Armin Laschet | |
![]() Armin Laschet en . | |
Fonctions | |
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Président fédéral de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne | |
En fonction depuis le (4 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Annegret Kramp-Karrenbauer |
Ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie | |
En fonction depuis le (3 ans, 11 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Laschet |
Législature | 17e |
Coalition | CDU-FDP |
Prédécesseur | Hannelore Kraft |
Ministre des Générations, de la Famille, des Femmes et de l'Intégration | |
– (5 ans et 21 jours) |
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Ministre-président | Jürgen Rüttgers |
Gouvernement | Rüttgers |
Prédécesseur | Birgit Fischer |
Successeur | Guntram Schneider Ute Schäfer (Famille) |
Député européen | |
– (5 ans, 11 mois et 9 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | 5e et 6e |
Groupe politique | PPE-DE |
Successeur | Jürgen Zimmerling |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Aix-la-Chapelle (RFA) |
Nationalité | allemande |
Parti politique | CDU |
Diplômé de | université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn |
Profession | journaliste |
Religion | catholique romaine |
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Ministres-présidents de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie |
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Armin Laschet, né le à Aix-la-Chapelle, est un journaliste et homme politique allemand membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU).
Adhérent de la CDU depuis l'âge de 18 ans, il est d'abord étudiant en droit avant de devenir journaliste. Il est élu pour la première fois en comme conseiller municipal de sa ville natale.
Il devient député fédéral au Bundestag en mais n'est pas réélu en . Il entre au Parlement européen l'année d'après. Il y reste six ans, démissionnant en pour devenir ministre du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Il est élu en président de l'Union chrétienne-démocrate dans le Land et la conduit à une victoire inattendue au cours des élections régionales de . Il est ensuite investi ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Élu président fédéral de la CDU en , il est choisi trois mois plus tard comme candidat de la CDU/CSU à la chancellerie pour les élections fédérales de septembre.
La famille d'Armin Laschet, de religion catholique, est originaire de la communauté germanophone de Belgique en Wallonie. Son grand-père Hubert Laschet (1899–1984), ayant vécu à Haine-Saint-Pierre[1], actuellement une section de la ville de La Louvière, a déménagé vers 1920 à Aix-la-Chapelle après un passage à Hergenrath (province de Liège), éloigné de quelques kilomètres[2], et y a épousé Hubertina Wetzels (1900-1979), elle-même née à Aix-la-Chapelle alors que ses parents venaient d'arriver de Welkenraedt, de la région francophone de Belgique[3]. Sa mère, née Marcella Frings (1933-2013), était femme au foyer[4], et son père Heinrich ou Heinz Laschet (né en 1934) a été contremaître de mine à Alsdorf puis directeur d'école primaire.
Armin Laschet adhère à la CDU dès l'âge de 18 ans, en . Il passe avec succès son baccalauréat deux ans après à Aix-la-Chapelle. Il s'inscrit alors à l'université Louis-et-Maximilien de Munich pour y étudier le droit et les sciences de l'État. Il poursuit son cursus à l'université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn.
En 1985, il épouse Susanne Malangré (en), issue d'une illustre famille aixoise[5] d'origine wallonne qui migra, en seconde moitié du XIXe siècle, de Haine-Saint-Pierre (Belgique) à Stolberg (Allemagne) pour y fonder une verrerie[6].
Il commence à travailler en comme correspondant du groupe de radio Charivari et de la chaîne de télévision BR Fernsehen, tous deux implantés en Bavière. Il entreprend alors une formation dans le journalisme. Il obtient malgré tout son premier diplôme juridique d'État en .
En parallèle de son métier de journaliste, il est collaborateur de Rita Süssmuth, présidente du Bundestag, entre et . Il remporte son premier mandat électoral en , comme conseiller municipal d'Aix-la-Chapelle. À 28 ans, il est le plus jeune membre du conseil municipal.
Il est nommé rédacteur en chef du quotidien catholique de sa ville natale, le KirchenZeitung Aachen, en .
Il est investi trois ans plus tard candidat de l'Union chrétienne-démocrate dans la 53e circonscription fédérale, autrefois représentée par Franz Meyers. Il l'emporte avec 46,2 % des suffrages exprimés, devançant la sociale-démocrate Ulla Schmidt de 5 300 voix. Il devient en directeur des publications Einhard.
