Caroline Fourest

Caroline Fourest
Caroline Fourest en , lors de la fête organisée par l'Inter-LGBT pour fêter l'adoption de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe en France.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Caroline Guillemot
Nationalité
Formation
Activité
Rédactrice à
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Site web
Blog officiel
Distinctions
Œuvres principales
Le Guide des sponsors du Front national et de ses amis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Caroline Fourest [kaʁɔlin fuʁɛst][1], née le à Aix-en-Provence, est une journaliste, essayiste et réalisatrice française.

Figure médiatique depuis les années 2000, « polémiste redoutable et controversée »[2], elle milite pour le féminisme, les droits des homosexuels et la laïcité et affirme lutter contre les intégrismes religieux catholiques, juifs et musulmans, l'antisémitisme et les extrémismes politiques.

Elle est éditorialiste à Marianne, rédactrice en chef de la revue ProChoix et directrice éditoriale du magazine Franc-Tireur. En 2018, elle réalise son premier film de fiction, Sœurs d'armes, après vingt et un documentaires.

Biographie

Enfance, adolescence

Caroline Fourest est née Caroline Guillemot[3], d'un père négociant en vin et d'une mère antiquaire — dont elle a pris le nom de famille. Elle a grandi, selon Jean Birnbaum, dans « la bonne bourgeoisie provinciale »[4].

Études

Après avoir étudié à Aix-en-Provence dans un collège privé catholique, Caroline Fourest s'installe à Paris avec sa mère à l'âge de 14 ans après le divorce de ses parents[4]. Elle découvre durant l'adolescence son homosexualité, ainsi qu'une conscience politique qui la sensibilise à « tout ce qui est minoritaire »[4].

Diplômée en histoire et en sociologie de l'EHESS, elle est également titulaire d'un DESS de communication politique et sociale, obtenu à la Sorbonne. Elle y a étudié la communication de crise (réactions aux boycotts et aux rumeurs), à laquelle elle a consacré un livre, Face au boycott[5].

Journalisme et engagement

Années 1991-2000

Caroline Fourest débute dans le journalisme en 1994 par un stage à France 3. De 1995 à 1997, elle est journaliste au magazine Transfac, trimestriel distribué gratuitement aux étudiants, pour lequel travaille également Fiammetta Venner. Renvoyées car considérées comme trop militantes[réf. souhaitée], les deux femmes se spécialisent sur « l’extrême droite catholique ». Caroline Fourest devient pigiste dans ce domaine à L'Événement du jeudi, puis au magazine à destination de la communauté gay Têtu et au magazine catholique de gauche Golias de 1996 à 2000.

En 1997, elle fonde la revue ProChoix avec Fiammetta Venner et Moruni Turlot. Éditée par l'association du même nom, cette revue s'est donné pour objet de « défendre les libertés individuelles contre toute idéologie dogmatique, liberticide, essentialiste, raciste ou intégriste. » Ses thèmes de prédilection sont la protection de la laïcité, les droits des femmes et des homosexuels[6]. Le nom ProChoix vient de l'anglais prochoice utilisé par les mouvements en faveur du droit à l'interruption volontaire de grossesse. La revue ne se limite cependant pas à la question de l'avortement.

En 1998, elle coécrit, avec Fiammetta Venner, Le Guide des sponsors du FN. Utilisant de nombreuses sources écrites (publications proches du Front national, documents officiels), le livre dresse la liste de nombreuses entreprises ayant financé ce parti. Il remet également en cause certaines enquêtes précédentes, par exemple concernant le boulanger Lionel Poilâne[7].

En 1999, elle publie, à nouveau avec Fiammetta Venner, Les Anti-PACS ou la dernière croisade homophobe, une enquête sur les mouvements anti-PaCS, leurs liens avec la droite catholique radicale, et Christine Boutin. En annexe, l'association ProChoix rend publique la liste des maires ayant signé la pétition contre le PaCS. Il s'avère que plus de 15 000 maires de France l'ont signée (soit 41 %), mais qu'elle n'a jamais été publiée. Cette pétition a directement conduit à ce que les PaCS ne soient pas signés en mairie (au même titre que le sont les mariages et les déclarations de concubinage)[8].

Elle préside le Centre gay et lesbien de Paris de mai 1999 à mars 2000 pendant le débat sur le PaCS.

En 2000, elle publie un livre aux éditions Golias, Foi contre choix : la droite religieuse et le mouvement pro-life, qui étudie la montée en puissance et l'inspiration « pro-vie » ou anti-avortement d'organisations chrétiennes et de leurs alliés du Parti républicain, actifs dans l'entourage de George W. Bush.

Années 2001-2010

En 2003, elle coécrit Tirs croisés avec Fiammetta Venner[9] sur la « laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman ». Le livre ne porte pas sur la religion en tant que telle mais plutôt sur l'« intégrisme », que les auteurs définissent en introduction comme « l'emprise autoritaire, nécessairement politique, qu'exercent certains groupes sur la vie en société au nom de la religion »[10]. Le livre conclut que si l'intégrisme musulman est bien le plus virulent des trois intégrismes, « ce surcroît de nocivité n'a rien à voir avec la religion mais avec l'instrumentalisation de la religion »[11]. En l'occurrence, selon les auteurs, le phénomène serait dû au fait qu'un nombre élevé de pays à majorité musulmane ne sont pas réellement sécularisés[12].

Caroline Fourest en 2011 à l'université de la Terre.

Elle dénonce régulièrement l'extrême droite et l'intégrisme chrétien, qui comptent parmi ses principaux objets d'étude[13],[14]. Dans les années 2000, elle oriente également ses travaux sur l'intégrisme musulman : dans ce cadre, elle publie les livres Tirs croisés, la laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman (2003)[14], Frère Tariq (2004) et La Tentation obscurantiste (2005). Dans ce dernier ouvrage, elle accuse une partie de la gauche de s'être rapprochée de la mouvance islamiste. Elle considère à ce titre qu'« il existe aujourd'hui, à gauche, de nouveaux « compagnons de route » pour trouver séduisante la dictature de la charia comme jadis la dictature du prolétariat »[15].

Dans Frère Tariq, Caroline Fourest se livre à une analyse des écrits et des propos de Tariq Ramadan, et conclut que ce dernier tient un « double discours », relativement libéral lorsqu'il s'exprime dans les médias et fondamentaliste et réactionnaire quand il s'exprime devant ses partisans musulmans. Tariq Ramadan affirme qu'elle multiplie les approximations, les erreurs historiques et les mensonges, tandis que d'autres vantent sa rigueur, lui attribuant d'avoir été la première à analyser toutes ses déclarations. L'ouvrage est salué par Bernard-Henri Lévy[16]. Catherine Coroller de Libération est moins laudative, comparant l'essai aux « charges qui, par leur violence et leur parti pris, affaiblissent le propos de leurs auteurs »[17]. En 2008, Frère Tariq est édité aux États-Unis par la maison d'édition de David Horowitz, « Encounter Books », sous le titre « Brother Tariq. The doublespeak of Tariq Ramadan »[18]. En Angleterre le livre est édité par « Social Affairs Unit »[19].

