Gilles Duarte débute dans le rap au début des années 1990. Il fait partie des membres fondateurs du Ministère A.M.E.R. avec son ami d'enfance Passi, Hamed Daye et Doc Gynéco qui participera au deuxième album du groupe. Le groupe se popularise grâce à son album 95200[2]. Les titres Sacrifices de poulets et Brigitte, femme de flic, leur vaudront une condamnation pour provocation et incitation à la violence[3]. Le politicien Charles Pasqua voulait à l'époque interdire la publication de leur album Pourquoi Tant de Haine[5].
Carrière solo et Secteur A
En 1996, Stomy Bugsy se lance dans une carrière en solo, inspiré par le rap West Coast de Californie, et publie son premier album, Le Calibre qu'il te faut, qui atteint la 9e place des classements musicaux français[6], et est certifié double disque d'or. Il connaît un succès important avec le single Mon papa à moi est un gangster[7]. En 1998, sa collaboration avec le Secteur Ä, collectif de rappeurs et de chanteurs de ragga pour la plupart amis d'enfance et originaires du Val-d'Oise, réunissant aussi Passi, Doc Gynéco, Hamed Daye, MC Janik et les groupes Neg' Marrons et Ärsenik, atteint ses sommets lorsqu'ils se produisent en concert les 22 et à l'Olympia pour célébrer l'abolition de l'esclavage.
En 2015, le rappeur annonce un nouvel album intitulé Royalties, publié sur Internet en téléchargement payant le . Sur sa page Facebook, il justifie ce titre : « Mes supporters... J'ai appelé mon album Royalties car j'encourage tous les artistes et je souhaite qu'un jour ils puissent vivre de leurs arts[7]. » Après la sortie de l'album, il publie le clip de sa chanson Les mains en l'air[8].
À la suite des incendies dans des logements à Paris, le rappeur Stomy Bugsy est venu lire un texte sur le plateau de Tout le monde en parle, en 2005. Cet appel dénonce la passivité du gouvernement. Il milite et soutient les sans-papiers à Cachan en 2006, menacés d'expulsion par les autorités.
En décembre 2017, le rappeur annonce sur les réseaux sociaux que le collectif Secteur Ä, qu'il avait quitté au début des années 2000, se reforme au complet sur scène dans toute la France fêtant le vingtième anniversaire de leurs concerts à l'Olympia en 1998, sous la direction et l'organisation de Mazava Corp, qui était à l'initiative de la tournée L'âge d'or du rap français en 2017.
Nom d'artiste
Son nom d'artiste, tout d'abord Stomy B. dans les années 1980, peut s'écrire Stomy Bugsy, ou Stomy Bugzy ; la version avec un Z dépeignant un personnage beaucoup plus violent (hardcore) que celui avec un S, plus consensuel. Bugsy vient du parrain de la mafia américaine Bugsy Siegel et Stomy du premier label de rap américain à succès, Tommy Boy Records, désormais Tommy Boy Entertainment (références notamment confirmées lors de son passage dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 le ).
Le , sur le plateau de l'émission Salut les Terriens !, il révèle être devenu végane en [13], ce qu'il reconfirme le , dans l'émission Planète Rap sur Skyrock[14]. Il a par ailleurs co-signé une tribune dans le journal Libération, en , appelant à l'interdiction des corridas, des delphinariums et des cirques exploitant les animaux non humains[15]. L'année suivante, en , l'artiste s'engage auprès de People for the Ethical Treatment of Animals et pose torse nu avec le message suivant : « Ce que je ne tue pas me rend plus fort »[16],[17]. En 2018, il participe à l’émission The Island : Célébrités sur M6.
↑Lors d'une émission de Touche pas à mon poste, il raconte le scénario du film, une comédie, où un jeune homosexuel est membre d'une famille de mafieux. L'animateur de l'émission, Cyril Hanouna, jouait dans ce film un prostitué homosexuel nommé Minou.