Directrice Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques | |
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Agnès Verdier-Molinié, née le à Talence, est une lobbyiste de droite libérale[1], essayiste et figure médiatique française. Elle dirige depuis 2007 l' iFRAP, un Think tank ultra-libéral qui est inscrit comme représentant d'intérêts privés (ou lobby) auprès de l'Assemblée nationale. Femme médiatique, elle est chroniqueuse récurrente de l'émission C dans l'air sur la chaîne de télévision France 5 et est aussi intervenante sur plusieurs chaînes d'information.
Diplômée en histoire contemporaine[2], elle est l'auteure de plusieurs ouvrages prônant des réformes économiques libérales.
Agnès Verdier-Molinié est née dans une famille de viticulteurs bordelais propriétaires du château Bessan[3]. Après ses études secondaires elle étudie l’histoire contemporaine et obtient en 2000 sa maîtrise à l’université Bordeaux-Montaigne (Bordeaux III), puis poursuit ses études à l’Institut français de presse de l'Université Panthéon-Assas[4],[2],[5]. Portant un intérêt au journalisme d'enquête, elle effectue un stage à L’Express sous la direction de Christophe Barbier puis un autre stage au Canard Enchaîné pour rédiger son mémoire de maîtrise qui porte sur le traitement par Le Canard enchaîné des scandales politico-financiers sous Pompidou[3],[6]. Elle commence sa carrière de journaliste en tant que pigiste pour plusieurs journaux nationaux[4].
En 2002, elle rejoint le think tank Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Fondation iFRAP) dirigé par Bernard Zimmern enregistré comme lobby à l'Assemblée nationale[7],[8]. Le laboratoire d'idées est considéré comme « ultra-libéral »[9],[10],[11],[12].
Considérant Zimmern comme son « parrain intellectuel »[13], elle occupe d’abord le poste de chargée d’études, puis de responsable des relations institutionnelles[4]. En 2004, elle bénéficie de la bourse Tocqueville et se rend un mois à Washington pour se familiariser aux méthodes modernes des think tanks américains[14].
En , elle devient la directrice de l’iFRAP[3], dont elle est depuis la figure emblématique sur les plateaux de télévision et dans la presse. Parmi les mesures principales proposées par ce think tank et défendues par Agnès Verdier-Molinié, on trouve l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, un référendum sur la fin de la fonction publique, la fin des 35 heures, l'adoption des baisses massives des dépenses publiques et des impôts. Un portrait de la jeune femme, réalisé par Marc Landré la présente comme un « gourou libéral » incontournable dans le paysage médiatique et politique français, la décrivant comme « une Éric Zemmour en tailleur, en moins professorale mais tout aussi clivante »[15]. Le journaliste présente ainsi à son sujet les propos d'Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui affirme d'elle que « même si elle a des raisonnements construits, elle peut dire n'importe quoi pour faire passer ses idées. Elle refuse la confrontation avec ses pairs dans des colloques internationaux ou des revues scientifiques pour débattre de ses résultats »[15]. Dans le même portrait, Amélie de Montchalin, première vice-présidente du groupe LaREM à l'Assemblée nationale la présente comme une personne qui « alimente une forme de populisme et pollue le débat public avec des idées simplistes qui ne servent pas l'intérêt général ». Pour l'entrepreneur Mathieu Laine au contraire, Agnès Verdier-Molinié « incarne la réforme d'un État qui doit sortir de son obésité ». Son livre En marche vers l'immobilisme s'est vendu entre fin septembre et décembre 2018 à 27 000 exemplaires[15].
De 2008 à 2010, Agnès Verdier-Molinié est membre du Conseil pour la diffusion de la culture économique (CODICE)[16].
Elle est mariée et mère de deux filles[3].
Agnès Verdier-Molinié fait partie des personnes que le magazine L'Expansion présente en 2015 comme les « nouveaux libéraux »[17].
En 2011, dans son essai Les Fonctionnaires contre l’État abordant la question des coûts liés au service public, elle revient sur les disparités de revenus entre public et privé, sur les salaires élevés de certains hauts fonctionnaires, et compare ces données aux États voisins pour démontrer, selon elle, des incohérences de la politique budgétaire publique en France[18]. Dans son ouvrage 60 milliards d'économies (2013), elle prescrit pèle-mêle des mesures telles que le retour aux 39 heures, la décentralisation de l’Éducation, l’arrêt des subventions aux Fracs, la fin du monopole de SNCF Infrastructure[19]. Elle prétend que cela permettrait de réaliser 60 milliards d’euros d’économie chaque année[20]. Elle compare ainsi la fonction publique à une aristocratie nouvelle[21]. Agnès Verdier-Molinié déclare que le gouvernement devrait s'inspirer du modèle allemand pour réformer le système de santé, et en particulier déléguer aux régions, comme dans ce pays, la gestion des hôpitaux publics. Elle affirme que « l’Allemagne dépense 11 milliards de moins que nous sur le volet hospitalier et son réseau de médecine de ville est beaucoup plus solide avec 6 milliards de dépenses supplémentaires par an[22]. ». Selon l'association de gauche Acrimed, elle prônait systématiquement une réduction drastique des dépenses dans les hôpitaux publics en France avant la crise sanitaire du coronavirus SARS-CoV-2[23].
Dans son livre On va dans le mur ! (2015), elle évoque les pertes d’emploi dans le secteur privé, le niveau élevé des taxes sur la production, l’absentéisme dans le corps fonctionnaire, le nombre d’élus en France, le chômage chez les jeunes[24]. Selon elle, ces données structurelles causent un engluement massif de l'économie française par rapport à ses voisins et concurrents ayant dérégulé plus avant le marché du travail, notamment l'Allemagne.
Dans son essai Ce que doit faire le (prochain) président publié en , elle propose neuf lois à adopter avant la fin 2018, dont une pour instaurer la liberté de choix de l'assurance maladie[25]. Elle affirme que l’allègement fiscal permet la rétention des capitaux dans le pays, la productivité et l’emploi, et propose une réduction des aides sociales[26]. Elle met également en avant la part de responsabilité des syndicats dans le blocage français, qui, selon elle, « font de la politique »[27]
Étienne Girard dans un article publié dans le magazine Marianne dénonce la volonté d'Agnès Verdier-Molinié de se faire passer dans les médias pour une « chercheuse » ou une « experte », du fait de l'intitulé de sa fonction au sein du think-tank qu'elle dirige. Ainsi, cet institut entretient la confusion sur sa nature réelle, à savoir un groupe d'influence politique et non un institut de recherche produisant des publications scientifiques. En effet, selon lui, les publications de son institut ne s'inscrivent pas dans une démarche scientifique, impliquant publications dans des revues à comités de lecture et examen par les pairs de la discipline[2]. Elle-même ne détient aucun diplôme universitaire en sciences économiques, finance, gestion ou droit public. Invitée fréquemment dans différentes émissions télévisées, magazines économiques, ainsi que des magazines de droite ou d'extrême droite (Le Figaro, L’Express, L’Opinion, Le Point, Atlantico et Valeurs actuelles), elle refuse cependant d'être considérée comme une « militante libérale ». Elle aurait notamment refusé - selon elle - d'entrer dans un cabinet ministériel sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy[3], bien qu'elle soit par ailleurs encensée par de nombreuses figures de la droite républicaine, comme Valérie Pécresse, qui voit un elle un « Gemini Cricket » de la droite libérale[15].
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