Alain Fabien Maurice Marcel Delon[2],[3],[4] naît le à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977[5]), directeur du cinéma de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), « Le Régina », et d'Édith Arnold (1911-1995), employée dans une pharmacie, il est né dans une famille de la petite bourgeoisie[6]. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Sa généalogie remonte à Jean Delon, né au XVe siècle. L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, - Figeac (Lot), ), fait chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur le [7], est ingénieur des ponts et chaussées. Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista (née en 1867 à Prunelli-di-Fiumorbo)[8], est corse ; dans sa commune d'origine, elle épouse le le grand-père Jean-Marcel Delon, alors percepteur au même endroit (nommé en Corse en 1886)[8],[9]. D'après Jean-Louis Beaucarnot, la légende familiale veut que la famille Evangelista soit apparentée aux Bonaparte[10].
En 1939, Alain Delon a 4 ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, ce qui restera pour lui une blessure d'enfance jamais cicatrisée[11]. Le père de cette famille est gardien de prison à Fresnes (Val-de-Marne), Alain Delon qui vit à côté, entend la salve qui exécute Pierre Laval dans la cour de la prison, dont on lui raconte les détails[a],[13]. Il est placé ensuite dans le pensionnatcatholique de Saint-Nicolas d'Igny (Essonne), où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère, qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, lui ménage une place dans le domicile familial. Alain passe un CAP de charcuterie[14] et travaille à la charcuterie de son beau-père qui compte seize employés[b].
À l'âge de 14 ans, il a l'occasion de tourner le rôle d'un voyou dans Le Rapt, un court métrage muet de 22 secondes[16] réalisé par Olivier Bourguignon, le père de l'un de ses amis. Au même âge, il fait une fugue dans le but d'aller vivre à Chicago, mais il est arrêté à Bordeaux[c].
De retour en France en 1956, Alain Delon en veut à ses parents de l'avoir laissé partir en Indochine ; il se déclare volontaire et leur autorisation est dès lors nécessaire mais il ne reprend pas contact avec eux, décidant de se débrouiller lui-même et n'ayant aucune idée de ce qu'il fera dans la vie. Il s'installe à l'hôtel Regina et fait quelques petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs Élysées[d]. Il fait la connaissance de la future chanteuse Dalida, avec qui il aura une liaison plus tard[21]. À Pigalle et Montmartre, il côtoie le monde de la pègre, des voyous[22] et des gigolos, dont l'un, un « homosexuel nommé Carlos[23] », va assurer sa protection. Il est fasciné par les valeurs de ce milieu, notamment le sens de l’honneur, de l’amitié, le respect et la loi du silence. Son physique avenant et sa « gueule d'ange » font chavirer les filles et lui permettent de se faire héberger et nourrir par plusieurs prostituées, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Son avenir semble alors se diriger vers celui de souteneur[24].
Dans la ville éternelle, il loge avec Gian Paolo Barbieri(en)[29], qui deviendra un photographe célèbre. Dans les studios de Cinecittà, en marge du tournage de L'Adieu aux armes de Charles Vidor, il passe des essais concluants et Selznick lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, il se met donc à l'étude de cette langue, mais l'actrice Michèle Cordoue, dont il est devenu l'amant, convainc son mari le réalisateur Yves Allégret de l'engager pour tourner son premier film Quand la femme s'en mêle[28]. Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Alain Delon raconte : « Je ne savais rien faire. Allégret m'a regardé comme ça et il m'a dit : « Écoute-moi bien, Alain. Parle comme tu me parles. Regarde comme tu me regardes. Écoute comme tu m'écoutes. Ne joue pas, vis ». Ça a tout changé. Si Yves Allégret ne m'avait pas dit ça, je n'aurais pas eu cette carrière »[30].
Il apparaît ensuite dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret (le frère d'Yves), où il côtoie Mylène Demongeot, Henri Vidal, ainsi qu'un autre jeune acteur, tout comme lui débutant : Jean-Paul Belmondo. Lors du tournage, il emprunte la Renault 4CV de Pascal Jardin, le second assistant du réalisateur, contre l'avis du propriétaire du véhicule. Dans le tunnel de Saint-Cloud, la voiture empruntée effectue cinq tonneaux[31]. Le véhicule est détruit et Alain Delon s'en sort avec une cicatrice sous le menton qui deviendra caractéristique de son image.
En 1958, alors jeune premier, il est choisi sur photo par l'actrice Romy Schneider, devenue une célébrité mondiale à la suite du succès de la trilogie des Sissi, pour incarner son partenaire masculin dans Christine de Pierre Gaspard-Huit. Les producteurs arrangent une entrevue avec la presse à l'aéroport d'Orly à Paris : les deux jeunes acteurs se rencontrent pour la première fois à la descente d'avion de Romy, le . Leurs premiers rapports sont houleux : Romy ne parle pas français, Alain Delon ne parle pas allemand et alors qu'elle le trouve sans intérêt et de mauvais goût, lui la trouve à vomir. Le tournage débute deux mois plus tard et les deux acteurs ne s'entendent absolument pas. Ils finissent cependant par tomber amoureux et les « fiancés de l'Europe » célèbrent leurs fiançailles officielles, organisées par la mère et le beau-père de Romy à Morcote en Suisse, au bord du lac de Lugano, devant la presse internationale, sans planifier de date pour un éventuel mariage. Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public[32].
En 1960, Alain Delon est choisi pour faire partie de l'adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith sous la direction de René Clément, Plein Soleil. Alors qu'il se voit attribuer le deuxième rôle masculin, il lit le scénario et se dit qu'il conviendrait mieux au rôle principal de Tom Ripley, plus voyou et donc plus proche de son caractère. Il se rend au domicile du réalisateur où l'attendent aussi les frères Hakim, producteurs du film, pour en parler avec eux[35]. Il raconte : « Ce fut horrible. Les frères Hakim, Robert surtout, hurlaient : « Comment ! Vous osez ! Vous n'êtes qu'un petit con ! Vous devriez payer pour le faire ! ». Ça a duré jusqu'à deux heures du matin, constamment à la limite de la rupture définitive. Et puis est venu un grand silence impressionnant, je m'en souviens très bien. Et dans ce silence est tombé la voix de Bella Clément : « Rrrené chérri, le petit a rrraison ». Et jusqu'à quatre heures du matin, elle a expliqué pourquoi le petit avait raison »[36]. Le tournage a lieu à Naples et le succès du film le fait accéder au rang de star. Il est suivi en 1961 par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot. La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue.
En 1963, il apprend qu'un projet avec Jean Gabin, son idole, se met en place sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol. Il insiste pour en faire partie et, face aux réticences des producteurs en raison de son salaire trop élevé, il propose de jouer gratuitement en échange des droits au Japon, en URSS et en Argentine[37]. Une fois le film terminé, il le fera sous-titrer en japonais, ira au Japon et trouvera une distribution locale, ce qui lancera sa célébrité dans ce pays. Le film est un succès et est récompensé aux États-Unis par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Delon gagnera beaucoup d'argent avec ses droits de production. Gabin n'en reviendra pas et clamera que Delon a alors gagné dix fois plus que lui[37]. La même année, il retrouve Luchino Visconti pour jouer le rôle de Tancrède dans Le Guépard, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes et restera comme un de ses plus grands rôles, achevant de faire d'Alain Delon un acteur majeur du grand cinéma européen.
Cette succession de succès est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Dans un autre genre, Alain Delon s'impose aussi en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, avec Virna Lisi. Le film connaît un certain succès à l'échelle mondiale, notamment en Union soviétique où il cumule 47 millions d'entrées[38]. En Hongrie, il se classe sixième de l'année avec 1 470 000 entrées[39].
En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, le , un an après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison dure depuis cinq ans), il épouse Francine Canovas (mère d'une petite fille née d'un premier mariage, Francine débutera au cinéma en 1967, sous le nom de Nathalie Delon dans le film de MelvilleLe Samouraï). Leur fils Anthony naît le , à Hollywood, où l'acteur a signé un contrat de longue durée, car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résilie son contrat[40].
L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau, mise en scène par Raymond Rouleau, Les Yeux crevés. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le film à suspense Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans une décharge à Élancourt (Yvelines). François Marcantoni, un ami de Delon, est accusé de l'assassinat. Alain Delon est interrogé par la police, en dépit du fait que l'assassinat ait vraisemblablement eu lieu en Île-de-France et qu'il se trouve à cette période à Ramatuelle (Var), lieu de tournage du film la Piscine ; sa compagne Nathalie Delon est également interrogée par les enquêteurs. Sept années plus tard, le , la chambre d'accusation rend un arrêt de non-lieu en raison d'absence de preuves suffisantes[41].
