammifères, hébergent un nombre impressionnant d'espèces de parasites internes et externes[52]. Leurs ailes, avec les nombreux vaisseaux sanguins, sont une source de nourriture idéale pour les tiques et les puces. Des insectes hématophages de type Hippoboscidae sont des ectoparasites et vivent toute leur vie sur le corps de leur hôte[53].

En Afrique et en Océanie, dans beaucoup de régions, la roussette est pour l'homme un gibier et un plat de choix.

La sortie groupée des chauves-souris qui forment des colonies de reproduction comme les sérotines serait une possible stratégie pour diminuer la probabilité individuelle de se faire capturer par leurs prédateurs[54].

Régulation des populations d'insectes

Gîte à chauves-souris (bat house), Tallahassee, Floride, États-Unis.

Les chauves-souris ont un rôle majeur en tant que prédateurs d'insectes ravageurs et nuisibles. Une étude publiée en 2011 dans Science faisait état de pertes pouvant aller jusqu'à 3,7 milliards de dollars par an pour les agriculteurs nord-américains, provoquées en très grande partie par le syndrome du nez blanc décimant les colonies nord-américaines[55],[56].

L'université de Floride (Gainesville), envahie par les moustiques, a accueilli dans les années 1990 une expérience sur le sujet. En , une bat house capable d'accueillir 200 000 chauves-souris fut construite avec toit de lattes et de bonnes conditions de température et de circulation d'air, et laissée à la colonisation naturelle après un premier essai de transfert resté infructueux.

Au printemps, 18 mâles s'installèrent, suivi par 300 autres mâles dans l'année; il s'agissait de molosses du Brésil. Au printemps 1995, arrivèrent plus de 1 000 femelles qui donnèrent naissance à des centaines de petites chauves-souris. En , à peu près 70 000 chiroptères peuplaient la bat house, consommant chaque nuit quelque 60 millions d'insectes réputés nuisibles, ce qui permit de ne plus utiliser le moindre produit chimique et donc de faire d'importantes économies.

Cette population de chauves-souris attira de nombreux hiboux et faucons, mais aussi de nombreux guetteurs humains, amateurs de chiroptères et d'oiseaux. Quelques années plus tard, l'expérience fut reconduite avec une autre bat house du côté du lac Alice.

Les chauves-souris pourraient être au moins aussi importantes que les oiseaux dans la régulation des populations d'insectes en milieu tropical. Deux équipes indépendantes ont démontré que certaines espèces d'insectes nuisibles proliféreraient si elles n'étaient pas traquées la nuit par les chauves-souris[57].

Interaction avec les plantes

Une roussette d'Égypte (Rousettus aegyptiacus) vient de s'emparer d'un fruit.

Les espèces de mégachiroptères se nourrissant de nectar sont d'excellents pollinisateurs, d'autres disséminent les graines par l'intermédiaire des déjections en vol.

Certaines espèces d'arbres comme un baobab du genre Adansonia ou bien les arbres à saucisses forment même une interaction mutualiste avec les chauves-souris. Leurs grosses fleurs, à l'odeur nauséabonde pour l'homme, s'épanouissent la nuit et pendent sur le chemin des pollinisateurs.

Vecteur et réservoir de maladies

Les chauves-souris sont le second groupe de mammifères en nombre d'espèces ; plus de 200 virus[58] — pour certains zoonotiques mortels — ont été isolés ou détectés chez des chauves-souris[3] ; certaines sont migratrices ; et leur distribution mondiale est très étendue[59]; En outre elles vivent souvent en très grande promiscuité au sein de colonies souvent denses (qui dans quelques cas abritent plus d'un million d'individus) ; certaines grottes, mines, granges, greniers, etc. abritent conjointement plusieurs espèces de chiroptères ; ces grottes peuvent être utilisées depuis des millénaires ; elles peuvent contenir de grandes quantités de guano (exploité comme engrais). Enfin, aucun de ces lieux ne bénéficient des effets désinfectants des rayons UV solaires.

Ces caractéristiques font des chiroptères — comme c'est le cas pour les rongeurs, ou pour les oiseaux pour ce qui concerne les grippes aviaires — des vecteurs ou des réservoirs (« hôtes compétents ») pour au moins quelques virus zoonotiques préoccupants pour la santé publique et vétérinaire[3],[60] ; les chiroptères jouent ainsi un rôle écoépidémiologique particulier et d'importance majeure dans le monde animal.
Les maladies qu'ils véhiculent contribuent à réguler les populations animales, mais sont aussi régulièrement sources de maladies émergentes chez l'Homme[60],[61].

Ces maladies peuvent être suivant les cas transmises à d'autres animaux, en particulier aux humains, par contact, léchage ou griffure ou encore par consommation de leur viande. Les chauves-souris ne mordent normalement pas, la rage les poussant cependant parfois à mordre lorsque la maladie en est à un stade avancé.
Pour ces raisons, par prudence, il est déconseillé de toucher une chauve-souris, surtout si elle présente un comportement anormal, se laisse approcher ou vole difficilement. Il convient de la laisser s'échapper seule ou bien de faire intervenir un service compétent pour la soigner. Le cadavre d'un animal retrouvé mort doit être analysé par un laboratoire spécialisé qui viendra le prendre[62].

Immunité chez les chiroptères

Les chiroptères sont l'un des vecteurs de la rage et semblent directement ou indirectement (via des espèces-relai), contribuer à l'émergence et/ou à la réémergence de maladies virales parfois capables d'affecter l'Homme[60]. Les récentes épidémies ou pandémies de maladies à coronavirus ont suscité un intérêt pour l'immunologie chez les chiroptères. Il y a de nombreuses raisons à cela[63]. Des chercheurs travaillent à comprendre comment ils coexistent — généralement sans symptômes de maladie — avec ces virus ; probablement grâce à des mécanismes d'immunité innée et adaptative encore à découvrir, pourrait peut-être déboucher sur les thérapies médicales et vétérinaires nouvelles et plus efficaces[60]. Les progrès de la génomique et de la bioinformatique sont mis à profit pour tenter de découvrir quels sont les gènes de l'immunité chez les chiroptères (par exemple à partir de Pteropus vampyrus et Myotis lucifugus respectivement de grande et de petite taille).

Plusieurs études ont mis en avant de légères différences qualitatives et quantitatives dans la réponse immunitaire des chiroptères (par rapport aux mêmes réponses chez les autres mammifères). On cherche si ces différences ont à voir avec la capacité des chiroptères à coexister avec de nombreux virus[60]. Cela est causé par leur système immunitaire performant : les deux protéines P53 et MDM2 sont très efficaces[64].

Les chiroptères semblent donc parfaitement adaptés à cette cohabitation. Il existe cependant un réel danger lorsque ces virus passent la barrière des espèces. En effet, la cohabitation avec le système immunitaire hors-norme des chauves-souris rend souvent ces agents infectieux bien plus virulents et enclins à infecter d’autres espèces animales possédant une réponse immunitaire bien moindre. Ceci explique en partie les effets ravageurs qu’ont eus les récentes épidémies et pandémies de ces dernières années, comme celles d’Ebola, de SRAS, ou encore de COVID-19

Filovirus, dont Ebola et Marburgvirus

Une étude a montré que des populations de chauves-souris tropicales jouaient un rôle de réservoir pour divers filovirus causes des flambées de fièvre hémorragique associées à des taux de mortalité élevés[65], dont :

Rage

Les chauves-souris qui en sont parfois porteuses sont susceptibles de transmettre la rage, leurs glandes salivaires pouvant contenir deux formes de virus de la rage, le virus EBL (European Bat Lyssavirus : EBLV-1 (en) et EBLV-2 (en)) et BBL (Bokeloh Bat lyssavirus (en))[68].

