Il a exercé plusieurs années à la Ville de Paris, notamment au cabinet du maire de ParisBertrand Delanoë et de 2015 à 2017 auprès des Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, dont il fut le directeur adjoint de cabinet et conseiller social.
Après être passé par une khâgne, puis avoir obtenu une maîtrise en histoire[3], il échoue au concours de l'agrégation[4] et réussit le CAPES d'histoire-géographie.
Il commence sa carrière professionnelle en 1999[5], comme professeur d'histoire-géographie au lycée Jean-Renoir à Bondy[3]. De 2017 à 2020, il a enseigné à l'école urbaine de Sciences Po, où il assurait un cours de droit de la ville au sein du master « Stratégies territoriales et urbaines »[6].
Engagement politique
Il rejoint à son tour le Parti communiste français lorsqu'il est enseignant en Seine-Saint-Denis[3]. Il participe à la campagne des élections municipales de Paris en 2001, à l'issue de laquelle il rejoint le cabinet de Pierre Mansat, élu adjoint au maire.
Il quitte la Ville de Paris après avoir réussi le concours d'entrée de l'ENA (promotionWilly Brandt). Sorti en 2009, il rejoint le Conseil d’État comme rapporteur à la dixième chambre de la section du contentieux.
Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand lui confie deux missions pendant cette période : une mission relative au développement du livre numérique en France (2010)[7] et une mission sur les dispositifs de soutien à mettre en œuvre en faveur des librairies indépendantes (2012)[8].
Aurélien Rousseau quitte le Conseil d'État en 2012 pour faire son retour à la Ville de Paris en tant que directeur adjoint du cabinet de Bertrand Delanoë[9], alors maire de Paris, puis à partir de 2014 comme secrétaire général adjoint.
Il rejoint en le cabinet du Premier ministre Manuel Valls comme directeur de cabinet adjoint et conseiller social[10]. Il y suit en particulier les affaires sociales, parmi lesquelles les questions de santé, ainsi que l'éducation, la culture et l'agriculture. Il est l'interlocuteur des syndicats pendant la période d'élaboration de la loi travail[11],[12]. Il poursuit ses fonctions auprès de Bernard Cazeneuve, qui succède à Manuel Valls au poste de Premier ministre le [4].
Direction de la Monnaie de Paris
Aurélien Rousseau est nommé président-directeur général de la Monnaie de Paris le [13],[14]. Il assure l’ouverture, après plusieurs années de travaux, du site parisien du 11 quai de Conti, tout en assurant une programmation d’art contemporain sous l’égide de Camille Morineau, avec les expositions Gupta[15] ou Grayson Perry, et engage un plan de transformation particulièrement centré sur les activités industrielles de l'entreprise. Il poursuit par ailleurs la politique de développement des marchés à l’exportation[16],[17].
Direction de l'Agence régionale de santé Île-de-France
Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, lui confie en une mission de pilotage de la concertation sur les enjeux des ressources humaines à l’hôpital[18].
Le , Aurélien Rousseau est nommé directeur général de l'Agence régionale de santé Île-de-France[19] par le conseil des ministres, à la suite de Christophe Devys[20]. Il prend ses fonctions le [21]. Il est notamment chargé de mettre en œuvre dans la région les orientations du plan Ma Santé 2022. Il est membre du comité de pilotage national de ce plan. Il fait face à deux crises importantes au printemps 2019 : le mouvement de grève dans les services d'urgence[22] et la gestion des conséquences sanitaires de l'incendie de Notre-Dame de Paris[23].
Lors de la deuxième vague de pandémie de Covid-19, l’ARS Île-de-France profite des effets induits par la gestion de l'épidémie et tire les leçons de la première vague en souhaitant encore mieux articuler les professionnels de ville et l’hôpital[24]. Pour lui, « la crise du Covid est un accélérateur formidable de changement du système de santé »[25]. Le 7 juillet 2021, il annonce son départ de l'ARS[26].
Il quitte ses fonctions en août 2021 à sa demande et réintègre le Conseil d'État, son corps d’origine. Il est par ailleurs à partir de la rentrée 2021 professeur associé à l'École des hautes études en sciences sociales, où il conduit un séminaire sur la transformation de l'État[27].
Lors de sa nomination, la presse relève que le poste de son épouse, directrice déléguée de la CNAM, fait craindre une situation de conflit d'intérêts[32],[33],[9]. Le secrétariat général du gouvernement estime dans une note que sa femme peut conserver son poste à condition que le ministre « se déporte de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe au sein de la Caisse nationale de l'assurance maladie »[34],[35]. Saisie, la HATVP juge que le décret de déport « satisfait aux exigences de prévention des conflits d’intérêts »[36].
En 2020, il est élu conseiller municipal de Saint-Hilaire-de-Brethmas[3] sur la liste conduite par le maire Jean-Michel Perret[43].
Publications
Articles et contributions à des ouvrages collectifs
Une collection politique ?, en coll. catalogue d’exposition, Paris, 2002.
La décentralisation depuis 1945, en coll., LGDJ, Paris, 2005[44].
Paris-banlieues, conflits et solidarités, sous la direction d’Annie Fourcaut, Paris, 2007[45].
« La Banlieue, mythe politique français », avec Hugo Bevort, in Esprit, Paris, 2013 (mars-avril)[46].
« Pierre Tissier, un homme de l’État », avec Matthieu Schlesinger in Faire des choix ? Les fonctionnaires dans l'Europe des dictatures, 1933-1948, sous la direction de Marc Olivier Baruch, Paris, 2014[47].
« Les deux visages d’un trésor », in Paris, théâtre des opérations, sous la direction de Sylvain Venayre, Le Seuil, Paris, 2018[48].
Pièces de théâtre
Traces, interprétée par la compagnie Le petit théâtre de pain à la Scène nationale de Bayonne, 2009[49]
Le Siphon, interprétée par la compagnie Le petit théâtre de pain à la Scène nationale de Bayonne, 2012[50]
↑STEPHANE BARBIER, « "Le cuir dur", "papa en or" et "frère rigolo" : Aurélien Rousseau, le ministre alésien de la Santé raconté par », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcd et eChloé Hecketsweiler et Solenn de Royer, « Covid-19 : les « tristes printemps » d’Aurélien Rousseau », Le Monde, (lire en ligne)
↑ a et bTristan Quinault-Maupoil, « Aurélien Rousseau, du cabinet de la première ministre à la Santé », Le Figaro, , p. 2 (lire en ligne).
↑Aurélien Rousseau et Laurent Ladouari, « Pour un livre numérique créateur de valeurs », Rapport, (Lire en ligne)
↑Aurélien Rousseau, « Soutenir la librairie pour consolider l’ensemble de la chaîne du livre : une exigence et une responsabilité partagées », Rapport, (Lire en ligne)
↑« Alexis Kohler reconduit comme secrétaire général de l’Elysée, Aurélien Rousseau nommé directeur du cabinet à Matignon : suivez notre direct politique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Hugo Bevort et Aurélien Rousseau, « La Banlieue, mythe politique français », Esprit, vol. Mars/Avril, no 3, , p. 83–97 (ISSN0014-0759, lire en ligne, consulté le )
↑Marc Olivier Baruch, Faire des choix ? Les fonctionnaires dans l'europe des dictatures 1933-1948, Paris, La documentation française, (lire en ligne)