Il se fait connaître grâce à ses vidéos postées sur sa chaîne YouTube, mais sa carrière de chanteur prend un grand tournant au moment de représenter la France au Concours Eurovision de la chanson 2019, avec sa chanson Roi.
Il sort la même année son premier album, intitulé Kingdom, et ensuite sa réédition.
Il sort un deuxième album, Contre Soirée, en novembre 2020.
Efféminé, il subit des remarques homophobes et sexistes de camarades de classe dès l'école primaire, ne connaissant même pas son orientation sexuelle à cette époque.
Il fait partie des dix-huit candidats participant en janvier 2019 à Destination Eurovision, le concours de chant diffusé sur France 2 visant à choisir le représentant de la France au Concours Eurovision de la chanson 2019[9],[10],[11]. Le morceau qu'il présente, écrit avec le duo Madame Monsieur, s'intitule Roi[12] et traite de l'acceptation de soi[13]. Sortie le 4 janvier 2019, la vidéo atteint les trois millions de vues en dix jours[14]. Grand favori[15],[16],[17] de Destination Eurovision, Bilal Hassani commence une tournée médiatique[18],[19].
Le , lors de la demi-finale de Destination Eurovision, il obtient 58 points sur les 60 attribués par le jury international et 57 points du public français, totalisant ainsi 115 points et se qualifiant pour la finale aux côtés de Chimène Badi, Silvàn Areg et Aysat[20],[21],[22]. Il remporte la finale, le , avec 200 points, dont 150 du public[a],[25],[23].
Eurovision 2019 à Tel Aviv
Répétition de Roi à l'Eurovision 2019
Le , lors de la finale du concours se tenant à l'Expo Tel Aviv de Tel Aviv, Bilal Hassani interprète Roi. Il se classe seizième sur les vingt-six pays participants, avec 105 points (67 points étant attribués par les jurys nationaux et 38 par le public)[26]. La France perd ainsi trois places par rapport au concours de l’année précédente[27].
Positions LGBT+, Kingdom, Kingdom Réédition et Contre Soirée
Le magazine Têtu désigne Hassani comme faisant partie des « 30 LGBT+ qui bougent la France »[28], et le journal Le Monde écrit qu’il « ne laisse personne indifférent »[14]. Le magazine le décrit comme « une icône pour la jeunesse LGBT+ française »[28]. À partir de , il est victime de cyberharcèlement et reçoit des menaces de mort[29], étant l'objet d'attaques racistes, sexistes et homophobes pour son homosexualité et son apparence féminine[b],[2]. Cette haine augmente énormément à partir de sa sélection pour représenter la France à l'Eurovision 2019. Le chanteur obtient l'Out D'Or De La Personnalité LGBTI De L'Année 2019 en juin 2019[31]. Le , plus de 70 célébrités se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Bilal Hassani est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chanson De l'amour[32],[33].
Il sort son premier album, Kingdom, contenant les singles Roi, Jaloux et Fais Beleck, le [34].
Le 10 octobre 2019, il sort une chanson et un clip intitulé, Monarchie Absolue, en duo avec le rappeur Alkpote. La nouvelle de la collaboration surprend, tant les deux artistes sont à l'opposé : Hassani, au répertoire pop, est ouvertement homosexuel et effeminé, tandis qu'Alkpote est un rappeur aux textes crus qui avait déclaré être « complètement homophobe » en 2015. Alkpote affirme avoir changé d'opinion et que la musique ouvre les frontières. Hassani déclare de son côté qu'Alkpote est « quelqu'un de très gentil et professionnel » ayant eu l'audace d'accepter sa proposition de collaboration, là où d'autres rappeurs auraient refusé par peur pour leur street-crédibilité. Il ajoute ensuite qu'une série intitulée FLICS avec les deux personnages du clip sera diffusée sur YouTube[35].
Le même jour, Bilal Hassani sort la réédition de son album Kingdom, incluant 6 nouvelles chansons, dont les chansons Je Danse Encore et Monarchie Absolue.
Il enchaine ensuite avec une tournée française : le Kingdom Tour.
En septembre 2020, Bilal Hassani, ayant lui-même été victime de harcèlement scolaire, s'engage contre ce phénomène en annonçant sa volonté de mettre en place des actions dans les écoles[36].
Le 6 novembre 2020, il dévoile son deuxième album, Contre soirée, incluant les singles Fais Le Vide, Dead Bae et Tom.
Le 1er février 2019, la chaîne de télévision israélienne i24news dévoile des tweets datant de 2014 dans lesquels Bilal Hassani accuse Israël de crimes contre l'humanité via son compte officiel[39]. Dans un second tweet, il prend la défense de l’humoriste antisémite Dieudonné, incitant les gens à « apprendre la vérité ». Bilal Hassani a été accusé par plusieurs media d'antisémitisme[40]. Le chanteur affirme ne pas être l'auteur de ces tweets, qui auraient été rédigés par un proche non identifié qui aurait eu accès à son compte, ajoutant qu'il avait à l'époque quatorze ans[41],[42].
Toujours en février 2019, une vidéo datant de juillet 2018 refait surface. On y voit Bilal Hassani dans la rue en chantonnant « La France a vraiment souffert/attentats par-ci/attentats par-là/wouh ! », ce qui indigne les internautes et certains élus[43]. Henri Leroy, sénateur LR des Alpes-Maritimes, demande que Bilal Hassani soit « écarté d'urgence du concours » [de l'Eurovision] en raison d'« apologie du terrorisme »[44]. Le sénateur a exprimé sa stupéfaction de la France par l'auteur de cette vidéo qui banalise « ce drame qui a touché notre pays au cœur, laissant des familles et la Nation dans la peine ». Considérant ces accusations injustes, le chanteur que l'on voit sur la vidéo répond qu'il s'agit en réalité d'une célébration de la victoire française de la Coupe du monde de football de 2018, insistant sur le caractère parodique de la vidéo[42].
↑Il n'est classé que cinquième du vote du jury international avec 50 points[23],[24].
↑Les associations Urgence Homophobie et Stop Homophobie s'associent pour attaquer en justice chaque personne qui l’a insulté ou menacé sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter[23]. Le , les deux associations recensent déjà 1 500 tweets insultants ou haineux en raison de son orientation sexuelle et/ou de son apparence physique[23]. Le , Bilal Hassani porte plainte contre X pour « injures, provocation à la haine et à la violence et menaces homophobes »[30].