En 2005, elle obtient avec Fiammetta Venner le prix national de la laïcité, remis par le Comité Laïcité République, une association présidée par l'ancien Grand-Maître du Grand Orient de France Patrick Kessel[20], les récompensant « pour leurs actions contre tous les fondamentalismes religieux et leurs avatars liberticides, ainsi que pour leur engagement face à l’extrême-droite. »

La Tentation obscurantiste obtient le prix du livre politique 2006 de l'Assemblée nationale[21] au premier tour de scrutin, par 80 % des membres du jury composé de journalistes. Le livre pose cette question : « la complaisance voire la fascination pour l'islamisme — une idéologie réactionnaire, intégriste et totalitaire — a-t-elle sa place à gauche ? » Les deux précédents livres de Caroline Fourest, Tirs croisés (coécrit avec Fiammetta Venner) et Frère Tariq étaient finalistes les années précédentes.

La même année, au moment de l'affaire sur les caricatures de Mahomet au Danemark, elle écrit dans Charlie Hebdo un texte pour contextualiser celles-ci, et pour répondre encore aux diverses réactions violentes qu'elles suscitent, elle rédige le 1er mars dans le même organe avec Mehdi Mozaffari, intellectuel iranien exilé au Danemark, un manifeste intitulé « Ensemble contre le nouveau totalitarisme », « Contre un nouvel obscurantisme » soutenu par douze intellectuels (depuis, menacés de mort) rejoints par bien d'autres, et repris dans de nombreux pays européens, également au Canada, en Colombie et en Iran[22],[23],[24].

Elle continue par ailleurs à étudier l'intégrisme chrétien, notamment dans ses articles de Charlie Hebdo.

En 2007, Caroline Fourest publie un livre intitulé Le Choc des préjugés, dans lequel elle dénonce « l'impasse des postures sécuritaires et victimaires[25] ». La même année, elle prend position contre la Loi du 20 novembre 2007 relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile et l'amendement Mariani sur l’immigration autorisant le recours aux tests ADN et aux statistiques ethniques[26],[27].

En septembre 2009, Caroline Fourest et Fiammetta Venner quittent la rédaction de Charlie Hebdo dans le contexte de l'affaire Siné[28] ; « l’audace se cherche ailleurs », expliquent-elles alors[29].

Elle est chroniqueuse dans l'édition du samedi du journal Le Monde de 2007 à [30] et repérée par Ali Baddou, qui apprécie « sa voix dissonante et rafraîchissante » pour les radios France Culture dans une matinale[2],[31] et France Inter[32]. Elle anime ensuite, en 2012, 2013 et 2014, la chronique de France Inter Ils changent le monde[33]. Elle participe également, en tant que chroniqueuse, à l'émission de télévision Semaine critique ! (France 2) de septembre 2010 à juin 2011.

Caroline Fourest cosigne avec Antoine Sfeir plusieurs textes dénonçant le « péril islamiste » et elle accuse Reporters sans frontières de soutenir des journalistes tunisiens « de tendance islamiste », « au nom d’une liberté de la presse qui ne devrait connaître aucune frontière, pas même celle de l’incitation à la haine »[34].

Depuis 2011

En janvier 2012, Caroline Fourest prend position contre la circulaire Guéant menaçant d'expulsion les étudiants étrangers[35], et elle parraine un de ces étudiants[36].

Elle participe à la création en mars 2012 du Collectif Roosevelt avec l'aide de Stéphane Hessel, Edgar Morin et de nombreux intellectuels et personnalités publiques de la société civile et politique. Ce collectif présente quinze propositions pour éviter un effondrement économique, élaborer une nouvelle société et lutter contre le chômage endémique et créer une Europe démocratique[37].

Fin 2012, elle prépare pour France 2 un documentaire sur les militantes féministes ukrainiennes Femen. Filmant le 18 novembre une action militante non autorisée[38] contre une manifestation autorisée de l'Institut Civitas opposée au projet de légalisation du mariage et de l'adoption pour des couples de même sexe, elle est prise à partie et insultée[39] par des participants au défilé, est « tabassée et rouée de coups », ce que confirment les vidéos tournées lors de cette manifestation[40], recevant également des injures sexistes et homophobes[41],[42]. À la suite de la plainte qu'elle dépose, cinq individus (dont un colonel de l'Armée, un membre du service d’ordre de Civitas et d'autres militants d’extrême droite[43],[44]) sont placés en garde à vue et poursuivis pour « violences volontaires en réunion »[45],[40]. Au procès, seul l'un d'entre eux reconnaît avoir frappé Caroline Fourest, et dit le regretter[46] ; les prévenus seront condamnés à la prison avec sursis et des amendes[47]. L'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF), proche de l’extrême droite, porte en retour plainte contre Caroline Fourest pour « complicité de violences aggravées » et contre les Femen[48].

En 2013, elle reçoit le soutien d'un grand nombre d'associations ou de loges, sans y appartenir, pour son combat pour la laïcité ou pour les multiples agressions dont elle est victime en raison de ses prises de position, dont les Association Awsa France[49], Association CAEDEL-Mouvement Europe et Laïcité[50], Club République Sociale, Conseil National des Associations familiales laïques (CNAFL), Association EGALE-Egalité-Laïcité-Europe[51], Association Laïcité-Liberté, Comité Laïcité République[52], Association des Libres Penseurs de France (ADLPF)[53], Grande Loge mixte de France (GLMF), Grande Loge mixte universelle (GLMU)[54], Grand Orient de France (GOF), Association Le Chevalier de la Barre[55], Cercle Jean Moulin[56], Association Libres MarianneS[57], Ligue du Droit International des Femmes (LDIF)[58], Observatoire International de la Laïcité[59], Observatoire Laïcité Provence (OLPA)[60], Regards de Femmes ou Union des Familles Laïques[61],[54],[56].

Depuis fin 2016, Caroline Fourest écrit une chronique intitulée « Sans détour » dans l'hebdomadaire Marianne[62].

Elle participe ponctuellement en tant qu'invitée à l'émission quotidienne C dans l'air sur la chaine publique France 5.

En 2018, elle réalise le long-métrage Sœurs d'armes, son premier film de fiction, sur la lutte des combattantes kurdes durant la guerre civile syrienne. Le magazine Les Inrockuptibles rapproche ce sujet de celui des Femmes du soleil d'Eva Husson, sorti la même année[63].

Depuis avril 2022, elle est directrice de la rédaction de l'hebdomadaire Franc Tireur[64].

Vie privée

Elle est la compagne de Fiammetta Venner, avec qui elle a écrit de nombreux textes[65].