En 1970, Alain Delon tourne Borsalino dans lequel il est acteur et producteur. C'est en lisant Bandits à Marseille, un livre d'Eugène Saccomano que l’idée du film lui vient. Il en confie le scénario à Jean Cau, Claude Sautet et Jean-Claude Carrière et la réalisation à Jacques Deray. L’histoire est celle de deux malfrats dans le Marseille des années folles. Borsalino marque la première collaboration avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival : « Nous avons toujours été amis et rivaux. Ça fait plus de soixante ans que nous courons le 100-mètres ensemble. Un coup c’est lui, un coup c’est moi qui remporte la médaille. Mais nous ne nous sommes jamais quittés. Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. Il y avait une compétition mais aussi une sorte de stimulation entre nous. Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? C’est moi qui ai voulu qu’il soit là dans “Borsalino” et je ne l’ai jamais regretté. »[42]. Le long métrage rencontre un important succès avec plus de 4,7 millions d'entrées. Il a donné lieu à une suite, Borsalino and Co.
En 1970 et 1972, il tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt) et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co.… Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Jacques Deray. La même année, il accepte le rôle principal de Zorro réalisé par Duccio Tessari. Si Zorro n'est pas un succès retentissant en France, le film engrange plus de 50 millions d'entrées en URSS[38],[43],[44].
En , il connaît un succès international dans le monde musical aux côtés de son amie Dalida avec le duo Paroles... Paroles.... Le single se classe au Mexique et au Portugal en 3e position des ventes, en 10e position en France, à la 17e position en Turquie et à la 28e position au Japon[45]. En , il est placé à la 10e position du back-catalogue en région flamande[46].
Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur. Outre les films déjà cités, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué. Le film totalise toutefois plus de 7 millions d'entrées en Italie[47]. En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît dans un rôle à contre-emploi.
En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud, avec laquelle il entretient une relation amoureuse jusqu'en 1986. Il joue dans Trois Hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro. Étant producteur, Delon avoue que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisit lui-même, s'avèrent être des succès commerciaux. L'année suivante, l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Jean-Patrick Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.
En 1987, il fait la connaissance de Rosalie van Breemen lors du tournage d'un clip vidéo. Une relation se noue et une fille, prénommée Anouchka, naît le 25 novembre 1990, puis son petit frère, Alain-Fabien Delon, le 18 mars 1994. Le couple reste uni jusqu'à l'année 2001[50]
Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable[51] ; ce fiasco commercial est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.
L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, les retrouvailles artistiques de Belmondo-Delon, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.
Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique en l'absence de réalisateurs comme Clément, Visconti ou Losey[53], Alain Delon accepte en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel le réalisateur rend hommage à Jean Gabin et Lino Ventura, Bourvil et Louis de Funès, Yves Montand et Simone Signoret.
En 2001, il incarne le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière éponyme d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs[54]. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc[55]. Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de José Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti[56].
En octobre 2002, Alain Delon et Rosalie van Breemen divorcent après une quinzaine d'années de vie commune[57]. À cette époque, dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre, comme le relatera plus tard Mireille Darc[58].
En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté[59].
En 2010, Alain Delon apparaît dans le téléfilm Un mari de trop aux côtés de la chanteuse Lorie[62]. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille, Anouchka et d'Élisa Servier[63]. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot[64]. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012 comme en 2001 et 2011, il est nommé président à vie du jury[65]. Dans les faits, il n'assure la présidence du jury que jusqu'à l'élection de Miss France 2013, choisissant d'abandonner son poste à la suite d’un désaccord avec la société Miss France au sujet de propos soutenant le Front national tenus par lui dans la presse[66]. Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.
Le Festival de Cannes 2013 lui rend hommage ; à cette occasion, lors de la sélection Cannes Classics, le film Plein Soleil est présenté en version remastérisée. En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka. Dans un entretien accordé à Paris Match en , il déclare : « La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis. […] Je sais que je quitterai ce monde sans regrets[67],[68]. »
Le , lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[69]. Il prononce alors une allocution lors de laquelle il apparaît en larmes[70]. L'organisation américaine Women and Hollywood lance une pétition pour s'opposer à cette distinction, l'association reprochant à l'acteur français ses propos sur les femmes, les LGBTQIA+ et les immigrés en France[71].
Alain Delon confie en juin 2021 vouloir tourner une dernière fois avant sa mort : « [J'ai] envie de faire un film et surtout de faire mon dernier film. Celui qui restera pour toujours. Et après, je pourrai partir, je n’aurai plus rien d’autre à faire ». Pour ce tournage, il souhaite une équipe « exceptionnelle » avec un « metteur en scène exceptionnel », sûrement « une femme », citant Lisa Azuelos[72]. Après avoir finalement exprimé le désir de tourner un film avec le réalisateur Patrice Leconte, Alain Delon renonce en 2022 à ce projet cinématographique, La maison vide[73]. Le tournage devait débuter près du lac Léman en juin 2022 avec notamment Juliette Binoche. Cependant, un AVC en 2019 et des complications de santé ont empêché Delon de reprendre le travail[74].
L'acteur déclare son soutien à l'Ukraine lors de l'invasion du pays par la Russie, les 10 et 12 septembre 2022[75]. Un projet télévisuel programmé sur TV5 Monde et sur les chaines du Groupe Canal+ montre Alain Delon lisant des textes du poète ukrainien Taras Chevtchenko, ainsi que Liberté de Paul Éluard[76]. Ancien acteur et comédien, Volodymyr Zelensky salue l'acteur français en déclarant : « Je n'ai jamais été un acteur aussi génial que vous [...] Nous vous aimons beaucoup et pour moi vous êtes toujours une autorité et un immense acteur »[77].
La presse étrangère parle du « dernier grand mythe du cinéma français »[92]. Pour le New York Times, « l'acteur français intense et intensément beau jouait les gangsters corses froids de manière aussi convaincante que les amoureux italiens torrides »[93]. The Guardian fait l'éloge d'Alain Delon en le qualifiant de « symbole de la beauté perdue des années 1960 »[94]. Selon le Japan Times, « son image d’idole et sa personnalité à la James Dean ont fait de lui l’un des acteurs les plus acclamés de son pays »[95]. La série Plus belle la vie, encore plus belle (TF1) lui rend hommage dans l'épisode 153 du , et évoque notamment la série policière Fabio Montale, tournée à Marseille[96].
Le suivant, Alain Delon est enterré dans une chapelle privée située sur le domaine de la Brûlerie à Douchy, comme il le souhaitait, près de ses trente-cinq chiens[97],[98]. Une cinquantaine d’invités sont présents à l'enterrement, dont les trois enfants de l'acteur[99],[100]. Alors qu'elle était invitée, Claudia Cardinale renonce à aller aux obsèques[101]. La cérémonie est célébrée par Jean-Michel Di Falco[102].
La chanteuse allemande Nico, avec qui il a une brève relation, met au monde le 11 août 1962, un garçon, Christian Aaron Boulogne dit Ari Boulogne. Même si l'enfant a été élevé par Édith, la mère d'Alain Delon et adopté par son beau-père dont il prend le nom de famille, Alain Delon a toujours nié en être le père[104],[105]. En 2001, dans son livre de souvenirs L'amour n'oublie jamais, Christian Aaron Boulogne (décédé en mai 2023[106]) maintient être le fils d'Alain Delon. En mai 2024, Blanche Boulogne (la fille de Christian Aaron Boulogne) dépose une requête au Tribunal civil de première instance de Genève pour un prélevement ADN d'Alain Delon pour confirmer, ou non, si elle est sa petite-fille[107],[108],[109],[110]. Alain Delon est par la suite convoqué pour être interrogé en Suisse[111]. En juin 2024, Blanche Boulogne abandonne finalement la procédure en Suisse et la requête de preuves ADN est retirée. En effet, un arrêt de la Cour de Cassation du 23 mai confie la compétence pour traiter le dossier à la France, où son demi-frère Charles a préalablement lancé une procédure similaire à laquelle Blanche Boulogne s'allie[112],[113]. Toutefois, la justice genevoise accepte finalement de nommer des experts en vue de prélever l’ADN d’Alain Delon et le contraindre à passer un examen biologique afin de déterminer si Ari Boulogne est bel et bien son fils biologique[114]. Si le test s’avère positif, les parts d’héritage de ses enfants, Anthony, Anouchka, et Alain-Fabien, pourraient diminuer de 25 % à 18,75 % chacun[115].