Il est donc possible, mais très rare, qu'un humain contracte la rage de la chauve-souris (attention, il ne s'agit pas de la même rage que celle du chien)[69],[62] et cette maladie n'est mortelle pour l'homme que si aucun traitement n'est entrepris rapidement[70],[71].

Dans les années 1950, plusieurs morsures de chauves-souris ont entraîné des cas de rage humaine, dont une personne décédée aux Indes, deux mordues à Hambourg par des espèces d’origine africaine et une en Tchécoslovaquie[72],[73].

En Europe le risque est minime : en un peu plus d'un quart de siècle, seules 8 personnes ont été ainsi contaminées entre 1977 et 2003 (3 en Ukraine, 2 en Russie, 1 en Finlande, 1 en Lettonie et 1 en Angleterre)[62].

En France, le Haut Conseil de la santé publique a émis en 2013 un avis relatif à la vaccination antirabique préventive, traitement post-exposition et suivi sérologique des personnes régulièrement exposées au virus de la rage (voyageurs, professionnels, chiroptérologues)[74] sur la base d'un rapport également publié en 2013[75].

Cependant, dans certaines régions d'Amérique du Sud où la maladie est endémique chez des chauves-souris, dont une espèce est susceptible de chercher à sucer le sang des humains, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire.

Histoplasmose

De plus, les fientes de chauves-souris, comme de pigeons ou de poulets, sont des lieux propices à Histoplasma capsulatum responsable de l'histoplasmose. La maladie est transmise par l'inhalation de spores. Il est donc conseillé d'éviter de s'exposer aux poussières des fientes et de porter un masque et d'arroser avec de l'eau si celles-ci devaient être nettoyées.

Déclin des populations

Dans toutes les zones densément habitées et d'agriculture intensive, la plupart des populations de chauves-souris sont en déclin, mais il existe quelques exceptions dans des zones où leurs gîtes et colonies ont fait l'objet de mesures de protection ou restauration. De manière générale, on constate une accentuation croissante de l'isolement des populations et des colonies.

Causes possibles

Les raisons de ce déclin sont multiples et semblent, directement ou indirectement, être liées à l'activité humaine[76].

  • L'utilisation immodérée des pesticides et autres produits phytosanitaires provoque d'une part la raréfaction et la banalisation de la faune entomologique qui est la nourriture des chauves-souris de l'hémisphère nord. D'autre part, certains de ces produits s'accumulent dans les tissus des chauves-souris, voire les tuent par ingestion directe.
  • Il est possible que l'exposition à de nombreux polluants et substances chimiques connues pour être reprotoxiques ou perturbateur endocrinien chez d'autres espèces[77] et une perte de diversité génétique puissent affecter l'immunité des chauves-souris. On constate en tous cas des épizooties préoccupantes en Amérique du Nord avec le « syndrome du nez blanc »[78]. Des coronavirus ont aussi été signalés chez des chauves-souris européennes[79] :
  • La fragmentation forestière par les infrastructures ainsi que la fragmentation écologique des zones humides ou de territoires antérieurement sauvages est également responsable du déclin des chiroptères[80], ainsi que toutes les modifications paysagères liées aux activités de l'homme (monoculture, assèchement de zones humides, pollution des sols…).
  • En période hivernale, la majorité des chauves-souris hivernent dans des cavités souterraines naturelles ou anthropiques (forts, mines, carrières souterraines, etc.). La fréquentation accrue de ces sites (tourisme de masse, etc.) peut conduire à des gênes des colonies et entraîner leur déclin.
  • Les chauves-souris ont besoin de conditions très spécifiques pour se reproduire. Or ces sites de reproduction ont tendance à disparaître, notamment dans l'architecture récente qui laisse peu de place aux espaces inoccupés sous les toitures. La destruction ou la restauration de bâtiments anciens, la disparition des accès aux clochers, aux combles, aux caves inoccupées (il est recommandé de mettre des soupiraux avec des barreaux horizontaux plutôt que verticaux aux caves inoccupées, elles n'entrent dans ces lieux qu'en volant) ou l'abattage d’arbres creux ne font qu'amplifier cette tendance.
  • Les chauves-souris sont adaptées à l'environnement nocturne et souffrent d'une pollution lumineuse croissante. Nous savions déjà que les éclairages leurrent bon nombre d'hyménoptères jusque l'épuisement les soustrayant ainsi à leurs régimes alimentaires. D'autre part, une étude récente a porté sur l'éclairage direct des chauves-souris (ici des colonies de Rhinolophus ferrumequinum, Myotis emarginatus et Myotis oxygnathus) vivant dans des bâtiments plus ou moins illuminés et non-éclairés, mais dans des bâtiments proches les uns des autres. Les chercheurs ont étudié et comparé les dates des naissances, la masse corporelle et la longueur de l'avant-bras de ces chauves-souris et ont constaté que l'éclairage artificiel retardait le développement des jeunes de ces espèces et qu'il pouvait parfois même anéantir toute une colonie. Les petits étaient significativement plus faibles dans les bâtiments illuminés que ceux des bâtiments non-éclairés. Les différences de longueur de l'avant-bras et de masse corporelle suggèrent qu'après l'accouchement le taux de croissance des jeunes est plus faible chez les chauves-souris vivant dans les bâtiments illuminés[81]. Il a été récemment suggéré un prélèvement plus important de chiroptère par les oiseaux de proie du fait qu'ils parviennent visuellement à les localiser quand ceux-ci prélèvent des insectes dans le flux lumineux de ces éclairages.
  • Les surfaces réfléchissantes verticales sont des pièges sensoriels pour un grand nombre de chauves-souris qui les confondent avec des voies ouvertes et entrent en collision avec ces obstacles. En 2017, Greif et al. ont montré que les chauves-souris qu’on pensait protégées par leur capacités d’écholocation semblent percevoir des surfaces verticales très lisses comme des zones ouvertes (sur 21 chauves-souris filmées dans un couloir de vol où a été placée une surface lisse verticale, 19 ont heurté cette surface sans la percevoir assez tôt, alors que dans le même environnement tout autre obstacle naturel était facilement évité par tous les individus observés[82]) ; il reste à étudier les effets des vitres urbaines ou de murs anti-bruit, ou certaines parois métalliques lisses verticales urbaines et à voir si les chauves-souris ont trouvé des parades ou développent un apprentissage au cours de leur vie[83],[84].
  • Une étude canadienne parue dans la revue Current Biology le 26 août 2008 montre que des chauves-souris en migration volant très près de pales d'éoliennes en rotation peuvent subir une hémorragie interne due à la chute de pression dans le sillage de la pale[85].
  • Les déflagrations d'armes à feu (de chasse, ball-trap ou d'exercice militaires), des feux d'artifice, des pétards utilisés près de leurs lieux d'hivernages ou de sommeil, ou des vibrations d'engins de chantiers peuvent les sortir de leur sommeil hivernal accélérant leur rythme cardiaque, augmentant leur température, et par conséquent les épuiser avant même le sortir de l'hiver.