Distinctions

Engagements

Contre les « intégrismes religieux »

Pour Laurent Joffrin de Libération, « Caroline Fourest est engagée depuis longtemps dans la lutte contre les intégrismes religieux de toutes obédiences[67] ». Ces prises de position sur le sujet lui valent critiques et parfois haine, « aussi bien à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche […] par ses ennemis [qui la présentent] comme une « laïcarde » de gauche rigide et enflammée »[67].

Tariq Ramadan

Caroline Fourest estime que Tariq Ramadan est un représentant de l'intégrisme religieux. Dans le livre qu'elle lui consacre (Frère Tariq, 2004), elle affirme que « son message vise moins à faire connaître l’islam qu’à rendre plus acceptable l’islamisme ». Elle lui reproche de chercher « des journalistes suffisamment naïfs ou complices pour devenir les relais de cette propagande »[68].

Elle affirme notamment qu'il a fait interdire la pièce Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète de Voltaire, en 1993. Tariq Ramadan répond à cette accusation, en la qualifiant de « mensonge éhonté »[69]. Caroline Fourest confirme ses informations et parle de « mauvaise foi, […] de mensonges et de campagnes diffamatoires »[70].

Dans le même ouvrage, elle écrit que le père de Tariq, Saïd Ramadan (l’un des dirigeants des Frères musulmans), qui s’était réfugié en Arabie saoudite, aurait, en 1962, supervisé la création de la Ligue islamique mondiale pour « lutter contre le matérialisme athée », c'est-à-dire prioritairement contre le communisme, et que cette association a été soutenue par les Américains, qui comptaient sur l’Arabie saoudite « pour combattre le pacte de Bagdad conclu entre Nasser et les Soviétiques »[71],[72].

Dénonciation du conspirationnisme

Caroline Fourest dénonce régulièrement les « errements » du réseau Voltaire. Avec Fiammetta Venner, elle a consacré un ouvrage aux positions et engagements du réseau Voltaire et de Thierry Meyssan, dont elle souligne la dérive conspirationniste et le rôle de « diplomatie parallèle » au service d'intérêts iraniens, syriens ou chinois[73],[74]. Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont, de leur côté, écrit contre la droite religieuse américaine[75].

Polémiques

Autour de la religion et de la laïcité

Elle critique, en 2003, le journaliste Xavier Ternisien, à l'époque chargé des questions religieuses au Monde — notamment au sujet de l'islam et de la laïcité[76] —, lui reprochant « sous couvert d'objectivité journalistique » d'avoir pris le parti de « "dédiaboliser" par tous les moyens les penseurs proches des Frères musulmans, comme Tariq Ramadan, et discréditer au maximum les musulmans libéraux et laïques qui s'y opposent »[77]. Ternisien, répondant un peu plus tard à ces critiques, soutient que l'article est une enquête à charge approximative dont les erreurs « feraient honte à un étudiant en première année de journalisme », et s'interroge : « Que se passe-t-il à Pro-Choix ? »[78].

À partir de la publication de Frère Tariq (2004), Caroline Fourest participe à de nombreuses controverses tenant à la place de l'islam dans la société, et tout particulièrement aux liens entre la mouvance islamiste et des milieux de gauche. Elle souligne à ce titre que c'est après ce livre que ses écrits et ceux de Fiammetta Venner ont commencé à être critiqués par certaines franges de la gauche : « une partie de la gauche séduite par le discours du prédicateur nous lâche. Pour eux, critiquer l’islamisme, c’est trahir la gauche. Le Monde diplomatique ou Politis, qui aimaient bien nos livres, nous dézinguent. Parce qu’on souligne que l’absence de solidarité à gauche fragilise le camp laïc face aux intégrismes musulmans. Je savais que ce serait dur après l’enquête sur Tariq Ramadan, mais je n’imaginais pas un tel enfer »[14].

Sous le titre « Les lauriers de l'obscurantisme », Jean Baubérot, Bruno Étienne, Franck Fregosi, Vincent Geisser et Raphaël Liogier protestent dans Le Monde du contre le prix du livre politique décerné à Caroline Fourest. Selon eux, l'ouvrage primé de Caroline Fourest fait partie du genre littéraire de ceux qui « sous couvert de la "défense des Lumières" de la laïcité, [condamnent] ceux qui refusent de se plier au moule de leurs catégories sectaires [et qui] jettent en pâture des listes de personnes accusées de "trahir les idéaux de la République" et d'être les "faire-valoir du radicalisme islamique" »[79]. Peu après, toujours dans Le Monde, Michael Smadja, professeur de philosophie, soutiendra un avis contraire[80].

Elle dénonce régulièrement le phénomène d'« islamo-gauchisme » et, à ce titre, critique notamment le site internet Les mots sont importants pour ses liens avec les mouvements islamistes au sein des Indigènes de la République[81]. Démentant toute connivence ou complaisance avec l'islamisme[82], Pierre Tevanian, l'un des animateurs du site, accuse de son côté Caroline Fourest d'être « obsédée par l'islam et par l'exclusion des femmes voilées »[83].

En 2009, le journaliste Didier Lestrade reproche au discours de Caroline Fourest d'attiser les peurs et de contribuer à l'essor d'un certain populisme anti-musulman[84][source insuffisante], une critique également formulée par l'ancien président de l'Institut des cultures d'Islam Hakim El Karoui[85]. En 2012, Caroline Fourest répond :

« de vrais communautaristes homos, Didier Lestrade et quelques militants gays de minorities.org, font de la couture... Pour me tailler un joli costume d'islamophobe dans un livre et une revue à paraître […] Oui parce que pour eux attaquer le sexisme et l’homophobie de l’intégrisme musulman, ou simplement critiquer Tariq Ramadan, c’est être islamophobe. Si vous considérez que les musulmans forment une communauté, forcément, ceux qui critiquent les intégristes attaquent tous les musulmans… Bon là aussi, les gars, vous hiberniez ou quoi ? C’est pas très original de reprendre aujourd’hui les raccourcis malhonnêtes rabâchés depuis la sortie de Frère Tariq par les compagnons de route des Frères musulmans (Les Indigènes de la République, Dieudonné, Boniface et j’en oublie tellement !). Vous n’avez pas d’autres lesbiennes à fouetter[86] ? »

Caroline Fourest et Fiammetta Venner affirment, en 2003, que le mot « islamophobie » « a pour la première fois été utilisé en 1979, par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de « mauvaises musulmanes[87] »[88]. Ces propos ont été contestés entre autres par les sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, qui affirment que le mot « islamophobie » est inconnu en langue persane, et qu'on le trouve dans des ouvrages français dès 1910[89],[90],[91]. Caroline Fourest revient sur l'origine du mot islamophobie : dans le journal Libération en 2013, élargissant le débat initié par sa référence aux mollahs iraniens, l'essayiste écrit « l’important, ce n’est pas de savoir si quelqu’un a parlé d’islamophobie il y a un siècle dans sa salle de bain, c’est le sens de ce mot […] Le mot va gagner parce qu’il est court, parce que personne ne prend le temps de réfléchir à son sens et que celui de "racisme" est devenu ringard »[92] ; et dans son ouvrage l’Éloge du blasphème (2015), elle soutient que le livre coécrit par Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat[n 1] est « très contestable »[93][précision nécessaire]. À travers les années, Fourest maintient que le mot « islamophobie » est un « concept malheureux qui confond critique de l’islam en tant que religion et stigmatisation des croyants »[94],[95],[88],[96].