Au milieu des années 1960, Alain Delon vit une idylle avec Dalida. Ils sont amis depuis leur première rencontre à Paris, en 1955, alors qu'ils sont voisins de palier dans un immeuble situé avenue des Champs-Élysées[117].
Durant quinze ans, entre 1968 et 1983, Alain Delon partage sa vie avec l'actrice Mireille Darc[118],[119].
Au début des années 1980, Delon nourrit une idylle avec l'actrice Anne Parillaud puis une autre, plus courte, avec Catherine Bleynie (née en 1952), divorcée de Didier Pironi[121]. En , il pose avec elle en couverture de Paris Match[122], ainsi qu'en , en couverture de Ciné Télé Revue, lors de la remise d'un prix[123].
Le , ses trois enfants portent plainte contre celle qui est présentée comme la dame de compagnie de l'acteur, pour harcèlement moral, détournement de correspondances, maltraitance animale, violences volontaires, séquestration et abus de faiblesse[125],[126]. Selon Anthony Delon, son père a demandé par écrit à Mme Rollin de quitter la résidence de Douchy-Montcorbon[127]. Une enquête préliminaire est ouverte le [128]. Le , Yassine Bouzrou, avocat d'Hiromi Rollin, affirme qu'elle conteste « l'intégralité des faits »[129]. Par ailleurs, l'avocat ajoute que celle-ci déposera une plainte contre des membres de la famille Delon et des gardes du corps pour des violences volontaires aggravées subies le [130]. Dans le même temps, Hiromi Rollin écrit au procureur de Montargis une lettre dans laquelle elle conteste avoir été la dame de compagnie d'Alain Delon, disant avoir entretenu une relation intime avec lui depuis plus de vingt ans[131] alors qu'elle indique dans une autre interview, « une relation d'amour de 33 ans »[132]. Le procureur de Montargis classe sans suite les deux plaintes déposées par les trois enfants Delon à l'encontre de la sexagénaire, en raison d'infractions insuffisamment caractérisées[133]. La plainte d'Hiromi Rollin, déposée en réponse contre les enfants Delon est également classée sans suite pour les mêmes motifs[134]. L'avocat d'Hiromi Rollin annonce cependant que sa cliente prévoyait de déposer plainte avec constitution de partie civile afin de relancer les investigations[135]. Anthony Delon, de son côté, entend se constituer partie civile contre Hiromi Rollin pour que « la vérité soit faite »[136].
Le 4 janvier 2024, Alain Delon porte plainte contre son fils Anthony à la suite d'une interview accordée par celui-ci au magazine Paris Match[137]. Anthony Delon évoque la santé fragile de son père et accuse sa demi-sœur Anouchka de manipuler son père à propos de l'héritage[138]. Dans cet entretien, l'aîné révèle que son père est « affaibli » et qu'il « ne supporte plus de se voir comme ça, diminué »[139]. Par la suite, Anthony Delon dépose une main courante contre Anouchka, lui reprochant de ne pas avoir informé la famille des résultats négatifs de cinq tests cognitifs effectués par leur père entre 2019 et 2022, après qu'il soit victime d'un grave AVC en 2019[140]. Quant à Anouchka Delon, elle reproche à ses frères de mettre en péril la vie du patriarche et affirme avoir voulu emmener leur père en Suisse pour qu’il puisse continuer à y être soigné. Elle annonce ensuite porter plainte pour diffamation, dénonciation calomnieuse, menaces et harcèlement contre Anthony Delon[141]. Par ailleurs, l'avocat d'Alain Delon affirme que son client « ne supporte pas l'agressivité de son fils Anthony qui ne cesse de lui dire qu'il est sénile »[142]. Le 29 mars 2024, Anouchka Delon intente un procès à ses frères pour atteinte à la vie privée après la diffusion d'un enregistrement en janvier 2024 sur Instagram d'une conversation entre elle et son père[143],[144]. Anthony et Alain-Fabien seront ainsi jugés pour "utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui"[145]. La date du procès est fixée en avril 2025[146],[147]. Affaibli physiquement par un cancer[148], Delon est placé en avril 2024 sous le régime de la curatelle renforcée par décision judiciaire, à la suite d'une audience tenue au tribunal de Montargis en présence des trois enfants de l'acteur[149],[150],[151],[152]. Cette mesure accorde notamment au curateur désigné par le juge de pouvoir gérer ses dépenses et fait suite à une période où Delon est déjà placé sous sauvegarde de justice depuis le 25 janvier 2024[153],[154],[155].
En 2024, lors d'une perquisition au domicile d'Alain Delon à Douchy-Montcorbon, les autorités saisissent soixante-douze armes à feu et plus de trois mille munitions, sans qu'aucune autorisation de détention ne soit délivrée à l'acteur[156],[157]. Cette saisie entraîne l'ouverture d'une enquête pour dépôt d'arme illicite et acquisition illicite d'armes de catégories A (armes à feu et matériels de guerre) et B[158],[159]. Ses enfants et employés indiquent que les armes étaient utilisées à des fins de loisirs dans un stand de tir présent sur la propriété[160]. En juillet, le procureur de la République de Montargis annonce que la procédure engagée est classée sans suite[161],[162]. Cette décision est entérinée sans que Delon ait été auditionné "compte tenu de sa vulnérabilité" et "après avis médical"[163],[164]. Le procureur de la République ordonne également la destruction de toutes les armes saisies[165]. Alain Delon a toujours affirmé sa passion pour les armes en collectionnant diverses pièces, dont son Colt Frontier 1873, le revolver qu'il utilisait dans le film Soleil rouge[166],[167]. En 2014, une vente de ses armes de collection lui a rapporté 200 000 euros[168],[169].
Delon est successivement soigné en 2012 et 2013 pour une arythmie cardiaque[170]. Il est admis et opéré en 2014 à l'hôpital Lariboisière à Paris pour un "problème de nerfs du visage"[171]. Février 2016, invité vedette du Bal de l'Opéra de Vienne, l'acteur renonce à se rendre en Autriche pour raisons de santé[172]. Alain Delon est hospitalisé en juin 2016 à Montargis après avoir été victime d’une attaque cérébrale[173], puis en 2017 pour des problèmes de circulation, nécessitant un pontage[174].
Selon une expertise médicale remise en janvier 2024 dans le cadre d’une enquête sur Hiromi Rollin, Alain Delon connaît une altération majeure de sa santé mentale et notamment une abolition totale du discernement[179],[180]. Après cette expertise médicale, il est placé sous une mesure de sauvegarde de justice[181].
En 1978, Alain Delon crée à Genève sa société de diffusion de produits de luxe, Adid Alain Delon International Distribution ; sous son nom, on trouve un temps des parfums et des cigarettes jusqu'à ce qu'une partie des licences soit vendue[182]. La société de l'acteur commercialise encore du champagne, du cognac, de la bière, des montres et bijoux, des lunettes, ainsi que des vêtements et des accessoires à son nom[183],[184]. Alain Delon est président de la société tandis que sa fille Anouchka Delon est vice-présidente et occupe les fonctions de gérante et d’associée (Anthony Delon est également associé)[185],[186].
En 2009, Alain Delon prête son image au parfum « Eau Sauvage » de Parfums Christian Dior. La photo choisie est prise lors du film La Piscine avec Romy Schneider par le photographe Jean-Marie Périer. Dior joue sur l'image intemporelle de la jeunesse d'Alain Delon. La cigarette présente sur la photo originale a été effacée[187].
De 1992 à 2018, des cigarettes Alain Delon sont commercialisées sur le marché asiatique en échange d'une rémunération. L'existence de la marque, quasiment inconnue en France, est révélée en 2013 par le documentaire « Tabac : nos gosses sous intox » sur le tabagisme des enfants au Cambodge[188].