Détermination

Elle se fait au moyen d'une clé de détermination, des enregistrements sonores, et depuis peu avec des outils informatiques qui apparaissent, dont en France, un outil d'Identification assistée par ordinateur (IAO)[86] développé avec l'université de Jussieu.

Systématique

L'ordre des Chiroptères a été décrit pour le naturaliste allemand Johann Friedrich Blumenbach en 1779.

Étymologie

En latin classique, « chauve-souris » se dit vespertilio, mot qui se retrouve dans le nom vernaculaire vespertilion, ainsi que pipistrelle. Le terme de calvas sorices (au pluriel) est attesté, en bas latin de Gaule, dès le VIIIe siècle dans les Gloses de Reichenau pour traduire précisément vespertiliones. C'est probablement une altération, d'après calvus (« chauve »), du gallo-roman *cawa sorīx (forme reconstituée signifiant littéralement une « chouette-souris »), expression composée de *cawa, dérivé du francique, qui signifie « chouette » et de *sorīce(m), accusatif de *sorīx (en latin classique sorex, -ĭcis), « souris »[87],[88]. Le terme chiroptère dérive du grec kheir (ἣ χείρ), la main, et ptéron (τὸ πτερόν ordinairement pluriel τὰ πτερά, le singulier désignant plutôt la plume), l'aile.

En français les chauves-souris sont nommées par de très nombreux noms vernaculaires différents.

Taxinomie

Liste des sous-ordres

Selon ITIS:

Liste des familles

Sous-ordres selon ITIS et familles selon MSW.

Les deux sous-ordres et familles de chiroptères sont :

Position dans l'arbre phylogénétique

Les études génétiques récentes (2003) montrent que la position réelle des chiroptères dans l'arbre phylogénétique est différente de la position classique. Les chiroptères étaient autrefois pensés comme proches parents des primates et des dermoptères, mais ils en sont en fait assez éloignés[89].

Conception ancienne Conception récente
─o
  ├─o Euarchontoglires
  │ ├─o Anagalides dont les rongeurs
  │ └─o Euarchonta
  │   ├─o Scandentia
  │   └─o
  │     ├─o Dermoptera
  │     └─o Primates
  └─o
    ├─o Insectivora
    └─o Scrotifera
      ├─o Chiroptera
      └─o
        ├─o Cetartiodactyla
        └─o
          ├─o Perissodactyla
          └─o
            ├─o Pholidota
            └─o Carnivora
 

Phylogénie des familles

Selon Amador et al. (2016)[90], les 21 familles de chauves-souris partagent les relations suivantes :




Pteropodidae





Rhinopomatidae




Craseonycteridae



Megadermatidae






Rhinonycteridae




Hipposideridae



Rhinolophidae










Mystacinidae






Furipteridae



Noctilionidae




Thyropteridae





Mormoopidae



Phyllostomidae








Myzopodidae



Nycteridae




Emballonuridae






Natalidae




Molossidae




Miniopteridae




Cistugidae



Vespertilionidae








Paléontologie

Ossements fossiles de chauves-souris provenant des gisements de phosphates du Quercy datant de -50 à -20 millions d'années (Éocène à Miocène).

La plus ancienne chauve-souris connue a été trouvée fin 2007 dans le Wyoming, elle a été baptisée Onychonycteris finneyi.

Les restes fossilisés et quasi complets ont été datés de 50 millions d'années. Ses membres supérieurs indiquent que l'animal pratiquait le vol battu, ses membres inférieurs indiquent qu'il était un grimpeur agile, capable de marcher à quatre pattes au sol et de se suspendre à l'aide de ses puissantes griffes. Sa denture indique qu'il consommait de préférence des insectes mais l'organisation de son oreille interne montre qu'il ne disposait pas de l'écholocation, technique aujourd'hui répandue chez toutes les chauves-souris et qui consiste à émettre des ultrasons pour éviter les obstacles et localiser les proies.

Cette découverte clôt un débat scientifique, datant des années 1960, sur la nécessité ou non de l'écholocation comme condition préalable à l'apparition du vol chez les chiroptères.

L'histoire évolutive des chauves-souris est assez mal connue. Selon la théorie classique, les deux sous-ordres descendent d'un ancêtre commun, déjà capable de voler et d'écholocation. Ces groupes auraient divergé il y a 50 Ma. On a découvert des fossiles de Ptéropodidés datés au moins du milieu de l'Oligocène[91]. Cependant, dans les années 1980 et 1990, une autre hypothèse a considéré que les Megachiroptera était en fait un groupe proche des primates, plus précisément des lémuriens (en effet les tarsiers ressemblent beaucoup aux mégachiroptères). Dans cette hypothèse, le vol et l'écholocation serait une simple convergence évolutive[92]. D'ailleurs, au XVIIIe siècle, Georges-Louis Leclerc de Buffon ne considérait pas ces animaux comme des chauves-souris à part entière[93]. Cette hypothèse a été invalidée par les analyses phylogénétiques récentes, qui indiquent une plus longue histoire commune avec le clade des microchiroptères que l'hypothèse primate ne le permet[94],[95].

D'autres études ont récemment suggéré que certaines familles de microchiroptères frugivores comme les Rhinolophidae, les Rhinopomatidae et les Megadermatidae pourraient être plus proches de ce groupe que de celui des microchiroptères[94],[96].

Les chiroptères et l'Homme

Chiroptière, passe permettant un accès facilité pour les chauves-souris aux combles de bâtiments, sans que les corbeaux ou pigeons puissent entrer.

Services écosystémiques

Quand ils sont encore présents dans les agroécosystèmes[97] et en tant que prédateurs de ravageurs (autrefois dits nuisibles) des champs, des rizières[98], de l'arboriculture fruitière et des forêts[99], mais aussi des moustiques qui comptent parmi les principaux vecteurs de maladies zoonotiques (maladies souvent en expansion dans le cadre du dérèglement climatique) et de la diffusion d'espèces invasives et de maladies émergentes, les chiroptères sont sources d'importants services écosystémiques[100]. Des rassemblements (hotspots) de chiroptères ont aussi été observés dans de grands espaces verts urbains — avec par exemple 16 espèces appartenant à 5 familles ; Emballonuridae, Molossidae, Noctilionidae, Phyllostomidae et Vespertilionidae dans les espaces verts d'une ville brésilienne de 4 millions d'habitants, située près de la forêt tropicale[101].