Esther Benbassa, historienne et sénatrice Europe Écologie Les Verts, accuse Caroline Fourest d'être

« un stratège, elle s’est placée du côté des islamophobes pour plaire à la fois à la droite et à une partie de la gauche au nom de la laïcité en jouant la Jeanne d'Arc au visage lisse qui va défendre les femmes contre les horribles musulmans. Ça lui a permis de grimper à toute vitesse les marches de la notoriété. […] Pour elle, les causes c’est du business, Fourest c’est une affairiste qui fait commerce d’idées. C’est une boutique qui marche et qui renouvelle ses articles. Une bonne affaire[97]. »

Caroline Fourest critique l'universitaire Raphaël Liogier[98] qu'elle considère comme un « chercheur-militant », en relevant ce qu'elle qualifie de mensonges[99]. Elle l'accuse de ne pas être « un spécialiste des questions liées à l’islam » mais « un militant du fait religieux, de la renégociation du modèle laïc français, un compagnon de route de l’UOIF». Il lui répond notamment qu'il n'est pas « pour la renégociation de la laïcité, mais pour l'application stricte de la loi de 1905, c'est-à-dire la liberté de culte et d'expression [...] »[100], [101],[102].

En 2016, Philippe Corcuff, du Centre de recherche sur les liens sociaux, écrit[103]: « La journaliste et essayiste Caroline Fourest a joué un certain rôle dans la légitimation médiatique de stéréotypes islamophobes à partir des années 2000 sous une étiquette « de gauche » se réclamant à la fois du féminisme et de la laïcité [...] Dans certains écrits de Fourest, les stéréotypes islamophobes ne sont pas énoncés d’un seul bloc et de façon complètement constitués, mais dans un mouvement d’amalgames successifs et d’associations lexicales et sémantiques plus soft. »

Accusations de mensonges

Pascal Boniface, dans son livre Les Intellectuels faussaires[104], écrit que « Caroline Fourest est au débat intellectuel ce qu’est Marion Jones à l’athlétisme. L’apparence est parfaite, les performances exceptionnelles. Mais heureusement pour Caroline Fourest que le dépistage des “faussaires” est moins bien organisé que les contrôles antidopages. » Il la qualifie également de « sérial-menteuse ». Selon lui, « [l]a grande force de Caroline Fourest est d’enfourcher des chevaux de bataille largement majoritaires dans l’opinion et plus encore parmi les élites médiatiques. Qui oserait se déclarer contre la laïcité, contre l’égalité entre hommes et femmes, pour la répression des minorités sexuelles ou en faveur de l’antisémitisme ? Ce qui pose problème, ce n’est pas ce que Caroline Fourest défend, c’est la façon dont elle le fait. Régulièrement, elle attribue à ses adversaires des positions, sans doute critiquables mais qui ne sont pas les leurs, ou des faits répréhensibles… inexistants. »[105],[106],[107]. Caroline Fourest répond que « Pascal Boniface […] traite de “faussaires” tous les intellectuels ne partageant pas sa complaisance envers l'islam politique de Tariq Ramadan ou du Hezbollah »[108].

Lors de l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier du , Aymeric Caron fait référence à la réputation de « menteuse » de Caroline Fourest[2]. Lors de leurs échanges, il lui reproche sa condamnation de novembre 2014 pour diffamation. Caroline Fourest l'insulte, le traitant de « con » et rétorque qu'elle a gagné le procès en appel. Elle précise plus tard que la partie adverse aurait laissé filer le « délai de prescription » et abandonné les poursuites[109]. À l'inverse, l'avocat de la partie civile dément et affirme que l'affaire est toujours en cours, la cour d'appel ne s'étant pas encore prononcée[110],[111]. La semaine suivante, Ruquier décide qu'il n'invitera plus Caroline Fourest dans ses émissions « parce que je ne veux pas qu'on me mente »[112]. Dans le cadre de cette affaire elle reçoit le soutien de Mohamed Sifaoui qui critique durement non seulement Aymeric Caron mais aussi Laurent Ruquier et Catherine Barma, la productrice de l'émission[113]. En août 2016, la cour d'appel de Paris constate la prescription de l'action de 2014 contre Fourest, et l'annulation de la condamnation précédente[114] et condamne la partie adverse à lui verser 4 000 euros de frais de procédure[115] ; Caroline Fourest publie alors sur son blog que la cour d'appel confirme qu'elle n'a pas menti[116]. Quelques jours plus tard, Aymeric Caron persiste dans sa version et indique qu'« elle a […] menti [ce soir-là] puisqu’elle assurait avoir gagné son procès, alors que les faits ont simplement été prescrits, et la condamnation annulée[117]. »

Le , Caroline Fourest écrit un article intitulé « Les amis intégristes de Jeremy Corbyn » dans le Huffington Post. Elle y écrit : « C'est chez ses amis de la mosquée de Finsbury, l'une des plus radicales d'Europe, reprise tout récemment aux djihadistes par les Frères musulmans, que Jeremy Corbyn a ses bureaux... Un "endroit merveilleux" à l'entendre[118]. » Justine Brabant, du site web arrêt sur images, localise les bureaux principaux au 86 Durham Road, à presque un kilomètre de la mosquée[119], et Philippe Bernard, correspondant à Londres pour le quotidien Le Monde, précise que le député tient, dans la mosquée de Finsbury Park, des permanences mensuelles pour les habitants[120]. Ajoutant que le fait de « tenir des permanences dans des mosquées est une pratique courante d’élus britanniques de tous bords », Philippe Bernard rappelle que Jeremy Corbyn a « été l’un des acteurs majeurs de sa déradicalisation et de sa réouverture selon un processus suivi de près par Scotland Yard, après qu’elle eut été fermée en 2003 et son imam Abou Hamza, proche d’Al-Qaida, arrêté pour terrorisme l’année suivante[120] ».