Candidat à un second mandat de député fédéral aux élections du , il est battu par Schmidt qui le devance de 6 600 suffrages.
Il remporte un siège au Parlement européen lors des élections du . Il démissionne alors de ses fonctions professionnelles. Il conserve son siège au cours des élections du .
Il est nommé le ministre des Générations, de la Famille, des Femmes et de l'Intégration de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à 44 ans dans le cabinet de coalition noire-jaune du ministre-président chrétien-démocrate Jürgen Rüttgers. À l'occasion des élections législatives régionales du , il est élu député au Landtag
Il échoue à être élu président de la CDU du Land peu après ce scrutin, alors que Rüttgers a démissionné, battu par Norbert Röttgen. Le parti ayant subi une lourde défaite aux élections anticipées de , Röttgen renonce à ses fonctions et Laschet est élu à sa suite en suivant. En , il est désigné vice-président fédéral de l'Union chrétienne-démocrate, sous la présidence d'Angela Merkel.
Pour les élections du , il conduit la campagne de la CDU face à la ministre-présidente sortante sociale-démocrate Hannelore Kraft, au pouvoir depuis sept ans. Alors que les sondages auguraient d'une victoire du SPD, les intentions de vote se resserrent dans la dernière semaine de campagne.
Au soir du scrutin, l'Union chrétienne-démocrate l'emporte avec 32,96 % des suffrages exprimés, 72 députés sur 199, 147 500 voix et 1,7 point d'avance sur le Parti social-démocrate. Une potentielle « coalition noire-jaune » avec le FDP disposerait de 100 sièges, soit l'exacte majorité absolue.
À peine cinq jours après le scrutin, Laschet et Christian Lindner du Parti libéral-démocrate s'accordent pour entreprendre des négociations pour constituer une alliance majoritaire. Leurs discussions s'axeront principalement sur l'éducation, l'économie et la sécurité publique[7]. Les travaux des deux partis se révèlent concluants et ils annoncent le avoir établi un accord de coalition, quelques heures après que la CDU est parvenue à constituer une « coalition jamaïcaine » dans le Schleswig-Holstein[8].
Le , Armin Laschet est investi à 56 ans ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie par 100 voix pour et 80 voix contre[9]. Il est le premier chrétien-démocrate depuis Jürgen Rüttgers en à provoquer une alternance au détriment des sociaux-démocrates, et le premier depuis Volker Bouffier en à constituer un gouvernement avec les libéraux-démocrates. Il forme le suivant son cabinet de coalition noire-jaune de 13 ministres.
Après qu'Angela Merkel a annoncé le ne pas avoir l'intention de postuler de nouveau à la présidence de la CDU en suivant, le nom de Laschet est cité parmi ses successeurs potentiels, avec la secrétaire générale Annegret Kramp-Karrenbauer et le ministre fédéral de la Santé Jens Spahn[10].
Le , Armin Laschet, favorable à la continuité avec Angela Merkel, est élu président de la CDU allemande devant Friedrich Merz, ancien député reconverti dans les affaires et champion de l'aile droite du parti, et Norbert Röttgen, président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag[11].
Il est présenté comme un « Européen convaincu, fervent défenseur des politiques d'accueil et d'intégration dans la lignée directe d'Angela Merkel », une position qui lui a valu le surnom d'« Armin le Turc »[12]. Au sein du parti, Laschet fut l'un des rares à la soutenir sans réserve après sa décision d'accueillir des centaines de milliers de migrants en 2015. Il souffre néanmoins selon la Süddeutsche Zeitung d'une image de responsable « indécis, agissant parfois de manière irréfléchie »[12]. De plus, Laschet doit composer avec la grande popularité du ministre-président de Bavière et chef de la branche bavaroise des conservateurs, Markus Söder, considéré selon les sondages comme un meilleur candidat pour la chancellerie fédérale[13].
Le , il est cependant choisi comme candidat commun de la CDU/CSU à la chancellerie dans la perspective des élections fédérales du 26 septembre : au cours d'une réunion du comité exécutif de la CDU, il recueille 77,5 % des suffrages exprimés en sa faveur, soit le soutien de 67 % des membres du comité en tenant compte des abstentions. Dans la foulée, Markus Söder annonce lui apporter « tout son soutien »[14].
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