À titre d'exemple pour le secteur agricole, une étude a montré en 2015, que dans les champs de maïs américain, là où les chauves-souris sont encore présentes, elles rendent de précieux services d’auxiliaire de l’agriculture : une expérience de terrain a consisté à couvrir certaines parcelles de filets pour empêcher que les chiroptères n’y mangent les papillons de nuit[100]. Dans les parcelles encore accessibles non seulement le nombre de parasites du maïs a été fortement réduit par rapport aux parcelles-témoin, mais un effet inattendu a été démontré par l’étude : un champignon parasite (et la toxine fongique une aflatoxine produite par ce champignon) ont aussi régressé là où les chauves-souris pouvaient chasser[100]. Les auteurs plaident pour une meilleure protection des chauves-souris dans les agroécosystèmes, car elles sont des « prédateurs voraces des ravageurs des cultures », ravageurs qui font perdre chaque année plusieurs milliards de dollars américains aux agriculteurs. En protégeant les cultures de l’année, les chiroptères limitent aussi le nombre de larves de l’année suivante, ce qui réduit les dommages aux cultures ultérieures[100]. Cette étude est une démonstration locale, mais le maïs est cultivé sur plus de 150 millions d'hectares dans le monde[100]. Les auteurs ont estimé que les chauves-souris fournissent un service d’une valeur dépassant le milliard de dollars par an pour la seule récolte du maïs dans le monde[100].

Statut de protection

Au niveau mondial
Chauves-souris préparées pour la consommation humaine en Indonésie (2013).

Depuis 1979, au niveau international, la convention de Bonn et la convention de Berne[102] demandent aux États contractants d'assurer la protection de toutes les espèces de chauves-souris décrites dans les annexes, ainsi que la protection des gîtes de reproduction et d'hibernation.

De nombreux pays mettent en place des programmes de protection des espèces mais aussi de leurs habitats (arbres sénescents, bois mort, grottes, mines ou tunnels abandonnés, greniers, gîtes souterrains dont certains rassemblent en hivernage les individus de colonies couvrant plusieurs milliers de km2[103]…).

Europe

En 1992, en Europe, la directive « Habitat - Faune - Flore » demande aux pays de la Communauté européenne la protection stricte de toutes les espèces de chiroptères (elles figurent à l'annexe IV), ainsi que la désignation de zones spéciales de conservation pour les 12 espèces figurant à l'annexe II.

Eurobats publie des documents d'aide et conseil, de type guides de bonnes pratiques, pour la gestion forestière notamment[104].

France

Toutes les espèces de chauves-souris présentes en France sont intégralement protégées depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux mammifères protégés sur l'ensemble du territoire[105] confirmé par l'arrêté ministériel du 23 avril 2007 relatif à la protection des mammifères[106] selon l'article L.411-1 du code de l'environnement. Il est donc interdit de les détruire, les mutiler, les capturer ou les enlever, de les perturber intentionnellement ou de les naturaliser, ainsi que de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'elles soient vivantes ou mortes, il est aussi interdit de les transporter, colporter, de les utiliser, de les détenir, de les vendre ou de les acheter.

19 espèces sont classées dans la liste rouge de la faune menacée de France et 13 espèces sont présentes sur la liste rouge de l'UICN.

Suisse

Les 28 espèces présentes en Suisse sont protégées par l'Ordonnance du 16 janvier 1991 sur la protection de la nature et du paysage (Ordonnance sur la protection de la nature et du paysage, OPN) art 14 et 20 et compléments.

Wallonie

Les 21 espèces présentes en Wallonie sont protégées par l'annexe IIa du décret Natura 2000 du 6 décembre 2001 transposant les directives européennes[107].

Protection et plans de restauration
Les législations ont peu à peu évolué pour protéger les chauves-souris et leurs habitats.

Dans le monde entier des opérations conduites par des gouvernements et/ou des ONG visent à protéger ou restaurer des populations de chauves-souris. En France, il existe des plans de restauration et un écoduc dit « chiroptéroduc » a été créé dans le cadre des mesures conservatoires mises en œuvre durant la construction de l'autoroute A65 Langon-Pau[108]. Des centres de soins pour la faune sauvage peuvent contribuer à soigner des chiroptères blessés ou à identifier certaines pathologies.

Aspects culturels

« Vampirisme »

Affiche ancienne du « Mason Opera House » avec une chauve-souris aux ailes ouvertes, noire avec écrit Dracula en lettres jaunes sur le corps
Affiche de Dracula.

Les chauves-souris ne sucent pas le sang des humains ; seules quelques espèces subtropicales (vampires) qui se nourrissent ordinairement de sang du bétail blessé peuvent faire, très rarement, un écart de régime[109].

Quelques espèces de chauves-souris des régions tropicales, de la famille des Desmodontinae et dites « vampires », peuvent dans de très rares cas sucer[110] le sang d'humains durant leur sommeil. Dans ces régions à risque, l'usage d'une moustiquaire suffit pour s'en protéger ainsi que des infections qu'elles pourraient transmettre[109].

Idées reçues

  • À moins d'être saisies sans précaution, les chauves-souris ne sont pas agressives. Il est extrêmement rare en milieu tropical d'être mordu par une chauve-souris vampire et en Europe il est rarissime d'être attaqué et d'attraper par morsure une maladie grave comme la rage[111]. Comme tout animal sauvage, elles constituent toutefois un vecteur potentiel d'infections diverses et ne doivent pas être manipulées sans protection[62].
  • Les chauves-souris ne s'accrochent pas dans les cheveux[112].
  • Les chauves-souris ne sont pas aveugles.
  • Les chauves-souris ne construisent pas de nid. Elles utilisent les gîtes naturels ou artificiels (combles, clochers, ponts, etc.) ; elles ne modifient en aucun cas le gîte qui leur est offert.
  • Les chauves-souris ne font pas tout par la bouche. Elles possèdent les mêmes orifices que les humains, remplissant le même usage.
  • Les chauves-souris ne s'attaquent pas aux boiseries ; ce ne sont pas des rongeurs.
  • Il n'y a aucun risque de voir les chauves-souris pulluler : elles ont un petit par an, le plus souvent un tous les deux ans.
  • Seule une espèce est à la fois hématophage et dangereuse pour l'Homme : elle se trouve en Amérique du Sud.

Symbolisme

Les chauves-souris ont été longtemps persécutées en Occident à cause de leurs prétendus maléfices. En les clouant aux portes des granges, on croyait lutter contre les mauvais sorts.

Les chauves-souris sont sacrées au Tonga, en Australie, en Bosnie et en Afrique de l'ouest. Elles sont souvent considérées comme la manifestation physique d'un esprit errant. Elles sont intimement associées avec le mythe des vampires à qui on prête la capacité de se métamorphoser en animaux, notamment en chauves-souris. Elles sont aussi le symbole des fantômes, de la mort et des maladies.[réf. nécessaire]

Pour les Amérindiens (tels les Creeks, les Cherokees et les Apaches), elles représentent un esprit malin.[réf. souhaitée] En Chine, elles sont le symbole de bonheur et de prospérité[113]. En Pologne et en Macédoine du Nord, elles sont considérées comme des animaux de bon augure.[réf. souhaitée]

Dans la culture occidentale, les chauves-souris sont souvent assimilées à la nuit avec une connotation de malheur ou de mort.[réf. souhaitée]

Elle est également l'emblème de la marque de rhum Bacardi.

Dans la symbolique de l'ornement funéraire, des sabliers ailés représentent le temps et comportent souvent des ailes d'oiseau et parfois de chauve-souris.

Héraldique

La chauve-souris est un meuble héraldique très rare. Elle est posée de front, les ailes étendues. Elle peut être placée également en cimier comme dans les armes des comtes de Merode-Mesterloo et de la ville de Barcelone. La chauve-souris est aussi le cimier de la ville de Valence.