Y'a bon Award

En mars 2012, le jury des Indivisibles décerne un Y'a bon Award à Caroline Fourest, pour avoir pointé du doigt, en 2010, lors d'un discours à la convention du Parti socialiste pour l'égalité réelle[121], « des associations qui demandent des gymnases pour organiser des tournois de basket réservés aux femmes, voilées, pour en plus lever des fonds pour le Hamas[122]. » Celle-ci proteste en accusant Les Indivisibles de soutenir l'intégrisme religieux[123] et réagit au prix en écrivant que les « “Y’a bon Awards” déshonorent l’antiracisme ». Elle déclare qu'elle a l'intention de porter plainte « pour diffamation et injure, voire pour incitation à la haine »[124].

D'après Pascal Boniface, Fourest n'a toujours pas porté plainte en 2015[121]. Selon lui, « Recevoir une telle distinction était plutôt gênant pour quelqu'un qui s'autoproclamait militant antiraciste. L'humour attaché au prix ajoutait au discrédit. Il fallait donc une riposte à la hauteur »[121]. Le magazine Les Inrockuptibles — pour lequel « Caroline Fourest et Rokhaya Diallo s’affrontent » — donne la parole aux deux personnalités engagées dans le combat antiraciste. Rokhaya Diallo explique : « l’irrévérence est dans la tradition française, le prix les Y’a bon awards, c’est un prix où l’humour et la dérision sont un mode d’action de l’association », il s'agit de « remettre en question une certaine tendance universelle à énoncer des propos maladroits dans la sphère publique ». Caroline Fourest, qui « ne souhaite pas être dénoncée dans son combat pour les droits de la femme et contre les fanatismes », précise : « dans ce contexte, décerner un Y’a Bon Awards accrédite l’idée que je suis raciste et contribue à renforcer la propagande des radicaux et des intégristes qui m’attaquent toute la journée »[124].

En juin 2015, Caroline Fourest est de nouveau distinguée par le jury des Indivisibles qui la gratifie d'un second Y'a bon awards, dans la catégorie « Ils ont bien le droit de fantasmer » pour avoir affirmé sur LCP que, dans « les territoires perdus de la République [des familles], au nom de leurs convictions religieuses, retirent leurs enfants des cours d’histoire quand on enseigne la Shoah »[125]. En réponse à cette seconde récompense, Caroline Fourest rédige sur son blog une note accusant le jury d’être d’une « « mauvaise foi renversante » sur cette question[126] ». L'un des membres du jury des Indivisibles, le chercheur en sciences politiques Julien Salingue[n 2], lui répond sur son propre blog, repris par le magazine en ligne Slate, qu'elle « prend (de nouveau) quelques libertés avec la vérité »[126].

CSA

Durant la crise ukrainienne, Caroline Fourest évoque à plusieurs reprises « trois officiers ukrainiens [dont] les paramilitaires séparatistes venaient [d']arracher les globes oculaires avec un couteau »[128],[129],[130], malgré des doutes exprimés sur la réalité de l'affaire. Le CSA, estimant que l'information « n’avait pas fait l’objet de vérifications préalables suffisantes »[131], rappelle à l'ordre son employeur Radio France.

Interférence dans une enquête de Marianne

En 2020, le magazine Marianne s'apprête à publier une enquête du journaliste Gabriel Libert sur une affaire dans laquelle deux producteurs de cinéma accusent l'auteur et scénariste Thomas NLend de les avoir escroqués. Caroline Fourest est préfacière d'un livre de Thomas NLend qui n'est alors pas encore publié, et elle est membre du conseil de surveillance du groupe Czech Media Invest qui possède Marianne. Selon Arrêt sur images, Caroline Fourest tente alors d'influencer la rédaction du magazine pour que l'enquête de Gabriel Libert indique que NLend ne serait pas un ancien militant soralien mais un infiltré au sein du mouvement d'extrême droite Égalité et réconciliation au service du Service interministériel d'assistance technique. Pour se porter garante de l'intégrité de l'auteur, elle met en contact la rédaction du magazine avec un certain « Mr Antoine » qu'elle présente comme l'agent de liaison de Thomas NLend au sein du SIAT. Faisant confiance à Caroline Fourest, l'enquête indique l'existence de ce témoin de moralité[132].

Mais, un an plus tard, en août 2021, Marianne publie une enquête révélant s'être fait piéger : « Mr Antoine » est en réalité Noël Dubus, un « escroc professionnel et barbouze à ses heures, et dont le nom apparaît dans certaines des affaires les plus sulfureuses des dernières années ». En octobre 2021, Gabriel Libert adresse un courriel à plusieurs personnalités exerçant des responsabilités au sein du groupe CMI et de Marianne, dont Caroline Fourest, dans lequel il demande des explications à Fourest sur le déroulement des événements et estime avoir été mis sous pression par ses démarches d'influence sur l'enquête. Il affirme également que Fourest aurait dit au sujet de l'enquête que « Marianne allait se ridiculiser car une enquête très recoupée allait bientôt sortir » et se demande si elle faisait référence au livre de NLend. Caroline Fourest ne répond pas au courriel mais prend Marianne à partie dans la préface du livre de Thomas NLend. Elle y change également de version concernant Dubus, qu'elle ne présente plus comme agent du SIAT mais comme indicateur de police[133],[132].

En janvier 2022, Caroline Fourest publie un billet de blog dans lequel elle reconnaît avoir tenté d'influencer Marianne au sujet de l'enquête. Dans un second billet de blog, elle annonce se retirer du conseil de surveillance de CMI ainsi que son intention de cesser de collaborer avec Marianne. Elle y estime également avoir subi un préjudice de la part de Gabriel Libert et dit se réserver le droit de porter plainte[134],[135].

Propos sur les migrants

En septembre 2023, une polémique survient après qu’elle a dit sur LCI que des mineurs non accompagnés arrivant en France, ayant vécu des situations atroces, « ne vont vraiment pas bien, [...] sont agressifs, violents, violeurs [...], ils arrivent dans un tel état qu’ils sont dangereux ». Ces propos, défendus par des comptes d’extrême droite, comme par le parti d’Éric Zemmour, ou la porte-parole du collectif identitaire Némésis, sont largement dénoncés comme « xénophobes ». Caroline Fourest quant à elle défend qu’isoler cette phrase de son intervention plus large en détourne le sens. En concertation avec elle, la chaîne d'information retire des réseaux sociaux cette séquence en raison d'un trop grand nombre de « messages de haine et ultra-violents »[136].

