Canadair CL-415 | ||
Canadair CL-415 « Pélican 33 » de la Sécurité civile française, en phase de largage. | ||
Rôle | Avion bombardier d'eau | |
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Constructeur | Bombardier (Canadair) | |
Équipage | 2 | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Client principal | Canada Italie France |
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Coût unitaire | 37 millions de CAD | |
Production | 95 exemplaires | |
Années de production | 1993–2015 | |
Dérivé de | Canadair CL-215T | |
Dimensions | ||
Longueur | 19,82 m | |
Envergure | 28,60 m | |
Hauteur | 8,98 m | |
Aire alaire | 100,33 m2 | |
Masse et capacité d'emport | ||
Max. à vide | 12,88 t | |
Max. au décollage | • Terrestre : 19,89 t • Depuis l'eau : 17,70 t |
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Max. à l'atterrissage | 16,78 t | |
Kérosène | 5 812 l | |
Fret | 6 137 litres d'eau | |
Motorisation | ||
Moteurs | 2 turbopropulseurs Pratt & Whitney Canada PW123AF | |
Puissance unitaire | 1 780 kW (2 420 ch) |
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Performances | ||
Vitesse de croisière maximale | 333 km/h | |
Vitesse maximale | 377 km/h |
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Autonomie | 2 443 km | |
Plafond | 4 500 m | |
Vitesse ascensionnelle | 8,1 m/s | |
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Le Canadair CL-415, également désigné sous le nom de Superscooper puis Bombardier 415 par son constructeur, est un avion bombardier d'eau amphibie spécialisé dans la lutte contre les feux de forêts. Il peut également remplir diverses autres missions, telles que la recherche, le sauvetage et le transport de personnes ou de marchandises.
Fabriqué par Bombardier Aéronautique, successeur de la société Canadair acquise en , le Canadair CL-415 a été construit de à pour remplacer le Canadair CL-215.
En , Bombardier Aéronautique a revendu l'ensemble des actifs de sa branche hydravions amphibies à la société Viking Air qui assure désormais le service après-vente de l'avion[1].
Le CL-415 est le successeur du CL-215, le plus célèbre des Canadair. Initialement dérivé en tant que CL-215T, un CL-215 remotorisé et muni d'additions aérodynamiques, il fut par la suite développé en tant que CL-415, à partir cette fois de cellules neuves, bénéficiant d'une structure renforcée augmentant la masse maximale, et d'un système de bombardement à quatre portes au lieu des deux originelles. L'appareil fut ensuite rebaptisé Bombardier 415, quelques années après l'acquisition de Canadair par Bombardier, en 1986. Par rapport au CL-215, il est équipé de turbopropulseurs Pratt & Whitney Canada PW123AF (au lieu des Pratt & Whitney R-2800-83AM), ce qui lui offre une capacité d'emport plus importante (6 137 litres d'eau). Autre innovation, on peut mélanger en vol des produits retardants à l'eau embarquée. Comme son aîné, il fait le plein d'eau directement en vol en passant en rase-motte au-dessus d'un lac, d'une rivière, ou même de la mer, en déployant des écopes sous le fuselage. Le plan d'eau doit avoir une profondeur minimale de 1,40 mètre et le survol en remplissage s'effectue sur une longueur d'environ 450 mètres à une vitesse sur l'eau variable entre 140 et 160 km/h (entre 75 et 85 nœuds approximativement). Cette opération d'écopage est assez délicate et nécessite une formation spéciale des pilotes. Les écopes sont de petites ouvertures de 10 × 12 cm placées sous le fuselage. Il faut de 9 à 12 secondes d'écopage pour remplir les deux réservoirs de 3 000 litres chacun.
En tant qu'avion spécialisé, le CL-415 est actuellement unique sur le marché. Son vol inaugural date de et les premières livraisons de . Il est robuste et particulièrement fiable, car il est utilisé dans un environnement très difficile où il doit résister à la corrosion saline, aux manœuvres à basse altitude et à des conditions atmosphériques changeantes.