Mythologie

Le cocatrix est un animal fabuleux qui possède selon la légende une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent ou de coq.

Camazotz est un dieu chauve-souris dans la religion maya.

Légende

  • La chauve-souris et le cloître de la cathédrale de Tréguier : « Au temps jadis, une souris vint à demander l'hospitalité à une hirondelle qui avait bâti son nid dans une vieille cheminée et couvait ses œufs ; celle-ci, que son mari avait abandonnée, y consentit, mais à la condition que, durant trois jours, la souris couverait à sa place. La souris accomplit sa tâche, puis elle partit. Voilà les petits éclos, mais ils étaient couverts de poils au lieu des plumes, et ils avaient une tête et un corps de souris, avec des oreilles et des ailes crochues comme le diable. L'hirondelle en mourut de chagrin ; après ses funérailles, la reine des hirondelles fit enfermer les orphelins dans le cloître de la cathédrale de Tréguier et leur défendit, sous peine de mort, de ne jamais sortir à la lumière du soleil. Voilà pourquoi on ne voit jamais de chauve-souris pendant le jour[114]. »

Œuvres

Dans les œuvres populaires, elles ont inspiré des personnages tels que Dracula le vampire, Batman le justicier, et Ombre Aile d'Argent, le héros d'une tétralogie chiroptérienne du canadien Kenneth Oppel (Silverwing, Sunwing, Firewing et Darkwing).

Pour apaiser la peur que la chauve-souris provoquait chez les gens, le conteur africain Amadou Hampâté Bâ a inventé une histoire pour expliquer le fait que la chauve-souris a des ailes alors que c’est un mammifère. Dans un conte extrait des « Nouveaux contes de la savane »[115], il explique l’origine de la chauve-souris par le croisement d’un renard et d’un oiseau.

La Chauve-Souris est une célèbre opérette viennoise de Johann Strauss fils, 1874.

Jean de La Fontaine a écrit plusieurs fables mettant en scène des chauves-souris : La Chauve-souris, le Buisson, et le Canard ou La Chauve-souris et les deux Belettes.

La Nuit des chauves-souris est un film américain réalisé par Louis Morneau, sorti en 1999.

La Chauve-souris pas si chauve est le titre donné en français à l'un des épisodes de la série télévisée d'animation Tom et Jerry Tales.

Les chauves-souris jouent aussi un rôle humoristique dans la série de BD La Brousse en folie.

L’Avion III de Clément Ader, inspiré de la chauve-souris.

Divers

Il existe une Rue Chauve-Souris à Liège, en Belgique.

Pour concevoir l'Éole, une machine volante à la voilure complexe, l'ingénieur français Clément Ader a imité les ailes de la chauve-souris.

Batricia est la chauve-souris dans les As de la jungle.

La chauve-souris est le symbole emblématique du logo de la Fédération française de spéléologie.

Notes

  1. Orthographe recommandée par les rectifications orthographiques de 1990.
  2. Les fréquences des ondes ultrasonores sont comprises entre 15 000 et 150 000 Hz (Hertz) alors que celles de la voix humaine est comprise entre 125 et 210 Hz. L’oreille humaine perçoit en principe les sons entre 20 Hz et 20 000 Hz mais avec l’âge croissant l’audition des fréquences supérieures à 12 000 Hz diminue.
  3. avec une vitesse de propagation du son de 340 m/s, le son parcourt 170 cm aller-retour au cours de cette durée. La chauve-souris ne peut détecter que des proies situées à plus de 85 cm environ.

