Bouclier de Brennus | |
Le bouclier de Brennus. | |
Championnat de France de rugby à XV 2023-2024 | |
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Prix remis | Bouclier de Brennus |
Description | Champion de France de première division |
Organisateur | Ligue nationale de rugby (à partir de 1998) |
Pays | France |
Date de création | 1892 |
Dernier récipiendaire | Stade toulousain (2024) |
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Le bouclier de Brennus Écouter est la récompense décernée à l’équipe victorieuse du championnat de France de rugby à XV, le Top 14.
Il est également le trophée du Champion de France de longue paume, car un deuxième bouclier de Brennus a été créé, cette même année 1892, à l'initiative du baron Pierre de Coubertin, joueur de longue paume de la société de Paris. Contrairement à une opinion répandue, le nom de ce trophée n'a pas de rapport avec le chef gaulois Brennus qui s'illustra lors du sac de Rome en 390 av. J.-C.
Conçu d’après un dessin initial du baron Pierre de Coubertin, ce trophée doit son nom à son artiste créateur Charles Brennus, par ailleurs cofondateur de la fédération française de rugby. La trace du bouclier disparaît, pour réapparaître en 1912. Roger Lerou, capitaine du Racing, assure que Brennus en est bien l’auteur. Enfin, Géo Lefèvre, célèbre journaliste de l’époque, rapporte que Brennus lui-même en a confirmé sa paternité[1].
Il s’agit d’un bouclier symbolique fixé sur une planche de bois, que la fantaisie des différents détenteurs a façonné peu à peu. Ce trophée est surnommé « le bout de bois » par les joueurs de rugby français.
Le bouclier de Brennus fut créé en 1892 afin de récompenser le futur vainqueur de la première finale du championnat de France de rugby qui devait avoir lieu le de cette année-là et également pour récompenser le premier championnat de Première catégorie en « parties terrées » de longue paume. Le baron de Coubertin conseilla cette année-là à la Commission centrale de rugby de prendre contact avec le graveur parisien Charles Brennus et il fit de même auprès de la Commission centrale de longue paume, de sorte que les deux fédérations continuent, de nos jours, à récompenser leurs champions de France avec ces mêmes boucliers.
Dessiné par le baron Pierre de Coubertin, président de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques chargée du championnat — la Fédération française de rugby n’existant pas encore à cette époque —, il fut gravé par Charles Brennus, président du club de rugby parisien le SCUF et graveur.
La création de ce trophée est mentionnée dans un article de 1892 de Sports athlétiques, journal de l’USFSA :
« C’est au baron Pierre de Coubertin, que revint la lourde tâche matérielle […], c’est lui qui voulut bien se charger des délicates fonctions d’arbitre […], c’est également lui qui offrit le challenge dont le club vainqueur eut la charge : un magnifique bouclier damasquiné, au centre les armes de l’Union, deux anneaux enlacés et la devise « Ludus pro Patria ». Monté sur un magnifique cadre de peluche rouge, cet objet d’art fait le plus grand honneur à celui qui l’a conçu. Nous croyons savoir que l’auteur n’est autre que le dévoué et sympathique secrétaire de l’Union […] »
L’original est conservé au musée de la Fédération française de rugby à XV.
Depuis 2004, une réplique de l'original réalisée par l'orfèvre Louis-Guillaume Piéchaud[2] est remise chaque année à l'équipe victorieuse.
« Je ne le croyais pas si lourd [3] ».
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Le premier club à avoir remporté le bouclier de Brennus est le Racing club de France en 1892. Le premier club de la province à le remporter était le Stade bordelais en 1899. Le dernier club à avoir remporté le bouclier est le Stade toulousain le détenant le plus grand nombre de victoires avec 23 titres.
Le bouclier n'est pas remis au champion de France entre 1926 et 1929[6] : sur l'insistance de Gaston Vidal, président du Comité national des sports, Octave Léry retourne le bouclier de Brennus à Pierre de Coubertin pour marquer le soutien aux délégués français à qui le Comité international olympique auraient refusé l’accès au congrès de Prague à l’été 1925. Le bouclier est remplacé par un nouveau trophée, le Coq de bronze, jusqu'à ce que la présidence de Roger Dantou ne le remette en circulation en 1930.
Le bouclier ne fut pas décerné pour cause de conflits mondiaux entre 1915 et 1919 et entre 1940 et 1942. Il ne fut pas décerné non plus en 2020, du fait de l'arrêt de la compétition lié à la pandémie de Covid-19.
Au total, de 1892 à 2019, 26 clubs ont remporté le bouclier, l’US Quillan s’étant vu remettre le Coq de bronze en récompense de son unique titre de champion de France. Par ordre chronologique, les victoires sont :
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Au total quatorze clubs ont échoué en finale du championnat de France et n'ont jamais eu l'honneur de soulever le précieux « bout de bois » :
À noter que l'ASM Clermont Auvergne, qui a remporté le titre en 2010 et 2017, se distingue par le fait d'avoir perdu douze finales (1936, 1937, 1970, 1978, 1994, 1999, 2001, 2007, 2008, 2009, 2015, 2019).
Artisan graveur réputé, Charles Brennus a produit de nombreux trophées sportifs dont au moins deux autres "boucliers", toujours à la demande de Pierre de Coubertin.
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