Décisions judiciaires

  • À la suite de la publication du livre Le Guide des sponsors du FN en 1998, Caroline Fourest et Fiammetta Venner sont relaxées pour diffamation mais condamnées à des dommages et intérêts[137][source insuffisante].
  • À la suite de la publication de l'ouvrage Marine Le Pen, cette dernière dépose plainte et, le , le tribunal correctionnel de Paris condamne Caroline Fourest, sa co-auteur Fiammetta Venner et son éditeur pour diffamation[138],[139] « pour certains de ses extraits, les relaxant pour les autres. »[140] Caroline Fourest commente et détaille ce jugement dans son blog, le , ainsi que les raisons qui les ont poussées à ne pas faire appel[139]. Le livre continuera néanmoins à être publié sans les passages diffamatoires. Par la suite, la version en poche, intitulée Marine Le Pen démasquée, revue et augmentée, est publiée[139][source insuffisante].
  • Le , Caroline Fourest est condamnée en première instance par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris pour avoir diffamé une jeune fille musulmane voilée, Rabia Bentot, victime d'une agression à Argenteuil. Lors de sa chronique du sur France Culture, elle avait mis en doute la véracité de l'agression et jeté la suspicion sur la famille de la victime, en « l'absence totale de base factuelle à cette imputation » selon le tribunal[141],[142]. Caroline Fourest fait appel, et en août 2016, la cour d'appel rend sa décision : constatant que les diligences de Rabia Bentot après la signification d'appel sont « largement postérieures au délai de trois mois dont dispose l'article 65 de la loi  », et donc qu'est acquise la prescription de l'action de la plaignante, cette dernière est déboutée de ses demandes et est condamnée à payer 4 000  à Caroline Fourest au titre de l'article 700 du code de procédure civile français[116]. Pour Caroline Fourest, l'avocat de la plaignante a « délibérément laissé filer le délai de prescription pour que (l')appel n'ait pas lieu, et abandonné les poursuites »[143].
  • En décembre 2016, Caroline Fourest est déboutée de sa plainte contre Nordine Saïdi, ancien porte-parole du parti belge « Égalité ». Elle avait déposé plainte contre lui à la suite de son partage d’une vidéo faisant le rapprochement entre l’essayiste et Anders Behring Breivik[144].

Publications

Écrits

Films et séries

Titres des épisodes : « La Laïcité, jusqu'où ? », « Homos, des familles comme les autres ? », « Le blasphème en danger ? », « Haro sur les Roms ? », « Touche pas à mon genre ? », « Anti-Islam, la France ? », « Minorités : deux poids deux mesures ? », « Trop d'immigrés ? », « Trop d'incivilités ? »[150],[151].

  • Parcs de la paix. Le dernier rêve de Nelson Mandela, diffusé sur Arte, le [152].
  • Sœurs d’armes en 2019.

Documentaires audio

  • Tariq Ramadan et son double, France Culture, 2009.
  • Les urnes d'Odessa, France Culture, 2014[153].

Autres prix

  • Prix Condorcet-Aron pour la Démocratie 2008, Bruxelles
  • Prix Fetkann, 2010

Notes et références

Notes

  1. Islamophobie: comment les élites françaises fabriquent le problème musulman (La Découverte, 2013)
  2. Julien Salingue est docteur en Science politique et co-animateur d'Acrimed[127].