Références

  1. (en) Don E. Wilson et DeeAnn M. Reeder, Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference, JHU Press, (ISBN 978-0-8018-8221-0, lire en ligne)
  2. (en) Don E. Wilson et DeeAnn M. Reeder, Bats in Question: The Smithsonian Answer Book, Smithsonian Institution, (ISBN 978-1-58834-511-0, lire en ligne)
  3. a b et c Ricardo Moratelli et Charles H Calisher, « Bats and zoonotic viruses: can we confidently link bats with emerging deadly viruses? », Memórias do Instituto Oswaldo Cruz, vol. 110, no 1,‎ , p. 1–22 (ISSN 0074-0276, DOI 10.1590/0074-02760150048, lire en ligne, consulté le 17 mars 2020)
  4. (en) Nancy Jennings, RSPB Spotlight Bats, Bloomsbury Publishing, (lire en ligne), p. 8.
  5. Emma C. Teeling, Mark S. Springer, Ole Madsen et Paul Bates, « A molecular phylogeny for bats illuminates biogeography and the fossil record », Science (New York, N.Y.), vol. 307, no 5709,‎ , p. 580–584 (ISSN 1095-9203, PMID 15681385, DOI 10.1126/science.1105113, lire en ligne, consulté le 17 mars 2020)
  6. « La chauve-souris : un mammifère volant », sur Vienne Nature, (consulté le 7 décembre 2015)
  7. a b et c Christian Dietz, Otto von Helversen, Dietmar Nill (traduction Dubourg-Savage), L’encyclopédie des chauves-souris d’Europe et d’Afrique du Nord, Delachaux et niestlé, (2007) 2009, 400 p.
  8. « Littré - chiroptère - définition, citations, étymologie », sur www.littre.org (consulté le 2 mai 2020)
  9. Georges Cuvier, Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux, Baudouin, imprimeur ..., (lire en ligne)
  10. « CHIROPTÈRES : Etymologie de CHIROPTÈRES », sur www.cnrtl.fr (consulté le 2 mai 2020)
  11. Le pouce libre est utile « durant le vol pour positionner le bord d'attaque de la voilure, tout comme pour les déplacements à pied. L'ancrage du pouce est facilité par sa griffe ». Cf Laurent Arthur, Michèle Lemaire, Les Chauves-souris de France Belgique Luxembourg et Suisse, éditions Biotope, (lire en ligne), n.p.
  12. Mathieu Vidard, « Les Chauves-souris », émission La Tête au carré sur France Inter, 4 juin 2012.
  13. (en) Photo de Thyroptera discolor sur Bat Photos - Natural History of Bats, Maymester 2004.
  14. Guerin Mickaël, Trait d’histoire de vie chez Thyroptera tricolore, chauve-souris de la famille des Thyropteridés. Stage CNRS Années 2004-2005 lire le document pdf.
  15. a b et c Morell V (2014) When the bat sings ; Science 20 June 2014: Vol. 344 no. 6190 p. 1334-1337 ; DOI:10.1126/science.344.6190.1334 (résumé)
  16. « Pteropodidae - an overview | ScienceDirect Topics », sur www.sciencedirect.com (consulté le 30 juillet 2020)
  17. H. Hartridge, « The avoidance of objects by bats in their flight », The Journal of Physiology, vol. 54, nos 1-2,‎ , p. 54–57 (ISSN 0022-3751, DOI 10.1113/jphysiol.1920.sp001908, lire en ligne, consulté le 30 juillet 2020)
  18. Donald R. Griffin et Robert Galambos, « The sensory basis of obstacle avoidance by flying bats », Journal of Experimental Zoology, vol. 86, no 3,‎ , p. 481–506 (ISSN 0022-104X et 1097-010X, DOI 10.1002/jez.1400860310, lire en ligne, consulté le 30 juillet 2020)
  19. Jim Lovensheimer, « Jerome Kern. By Stephen Banfield. New Haven, CT: Yale University Press, 2006. - Frank Loesser. By Thomas L. Riis. New Haven, CT: Yale University Press, 2008. - Kander and Ebb. By James Leve. New Haven, CT: Yale University Press, 2009. - To Broadway, To Life!: The Musical Theater of Bock and Harnick. By Philip Lambert. New York: Oxford University Press, 2011. », Journal of the Society for American Music, vol. 6, no 3,‎ , p. 383–389 (ISSN 1752-1963 et 1752-1971, DOI 10.1017/s1752196312000247, lire en ligne, consulté le 30 juillet 2020)
  20. Tupinier, Yves, « Le monde acoustique des chauves-souris », Acoustique & Techniques, vol. 61,‎ (lire en ligne)
  21. (en) Coen P. H. Elemans, Andrew F. Mead et col, « Superfast Muscles Set Maximum Call Rate in Echolocating Bats », Science, vol. 333, no 6051,‎ , p. 1885-1888 (DOI 10.1126/science.1207309).
  22. Russo Danilo, Gareth Jones, « « Identification of Twenty-Two Bat Species (Mammalia: Chiroptera) from Italy by Analysis of Time-Expanded Recordings of Echolocation Calls », Journal of Zoology, vol. 258, no 1,‎ , p. 91-103
  23. par une équipe de scientifiques de l'université de Leeds (Royaume-Uni) et de l'université Princeton (États-Unis) qui a validé cette hypothèse en soumettant de grandes chauves-souris marron (Eptesicus fuscus à une impulsion magnétique 5 000 fois plus puissante que le champ magnétique terrestre - Étude publiée dans PLoS One).
  24. « La boussole des chauves-souris », Sciences et Avenir.fr,‎ (lire en ligne)
  25. E. L. Stone, G. Jones et S. Harris, « Street Lighting Disturbs Commuting Bats », Current Biology,‎ (DOI 10.1016/j.cub.2009.05.058, lire en ligne).
  26. (en) Christian C. Voigt et Daniel Lewanzik, « Trapped in the darkness of the night: thermal and energetic constraints of daylight flight in bats », Proceedings of the Royal Society,‎ (lire en ligne).
  27. « Cohabiter avec les chauves-souris - Actualités - LPO », sur www.lpo.fr (consulté le 23 juin 2020)
  28. (en) G. S. Wilkinson, J. M. South, « Life history, ecology and longevity in bats », Aging Cell., vol. 1, no 2,‎ , p. 124–131 (DOI 10.1046/j.1474-9728.2002.00020.x).
  29. Arthur Béague, « Les chauves-souris et l'hiver », sur L'eau Vive, .
  30. Lycée de Ceret, « L'écholocation et l'hibernation des chauves souris », , p. 10.
  31. Décret no 2002335 du 05/03/02 portant publication de l'amendement à l'accord relatif à la conservation des chauves-souris en Europe.
  32. Hutterer R, Ivanova T, Meyer-Cords C. et al., Bat migrations in Europe : a review of banding data and literature, Bonn, Federal Agency for Nature Conservation,
  33. AHLE´N, I. 1997a. Migratory behaviour of bats at south Swedish coasts. Zeitschrift fu¨r Sa¨ugetierkunde 62:375–380.
  34. R.M.R. Barclay 1984, « Observations on the migration, ecology and behaviour of bats at Delta Marsh, Manitoba », Canadian Field Naturalist, vol. 98, no 3,‎ , p. 331–336
  35. I. Alhén et H.J. Baagøe, « Use of ultrasound detectors for bat studies in Europe—experiences from field identification, surveys and monitoring », Acta Chiropterologica, vol. 1, no 2,‎ , p. 137–150 (lire en ligne [PDF])
  36. Josef Bryja (Hongrie).
  37. Ingemar Ahle, N, Hans J. Baagøe et Lothar Bach, [Behavior of scandinavian bats during migration and foraging at sea], Journal of Mammalogy, Journal of Mammalogy (American Society of Mammalogists), 90(6):1318–1323, 2009.
  38. R.A. Holland, K. Thorup, M.J. Vonhof, W.W. Cochran et M. Wikelski, « Navigation: bat orientation using Earth’s magnetic field », Nature, vol. 444,‎ , p. 702
  39. B. Nicholls et P.A. Racey, « Bats avoid radar installations: could electromagnetic fields deter bats from colliding with wind turbines? », PLOS ONE, vol. 2, no 3:e297,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0000297)
  40. (en) B. Nicholls et P.A. Racey, « The aversive effects of electromagnetic radiation on forgaing bats—a possible means of discouraging bats from approaching wind turbines », PLoS ONE, vol. 4, no 7:e6246,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0006246)
  41. (en) D. Neumann, « Adaptations of Chironomids to Intertidal Environments », Annual Review of Entomology, vol. 21,‎ , p. 387-414 (résumé)
  42. (en) Lanna Cheng et H. Hashimoto, « The marine midge Pontomyia (Chironomidae) with a description of females of P.oceana Tokunaga », Systematic Entomology, vol. 3, no 3,‎ , p. 189–196 (DOI 10.1111/j.1365-3113.1978.tb00115.x, résumé)
  43. E.K.V. Kalko, et H-U. Schnitzler. 1989. The echolocation and hunting behaviour of Daubenton's bat, Myotis daubentoni. Behaviour Ecology Sociobiology 24:225–238.
  44. B.M. Siemers, P. Stilz et H-U. Schnitzler, « The acoustic advantage of hunting at low heights above water: behavioural experiments on the European ‘trawling bats’ Myotis capaccini, M. dasycneme and M. daubentonii », Journal of Experimental Biology, vol. 204,‎ , p. 3843–3854 (lire en ligne)
  45. Beck, A. 1995. Fecal analyses of European bat species Myotis . 32/33:109–119.
  46. Ana G Popa-Lisseanu et Christian C Voigt, Relier l’Europe : Retracer les migrations des chauves-souris grâce aux empreintes isotopiques contenues dans leurs poils, 2008
  47. Cryan et al. 2004.
  48. Hobson et al. 2004.
  49. Site GCP, page sur la disparition des chauve-souris
  50. Site maxiscience, les araignées redoutables prédatrices pour les chauves-souris
  51. (en) Martin Nyffeler et Mirjam Knörnschild, « Bat predation by spiders », Plos One, Danemark, Trine Bilde, Aarhus University,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0058120, lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
  52. Clément Léger, « Bat parasites (Acari, Anoplura, Cestoda, Diptera, Hemiptera, Nematoda, Siphonaptera, Trematoda) in France (1762–2018): a literature review and contribution to a checklist », Parasite, vol. 27,‎ , p. 61 (ISSN 1776-1042, PMID 33206593, DOI 10.1051/parasite/2020051, lire en ligne Accès libre)
  53. Entomologie médicale et vétérinaire, page 408
  54. (en) Klára J. Petrželková, Jan Zukal, « Does a live barn owl (Tyto alba) affect emergence behaviour of serotine bats (Eptesicus serotinus)? », Acta Chiropterologica, vol. 5, no 2,‎ , p. 177-184 (DOI 10.3161/001.005.0202).
  55. J.G. Boyles, P.M. Cryan, G.F. McCracken et T.H. Kunz, « Economic Importance of Bats in Agriculture », Science, vol. 332, no 6025,‎ , p. 41-42 (DOI 10.1126/science.1201366, lire en ligne [PDF])
  56. avec l'AFP, « USA: des chauves-souris décimées », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne)
  57. Source : Science, 3 avril 2008.
  58. L'anagramme de « chauve-souris » est « souche à virus ».
  59. (en) Xing-Yi Ge, Ning Wang, Wei Zhang et Ben Hu, « Coexistence of multiple coronaviruses in several bat colonies in an abandoned mineshaft », Virologica Sinica, vol. 31, no 1,‎ , p. 31–40 (ISSN 1995-820X, DOI 10.1007/s12250-016-3713-9, lire en ligne, consulté le 17 mars 2020)