Il existe des variantes militaires pour la recherche et sauvetage, le transport et la surveillance des côtes appelés CL-415MP (pour « Multi Purpose », « polyvalence » en anglais). Ils peuvent être équipés de radars de surveillance, de détecteurs infrarouge frontaux, de radars à antenne latérale, de systèmes de navigation avancés et de puissants équipements de communication. Ils sont adaptés aux missions amphibies longue portée, avec la possibilité d'amerrir pour un sauvetage, d'arrestation de contrevenants ou de repérage de nappes d'huile[2].
Les Canadairs CL-415 sont aussi surnommés « Pélican » en France et « Super scoopers » aux États-Unis[3],[4].
Bombardier a annoncé la fin de la production de l'avion en [5]. Le modèle, assemblé sur le site de North Bay, en Ontario, a engendré 90 commandes.
Le Canadair CL-415 a été produit à 95 exemplaires entre et . Le tableau ci-dessous reprend la liste des différents utilisateurs, les Canadair CL-215 transformés en CL-415 (notamment la version CL-415EAF) n'étant pas comptabilisés.
Pays | Livraison | En service | Propriétaire / Exploitant | Commentaires |
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France | 15 | 12 | Sécurité civile | 3 avions perdus lors d'un accident |
Italie | 22 | 19 | SoREM | 3 avions perdus lors d'un accident |
Espagne | 4 | 4 | Armée de l'air | |
Croatie | 6 | 6 | Forces de l'armée de l'air et de défense aérienne | |
Grèce | 10 | 8 | Force aérienne grecque | 2 avions perdus lors d'un accident 6 Version CL-415GR 1 Version CL-415MP |
Malaisie | 2 | 2 | Agence malaisienne d'application des lois maritimes | Version CL-415MP |
Maroc | 5 | 5 | Forces royales air | |
Canada (Ontario) | 9 | 9 | Gouvernement de l'Ontario | |
Canada (Manitoba) | 4 | 4 | Exploité par la société Air Spray pour le compte du Gouvernement du Manitoba | |
Canada (Québec) | 8 | 8 | Gouvernement du Québec | |
Canada (Terre-Neuve-et-Labrador) | 6 | 5 | Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador | 1 avion perdu lors d'un accident |
États-Unis | 4 | 4 | Détenu et exploité par la société Aeroflite | |
Total | 95 | 86 |
Sur les 95 avions construits, neuf ont été rendus inutilisables à la suite d'accidents[7] :
Une légende urbaine veut qu'un plongeur ait été retrouvé sur les lieux d'un incendie éteint par un bombardier d'eau. Les écopes utilisées par les Canadair sont de la taille de petites ouvertures de 10 × 12 cm, afin de ne pas freiner l'avion en phase d'écopage. De plus, les écopes présentent des grilles dont les espaces font à peine la taille d'un doigt. Un tel événement est donc impossible, mais cette légende urbaine est quand même reprise dans le film La Turbulence des fluides de Manon Briand, ainsi que dans le livre Barney's version de l'écrivain Mordecai Richler. Il existe une variante de cette légende urbaine avec les « paniers » réservoirs d'eau accrochés sous certains hélicoptères bombardiers d'eau, tels les Écureuils de la Sécurité civile française, qui est tout aussi fausse.
L'origine de cette rumeur viendrait de la découverte d'un plongeur avec tout son attirail mort au sommet d’une montagne après un incendie sur l'île grecque de Thassos. Histoire compilée dans l'ouvrage « Das Kaninchen, das den Jäger erschoß. Und andere bizarre Todesfälle » (Le lapin qui a tué le chasseur, et autres morts étranges) des allemands Helmut Krausser et Marcel Hartges, où la mort est attribuée à un Canadair[9].
Un des Canadair CL-415 de l'unité de lutte anti-incendie croate, en vol aux environs de Zadar
Le Pélican 32 de la Sécurité civile française exposé au meeting aérien d'Istres en .
Pélican 32 de la Sécurité civile française au camp des Garrigues ().
Pélican 45 de la Sécurité civile française lors d'un largage à Saint-André-de-la-Roche.
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