Au fil des années, Alain Delon est devenu collectionneur d'œuvres d'art, dont des bronzes anciens, en particulier des sujets animaliers de Rembrandt Bugatti et de peintures[191]. Sa collection comprend des œuvres d'Olivier Debré, Rembrandt Bugatti, Jean Degottex, Jean Dubuffet, Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Alechinsky, Zao Wou-Ki, Maria Helena Vieira da Silva ainsi que deux bronzes d'Antoniucci Volti, les « Muses »[192]. À la suite d'une exposition organisée par le galeriste Franck Prazan[193], il vend 40 toiles d'artistes de l'École de Paris et du mouvement,CoBrA lors d'une vente aux enchères à Drouot-Montaigne en [194]. La vente totalise un peu plus de 8 millions d'euros. Dans un entretien de septembre 2018, il dit avoir récemment vendu une collection de bronzes de Bugatti, puis, un peu avant, une collection d’art contemporain. Il explique avoir gardé ce qu'il aime : « le XIXe siècle et le début du XXe siècle (...) Géricault, Millet, Delacroix[195] ». Depuis 2013, Delon est également le parrain de Winn'Art, le supplément artistique du magazine Winner dirigé par Véra Baudey[196]. Il met en vente plus de 80 œuvres de sa collection, la vente aux enchères a lieu le et le prix dépasse les 8 millions d'euros[197].
Au fil des années, Alain Delon constitue un patrimoine immobilier important[198], comprenant plusieurs propriétés basées notamment en France, au Maroc et en Suisse[199].
Depuis les années 1960, Delon possède un grand triplex parisien au 42, avenue du Président-Kennedy dans le seizième arrondissement, en front de Seine et avec vue directe sur la tour Eiffel[201] où il vit avec Romy Schneider puis avec Mireille Darc, à partir de 1969. En 2012, il revend ce luxueux triplex parisien de 780 mètres carrés et en obtient 46 millions d'euros[202].
En 1971, tout en conservant son duplex parisien, il achète le domaine de La Brûlerie à Douchy-Montcorbon, dans le Loiret, comprenant un terrain de 55 hectares[204]. Il s'installe dès 1971 à Douchy avec sa compagne Mireille Darc dans l'une des dépendances du domaine et procède à de considérables et nombreux travaux[205].
Il fait détruire le château de la Brûlerie, pourtant inscrit aux Monuments historiques, puis fait creuser, à la place, un étang ; sa nouvelle demeure comprend un grand bureau, une salle de jeu, une salle de cinéma, une salle de sport, deux piscines, un cimetière et une chapelle dotée d’emplacements mortuaires dont celui de l’acteur[206]. Comme il le déclare régulièrement à la presse et aux médias, il souhaite que sa dépouille repose dans la chapelle du domaine de Douchy[207], construite dans le parc à côté du cimetière canin où reposent ses 35 chiens, « ses plus fidèles compagnons »[208].
En 2005, il revend sa villa de Chêne-Bougeries en Suisse pour 3,5 millions de francs suisses et déménage la même année dans un appartement situé dans le luxueux quartier de Champel-Florissant à Genève, qu'il acquiert pour 2,85 millions de francs suisses en 2017[213] et dans lequel sa fille Anouchka réside[214].
Amateur d'art averti, il a fait construire une galerie souterraine pour abriter sa collection de tableaux, dans le manoir de Douchy[215],[216].
L'influence du cinéma français vis-à-vis du cinéma italien est notable, particulièrement dans le genre du néo-polar ou «poliziottesco ». Ce genre cinématographique a trouvé en Delon une figure représentative du tueur à gages froid et méthodique. Le personnage de Jeff Costello, interprété par Delon en 1967, a largement inspiré Fernando Di Leo et sa Trilogie du Milieu[304],[305],[306].
Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, dans Salvo visant à recréer l'aura des films noirs français, s'inspirent notamment de Delon pour le personnage principal. Le choix de l'acteur Saleh Bakri par les réalisateurs pour incarner Salvo (un tueur à gages sicilien) découle de cette vision : « Ensuite, nous voulions un corps fort qui occuperait l'écran avec beaucoup de charisme, en pensant à Jean-Pierre Melville, aux films noirs français, à des acteurs comme Alain Delon[309] ». Ils ont aussi intégré des éléments stylistiques et thématiques du film français Le Samouraï où Delon joue[310],[311].
Alain Delon, par son interprétation de Jeff Costello, élabore un archétype de « l'antihéros silencieux et stoïque ». Ryan O'Neal dans Driver incarne un personnage basé presque entièrement sur Jeff Costello[279],[280]. Driver est par ailleurs considéré comme une adaptation non officielle du Samouraï[312].
Dans Le Samouraï, Delon joue le rôle de Jef Costello, un tueur à gages méthodique et solitaire, dont la vie est régie par un code strict et une routine implacable. Dans The Limits of Control, Jim Jarmusch rend hommage à cette iconographie en créant le personnage du Lone Man, interprété par Isaach de Bankolé[314]. À bien des égards, le Lone Man est une réincarnation moderne de Jef Costello[315],[316],[317],[318],[319].
Dans l'élaboration de la franchise cinématographique The Equalizer, le réalisateur Antoine Fuqua affirme que Delon a influencé le développement du personnage principal de Robert McCall, un homme solitaire aux motivations morales fortes, agissant en justicier pour ceux qui ne peuvent se défendre seuls, joué par Denzel Washington : « Mes plus grandes inspirations ont été les films étrangers des années 1970, vraiment […]. Et bien sûr, tous ces films d’Alain Delon, les films français en particulier, comme Le Samouraï (1967), avec ce genre de rythme lent et de développement des personnages au fur et à mesure qu’il se déroule. C’est le genre de films qui m’inspirent »[320],[321].
On retrouve dans les films de Johnnie To des hommages récurrents aux films de Delon. Fulltime Killer et Vengeance en sont des exemples[328],[329]. Grand admirateur de Melville et ses films Le Cercle rouge et Le Samouraï, To a par ailleurs souvent évoqué sa volonté de tourner avec Alain Delon. Bien que Delon ait finalement refusé le rôle principal de Vengeance[330],[331], To a conservé le personnage Francis Costello (nom directement emprunté à celui de Jeff Costello dans Le Samouraï qu’interprète Alain Delon en 1967) qui a été interprété par Johnny Hallyday[332],[333].
Kim Jee-woon, réalisateur de A Bittersweet Life a demandé à l'acteur principal Lee Byung-hun de s'inspirer des performances de Delon dans les films de Jean-Pierre Melville. Le héros de A Bittersweet Life, nommé "Jeff" d’après Costello, est en effet un descendant direct de Jeff Costello qui possède les mêmes caractéristiques du tueur solitaire trahi[334],[335].
Dans la comédie You Shoot, I Shoot(en) de Pang Ho-Cheung, Eric Kot incarne un tueur à gages qui idolâtre Jef Costello, en s'habillant comme le personnage et en parlant à Costello à travers une affiche du film français dans son appartement[336].
L'acteur sud-coréenJung Woo Sung s'inspire lui aussi de la performance d'Alain Delon dans Le Samouraï pour son premier rôle de criminel dans Cold Eyes[337].
Le film kazakhYellow Cat(en) d'Adhilkan Erjanov, présente un personnage solitaire, déambulant dans les plaines kazakhes et arborant le trench-coat et le fédora d'Alain Delon dans Le Samouraï[338],[339]. Le personnage se pense en effet garant d'un talent : celui d'imiter Alain Delon, et il s'imagine être l'acteur français[340],[341],[342].
Aussi, la Cinématek et The Criterion Collection dévoilent des listes où divers professionnels du milieu recommandent ou précisent leurs films préférés. Plusieurs des productions où Delon tient le premier rôle sont citées.
Rocco Siffredi a choisi son nom de scène en référence aux personnages Roch Siffredi (Borsalino et Borsalino & Co) et Rocco Parondi (Rocco et ses frères), tous deux interprétés par Alain Delon[360]. L’acteur hongkongais Ti Lung a choisi son nom de scène d'une dérivation verbale proche du nom de son acteur préféré Alain Delon[361].
Ilaria Urbinati, styliste de renom auprès de Ryan Reynolds, Rami Malek ou Dwayne Johnson entre autres, cite Alain Delon parmi ses icônes de style qui l'inspirent : « Pour les hommes, je m’inspire des grandes icônes comme Paul Newman, James Dean, Alain Delon, Steve McQueen, Brando – tous des classiques dont les tenues sont encore cool aujourd’hui »[362],[363],[364].
Guillaume Delorme a incarné Alain Delon en 2009 dans un téléfilm allemand, Romy, réalisé par Torsten C. Fisher et retraçant son histoire d'amour avec Romy Schneider[365]. Alain Delon est le sujet principal d'une pièce de théâtre inspirée par sa carrière et l'univers de Jean-Pierre Melville, Alain Delon ou presque, de Stéphane Dolivet. La pièce est créée en au festival d’Avignon. Elle est reprise dans une nouvelle version en 2010, « Alain Delon… et moi ».
