Ari Boulogne

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Ari Boulogne

Biographie

Naissance	11 août 1962 Neuilly-sur-Seine (France)
Décès	Avant le 20 mai 2023 (à 60 ans) 15e arrondissement de Paris (France)
Nom dans la langue maternelle	Christian Aaron Boulogne
Nom de naissance	Christian Aaron Päffgen
Pseudonyme	Ari Boulogne
Nationalité	française
Activités	Photographe, acteur
Mère	Nico

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Ari Boulogne est un photographe et acteur français né le 11 août 1962 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et retrouvé mort le 20 mai 2023 à Paris 15^e.

Biographie

Né Christian Aaron Päffgen à la clinique du Belvédère de Neuilly-sur-Seine, Ari Boulogne est le fils de la chanteuse et actrice allemande Christa Päffgen dite Nico^[1].

Selon les propos de sa mère, il serait le fils naturel d'Alain Delon^[1], rencontré à Ischia sur le tournage de Plein Soleil^[2], alors que l'acteur était en couple avec Romy Schneider^[3]. Toutefois, celui-ci ne l'a jamais reconnu et s'est toujours opposé à toute démarche, se limitant à une prise de sang réalisée dans les années 1960^{[réf. nécessaire]}. Une première demande de reconnaissance en paternité envers Alain Delon est rejetée en 2001^[4]. En septembre de la même année, la cour d'appel d'Orléans se déclare « territorialement incompétente » pour juger une seconde demande car Delon est officiellement résident suisse^[5].

Ari Päffgen connaît une enfance mouvementée, élevé au milieu des excès de la Factory d'Andy Warhol dont Nico est l'égérie^[6]. Chanteuse occasionnelle du Velvet Underground, elle ne peut s'occuper de lui du fait de son mode de vie (elle est notamment accro à l'héroïne). L'enfant est accueilli dans un premier temps par sa grand-mère maternelle, atteinte de la maladie de Parkinson^[3]. Édith Boulogne, la mère d'Alain Delon, qui a appris son existence, récupère l'enfant à New York, à la demande de la chanteuse, et l'élève chez elle à Bourg-la-Reine, contre l'avis de son fils, où elle tient un magasin de cadeaux^[2]. Elle affirme plus tard : « Personne ne pourra jamais m'enlever la certitude qu'Ari est le fils de mon fils »^[3],[2]. L'enfant rejoint sa mère en tournée, lors des vacances scolaires^[2].

Au moment de l'affaire Marković, afin de le « protéger des photographes »^[2],[7], il est placé par sa grand-mère en pension, alors qu'il n'a que 6 ans, à Saint-Louis, une institution catholique de Montfort-l'Amaury extrêmement rigoriste, où il demeure de nombreuses années, en ne revoyant sa mère qu'une seule fois^[2],[8]. À 16 ans, Ari arrête sa scolarité et devient apprenti cuisinier^[9]. L'expérience est écourtée ; il rejoint sa mère notamment à Ibiza où elle possède une propriété, la suit dans ses dérives lors de ses concerts et tournées en Europe, et commence à se droguer^[3]. Il fait également quelques apparitions dans des films réalisés par Philippe Garrel, le nouveau compagnon de sa mère, « parrain idéal », selon Ari^[10].

Il ne rencontre qu'en de rares occasions Alain Delon, qui lui déclare en 1986 le considérer comme son « pote » mais affirme ne pas être son père^[8],[11] : « Tu n’as ni mes yeux, ni mes cheveux, tu n’es pas mon fils », lui dit-il^[12],[8]. Plus tard, Delon suggère : « Sa ressemblance avec moi doit être une coïncidence »^[2]. Les deux se revoient sans échange, à l'enterrement d'Édith Boulogne, en 1995^[13].

Ari Boulogne s'intéresse aux écrits d'Edgar Poe, aux films de Fritz Lang, à la musique du groupe Joy Division et forge « un culte » pour sa mère^[10]. Il rencontre par ailleurs, Anthony Delon, avec lequel il ne sent pas d'affinités^[2] .

À la mort de sa mère Nico en 1988, Philippe Garrel continue de l'aider^[10] mais le jeune homme enchaîne les séjours en hôpital psychiatrique et les cures de désintoxication^[13]. De sa relation avec sa mère Nico, il dit :

« Pour moi, c'était une très bonne mère. Elle m'a tout donné. Même la drogue, je l'ai vécue à fond avec elle sans que ce soit un problème. De mes 16 ans jusqu'à la fin, nous avons partagé la drogue, la même seringue. C'était une manière d'être ensemble^[14]. »

En 1993, il semble parvenir à se libérer de l’emprise de l'héroïne^[11].

Dans un ouvrage publié en 2001, L'Amour n'oublie jamais, Ari Boulogne raconte sa vie chaotique, dominée par l'absence de son père et sa quête d'identité^[10],[2].

En 2013, Gérard Courant le filme à Fontenay-aux-Roses, notamment pour un portrait muet en gros plan dans le cadre de son Cinématon (n° 2735) où Ari Boulogne, alors âgé de 50 ans, apparaît amoindri et édenté^[15],[16],

Vie privée

En 1977, Ari Päffgen est adopté par Paul Boulogne, second mari d'Édith Boulogne (née Arnold), la mère d'Alain Delon, dont il prend légalement le nom de famille « Boulogne »^[2]. En 2001, il entreprend des démarches pour reprendre le nom de sa mère et le transmettre à son propre enfant^[11].

Avec sa compagne Véronique, il a un fils, Charles (né en 1999)^[11], et une fille, Blanche (née en 2006)^[9].

Mort

Ari Boulogne est retrouvé mort dans la nuit du 19 au 20 mai 2023, dans son appartement du 15^e arrondissement de Paris. Il était âgé de 60 ans.

Selon le parquet de Paris, il était hémiplégique et se déplaçait en fauteuil roulant. Son corps est découvert dans un état de décomposition avancé par sa compagne Yasmina, revenue avec son fils Fadhil, âgé de 21 ans, d'un séjour en province. Après avoir été placée en garde à vue avec son fils pour « non-assistance à personne en danger »^{[17],[13],[18]}, elle indique qu'en fait, Ari Boulogne aurait succombé à une overdose mais qu'elle n'aurait pas prévenu les secours pour éviter des poursuites^[19]. Le 22 mai, elle est mise en examen, pour des faits de « non-assistance à personne en danger, homicide involontaire, transport, détention, acquisition et cession de stupéfiants », indique le parquet de Paris^[19],[20].

Juste après l'annonce de sa mort, son demi-frère putatif Anthony Delon lui rend hommage sur Instagram, faisant part de sa « grande tristesse »^[21].

Filmographie

• 1966 : Chelsea Girls d’Andy Warhol et Paul Morrissey : l'enfant Ari
• 1972 : La Cicatrice intérieure de Philippe Garrel : le petit frère
• 1979 : L'Enfant secret de Philippe Garrel : le garçon
• 1984 : Cocaïne (en) de Paul Morrissey : le drogué râleur
• 2002 : La Repentie de Laetitia Masson : l'homme au mariage
• 2003 : Nathalie... d'Anne Fontaine : l'homme d'un soir
• 2004 : Pas sages de Lorraine Groleau-Darrow : le père d'Anna

Publication

• 2001 : L'amour n'oublie jamais (éditions Pauvert)^[6].

Notes et références

Liens externes

• Ressources relatives à l'audiovisuel :
  • Allociné
  • (en) IMDb
• Notices d'autorité :

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