Références

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. a b et c Julie Rasplus, « Pourquoi Caroline Fourest dérange-t-elle tant ? », France TV Info, .
  3. Femmes de lettres en Provence.
  4. a b et c Jean Birnbaum, « Caroline Fourest, missionnaire de la laïcité », Le Monde, .
  5. Biographie de Caroline Fourest, ProChoix, .
  6. Présentation de la revue ProChoix.
  7. Stop la rumeur.
  8. « Maires anti- PaCS sur le Net - L'association Prochoix révèle la liste des pétitionnaires de 1998 », Philippe Rioux, La Dépêche du Midi, .
  9. Fourest et Venner 2003.
  10. Fourest et Venner 2003, p. 13-14.
  11. Fourest et Venner 2003, p. 514.
  12. Fourest et Venner 2003, p. 404.
  13. Babara Loyer et Delphine Papin, « Entretien avec Caroline Fourest : Le féminisme laïque contre les intégrismes », Hérodote, no 136,‎ , p. 26-41 (lire en ligne, consulté le ).
  14. a b et c Caroline Fourest et Fiammetta Venner «Le couple est la clé qui permet de relativiser toutes les tornades» , Libération, .
  15. La gauche fait-elle le lit de l'islamisme?, L'Express, .
  16. Tribune du Point du .
  17. Ramadan le conquérant, Libération, .
  18. Présentation de l'ouvrage aux États-Unis : (en) « Brother Tariq. The Doublespeak of Tariq Ramadan », sur encounterbooks.com.
  19. Présentation de l'ouvrage en Angleterre : (en) « Brother Tariq: The Doublespeak of Tariq Ramadan », sur socialaffairsunit.org.
  20. Patrick Kessel.
  21. Prix du livre politique de l'Assemblée nationale..
  22. Jacqueline Remy, « Le manifeste des douze : ensemble contre le nouveau totalitarisme », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  23. Pierre Cassen, Caroline Fourest et Corinne Lepage, « Contre un nouvel obscurantisme », sur Libération.fr, (consulté le ).
  24. « "Ensemble contre le nouveau totalitarisme, l'islamisme" », sur www.latinreporters.com (consulté le ).
  25. présentation sur France Culture.
  26. « Les statistiques ethniques auraient fait reculer la lutte antiraciste (Caroline Fourest) », ProChoix, .
  27. « Pétition contre les statistiques ethniques (SOS racisme) », ProChoix, .
  28. Charlie enchaîné, « Débat interne à Charlie Hebdo », sur charlieenchaine.free.fr, (consulté le ).
  29. « Caroline Fourest et Fiammetta Venner annoncent leur départ de Charlie Hebdo », Charlie enchaîné, .
  30. « « Le Monde supprime la chronique hebdo de Caroline Fourest », Rue 89 », sur nouvelobs.com (consulté le ).
  31. Durant l'année 2010-2011, France Culture La chronique de Caroline Fourest, cf. Le site de l'émission.
  32. De février 2011 à juin 2012, France Inter La chronique de Caroline Fourest cf. Le site de l'émission.
  33. « France Inter : émission Ils changent le monde », sur franceinter.fr (consulté le ).
  34. Fourest et Venner 2003, p. 213.
  35. Caroline Fourest, « Étudiants étrangers : Claude Guéant doit s'excuser », Le Monde, .
  36. « Contre la circulaire Guéant, Caroline Fourest parraine un étudiant étranger », Libération, .
  37. Collectif Roosevelt, site officiel..
  38. « Mariage gay : entre 70 000 et 200 000 opposants ont défilé à Paris », Le Parisien avec AFP, , lire en ligne.
  39. « « Mariage gay : Fourest et les Femen prises à partie », Arrêt sur images », sur arretsurimages.net.
  40. a et b Le Point magazine, « Cinq hommes poursuivis pour violences après la manifestation féministe du 18 novembre », sur Le Point, (consulté le ).
  41. « « Manif contre le mariage gay : tabassée, Caroline Fourest porte plainte », Le Parisien », sur leparisien.fr (consulté le ).
  42. « « Agression des Femen : quatre personnes en garde à vue », sur elle.fr.
  43. Alexandra Parachini, « France: huit hommes jugés pour avoir frappé des Femen lors d’une manifestation anti-mariage gay | Le Quotidien », (consulté le ).
  44. Frédéric Haziza, Vol au-dessus d'un nid de fachos: Dieudonné, Soral, Ayoub et les autres, Fayard, (ISBN 978-2-213-68332-4, lire en ligne).
  45. Ide Parenty, « Manifestation anti-mariage gay : cinq hommes inculpés pour violences sur les Femen », sur www.terrafemina.com, (consulté le ).
  46. « Au procès des violences contre les Femen, jusqu'à un an avec sursis requis », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  47. « Prison avec sursis au procès des violences contre des Femen », sur Le Figaro, (consulté le ).
  48. « L'AGRIF poursuit les Femen pour violences anti-chrétiennes », sur le site Chrétienté-info du .
  49. « A.W.S.A. France », sur www.awsa.fr (consulté le )
  50. « Mouvement Europe et Laïcité - Caedel », sur Comité Laïcité République (consulté le ).
  51. « L'association », sur Egale (consulté le ).
  52. « Soutien à la journaliste et essayiste Caroline Fourest (17 sept. 12) », sur Comité Laïcité République (consulté le ).
  53. « Association Des Libres Penseurs de France ADLPF », sur Libre Penseur (consulté le )
  54. a et b A.S., « Caroline Fourest : Message de soutien du GODF, GLMU et GLMF », sur GADLU.INFO - Franc-Maçonnerie Web Maçonnique, (consulté le ).
  55. « Association Le Chevalier de La Barre : Accueil », sur www.laicite1905.com (consulté le ).
  56. a et b Cercle Jean Moulin, « Caroline Fourest reçoit le soutien de Michelle Vianès (Regards de femmes), du GODF, GLMU, GLMF... », sur Cercle Jean Moulin ®, (consulté le )
  57. « LIBRES MARIANNES », sur www.net1901.org (consulté le ).
  58. « LDIF , La Ligue du Droit International des Femmes », sur www.ldif.asso.fr (consulté le ).
  59. « Observatoire International de la Laïcité contre les Dérives communautaires », sur Comité Laïcité République (consulté le ).
  60. « Observatoire de la Laïcité de Provence - OLPA » (consulté le )
  61. « GODF - Grand Orient de France - Message de soutien à Caroline Fourest », sur www.godf.org, (consulté le ).
  62. Page d'auteur de Caroline Fourest sur le site de Marianne.
  63. « “Sœurs d'armes” : premier aperçu du film de Caroline Fourest sur la lutte des combattantes kurdes », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  64. Christine Monfort, « Caroline Fourest : « On essaie de ne jamais réduire le débat à sa dimension politicienne » », sur INfluencia, .
  65. Claude Askolovitch, « Caroline Fourest, Fiammetta Venner. Les hussardes », Le Nouvel Observateur, no 2064, 27 mai 2004.
  66. Michel Lhomme, « Caroline Fourest, féministe virile et journaliste engagée », sur metamag.fr, .
  67. a et b Laurent Joffrin, « Caroline Fourest contre tous les intégrismes », Libération, .
  68. Extrait de Frère Tariq (Grasset, 2004), « Tariq Ramadan, les journalistes et Xavier Ternisien du "Monde" », sur prochoix.org, .
  69. Tariq Ramadan, « Mensonges et dérobades de Caroline Fourest et quelques autres réflexions… », sur tariqramadan.com, .
  70. Caroline Fourest, « Tariq Ramadan ment sur la pièce de Voltaire », sur prochoix.org, .
  71. Caroline Fourest, Frère Tariq : Discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan, Paris, Grasset, , p.73.
  72. « « Un prédicateur fondamentaliste en guerre contre les musulmans modernes et laiques » », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. « Parution de l'Effroyable Imposteur : quelques vérités sur Thierry Meyssan », .
  74. « Qui est vraiment Thierry Meyssan ? », .
  75. « Bush, assis à l'extrême-droite de Dieu », Charlie Hebdo, 27 octobre 2004.
  76. Xavier Ternisien, « En France, le terme « islamophobie » suscite un débat » », sur lemonde.fr, .
  77. Caroline Fourest, « Le Monde à l'envers : À propos des convictions anti-laïques diffusées par Henri Tincq et Xavier Ternisien », Prochoix, nos 27-28,‎ (lire en ligne).
  78. Xavier Ternisien, « Salir un homme », sur lmsi.net, .
  79. « Les lauriers de l'obscurantismes », sur lemonde.fr, .
  80. Michael Smadja, « Du bon usage du pamphlet », sur lemonde.fr, .
  81. « Pierre Tévanian ou la gauche pro-voile », Prochoix, 23 décembre 2003.
  82. Pierre Tevanian, « Sœur Caroline est de retour », Les mots sont importants, octobre 2004.