Le musicien et compositeur Jimmy Smith a écrit et interprété sur son album The Cat (1964) un morceau intitulé Delon's Blues en hommage à l'acteur. On continue à exploiter le physique de Delon jeune et il apparaît sur la pochette de l'album The Queen Is Dead des Smiths paru en 1986, qui reprend une image du film L'Insoumis d'Alain Cavalier[366]. La même année, le groupe russe Nautilus Pompilius publie l'album Séparation (en russe : Разлука) dans lequel Alain Delon est plusieurs fois cité dans le refrain de la chanson Le Regard de l'écran (en russe : Взгляд с экрана). En 1991, le groupe britannique White Town sort Alain Delon EP avec la star en pochette, qui comprend le morceau Hair Like Alain Delon. En 2010, Emma Daumas rend hommage à Alain Delon dans la chanson Dans les yeux d'Alain Delon, sur son E.P. Acoustic. Loin de ce concert de louanges, Marianne Faithfull, amie de Nico, partenaire de Delon au cinéma dans les années 1960, mentionne l'acteur sur son album Kissin' Time[367]. En 2012, Madonna confirme dans un entretien accordé au Los Angeles Times que la chanson Beautiful Killer de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon : « J’ai vu tous les films d’Alain Delon. Il est tellement charismatique »[368].
Le groupe de musique italien Baustelle (La canzione di Alain Delon), le groupe de musique bulgare Shturtzite (Alen Delon), Christoff de Bolle (Ich hab Alain Delon gesehn), Erlend Krauser(ro)(Deneuve Meets Alain Delon in The Train), Davide Van De Sfroos (L'Alain Delon de Lenn), Dann Stuyven (Dîner Delon), Sıla Gençoğlu et Ozan Doğulu(en) (Alain Delon) et Femme Schmidt(en) (Alain Delon) ont tous cité et/ou rendu hommage à Alain Delon dans leurs productions musicales[369]. Julien Baer, dans son album Drôle De Situation 1997-2011 écrit une chanson (Delon) en hommage à l’acteur[370],[371].
« Dans les yeux d’Alain Delon » est l'initiative originale d’un photographe français, Baptiste Vignol[372] : « Photographier chaque jour une personne de façon ludique et légère avec les lunettes d’Alain Delon. » Selon le site materialiste.com, en « Thaïlande, Brésil, Argentine, Cambodge, Australie, Kenya, Paris… pour ne pas citer toutes les destinations de ces lunettes […] à la grande surprise du photographe, tout le monde connaissait notre acteur français, véritable symbole masculin français (bien que devenu suisse) grâce à ses films, mais surtout en prêtant son image à Dior pour le parfum Eau Sauvage. Il est encore au Japon une star indétrônable puisque son parfum reste dans le top cinq des ventes » et est surnommé le Samouraï du printemps[373]. Cette notoriété a donné lieu au roman humoristique Alain Delon est une star au Japon de Benjamin Berton, publié en 2009 chez Hachette Littératures[374]. Décrit par l'écrivain comme un « fantasme générationnel », ce dernier s'éloigne du style biographique pour mettre en scène l'acteur dans une histoire d'enlèvement de la part d'un couple d'admirateurs[374].
Par ailleurs, au cours des premières décennies de l'après-guerre, le concept de « cool étranger » qui a balayé la Corée du Sud est originaire d'Europe et des États-Unis. En effet, les vedettes et stars européennes sont d'abord devenues populaires au Japon avant de parvenir en Corée. Alain Delon, fort de sa notoriété au Japon est devenu un nom familier en Corée, grâce à ses films populaires dans les grandes villes. Delon a ainsi souvent fait la une des magazines. Plein Soleil est particulièrement populaire en Corée et l'expression « beau comme Alain Delon » est devenue un phénomène culturel bien avant que les applications de messagerie ne deviennent à la mode[378].
Aux États-Unis, Alain Delon incarne selon Tina Rozier, professeur de cinéma à l'Université du Michigan l'élégance à la française et le sex-appeal intemporel : « Les Américains fantasment aussi sur le talent, brut, de l’acteur, mais également sur le fait qu’il représente l’homme français, classe, sexy et aussi un peu la vie française, avec la cigarette au bec, et les scènes sur la Côte d’Azur ou dans les rues de Paris, toujours bien habillé. Delon, il ne laisse pas indifférent, quels que soient l’âge et le sexe, c’est certain ! » En ce sens, le Film Forum de New York rend hommage à Alain Delon à travers une série de dix films intitulée Delon[379],[380]. Sous la direction de Bruce Goldstein, directeur de la programmation du Film Forum, les projections des films d'Alain Delon ont rencontré un succès notable, attirant 1 500 spectateurs : « Le New York Times, le New Yorker et de grands médias ont parlé de l’évènement, mais Delon a toujours déclenché, et déclenche toujours une grande curiosité. Regardez la foule qui vient voir ses films, c’est vraiment incroyable, son charme séduit même ici, à plusieurs milliers de kilomètres de la France ! »[381].
Alain Delon est une « immense star » en Argentine, pays où les cinéphiles admirent ses collaborations avec des réalisateurs comme Luchino Visconti (Le Guépard) et Michelangelo Antonioni (L'Éclipse). Nora Lafón, chroniqueuse culturelle, souligne que son succès dépasse sa beauté : « En plus de sa belle gueule, c'est un grand acteur. Les Argentins sont cinéphiles et le fait qu'il ait travaillé avec des réalisateurs d'envergure explique sa célébrité[376]. » Delon s'est par ailleurs souvent rendu en Argentine, notamment en raison de son amitié avec le président Carlos Menem[382].
À Moscou, Delon est considéré comme une incarnation moderne d'Apollon. Sa notoriété a inspiré le groupe de rock Nautilus Pompilus à créer le tube « Alain Delon ne boit pas d'eau de Cologne », mettant en lumière son image d'homme raffiné préférant le bourbon aux parfums bas de gamme[376]. Son nom est par ailleurs devenu en Russie synonyme d'un homme présomptueux et séduisant. Ce phénomène s'explique par la diffusion mondiale de ses films et de son image, qui ont façonné une certaine vision du charme masculin à la française. Cette iconographie d'Alain Delon s'inscrit dans une longue tradition où les célébrités françaises, telles que Brigitte Bardot ou Jean-Paul Belmondo, voient leur nom incorporé dans les lexiques étrangers avec des connotations spécifiques[383].
En Roumanie, le manteau en cuir « aléndelon », nommé d'après l'acteur français, est devenu un objet de désir et un signe de statut social, soulignant l'aspiration des adolescents à s'identifier aux valeurs occidentales face aux normes imposées par la propagande communiste durant les années 1970-80[384]. Ce manteau est arrivé dans les années 1960 avec les films où Alain Delon apparaissait dans ce vêtement. Selon Adrian Cioroianu, académicien et ancien ministre des affaires étrangères roumain, les biens culturels et les objets provenant de l'Occident ont entretenu et renforcé la fascination pour cette région, tout en favorisant progressivement des comportements, des attitudes et des mentalités diamétralement opposées à celles inculquées par le régime communiste[385].
En 2012, le président arménienSerge Sarkissian accueille Alain Delon, présent pour la première du film Bonne année, mères à Erevan[386]. Sarkissian note que les films avec la participation d'Alain Delon sont largement connus et très populaires en Arménie[387].
Selon Vadym Omelchenko, ambassadeur d'Ukraine en France : « Alain Delon est perçu par les Ukrainiens comme l’image de la France, l’image de la culture française, de son art. Pour nous, la culture française a toujours occupé une place très importante. […] Alain Delon est très connu en Ukraine »[388]. C'est pour cette raison que le centre culturel ukrainien se trouve au 22 avenue de Messine, hôtel particulier qui a appartenu à Alain Delon. Une salle est totalement dédiée à Alain Delon[389].
En Italie, où il a travaillé avec des réalisateurs comme Luchino Visconti et Michelangelo Antonioni, Delon est toujours perçu comme une icône. Gian Luca Farinelli, directeur de la cinémathèque de Bologne, note que Delon « fait partie de l'élite des acteurs qui exercent une sorte de fascination, au-delà de leurs films. […] Aujourd'hui encore, il reste une icône et même les jeunes, qui ne le connaissent pas nécessairement, sont sensibles à sa beauté »[390].