  60. a b c d et e (en) M. L. Baker, T. Schountz et L.-F. Wang, « Antiviral Immune Responses of Bats: A Review », Zoonoses and Public Health, vol. 60, no 1,‎ , p. 104–116 (ISSN 1863-2378, DOI 10.1111/j.1863-2378.2012.01528.x, lire en ligne, consulté le 17 mars 2020)
  61. « Les secrets de la chauve-souris, « souche à virus » au système immunitaire d’exception », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 14 avril 2020)
  62. a b c et d « sur les chauves-souris »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) par l'Institut Scientifique de Santé Publique (I.S.P.), Section Épidémiologie, en collaboration avec l'Institut Scientifique de Santé Publique (I.S.P.), Section Rage & Parasitologie et la Communauté française de Belgique - Direction Générale de la Santé (mise à jour : juillet 2009)- Page consultée en février 2010.
  63. « COVID-19 Is Just The Beginning. Here's Why. » [vidéo], sur YouTube (consulté le 29 juillet 2020).
  64. Docteur Bruno LINA, virologue, "C dans l'air" du vendredi 11 avril 2014, à 0 h 24 min.
  65. a et b (en) Kevin J. Olival et David T. S. Hayman, « Filoviruses in Bats: Current Knowledge and Future Directions », Viruses, vol. 6, no 4,‎ , p. 1759–1788 (DOI 10.3390/v6041759, lire en ligne, consulté le 17 mars 2020)
  66. Des chauves-souris réservoir du virus Ebola Fiche 231 - décembre 2005 sur le site de l'IRD (Institut de recherche pour le développement). Site consulté le 03/03/2009.
  67. Éric Leroy, X. Pourrut et J.-P. Gonzalez, « Les chauves-souris, réservoirs du virus Ebola : le mystère se dissipe », Médecine/Sciences, vol. 22, no 1,‎ (DOI 10.7202/012237ar, lire en ligne [PDF])
  68. Jean-Marie Huraux, Traité de virologie médicale, De Boeck Secundair, , p. 555
  69. La contamination ne se fait que si du sang ou de la salive entrent directement dans les yeux, le nez, la bouche ou une blessure.
  70. En cas de doute faire immédiatement une désinfection locale puis consulter un médecin qui décidera si une vaccination doit être pratiquée.
  71. François Prud'homme, Les chauves-souris ont-elles peur de la lumière ? : 100 clés pour comprendre les chauves-souris, Versailles, Éditions Quae, , 207 p. (ISBN 978-2-7592-1970-4, ISSN 2261-3188, lire en ligne), p. 23
  72. François Baud, « Chauves-souris, rage et vampires », Musées de Genève,‎ , p. 15-18
  73. (en) M. Kaplan, « Notes on bats rabics in India and Germany : Document Nations Unies », WHO Rabics 47,‎
  74. Haut Conseil de la santé publique (2013), Avis relatif à la vaccination antirabique préventive, traitement post-exposition et suivi sérologique des personnes régulièrement exposées au virus de la rage (voyageurs, professionnels, chiroptérologues), Avis publié le 22/02/2013.
  75. Haut Conseil de la santé publique (2013), Vaccination antirabique préventive, traitement post-exposition et suivi sérologique des personnes régulièrement exposées au virus de la rage (voyageurs, professionnels, chiroptérologues) publié le 22/02/2013.
  76. Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères, « Nature et pollutions, L’essentiel de ce qu’il faut savoir sur l’environnement et les multiples agressions qu’il subit », sur CPEPESC (consulté le 31 juillet 2015)
  77. A Caravieri, R Scheifler (2012) Effets des substances chimiques sur les Chiroptères: état des connaissances, pdf 65 p ; avec plan-actions-chiropteres.fr
  78. Bulletin d'information de Radio-Canada (avec vidéo) sur le Syndrome du nez blanc (au Québec)
  79. Brève d'information sur la présence de coronavirus chez les chauves-souris européennes
  80. Dai Fukui, Toshihide Hirao, Masashi Murakami et Hirofumi Hirakawa ; Effects of treefall gaps created by windthrow on bat assemblages in a temperate forest ; ; Forest Ecology and Management, vol. 261, Issue 9, 1 May 2011, Pages 1546-1552 (Résumé)
  81. S. Boldogh, D. Dobrosi et P. Samu, « The effects of the illumination of buildings on house-dwelling bats and its conservation conséquences », Acta Chiropterologica, vol. 9,‎ (lire en ligne [PDF])
  82. (voir la vidéo : http://www.sciencemag.org/news/2017/09/why-do-bats-crash-smooth-surfaces-they-never-see-them-video-reveals?_ga=2.32649718.995006870.1505145618-1420427352.1480973542)
  83. Stefan Greif, Sándor Zsebők , Daniela Schmieder, Björn M. Siemers & al. “Acoustic mirrors as sensory traps for bats” ; Science 08 Sep 2017: Vol. 357, N° 6355, pp. 1045-1047 DOI:10.1126/science.aam7817
  84. Peter Stilz & al. (2017) “Perspective Echolocation How glass fronts deceive bats “ |Science | 08 Sep 2017| Vol. 357, Issue 6355, pp. 977-978 | DOI: 10.1126/science.aao2989
  85. Erin F. Baerwald, G.H. D'Amours, B.J. Klug et R.M.R. Barclay, « Barotrauma is a significant cause of bat fatalities at wind turbines », Current Biology, vol. 18,‎ (lire en ligne)
  86. Identification des chauves-souris de France
  87. Dictionnaire étymologique et historique du français, Larousse, à l'article chauve-souris.
  88. Dictionnaire étymologique du français, éditions Le Robert, en annexe II, article chouette, 2.
  89. Frédéric Delsuc, Jean-François Mauffrey et Emmanuel Douzery, « Une nouvelle classification des mammifères », Pour la science, vol. 303,‎ (lire en ligne [PDF])
  90. (en) Lucila I. Amador, R. Leticia Moyers Arévalo, Francisca C. Almeida, Santiago A. Catalano et Norberto P. Giannini, « Bat Systematics in the Light of Unconstrained Analyses of a Comprehensive Molecular Supermatrix », Journal of Mammalian Evolution,‎ (ISSN 1064-7554, DOI 10.1007/s10914-016-9363-8).
  91. (ADW, 2009)
  92. Pettigrew JD, Jamieson BG, Robson SK, Hall LS, McAnally KI et Cooper HM, « Phylogenetic relations between microbats, megabats and primates (Mammalia: Chiroptera and Primates) », Phil. Trans. R. Soc. B, vol. 325, no 1229,‎ , p. 489-559 (lire en ligne [PDF])
  93. Description de la Roussette
  94. a et b (en) GN Eick, DS Jacobs et CA Matthee, « A nuclear DNA phylogenetic perspective on the evolution of echolocation and historical biogeography of extant bats (chiroptera) », Molecular biology and evolution, vol. 22, no 9,‎ , p. 1869–86 (PMID 15930153, DOI 10.1093/molbev/msi180, lire en ligne)
  95. (en) « Primitive Early Eocene bat from Wyoming and the evolution of flight and echolocation », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature06549, résumé)
  96. (en) RM Adkins et RL Honeycutt, « Molecular phylogeny of the superorder Archonta », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 88, no 22,‎ , p. 10317–10321 (PMID 1658802, lire en ligne [PDF])
  97. Kalda, O., Kalda, R., & Liira, J. (2015). Multi-scale ecology of insectivorous bats in agricultural landscapes. Agriculture, Ecosystems & Environment, 199, 105-113.
  98. Puig-Montserrat, X., Torre, I., López-Baucells, A., Guerrieri, E., Monti, M., Ràfols-García, R., ... & Flaquer, C. (2015). Pest control service provided by bats in Mediterranean rice paddies: Linking agroecosystems structure to ecological functions. Mammalian Biology-Zeitschrift für Säugetierkunde.
  99. Maas, B., Karp, D. S., Bumrungsri, S., Darras, K., Gonthier, D., Huang, J. C. C., ... & Williams‐Guillén, K. (2015). Bird and bat predation services in tropical forests and agroforestry landscapes. Biological Reviews.
  100. a b c d e et f Josiah J. Maine & Justin G. Boylesa (2015) Bats initiate vital agroecological interactions in corn ; ,Gretchen C. Daily, Stanford University, Stanford, CA ; doi: 10.1073/pnas.1505413112 (résumé et [www.pnas.org/lookup/suppl/doi:10.1073/pnas.1505413112/-/DCSupplemental. photos du site d'expérimentation (avant et après pose des filets)]
  101. de Araújo, M. L. V. S., & Bernard, E. (2015). Green remnants are hotspots for bat activity in a large Brazilian urban area. Urban Ecosystems, 1-10 (résumé)
  102. [1] Annexe II (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe et [2] Annexe IV (Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe)
  103. ex: Eurobats no 2 « Protection et gestion des gîtes souterrains pour les chiroptères » (ISBN 978-92-95058-06-4) ([Télécharger ce document, de 21 pages, en PDF) (fr)]
  104. Plaquette intitulée « Chauves-souris et gestion forestière » téléchargeable (Version française 2009)
  105. « Journal officiel du 19 juin 1981, p. 54760 », sur legifrance.gouv.fr
  106. Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection consultable en ligne
  107. L'ensemble de la loi sur la conservation de la nature est consultable en ligne.
  108. (voir photo p 8/24 in de presse : Concilier aménagement du territoire et préservation de la biodiversité)
  109. a et b Chauve-souris Vampire sur Terra Nova - Consulté en février 2010
  110. ou plus exactement laper le sang qui s'écoule de leur légère morsure avec leur salive anticoagulante.
  111. En Europe le risque d'attraper la rage par morsure, léchage ou griffure est minime : en un peu plus d'un quart de siècle, seules 8 personnes ont été ainsi contaminées entre 1977 et 2003 (3 en Ukraine, 2 en Russie, 1 en Finlande, 1 en Lettonie et 1 en Angleterre) - Information sur les chauves-souris par l'Institut Scientifique de Santé Publique (I.S.P.), Section Épidémiologie, en collaboration avec l'Institut Scientifique de Santé Publique (I.S.P.), Section Rage & Parasitologie et la Communauté française de Belgique - Direction Générale de la Santé (mise à jour : juillet 2009)- Page consultée en février 2010
  112. François Prud'homme, Les chauves-souris ont-elles peur de la lumière ? : 100 clés pour comprendre les chauves-souris, Versailles, Éditions Quae, , 207 p. (ISBN 978-2-7592-1970-4, ISSN 2261-3188, lire en ligne), p. 26
  113. En chinois, la prononciation de « chauve-souris », « 蝠 » (fú) est identique à celle de « 福 » (fú) « bonheur, chance, prospérité ». Voir Fondation Baur, Musée des arts d’Extrême-Orient Bestiaire chinois, p.4, ainsi que Wiktionnaire et
  114. Légende recueillie par G. Le Calvez, instituteur à Caulnes à la fin du XIXe siècle, citée par Le Télégramme no 20288, 22 septembre 2010
  115. Amadou Hampâté Bâ, « Nouveaux contes de la savane » (éd. Stock 1999)