  83. Pierre Tevanian et Saïd Bouamama, « Caroline Fourest, l'incendiaire qui crie « au feu ! » », blogs.mediapart.fr, 18 septembre 2012.
  84. « Dider Lestrade, Les minarets ou la dernière utopie », sur le site minorites.org, .
  85. « Un peu de vérité dans le débat sur l'islam français », Le Monde, .
  86. Caroline Fourest, « En 2012, j’achète une cotte de maille », sur wordpress.com, .
  87. Fiammetta Venner et Caroline Fourest, « Ne pas confondre islamophobes et laïques », Libération,‎ (lire en ligne).
  88. a et b « Islamophobie ? par Caroline Fourest et Fiammetta Venner », sur www.prochoix.org, (consulté le ).
  89. « Islamophobie : entretien avec le sociologue Marwan Mohammed », Rue89, 4 août 2013.
  90. Pascal Boniface, Les Pompiers Pyromanes, Max Milo éditions, Paris, 2015.
  91. « Agressions de femmes voilées, attaques de mosquées… Des actes « islamophobes » ou « antimusulmans » ? », Slate, 18 janvier 2015.
  92. « Islamophobie : un abus de langage ? », Libération, 20 septembre 2013.
  93. Caroline Fourest, Éloge du blasphème, chapitre : « Brouiller l'alerte », Grasset, Paris, 2016.
  94. « Charlie Hebdo : les ressentis exprimés sur les réseaux sociaux ou pas », sur The Times of Israël, (consulté le ).
  95. « Islamophobie, dialogue de sourds et faux procès : la vraie histoire du mot », sur France Culture, (consulté le )
  96. Robin Verner, « "Islamophobie", un terme vieux d'un siècle mais toujours contesté », sur BFMTV, (consulté le ).
  97. Vanessa Schneider, « Le cas Fourest », dans M, le magazine du Monde, semaine du 15 juin 2013, pages 39-45.
  98. Voir sur carolinefourest.wordpress.com.
  99. Génie de la laïcité, Caroline Fourest, éditions Grasset, Paris, 2016.
  100. « Raphaël Liogier répond à Caroline Fourest qui l'accuse de "complicité intellectuelle" avec les islamistes », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  101. « Désinformation : Caroline Fourest récidive », Politis.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  102. « “Réponse aux attaques mensongères de Caroline Fourest” », Bibliobs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  103. P. Corcuff, Robert Bistolfi (dir.) et Haoues Seniguer (dir.), « Prégnance de l’essentialisme dans les discours publics autour de l’islam dans la France postcoloniale », Confluences Méditerranée « L'Islam de France : nouveaux acteurs, nouveaux enjeux », no 95,‎ (ISBN 978-2-343-08240-0).
  104. Pascal Boniface, Les Intellectuels faussaires : Le triomphe médiatique des experts en mensonge, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 272 pages, 2011.
  105. « Le club des « intellos faussaires » », entretien avec Pascal Boniface, Valeurs Actuelles, .
  106. [1].
  107. [2].
  108. Caroline Fourest, Éloge du blasphème, éditions Grasset, 2015, chapitre : « Ces intellectuels qui confondent Kouachi et Dreyfus ».
  109. « “ONPC” : avant la diffusion de leur clash, Fourest et Caron s'écharpent par blogs interposés », Romain Herreros, Huffington Post, .
  110. « Fourest accusée de mensonge par Caron sur France 2 : les faits » sur Arrêt sur images, le .
  111. « Aymeric Caron et Caroline Fourest : au-delà du clash, l'affaire Rabia Bentot » sur L'Express, le .
  112. Lire sur TVMag Le Figaro.
  113. « “On n'est pas couché” : la télé du clash et du trash », Mohamed Sifaoui, Huffington Post, .
  114. « ONPC: la justice donne raison à Caroline Fourest contre Aymeric Caron », L'Express,‎ (lire en ligne).
  115. [vidéo] « Caroline Fourest n'avait pas menti - Le 07h43 », sur youtube.com, .
  116. a et b Menteuse, vous avez dit menteuse ?, blog de Caroline Fourest, .
  117. « Aymeric Caron corrige à nouveau Caroline Fourest : “Elle mentait bien ce soir-là” », Les Inrocks, .
  118. https://www.huffingtonpost.fr/caroline-fourest/les-amis-integristes-de-jeremy-corbyn-_b_8133200.html.
  119. Justine Brabant, « Corbyn et ses "amis intégristes" : Fourest ou l'art du raccourci », sur arretsurimages.net, (consulté le )
  120. a et b Philippe Bernard, « Jeremy Corbyn a-t-il des amis intégristes ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  121. a b et c Les pompiers pyromanes: Ces experts qui alimentent l’antisémitisme et l’islamophobie, Pascal Boniface, Max Milo, 2015. Section 9, "Caroline Fourest : Calomnity Jane".
  122. Convention du PS sur l’Égalité réelle, le 11 décembre 2010.
  123. « Caroline Fourest, lauréate d’un Y’a bon Award, attaque Rokhaya Diallo », sur Rue89 (consulté le ).
  124. a et b France Ortelli, « Les Inrocks - Y'a bon awards: Caroline Fourest et Rokhaya Diallo s'affrontent », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  125. Omar Belkaab, « Y'a Bon Awards : la gauche plane sur le palmarès 2015 », Politis,‎ (lire en ligne).
  126. a et b « «Y’a bon Awards»: Caroline Fourest prend (de nouveau) quelques libertés avec la vérité », sur slate.fr, (consulté le ).
  127. « Julien Salingue », sur acrimed.org (consulté le ).
  128. « Le Monde selon Caroline Fourest », France Culture, .
  129. « À propos des yeux ensanglantés de l'Ukraine », Huffington Post.
  130. Le rendez-vous du médiateur, France Culture.
  131. CSA, Décision du CSA, .
  132. a et b Paul Aveline, « Fourest et son "infiltré chez Soral" bataillent avec "Marianne" », sur arretsurimages.net, (consulté le )
  133. Héloïse Goy, « «Marianne» : polémique autour de la journaliste Caroline Fourest », sur europe1.fr, (consulté le )
  134. Sandrine Cassini, « Après un conflit de plusieurs mois, l’essayiste Caroline Fourest cesse sa collaboration avec « Marianne » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  135. Paul Aveline, « Des médias gobent le récit du protégé de Fourest, NLend "l'infiltré" » Accès libre, sur www.arretsurimages.net, (consulté le )
  136. Service Checknews, « Mineurs isolés «dangereux», «violeurs» : pourquoi LCI a supprimé l’extrait d’une intervention de Caroline Fourest ? », sur Libération (consulté le )
  137. « Droit de la Presse : Les nouveaux visages de la censure », Prochoix no 18, été 2001.
  138. Politiques : « Caroline Fourest et Fiammetta Venner condamnées pour diffamation contre Marine Le Pen », sur liberation.fr du .
  139. a b et c « Quelles conclusions après le procès « Marine Le Pen » ? », sur huffingtonpost.fr du .
  140. « Le Pen : Fourest condamnée pour diffamation », sur lejdd.fr,
  141. « Agression d'une femme voilée : Caroline Fourest condamnée pour diffamation », sur metronews.fr, .
  142. Robin Andraca, « Agression femme voilée : Fourest condamnée », .
  143. « ONPC : la justice donne raison à Caroline Fourest contre Aymeric Caron », L'Express, .
  144. « Non-lieu pour Saïdi, 4 ans après la plainte de Caroline Fourest », sur lameuse.be, .
  145. Hocine Bouhadjera, « Prix François Mauriac : Caroline Fourest et Jean Birnbaum, nouveaux lauréats », sur ActuaLitté.com, (consulté le ).
  146. « Safia et Sarah, un court-métrage écrit et réalisé par Caroline Fourest ».
  147. « Jean-Marie et Marine Le Pen squattent la télé », Le Figaro, .
  148. « Nos seins, nos armes ! », sur france2.fr (consulté le )
  149. LCP.
  150. « Cahiers de doléances », sur Télérama (consulté le )
  151. « Caroline Fourest : "J’ai irrité tous les extrémistes" », sur Franceinfo, (consulté le ).
  152. « Les parcs de la paix, le rêve de Nelson Mandela », sur ARTE Info (consulté le )
  153. Les urnes d'Odessa,, France Culture.

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Documentation

Entretiens

Ouvrages

  • Pascal Boniface, Les Intellectuels faussaires, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2011.
  • Sadri Khiari, Sainte Caroline contre Tariq Ramadan, Éditions La Revanche, 2003.

Articles sur Caroline Fourest

Articles connexes

Liens externes

Information

Article Caroline Fourest en français Wikipedia a pris les places suivantes dans le classement local de popularité:

Le contenu présenté de l'article Wikipédia a été extrait en 2023-10-28 sur la base de https://fr.wikipedia.org/?curid=492051