En Iran, il est admiré[391]. Une sélection de ses films (Scorpio, Le Cercle rouge, Zorro, Le Choc, Le Samourai et Soleil rouge) sont diffusés en 2022 sur la chaîne « Namayesh » de la télévision iranienne. Les personnages d'Alain Delon sont doublés en iranien par Khosro Khosroshahi[392].
Au cours de sa carrière, Alain Delon s'est vu proposer des rôles de plusieurs productions emblématiques, illustrant ainsi sa reconnaissance internationale. Alain Delon se voit par exemple proposer (en 1979) le rôle de James Bond par Albert Broccoli. Delon refuse de prendre la relève de Sean Connery et décline l'offre[394].
L'acteur est également invité par le producteur du film Sam Spiegel, à incarner Sherif Ali dans Lawrence d'Arabie[396],[397]. Malgré un essai réussi, des difficultés liées au port de lentilles de contact brunes pour le rôle ont conduit l'acteur français à décliner l'offre[398]. Robert Evans a également envisagé pour Alain Delon le rôle de Michael Corleone dans Le Parrain, considérant que « C’est comme cela qu’il était décrit dans le livre »[399],[400]. Delon refuse toutefois la proposition : « Il fallait que j’apprenne à parler anglais avec l’accent italien. Cela ne me plaisait pas. »[401]. En 1973, le réalisateur et scénariste Alejandro Jodorowsky entreprend l'adaptation cinématographique de Dune[402]. Jodorowsky rassemble une équipe artistique de renom dont les groupes de rock Pink Floyd et Magma pour la musique. Jodorowsky choisit également une distribution ambitieuse : Salvador Dalí, Orson Welles ou encore Mick Jagger[403]. Alain Delon est quant à lui, destiné à incarner le personnage de Duncan Idaho[404],[405]. Cependant, prévoyant un film de 14 heures, le projet est abandonné en raison de contraintes financières importantes (Dalí ayant notamment exigé d’être payé 100 000 dollars de l’heure). Alain Delon figurait parmi les premiers choix d'Anne Rice pour le rôle de Louis, décrit dans son livre Entretien avec un vampire alors en discussion pour une adaptation cinématographique[406],[407]. Toutefois, le projet n'a vu le jour qu'en 1994 et c'est finalement Brad Pitt qui a endossé le rôle.
Le manga et la série animée Beelzebub présentent un vaste ensemble de personnages fictifs créés par Ryūhei Tamura. L'un des personnages clés est Batim do Emuna Alaindelon, un démon. Le personnage cité est directement inspiré de Freddie Mercury et est nommé d’après Alain Delon.
La bande dessinée italienne Playcolt(it) (128 numéros répartis en quatre séries de 1972 à 1979) met en scène Alain Velon (Paronomase de l'acteur Alain Delon), playboy milliardaire au physique Delonien qui se transforme par la suite en Playcolt, une sorte de super-héros[420],[421].
Monkey Punch s'inspire de plusieurs films et acteurs français pour créer les relations entre ses personnages dans son manga Lupin III. En particulier, le duo Alain Delon-Charles Bronson dans Adieu l'ami influence les interactions entre Lupin et son complice Daisuke Jigen[422]. Un des personnages de Lupin 3e partie, Alan Budoson, est nommé d'après Bronson et Delon[réf. nécessaire].
L'influence d'Alain Delon dans Le Samouraï se ressent aussi dans la bande dessinée Corps et Âme de Jef et Matz[423]. Dans Corps et Âme, le personnage principal est Frank Kitchen, un tueur à gages redoutable et méthodique[424]. La ressemblance avec Costello (joué par Delon) se reflète non seulement dans l'apparence physique du personnage, mais aussi dans son comportement et son attitude stoïque face à l'adversité. Comme dans Le Samouraï, où le personnage de Delon est trahi et doit naviguer une série de défis imprévus, Frank Kitchen se retrouve dans une situation inédite après une vengeance extrême qui le transforme physiquement[425].
Balles perdues, bande dessinée scénarisée par Walter Hill, propose avec le protagoniste Roy Nash un tueur professionnel qui à écopé d'une peine de perpétuité à la prison de Joliet, en Illinois[426],[427]. Jef, dessinateur de la BD affirme qu'il a choisi de s'inspirer de l'acteur français pour créer l'apparence de Roy Nash car il apprécie Delon et ses films[428].
Michaël Sanlaville, dessinateur primé à Angoulême en 2015 pour Lastman, a trouvé son inspiration dans les œuvres de Frédéric Dard dès son plus jeune âge. Ayant découvert les romans de San-Antonio dans le grenier de ses parents, il décide d'adapter ces œuvres en bandes dessinées. Pour incarner San-Antonio, Sanlaville a choisi de se baser sur l'image d'Alain Delon[429]. Son visage sculptural et son regard perçant, incarne selon lui parfaitement le héros beau, irréprochable et hiératique décrit par Dard[430],[431].
Une part significative du travail de l'artiste russe et académicien des arts Nikas Stepanovich Safronov se concentre sur sa série intitulée « River of Time », où il représente diverses personnalités modernes, qu'elles soient politiciens célèbres, acteurs ou stars de la musique pop[432]. Parmi ceux représentés figurent Alla Pugacheva, Sophia Loren, Pierre Cardin, Elton John ou encore Alain Delon[433]. Ces peintures ont été acquises par des collectionneurs lors de grandes expositions nationales et internationales et, la plupart d'entre elles sont désormais exposées dans des collections privées et des musées de renom en Russie et en Europe[434].
La saga de jeux vidéo Hitman rend hommage au film de Jean-Pierre Melville Le Samouraï. En effet, l'agent 47, le tueur à gages du jeu, est une inspiration et une référence au personnage du tueur joué par Delon dans le Samouraï[435].
Alain Delon reçoit en 1999 un « Georges d'honneur » pour l'ensemble de sa carrière au Festival international du film de Moscou[442]. Il est aussi membre du jury et invité du festival Faces of Love Film(en) à Sotchi. En 2005, il reçoit un prix honorifique de ce même festival, la Flèche d’argent[443]. Alain Delon est l’invité d’honneur de la 7e cérémonie des Armenian Music Awards où il reçoit en 2012 un prix spécial[444],[445].
Lors du gala du 10e anniversaire (1999) de TeleKamer(pl) à Varsovie, Alain Delon reçoit le prix du meilleur acteur étranger et pour l’ensemble de sa carrière. L'acteur se voit attribuer cette récompense suite à un sondage organisé auprès des téléspectateurs polonais du pays[452].
À l’occasion de la 16e édition du DIVA - German Entertainment Award (2006)(de), Alain Delon à reçu en tant qu’invité vedette le DIVA Honorary Award, qui honore les artistes « qui ont laissé des traces avec leur travail et peuvent indiquer une œuvre qui restera dans l’oubli ».
Selon le site « France diplomatie »[460], après la rétrospective à la Cinémathèque française de plus de cinquante films avec Delon, le ministère des Affaires étrangères souhaite présenter à travers ses services culturels une sélection des films retenus par l’artiste.
Les éditions 2014, 2015 et 2016 du festival français "Films on the Green" (produit chaque année à New York) ont projeté des films d'Alain Delon à Central Park (Cedar Hill)[461],[462].En Californie, Le Festival international du film de Santa Barbara (SBIFF), par le biais de son Riviera Theatre projette le classique néo-noir Le Samouraï dans la perspective d'un micro-festival de films d’Alain Delon[463]. Cette rétrospective donne lieu à la projection de 6 classiques de l'acteur[464].
Aux Pays-Bas, une rétrospective Alain Delon est organisée en 2019 au Musée du cinéma d’Amsterdam, seul musée du pays consacré au « Septième Art »[465]. Le DNR Film-Club de La Haye propose en juin 2015 une rétrospective Alain Delon et plusieurs de ses films sont ainsi projetés[466].
Alain Delon se définit comme gaulliste[476], expliquant avoir été « élevé dans l'esprit du général de Gaulle »[477]. Il est ainsi engagé de longue date à droite. En décembre 1970, il fait l'acquisition du manuscrit du texte de l'affiche À tous les Français, que le général de Gaulle fit placarder sur les murs de Londres le 20 juin 1940, puis le fait remettre au chancelier de l'ordre de la Libération[478].
