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Arnold Charles Ernest Hintjens voit le jour à Ostende le . Il a des racines anglaises et françaises, dont des réfugiés ayant fui le nazisme ; il a expliqué que le père de sa grand-mère était anglais et le père de son autre grand-mère était français[5],[6]. Il choisit d'abord le métier de cuisinier, mais dès son plus jeune âge il s'intéresse surtout à la musique. Les disques de blues importés d'Angleterre l'ont notamment inspiré. Sa mère est une grande fan de Juliette Gréco mais aussi de rock 'n' roll. Le père, lui, est plutôt littérature américaine. Aviateur et mécanicien dans l'aéronautique, il s'intéresse également beaucoup à la politique[7].
Sa langue maternelle est le Néerlandais (ou le Flamand), mais par la suite, il va apprendre la langue Anglaise, et le Français. Il parlera couramment ces trois langues.
Carrière
En 1970, à 21 ans, il forme son premier groupe, Tjens Couter, duo qui est à l'origine du groupe TC Matic (d'abord appelé TC Band de 1977 à 1980)[7]. En 1982 sort le second album L'Apache, puis Choco en 1983, sur lequel on retrouve l'inoubliable Putain Putain, l'hymne européen façon TC Matic et puis finalement viendra Yé-Yé en 1985 sur lequel figure Elle adore le noir (pour sortir le soir)[7]. Le groupe se sépare en 1986 et Arno se lance dans une carrière solo, d'abord sur le label Virgin, il signe ensuite sur Delabel. En 1991 avec le bluesman belge Roland Van Campenhout, il forme le groupe Charles et les Lulus[8] qui ne dure pas longtemps. L'unique album de ce projet, enregistré en une semaine et en prise directe, est un disque de blues, sur lequel se retrouvent quelques reprises. Il a également été acteur en 1996 dans Camping Cosmos de Jan Bucquoy[9], en 1997 dans Alors voilà de Michel Piccoli. Il a reçu cinq fois l'Humo's Pop Poll Award du meilleur chanteur belge[10].
Il a été cuisinier pour Marvin Gaye lorsque celui-ci a résidé à Ostende en 1981 avec son fils[11].
Il se fait connaître en France du grand public à la suite de sa participation à la bande originale du film Merci la vie (1990) de Bertrand Blier.
C'est sur scène qu'il prend sa vraie dimension, comme en témoignent ses albums en concert À la française, sorti en 1997, et Live in Brussels, en 2005, où l'on trouve des interprétations des Yeux de ma mère.
En 1996, dans le film Camping Cosmos, il joue le rôle de Harry, un sauveteur gay qui reste indifférent aux avances de Madame Vandeputte, la femme du propriétaire du camping joué par la pulpeuse Lolo Ferrari, qui incarne une caricature de Pamela Anderson[13].
Son dernier album, Santeboutique, sort le , qu'il définit comme le fruit d'une prise de recul sur le passé[16].
Un album posthume est en cours de commercialisation[17].
Maladie et mort
En , Arno annonce reporter une série de concerts en France, Suisse et Pays-Bas en raison d'un cancer du pancréas diagnostiqué en [18],[19]. Il reprend la scène en [20].
En , le site web de la salle de concert parisienne Le Trianon, où Arno devait se produire le , annonce que ce dernier annule tous ses concerts jusqu'à la fin de l’année. « Sur recommandation de ses médecins, il prend une pause de plusieurs mois pour se reposer et retrouver la forme » explique le communiqué[21]. Le , il donne son ultime spectacle à Ostende[22].
Il meurt le des suites de sa maladie[23],[24],[25], à l'âge de 72 ans. Conformément à son souhait, il est crématisé, et ses cendres sont répandues en mer du Nord au large d'Ostende.
2016 : Arno - Dancing Inside My Head : portrait intimiste réalisé par Pascal Poissonnier.
Autres collaborations
1986 : Arno compose et enregistre avec son groupe lors des sessions de son premier album un EP comprenant les morceaux I Don't Play The Game Your Way et Time It Was pour Reggie[30].
1995 : Arno interprète des titres de la version néerlandaise du film Toy Story de Pixar : Je bent een vriend van mij, Vreemde Dingen, Vliegen doe ik nooit et You've Got A Friend In Me.
Sur le premier album, les parties vocales féminines sont assurées par Reggie, qui avait chanté Last Night a DJ Saved my Life avec le groupe Indeep. Arno et ses musiciens lui ont par ailleurs écrit et interprété deux titres à cette époque, sortis sur maxi single : I don't Play the Game Your Way et Time it Was[31][réf. non conforme].
↑Charles est son 2e prénom, Lulu est une référence à sa mère, dont c'était le surnom.
↑« De Gaulle disait qu'il avait qu'un rival international, Tintin. Moi j'ai un rival belge, le chanteur Arno. » (Jan Bucquoy, La vie est belge, [détail des éditions], p. 151).
↑« Sur cet album, vous utilisez l'anglais, le français, et même l'ostendais, c'est important pour vous de mélanger les langues ? — Rien n'est important. Je fais seulement des chansons. Je suis pas Jésus-Christ, j'écris pas la Bible. Je suis pas Karl Marx, je suis pas un intello. » (« Je fais des chansons avec une larme et un sourire », publié le samedi dans Victoire, p. 20-25 et le mardi dans Soir en Ligne).