Voir aussi

Bibliographie

  • C. Dietz, O. Helversen, Illustrated identification key to the bats of Europe, 2004, 73 pages, 228 photographies et 14 dessins. Publication électronique. Version 1.0 / 15.12.04.
  • Plaquette intitulée « Chauves-souris et gestion forestière » téléchargeable (Version française 2009).
  • L. Arthur, M. Lemaire, Les Chauves-souris- Maîtresses de la nuit, Éditions Delachaux et Niestlé, 1999 (ISBN 2-603-01147-2).
  • W. Schober, E. Grimmberger, Les Chauves-souris d’Europe, Éditions Delachaux et Niestlé, 1991, 223 pages (ISBN 2-603-00748-3)
  • Le Guide des chauves-souris en Poitou-Charentes, Olivier Prévost, geste édition (ISBN 2-84561-162-5)
  • Protection et gestion des gîtes souterrains pour les Chiroptères, 2007/2008, ONU/Eurobats, 21 pages (ISBN 978-92-95058-07-1).
  • J. Fairon et al. Guide pour l'aménagement des combles et clochers des églises et d'autres bâtiments. Édité par le Ministère de la Région wallonne, Direction générale des Ressources naturelles et de l’Environnement. Brochure technique no 4. Édition 2033. 79 pages. Lire en ligne.
  • Gary Grant, Kelly Gunnell, Carol Williams, Landscape and Urban Design for Bats and Biodiversity (Design urbain et des paysages pour les chauves-souris et la biodiversité), Bat Conservation Trust, Landscape Institute ; 35 pp, Ed:NHBS
  • Daniel Demontoux, « Des mammifères vraiment extra-ordinaires ! Les chauves-souris », Couleurs de Provence Alpes Méditerranée, Nice, Nice-matin,‎ , p. 28 à 35 (ISSN 1287-9436)
  • « La chauve-souris sort de l’ombre », Terre & nature (hors-série), 2008, 31 p. (ISSN 1661-2558)

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Taxinomie

Autres liens externes

Information

Article Chiroptera en français Wikipedia a pris les places suivantes dans le classement local de popularité:

Le contenu présenté de l'article Wikipédia a été extrait en 2021-06-13 sur la base de https://fr.wikipedia.org/?curid=9808