À partir de la fin des années 1980, il fait état de son amitié et de sa sympathie pour Jean-Marie Le Pen[482],[483], tout en précisant que « des choses dans son programme [l]e satisfont et d'autres non ». Il précise que l'extrême droite « c'est quand même la droite » et qu'elle « regroupe quelques millions de Français », dont il faut tenir compte[484]. En , il salue la progression électorale du Front national[485],[486],[487]. Cette prise de position, dénoncée par le Comité Miss France, le conduit à démissionner de sa fonction de président à vie du jury ; il déclare alors : « Votre polémique est aussi absurde que narcissique et obsessionnelle. Votre attitude est un mépris à l'égard de votre public qui est en droit de voter pour qui il veut, un déni de réalité manifeste »[488],[489].
En , il affirme : « Il fut un temps où, dans la rue, on distinguait les hommes et les femmes. Maintenant, on ne sait plus qui est qui. Les rôles sont moins définis, ils se sont parfois même inversés, comme avec le congé paternité. Et puis, on a l'air de sous-entendre qu'être avec quelqu'un du sexe opposé ou du même sexe, c'est pareil. Ça, c'est grave. Je ne suis pas contre le mariage gay, je m'en fiche éperdument, mais je suis contre l'adoption des enfants[492]. »
En 2018, aux côtés de 200 personnalités, il signe dans Le Monde la tribune « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », « pour sauver la planète », face au changement climatique[498]. Alors que le journal l'interroge en notant que « [son] nom en bas d’un texte est rarissime », Alain Delon répond : « C’est vrai, je signe rarement. La raison en est toute simple. […] Les hommes — je parle de ces abrutis de mecs — sont en train de tuer le monde »[499].
Alain Delon aurait voté pour le candidat démocrateJoe Biden face à Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de 2020 : « […] J’ai une passion pour Biden. J’adore ce qu’il est, ce qu’il fait, son vécu, cette vie très dure qu’il a traversée… […] Je m’en fous de Trump. C’est un con, un mauvais acteur. Qu’il aille sur son golf et qu’il n’emmerde plus le monde ! Quand Biden viendra en voyage officiel en France… Vous m’appelez ! Et qu’il y aura un dîner d’État… J’y serai. »[500].
En 2018, il considère avoir été un « acteur » et non un « comédien ». Il différencie les deux ainsi : « Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident[502],[503]. » Par ailleurs, Alain Delon se considère selon ses propres mots ainsi : « Vous avez dit le mot “icône” mais je ne suis pas une icône. Je dis toujours : “Je suis un mythe mais vivant. [...] Il faut savoir que, venu d’où je suis venu et devenir ce que je suis devenu, c’était extraordinaire. Des carrières comme la mienne, on n’en fera plus beaucoup comme ça. »[504],[505]
Box-office français en millions de spectateurs (films ayant dépassés les deux millions de spectateurs en salles). Delon totalise 136 millions d'entrées en France (Si l'on se réfère au nombre d'entrées, Delon est le 10e acteur le plus populaire en France en 2024).
A l’instar de Jean-Paul Belmondo, Jean Marais ou Pierre Richard, Alain Delon fait partie des acteurs français les plus populaires en Russie et cumule ainsi plus de 220 millions d'entrées (avec 6 films recensés) en Union soviétique.
La Tulipe noire : 76 millions d’entrées (47 millions d’entrées lors de sa sortie en 1970 et plus 29 millions d'entrées supplémentaires lors d'une reprise en 1984)
Chevalier 3e classe de l'ordre du Mérite ukrainienpour une contribution personnelle significative au renforcement de la coopération interétatique, au soutien de la souveraineté de l’État et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à la popularisation de l’État ukrainien dans le monde (par décret du Président Zelensky daté du 4 septembre 2023)[520],[521],[522]
↑Dans un entretien[12], il indique qu'alors qu'il joue avec les fils des gardiens de prison dans la cour de la prison de Fresnes (à cette période, il est en famille d'accueil et le père travaille à la prison de Fresnes), il a entendu les tirs des fusils abattant Pierre Laval, mais il n'aurait rien vu, juste entendu, étant évident qu'on ne laissait pas un enfant assister à une exécution.
↑« Mon père (sic) tenait une charcuterie importante et dès que je fus en état de travailler, on me plaça à la cuisine pour préparer le foie d'oie et pour apprendre à couper de fines tranches de salami et des choses du même genre[15]. »
↑« À 14 ans, je suis parti avec un ami, lui aussi fils d'un épicier. Nous voulions aller en Amérique, à Chicago et ouvrir une charcuterie de spécialités françaises. Et au contraire, nous avons abouti au commissariat de police de Bordeaux[17]. »
↑« Le seul travail que je pouvais faire, c'était aux marchés généraux de Paris. Je chargeais et déchargeais des caisses de fruits et de viande. Le soir, j'avais un autre travail. J'étais garçon dans un café du côté des Champs-Élysées[17]. »
↑Bernard Violet, Les Mystères Delon, Flammarion, 2000, p. 59 : "Le couple vit d'abord dans un appartement situé au rez-de-chaussée de la rue Pré-aux-Clercs, dans le VIIe arrondissement..."
↑Bernard Violet, Les Mystères Delon, Flammarion, 2000, p. 62 : « Brigitte Auber est formelle. Elle se souvient parfaitement qu'Alain l'a accompagnée à sa demande à Saint-Paul-de-Vence, où elle possède une maison ».
↑Bernard Violet, Les Mystères Delon, Flammarion, 2000, p. 67 : "Là, il retrouve Willson en compagnie de son plus célèbre poulain, Rock Hudson, lequel tourne alors les extérieurs de L'Adieu aux armes sous la direction de Charles Vidor. Les essais d'Alain Delon dans la ville éternelle se déroulent au mieux, dans les studios de Cinecittà"
↑ a et bHenri Rode, Le Fascinant Monsieur Delon, Pac, , p. 26.
↑Voir l'entretien donné par Renzo Barbieri à Graziano Origa en 2002.
↑ a et bMarion van Renterghem, Alain Delon : « Je me souviens », Vanity Fair no 49, , p. 38-47.
↑Samuel Blumenfeld, « « Plein Soleil », naissance d’une étoile. », Le Monde, , p. 20 (lire en ligne, consulté le )
↑Julien Sellier, Romy Schneider : une vie de star, une fin tragique, Éditions Asap, , p. 43
↑« Gabin, Schneider, Belmondo : Alain Delon raconte ses amitiés », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
↑« Alain Delon a 80 ans : 1963, une année clef dans la carrière de l'acteur », RTL.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Samuel Blumenfeld, « « Plein Soleil », naissance d’une étoile. », Le Monde, , p. 20 (lire en ligne, consulté le ).
↑Interview d'Alain Delon par Olivier Dazat et Jacques Fieschi, dans la revue Cinématographe, no 103, septembre et octobre 1984.
↑Catherine Balle, envoyée spéciale à Cannes (Alpes-Maritimes), « Alain Delon à Cannes : une Palme d’honneur, des larmes et un grand bain d’amour », Le Parisien, (lire en ligne).
↑Paris Match no 1868, 15 mars 1985, avec photos et un entretien de Catherine Bleynie, pages 76-81.
↑Ciné Télé Revue no 36 du 5 septembre 1985, avec en couverture Alain Delon et Catherine Bleynie, Alain Delon tenant dans les mains le trophée du Grand prix de popularité des lecteurs de Ciné-Revue remis à Bruxelles, pour la douzième fois consécutive.
↑« Accusée de harcèlement moral par les enfants d’Alain Delon, Hiromi Rollin affirme être la « compagne » de l’acteur dans une lettre au procureur », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Après une perquisition dans le manoir d’Alain Delon, la police trouve 72 armes à feu et plus de 3 000 munitions saisies », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Marc Parisis, Un problème avec la beauté. Delon dans les yeux, Fayard, (lire en ligne), n. p. : « Basée à Genève, la société Alain Delon Diffusion SA allait commercialiser des parfums, des montres, des lunettes, des cigarettes, du champagne, du cognac, entre autres. Alain Delon devenait une marque, ses initiales, une griffe ».
↑Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN978-2-7025-1638-6), p. 401
↑Paris-Presse, L'Intransigeant, 14 juin 1969, p. 14 : "Alain Delon a décidé de mettre en vente son hôtel particulier du 22, avenue de Messine. La petite annonce parue dans "Le Monde", daté du 12 juin est alléchante : "Exceptionnel Magnifique hôtel particulier, très luxueux, 700 m2. Visite tous les jours, sauf dimanche de 14h. à 19., 22, avenue de Messine, Paris-8e". C'est devant cet hôtel que, le 23 septembre 1968, au soir, Stefan Markovic a été vu vivant pour la dernière fois alors qu'il montait dans un taxi. Depuis qu'il est séparé de Nathalie, Alain Delon n'habite plus avenue de Messine."
↑Paris-Presse, L'Intransigeant, 29 juin 1969, p. 7 : "Accompagné de deux experts, les professeurs Ceccaldi et Besançon, le magistrat se rend au domicile parisien d'Alain Delon, 3, rue François-Ier, puis dans sa propriété de Tancron en Seine-et-Marne, pour faire l'inventaire de sa collection d'armes, collection à partir de laquelle le mort d'Elancourt aurait eu l'occasion de monter une escroquerie."
↑(es) Isabel Piquer, « Gael García Bernal afirma que dejó atrás su ego para rodar con Almodóvar », El País, (ISSN1134-6582, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Jacqui Miller, « La Nouvelle Vague Française et le Nouvel Hollywood : Le Samouraï et son héritage américain », Acta Universitatis Sapientiae, Revue d’études cinématographiques et médiatiques, , p. 12 (lire en ligne)
↑Ivo Ritzer, « Against Adaptation: World Cinema and the Politics of ‘Speaking to’, Or: Everything You Always Wanted to Know about G. C. Spivak But Were Afraid to Ask Walter Hill », Literature/Film Quarterly, vol. 48, no 2, (ISSN0090-4260, lire en ligne, consulté le )
↑Cosmin Divile, « « Signes d’un monde libre » – Les objets occidentaux dans les romans roumains d’après 1989 sur l’enfance et l’adolescence communistes », RiCOGNIZIONI. Rivista di Lingue e Letterature straniere e Culture moderne, vol. 8, no 16, , p. 17–36 (ISSN2384-8987, DOI10.13135/2384-8987/6076, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Le dernier roi, crépuscule d'une dynastie [Grasset ed.] », sur dokumen.pub (consulté le ) : « Page 32 : Une salle de cinéma, aux tons marron et orange, est aménagée dans un ancien salon du rez-de-chaussée. Depuis ses appartements privés du cinquième étage, Hassan II s’y rend en empruntant un ascenseur qui lui est réservé ou un escalier roulant. […] Le roi, lui, préfère Alain Delon et Catherine Deneuve, Louis de Funès et Sean Connery, les péplums des années 1960 doublés en français et les films plus intimistes. Bon public et cinéphile, le roi apprécie tous les genres. ».
↑André-François Ruaud, Arsène Lupin, Paris, DLM, , 128 p. (ISBN9782877950787), p. 101
↑(en-GB) Alex von Tunzelmann, « Lawrence of Arabia: a confabulous romp through the desert », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑« Les premiers compagnons du général de Gaulle s'étonnent que le manuscrit ait pu quitter les archives de la France libre », Le Monde, (lire en ligne)
↑ a et bMarc Fourny, « Delon-Le Pen : une vieille histoire », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
↑« Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C'est important. Les Français ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. […] Ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien. »
De nombreux ouvrages (biographies, albums, roman, BD...) sont consacrés à Alain Delon, aussi bien en France qu'à l'étranger (Allemagne, Italie, États-Unis, Royaume-Uni).
Philippe Lombard, Les grandes gueules du cinéma français (Parcours croisés dans la filmographie de Gabin, Ventura, Belmondo et Delon), Hugo document, 2021.
Amis du Film et de la TV, no 097, mai-juin 1964. Jacques Lombart, Nouveau no 1 du Cinéma Français et à 28 ans, le plus jeune producteur du monde : Alain Delon
Amis du Film et de la TV no 250, mars 1977. Dites-moi Mr Alain Delon (Entretien)
Avant-Scène Cinéma, no 041, 1er octobre 1964. A. G. Brunelin, Alain Delon
Avant-Scène Cinéma, no 261, 1er février 1981. Alain Delon
Cahiers de la Cinémathèque, no 57, octobre 1992. Jean-Paul Gorce, Delon-Tonkin
Ciné-Revue, vol. 50, no 25, 18 juin 1970. Alain Delon et le cinéma français en 1970
Ciné-Revue, vol. 51, no 27, 8 juillet 1971. Jacques Baroche, Alain Delon règle ses comptes avec les compétences du cinéma français
Ciné-Revue, vol. 51, no 48, 2 décembre 1971. Alain Delon : On m'en veut parce que j'ai de l'argent et des filles...
Ciné-Revue, vol. 52, no 32, 10 août 1972. David Dugas, L'émouvant cri du coeur d'un homme pour lequel seule compte la tendresse...
Ciné-Revue, vol. 52, no 47, 23 novembre 1972. Alain Delon
Ciné-Revue, vol. 53, no 19, 10 mai 1973. Alain Delon jette le masque ! (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 54, no 04, 24 janvier 1974. La violence est-elle plus nocive que la pornographie ?
Ciné-Revue, vol. 54, no 19, 9 mai 1974. Le merveilleux roman d'amour du couple no 1 du cinéma français : Alain Delon - Mireille Darc (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 55, no 01, janvier 1975. Des supermarchés pour Alain Delon (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 55, no 49, 4 décembre 1975. Alain Delon : Je n'aime pas les femmes qui disent tout de suite OUI (Entretien)
Ciné-Revue vol. 56, no 41, 7 octobre 1976. J. V. Cottom, La prodigieuse carrière d'Alain Delon, le no 1 du cinéma français
Ciné-Revue vol. 57, no 16, 21 avril 1977. Alain Duroy, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo : salut l'artiste !
Ciné-Revue, vol. 57, no 49, 8 décembre 1977. Alain Delon : Le jour où je ne serai plus le numéro un, on aura le droit de me cracher à la g... (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 58, no 19, 11 mai 1978. Roger Houze, Alain Delon : Je suis une star, je suis heureux de l'être (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 59, no 03, 18 janvier 1979. Alain Delon dit tout sur sa vie et sur ses ambitions (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 59, no 42, 18 octobre 1979. Alain Delon : La France est colonisée par le cinéma américain (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 60, no 41, 9 octobre 1980. Alain Delon tel qu'il est ! Les confidences de la partenaire D. DI Lazzaro
Ciné-Revue, vol. 61, no 35, 27 août 1981. Alain Delon : Je n'ai pas peur de le dire : j'ai réussi ma vie (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 62, no 04, 21 janvier 1982. Catherine Deneuve - Alain Delon : le couple choc !
Ciné-Revue, vol. 62, no 41, 7 octobre 1982. Alain Delon : la passion du défi
Ciné-Revue, vol. 62, no 46, 11 novembre 1982. Le merveilleux cadeau d'Alain Delon à nos lecteurs
Ciné-Revue, vol. 63, no 04, 27 janvier 1983. Alain Delon révèle ses fabuleux secrets de star ! (Entretien)
Ciné-Revue, vol. 63, no 22, 2 juin 1983. Gérard Néves, La vérité sur la deuxième vie d'Alain Delon
Ciné-Revue, vol. 64, no 02, 12 janvier 1984. Gérard Néves, Alain Delon : ce qui n'a jamais été dit !
Ciné-Revue, vol. 64, no 16, 19 avril 1984. Dalila Di Lazzaro : elle a découvert le séducteur Delon qu'on ne connait pas...
Ciné-Revue, vol. 64, no 36, 6 septembre 1984. Gérard Néves, Alain Delon : le mystère de son départ à Hollywood !
Ciné-Revue, vol. 64, no 48, 29 novembre 1984. Alain Delon
Ciné-Revue, vol. 65, no 19, 9 mai 1985. Paul Emmanuel, Alain Delon, l'autre visage d'une star !
Ciné-Revue, vol. 65, no 24, 13 juin 1985. Gérard Néves, Alain Delon, la star de tous les défis !
Ciné-Revue, vol. 65, no 31, 1er août 1985. Gérard Néves, Les quatre vérités d'Alain Delon ! Interview exclusive
Ciné-Revue, vol. 65, no 36, 5 septembre 1985. Vive le roi Delon !
Ciné-Revue, vol. 66, no 15, 10 avril 1986. Alain Delon : superforme pour une superstar !
Ciné-Revue, vol. 66, no 19, 8 mai 1986. Gérard Néves, Alain Delon : une superbe preuve d'amour au cinéma !